A party can kill ego

A chaque fois tu te faisais avoir. Il n'y avait pas à dire, tu étais bien naïf : tu ne pouvais pas refuser une sortie, alors que tu n'avais pas particulièrement envie de faire la fête ou autre, surtout encombré de ta béquille. Tu étais donc là, dans un appartement d'une connaissance, à tenter de trouver quelqu'un que tu connaissais à peu près, tout en te retenant de sortir le plus vite possible de ce lieu pour plutôt aller te reposer tranquillement dans ta chambre, comme pour le reste de tes vacances. Tu en avais presque hâte que les cours débutent pour être presque plus tranquille, c'était pour dire ! Appuyé contre un mur, tentant de te planquer dans l'ombre, tu espérais pouvoir juste tenir encore un peu, histoire de ne pas être impoli en partant aussi vite après le début, mais ta résolution commençait sincèrement à flancher.

Une soirée, encore. Cette fois, c'était l'ami d'un ami d'une connaissance - oui, parfaitement - qui organisait un petit truc dans son appart, et ne sachant pas vraiment quoi faire ce soir là, et voulant surtout éviter de se retrouver seule, Camille avait décidé de se rendre à la petite fête. Ça faisait un petit moment maintenant qu'elle discutait, riait à gauche à droite tout en s'enfilant régulièrement quelques verres, ce qui était presque devenu son passe-temps favoris ces temps-ci. Et puis comme à chaque fois, elle ressentait ce moment de vide. il suffisait qu'elle n'ait rien à s'occuper plus de quelques secondes d'affilées pour qu'elle se sente mal, seule, abandonnée. Sa morosité revenait alors en flèche et elle savait qu'elle devait se reprendre. Ses yeux se posèrent sur un type en béquilles, installé à l'écart et avant de vraiment réfléchir à ce qu'elle faisait, elle se dirigea droit vers lui. T'es solo, j'suis solo: on finit la soirée ensemble ? Ça, c'est fait.

Ça y est, tu t'étais enfin décidée : tu allais quitter cette fichue soirée où tu t'ennuyais ferme, tu allais retrouver ta chambre chez les Lowells et tu allais continuer à te reposer. C'état plein de cet nouvel entrain que tu empoignas plus fermement ta béquille dans l'intention de partir... mais tu devais vraiment avoir un très mauvais karma. Une jeune femme s'était avancée vers toi et te fit... des avances. Des avances à toi, Devyn Gale, alias le maladroit en émotions qui était en plus de cela peut-être bisexuel mais bel et bien casé avec un homme et follement amoureux de lui. Il ne t'en fallut pas plus pour rougir comme une pivoine, tentant cependant de ne pas l'envoyer balader sèchement. Je... Je suis désolé mais... enfin, je ne peux pas. Moins convaincant tu meurs.