[FF]Need some help ?

Les cours allaient bientôt reprendre... et cela en était un soulagement pour toi. Même si ta déconvenue aux examens de ton premier semestre t'avait fortement blessé, même encore maintenant, tu avais à peu près repris figure humaine, cachant bien tes problèmes actuels. Il y a deux jours, tu avais même pu abandonner ta deuxième béquille pour n'en conserver qu'une seule, chose qui suffisait à te redonner un peu de courage. En plus, tu la gardais surtout pour pouvoir t'appuyer dessus au lieu de ta jambe, ce qui était également positif pour le futur. Un léger sourire éclaira tes lèvres à cette idée, tandis que tu finissais de te vêtir chaudement pour pouvoir sortir. En effet, pour une fois que tu faisais le bon petit samaritain, tu avais aidé un ancien étudiant à retrouver son appartement entre autres, et il t'avait proposé de boire un verre en remerciement, maintenant qu'il était revenu de la fameuse classe de neiges. Tu avais bien évidemment accepté, et tu te dirigeais maintenant vers le bar, à l'heure pour le rendez-vous. Tu haïssais arriver en retard de toute façon, et il te fallait vraiment de bonnes raisons pour que cela t'arrive. Cherchant du regard Emrys, tu ne le trouvas pas et pris la décision de t'asseoir à une table pas très loin de l'entrée.

L'hiver ne touchait pas à sa fin contrairement aux vacances qui pour ma part n'avait clairement pas été les meilleurs autant que je m'en souvienne. J'étais persuadé d'avoir totalement la poisse et d'avoir réuni tout les malheurs : passer sous une échelle, casser un miroir mais je devais avoir zapper ça ou alors, j'étais parti je ne sais où et quelqu'un avait une poupée Vaudou mais clairement, j'avais la poisse de fou. Je suis censé faire quoi ? Oui, avancer, c'est vrai alors j’avançais. J'avais décidé d'inviter un gars à boire un verre dès mon retour parce que je n'avais pas pu le remercier comme il le fallait. Il s’appelait Devyn et lorsque j'avais débarqué à Cambridge avec des papiers à peine retrouvé, des clés pommés, et une valise à moitié complète, il a été là directement alors que j'étais un inconnu pour lui, enfin on avait du se croiser avant mais c'était un lointain souvenir. Là, il avait pu m'aider à parler à mon propriètaire pour que j'entre dans mon appartement, puisse profiter, retrouver mes affaires puis à faire des démarches pour trouver les autres surtout car lui, il savait tout ça. Je lui avais donc donné rendez-vous directement au bar et je ne comptais pas arriver en retard sauf qu'évidemment, je me dis prendre à mon petit jeu ; mon frère voulait me voir forcément alors cela dura longtemps et je dus courir pour arriver au rendez-vous, épuisé. Je souriais, traversant le bar en baleyant la salle du regard et je souriais au jeune homme que je reconnais bien vite. Je tendais alors ma main, restant d'abord debout et le lui serrais avant de m'assoir à ses cotés : Salut Devyn ! Mon cher saveur, ça me fait plaisir que tu sois venu ... Je lui tapais amicalement sur l'épaule et lui adressais un sourire en faisant signe au serveur. Je disais alors à mon camarade : Fais-toi plaisir, que veux-tu cher ami ? J'étais tout jovial trouvant ça normal d’être ainsi avec un mec aussi bien, ce n’était pourtant pas mon style.

Effectivement, Emrys finit par arriver, et il n'était même pas vraiment en retard, vu qu'il ne s'était écoulé qu'à peine cinq minutes depuis ma propre arrivée. Enfin, il aurait pu être en retard, tu aurais accepté cela vu qu'il devait avoir un certain nombre de choses à faire depuis son retour. Certes, le plus gros, comme sa réinstallation, avait été faite avant son départ, avec ton aide, mais quand même... Tu ne l'avais pas aidé en tout, tout de même. Vu comment il semblait essoufflé, il avait dû courir partout aujourd'hui. Je viens toujours pour passer un bon moment. Et tu sentais que ce petit verre allait être assez sympathique : après tout, la dernière fois, vous n'aviez pas tellement parlé de vous-mêmes, trop occupés à résoudre toutes les formalités. Franchement, tu étais intrigué par cet homme revenu après un si long moment. Une bière me suffira amplement. Et encore, parce que tu ne voulais pas commander un simple soda, pour ne pas encore passer pour le coincé de service. Alors, cette classe de neiges s'est bien passée ?

