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Les classes de neige. Je n'avais jamais fait du ski de ma vie et pourtant j'étais tout excité à vouloir en faire comme un gamin de cinq ans qui découvrirait que le père Noël lui a réellement offert ce dont il souhaitait. J'avais donc chaussé mes après-ski, la doudoune de rigueur, l'écharpe, les gants et tout ce qui allait avec. C'était une première pour moi, le mec du Sud de l'Australie habitué au soleil, au bronzage et à la chaleur. J'étais presque perdu sans repère et pourtant, j'avais une excitation presque débordante à apprendre autre chose. Me sortir de mes habitues, c'était juste un pur délice. Déclenchant mes deux ski sur mes après ski, ou un truc dans le genre, j'avais pris la remontée mécanique où j'avais pu voir le vide, les mains accrochés sur les rambardes au cas ou avant de me retrouver en haut de la montagne. Je ne voulais pas de guide, ou bien d'un professeur, je voulais apprendre seul, comme j'avais toujours su bien faire. Après tout je savais faire du sur, je devais tout de même savoir skier, ça doit marcher pareil, non ? Regardant les pentes enneigés, je me régalais du paysage que l'on m'offrais. Même si j'étais quelque peu inquiet, je n'avais qu'une hâte, descendre cette foutu montagne et prendre enfin mon pied ! Prenant une respiration, je me lançais alors le sourire aux lèvres avec un doute. Un doute qui s'agrandit peu à peu dans mon esprit ; comment on s'arrête ? J'avais juste oublié ce petit conseil qui allait me coûter pour le coup. Je m'étais élancé, c'était trop tard pour faire demi-tour, sans compter que je prenais pas mal de vitesse. Oh. Regardant au loin devant moi, j'apercevais une grande, brune, élancé, qui le temps d'un instant c'était retourné, découvrant ses yeux clairs. Orlane ! A peine eus-je le temps de tilter que j'avais foncé dans la jeune femme, l'emportant avec moi, mais surtout, m'arrêtant dans ma trajectoire. J'avais trouvé un moyen de m'arrêter. Désagréable, certes, mais au moins j'étais encore vivant. Je suis.. désolé.. Dis-je alors en crachant la neige qui m'était rentré dans la bouche. Je me retrouvais dans une position assez délicate puisque la jeune femme était au dessus de moi, m'écrasant au passage. Sans doute le poids des vêtements, elle n'était en réalité pas bien lourde. J'étais honteux d'être aussi maladroit dans une discipline, je n'avais pas le contrôle et cela me gênais réellement. Surtout devant une femme, et en particulier Orlane.
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