J. OSCAR SCHEFFER-STONE ► Matthew Hitt.

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle WEDNESDAY' et j'ai 16 printemps. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à un top-site.  Le forum est magnifique alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Matthew Hitt comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par pigfarts is real. Je fais environ de 100 à 1000 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

   Mot de la fin ? ▲ Aimez moi  
   Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
    adhérer un flood d'intégration (?)

- Moi ça ne m'étonne pas.
- Toi rien ne t'étonne, James.
- Mon fils a du sang d'américain, il est destiné à devenir le meilleur, comme son père.
- Quelle modestie...
- C'est simplement la vérité. Pas vrai, Oscar ?

Il était rare que papa soit content de toi, vraiment très rare. Cependant, ce matin là, il semblait ravi. Maman disait qu'elle ne l'avait pas vu sourire comme ça depuis ta naissance, et toi t'étais déjà trop petit pour t'en souvenir. T'avais un peu de mal à comprendre ce changement brusque d'humeur de la part de ton père, mais tu devinais sans mal que les exercices que t'avais donné le docteur à faire y était pour quelque chose. Tes parents avaient reçu une mystérieuse lettre ce matin, et même si t'avais insisté pour la lire, ils avaient semblé trop choquer pour t'écouter. Du moins, maman l'était. Papa lui, il n'avait pas semblé plus surpris que ça, il avait juste bombé le torse et il t'avait pris dans ses bras. Il t'avais fais tourner, encore et encore, jusqu'à ce que tu éclates de rire. Puis il avait baisé ton front, et il t'avait reposé à terre, en te félicitant. Tu étais un petit garçon de cinq ans, victime d'un succès que tu ignorais encore : tu étais surdoué.

- Tu deviendras un grand homme, Oscar.
- Comme toi ?
- Comme moi bien sûr. Mais pour cela, il faut travailler à l'école, encore, et encore. C'est parfois dur.
- Dur ?
- Ne laisse jamais aucune fille t'empêcher d'atteindre ton but... Ne laisse personne gâcher ton rêve.

Il t'avait dit plus tard, à la lumière des étoiles, lors d'une séance où il tâchait de te faire apprendre par cœur le nom des constellations. Il avait ce petit accent américain, lorsqu'il te parlait en français, qui te plaisait beaucoup, et que tu trouvais très amusant. Mais parfois, pour t'instruire d'avantage, il se mettait à te parler en anglais uniquement. Tout naturellement, au fil des années, tu étais devenu parfaitement bilingue.

- Tiens v'la l'intello.
- Salut pédé.
- Dis, le prof tu le suces ?
- C'est pour ça qu'il a que des A.
- J'ai toujours dis que le prof de maths était pédé !

T'avais finis par totalement les ignorer. Leurs mots ne parvenaient plus à te transpercer plus qu'ils ne l'avaient fait auparavant. T'avais eu le droit à tant de choses, toutes plus malsaines, débiles les unes que les autres, que lorsque tu fermais les yeux : leurs voix te parvenaient comme floues ou beuglantes. Ce n'était plus rien que des jaloux maladifs, et toi tu n'étais plus rien qu'un garçon brisé. C'était curieux de voir que même dans les plus grandes écoles, la concurrence et la haine se trouvaient être au centre de tout. Ainsi, tu retrouvas ton portable mystérieusement coulé au fond des chiottes, ton casier tagué, et tu recevais des boulettes de papier en plein cours. Ça les faisait bien rire, ces crétins. Mais c'est ce qui créa chez toi, une certaine haine de l'autre, et surtout, un égoïsme et un snobisme terrible.

- Eh, Oscar, tu viens déjeuner avec nous ?
- Laissez moi tranquille...

- Élise, ne dis rien à Oscar.
- Il le découvrira tout seul de toute manière.
- Je ne veux pas que ça afflue sur son travail au lycée.
- Moi non plus. Mais il va m'en vouloir si je ne lui dis rien...
- Quelle merde...
- Mais non chéri, c'est pas la marde... C'est rien. Je vais guérir.
- Ne dis rien au petit, s'il te plaît.

Elle avait hoché la tête. Et ce jour là elle t'avait déçu. Tapis derrière la porte, t'étais immense mais ils ne t'avaient même pas remarqué. Ton père la tenait par les épaules, alors qu'elle se trouvait assise. T'avais jamais pu les voir si différent, à ce moment là, face à face. Elle te paraissait si faible, presque recroquevillée sur elle même, ses longs cheveux bruns lui tombant sur les épaules, auxquels elle devrait bientôt dire adieu ; et lui si vif, si fort, si grand. Tu tenais tout ton physique de lui, tu n'avais eu de ta mère qu'une touche plus douce dans ton caractère. Celle ci demeurait pourtant cachée en toi, comme un trésor inatteignable. Ta mère avait toujours été la meilleure de la famille, et c'était comme logique qu'elle soit la plus belle partie de toi.
En vérité, tu avais trouvé la lettre de l’hôpital bien avant eux. T'avais simplement eu l'intelligence de refermer l'enveloppe avant de la remettre dans la boîte aux lettres. Tout ça n'avait plus aucune importance de toute manière, car même si t'avais joué à celui qui ne savait rien, la chute des cheveux de ta mère avait été inévitable, et t'avais vu son magnifique sourire s’effacer peu à peu. Un jour, il avait  bien fallut qu'il t'en parle.

- Je sais. J'en sais déjà trop.

- Et qu'en pense papa ?
- Il en a parlé à tous ses collègues, l'info a fait le tour de la ville...
- Ça ne m'étonne pas.
- Je n'arrive jamais à savoir si c'est bien ou mauvais.
- De quoi tu parles ?
- De se vanter comme ça... « Mon fils rentre à Harvard l'année prochaine, mon fils rentre à Harvard ! »
- Il est fier de toi, il veut que les gens le soient aussi. Et puis, c'est sa petite fierté personnelle. Lui n'a pas été pris, lorsqu'il avait ton âge.
- Il n'y a qu'à toi que je peux parler comme ça, 'man. Tu sais.
- Tant mieux, moi aussi, trésor.

Tu venais la voir quasiment tous les jours depuis qu'elle était entrée à l’hôpital. Et l'idée de la quitter pour rejoindre les États-Unis, se retrouver seul toi aussi, à l'autre bout du monde... Tout ça t'effrayait. Elle était ton unique trésor et t'avais l'impression de l'abandonner pour des désirs égoïstes de gloire sur lesquels t'avais fantasmé toute ta vie. Cependant, tu refusais de te dégonfler. Malgré ton cœur lourd, tu partirais pour Cambridge quoiqu'il arriverait. Peut-être aurait tu tords, ou au contraire raison. Elle, elle t'encourageait à chacune de tes visites à partir. Maman n'avait jamais voulu être un poids pour personne. Mais qui veillerait sur elle le jour où tu partirais ? Ton père était bien gentil, mais son travail lui prenait un tel temps...

- Si tu as le moindre problème tu m'appelle et je prend un billet d'avion dans la seconde.
- Mais oui trésor.
- Et je t'appellerai tout le temps.
- Il faut que tu étudies chéri.
- Je ne pars pas pour rien je te promet. Si je pars c'est pour réussir.
- J'espère bien, soldat.
- Hey...
- Tu m'aimes ? Je sais.
- Oui, c'est ça. Je t'aime 'man.