Je n'étais au final pas vraiment en retard car il ne fit meme pas une seule remarque. Heureusement parce que je n'aimais pas vraiment être en retard pourtant avec tous mes soucis, je ne faisais que ça ! Trois semaines et plus de retard que jamais. Il avait l'air bien content alors ça faisait clairement plaisir en tout cas d'entendre que quelqu'un était heureux de me voir et pas vénère au départ, trop curieux, cela faisait plaisir. Là, je demandais au serveur de venir, d'un signe de main, puis il commanda donc une bière et je le suivis en disant : Tu as bien raison... ça me changera de mon fidèle Whisky Coca ! Un sourire, je montrais ma joie de ce petit moment partagé avec mon nouvel ami. Le serveur partit et on le vit revenir avec un plateau sur lequel trôné deux pressions. J'écoutais ensuite Devyn se renseigner avec courtoisie sur ma classe de neige et je ne fis que pincer les lèvres, n'ayant vraiment pas passer une classe de neige tip-top ! Je grimaçais et passer une main à l'arrière de ma tete, pensif. Et bien, tortueux... étrange, traumatisant ! En quelques jours de fêtes, j'ai eu la chance de retrouver les personnes les plus importantes dans ma vie mais j'ai appris que mon ex copine qui en fait quand je suis partie était encore ma copine avait reprit la drogue alors qu'elle était enceinte et avait perdu notre bébé ! Je ne me sentais bizarrement pas gêné d'en parler. J'avais toujours gardé les choses pour moi et là, ce n'était plus personnel puisqu'on m'avait bien dit clairement ce qui s'était passé ensuite me faisant comprendre que c'était une rumeur bien connue alors qu'il entende parler de Grace et Emrys, couple merdique, que ma copine a préféré la drogue à moi, écoutez, je préfère le dire.

Whisky Coca ? Tu savais que c'était un cocktail assez populaire, mais tu n'en étais pas particulièrement friand. Tu trouvais que le whisky prenait un peu trop la gorge pour être appréciable et le mélanger avec un soda n'aidait en rien à le faire passer. Mais bon, au moins prenait-il bien le fait de prendre une bière et pas quelque chose de plus fort : tu connaissais des personnes qui t'auraient persuadé de prendre plus qu'une petite bière, comme un certain Leo. D'ailleurs, cela faisait longtemps que tu ne l'avais pas vu celui-là, il allait falloir que tu lui envoies un message. En tout cas, on ne pouvait pas dire que ton idée de discussion était très bonne vu la grimace qu'il fit aussitôt, mais il te répondit tout de même... et effectivement, tes propres vacances semblaient plutôt bonnes par rapport aux siennes. Toi, au moins, tu avais William, malgré tous tes malheurs. Désolé. Malgré tout, c'était un peu gênant tout ça : tu le connaissais à peine, tu ne l'avais vu qu'une seule fois avant tout ça... et il te déballa tout cela comme si tu étais un ami proche ou son confident. C'était flatteur d'un côté. Mais de l'autre, tu n'étais pas du genre à te dévoiler ainsi, donc cela te semblait vraiment étrange. Peut-être tenait-elle quand même au bébé mais a déprimé à cause de ton départ ? Mais je confirme que c'était une mauvaise idée.

Je n'étais pas certain de pouvoir faire confiance à ce garçon pourtant le service qu'il m'avait rendu ne faisait que me donner envie d'accorder ma confiance et il était rare, cela j'en étais certain par contre. Néanmoins, je devais pas parler de certaines choses mais vis à vis de Grace, tout le monde parlait alors un jour, il le serait certainement. Alors forcément, ce fut un peu un choc quand je lui appris ça. Il ne s'attendait pas vraiment à une telle information alors il resta ébahi devant mon information en s'excusant. Je grimaçais et pris la parole, soupirant ; bah tu n'y es pour rien, ne le sois pas ... Les bières arrivèrent et dès lors, je levais mon verre adressant un signe de tete à mon nouveau compagnon comme pour trinquer : trinquons donc à toi ... à cette nouvelle amitié ! Un sourire, je fus déçu quand il réussit à lui trouver une excuse potable. Je ne trouvais pas ça légitime du tout et puis fallait être forte pour aller si loin à la moindre petite déchirure vis à vis de quelqu'un qu'on aime alors je tapais du poing sans vraiment faire gaffe en rétorquant ; alors toi aussi tu crois que c'est de ma faute ? Ma parole, vous etes fou ... ce n'est pas une raison ... j'ai perdu ma petite sœur, mon frère qui était comme un jumeau, le troisième a disparu et je n'ai pourtant pas tué mes petites amies ou commis des meurtres, ou essayer de me suicider ... enfin pas a ce moment là ni pour ça ... avais-je en gloussant, gêné.

Je savais pertinemment que je n'y étais plus rien : je ne les connaissais ni l'un ni l'autre, alors je ne pouvais avoir influencé leur couple. C'était une façon de parler quoi, Cela dit, tu étais vraiment désolé pour lui, la vie ne devait pas être très drôle en ce moment, s'il avait perdu sa petite-amie et son enfant. Tu ne te voyais pas avec un enfant de ton côté pour le moment, mais vu que l'idée de famille était un point central de ton existence, tu te doutais que cela devait réellement faire mal. Tout en trinquant à cette nouvelle amitié effectivement naissante, tu tentais de comprendre ce qui avait pu leur passer par la tête, mais tu sursautas en reculant légèrement lorsqu'il tapa du poing. Pourquoi fallait-il que tu aies sorti une telle phrase ? Tu n'avais certes absolument pas voulu dire que c'était de sa faute, mais comment le faire comprendre sans que cela ne passe pour une volte-face peu convaincante ? Tu essayais tout de même, au moins pour te donner bonne conscience. Pas de ta faute non... mais juste que chaque personne réagit d'une manière qui lui est propre. Elle a eu une mauvaise réaction, et je ne la connais pas assez pour vous juger tous les deux... mais je dis simplement que la perte devotre enfant a pu aussi l'affecter.

Je ne sais pas vraiment pourquoi je parlais à ce jeune homme que je connaissais si peu mais en tout cas, c'était étrange que ça fasse du bien. En fait, je pense que c'était pas mal parfois de parler à quelqu'un d’extérieur, inconnu presque, je croise hein. Je buvais dans mon verre en le regardant, songeur. Il m'expliqua ce qu'il voulait dire, voyant que je m'emportais et rien qu'à voir ces réactions, entendre sa justification, je trouvais ce gars top et très bon à l'écoute des gens. C'était quelqu'un de bien, cela se confirmait. Je souriais alors ayant quand meme une petite grimace à certains instants lorsqu'il trouvait des excuses à la demoiselle qui avait su prendre mon cœur depuis plusieurs années, me perdant par instant et m'ayant, malheureusement, définitivement perdu en décidant que la drogue était plus importante alors malgré ses justifications, je répondais, sympathique : Oui je me doute qu'elle a souffert mais je peux pas digérer ça... Devyn ... c'est la deuxième fois qu'elle brise notre amour à cause de la drogue, qu'elle se brise elle en fait pour la drogue ... dis-je la voix lègèrement brisée par la tristesse. Je passais une main dans mes cheveux nerveux, terminant le verre pourtant bien rempli et en recommandant un d'un geste simple ; Elle se détruit, là, elle a touché en plus à quelqu'un d'autres, à ce petit bout .. je soupirais, désespéré.

Tu savais que les gens te parlaient facilement, peut-être à cause de ton caractère si réservé de base... mais tu ne savais toujours pas comment te comporter dans ce genre de situations. Tu étais loin d'être psychologue, ou même de savoir comment parler aux gens, alors forcément, ça ne se passait pas toujours très bien, comme maintenant en fait. Tu aurais franchement préféré éviter parler de ce genre de choses avec une personne que tu connaissais à peine, mais c'était mal parti pour ça. Elle devrait se faire aider... ou bien s'entourer. Tu ne sembles pas lui suffire pour cela. N'a-t-elle pas d'amis qui pourraient l'empêcher de se droguer ? Tu savais ce que c'était après tout : les addictions étaient très difficiles à contrer, et sans aide, il était encore plus difficile de résister, que l'on ait ou non des responsabilités. Fuir quelqu'un parc que la personne avait replongée n'était franchement pas la meilleure à faire, mais tu ne pouvais guère le dire sans te dévoiler, ce que tu ne souhaitais pas. Aide-la quand même Emrys. Elle a besoin de tout le soutien possible, y compris le tien... et cela t'aidera sûrement aussi.

Devyn était une bonne oreille ce qui était réellement très appréciable et je n'avais bizarrement pas peur de me confier à lui sur cette histoire. Il semblait si neutre, si facile pour lui de donner des bons conseils ; je crois qu'il pouvait se dire fin psychologue au vue des conseils qu'il me donnait. Elle avait des amis qui se droguaient pas ? Non, elle ne faisait que s'entourer de moins que rien sauf Alexys mais j'avais l'impression qu'elles s'étaient éloignées et puis je n'ai jamais su si elle se droguait vraiment. Je grimaçais répondant au jeune homme ; Elle a beaucoup de gens autour d'elle qui sont néfastes ... rien que moi, je suis e bon exemple pour cela ! Avais-je dit en portant mes mains à mes yeux, les frottant comme un gosse. Je buvais un peu plus de mon breuvage en l'écoutant me dire de rester à ces cotés mais je ne savais pas si ça me faisait pas plus de mal qu'autre chose en fait et au vue de mon entretien avec Nevada, c'était plutot le cas. Je le regardais droit dans les yeux ; Je t'assure on n'est autant néfaste l'un pour l'autre pourtant je veux l'aider alors ce sera surement mieux de loin, je crois ... Je me sens trop pommé ! Mais arrêtons, parle moi de toi, raconte moi qui tu es ... dis-je curieux, en posant un de mes doigts sur mon menton, pensif.