La classe de neige touchait à sa fin. Depuis ce voyage Noëline avait tellement changée. Se faire violer en ayant un canif sous la gorge est un cauchemar voir un enfer. Jamais elle serait la Noé d'avant. Et puis comment dire ça à Cynnan qui allait sûrement péter un câble, même si il est du genre à être calme ? La jeune femme avait peur de tout et de n'importe quoi ne supportant plus rester seule dans le noir ou même dans une pièce. Durant tout le voyage du retour en direction de Cambridge, la Cabot avait tourné le problème dans tous les sens, cela l'angoisser plus qu'autre chose. Quelques heures plus tard l'avion avait atterri. Faisant rouler sa valise derrière elle, l’Autrichienne avait le regard dans le vide et s'approche de Cynnan en ayant de gros cernes sous les yeux ce qui laisse deviner les nuits courtes à ne pas oser s'endormir de peur que l'homme cagoulé revienne. Néanmoins, la brunette aux reflets dorés serre très fort dans ses bras le Dunster jusqu'à ne plus vouloir le lâcher oui car il est une des personnes les plus importantes de sa vie qui va pouvoir l'aider surmonter cette épreuve plus que difficile.
J’avais cru comprendre que la classe de neige se terminait aujourd’hui, et que Noëline revenait à nouveau à mes côtés. Depuis le départ de la demoiselle, j’avais sentit comme un vide. Son absence me marquait, mais je m’étais répéter mille et une fois qu’elle allait bientôt être de retour, et ce jour était enfin arrivé. Un sourire ineffaçable s’était hissé sur mes lèvres alors que je m’étais levé de mon lit ce matin. Je m’étais rapidement préparer pour aller la chercher à l’aéroport aux alentours de onze heures du matin. Arriver sur place, je n’avais qu’à attendre quelques minutes devant les portes jusqu’à ce qu’elle sorte, entouré de ses amis. Plus que quelques minutes. Les portes s’ouvrèrent alors que je voyais plusieurs personnes envahir l’espace, certaines personnes me saluant de loin, ou me lançant un sourire avant de se retourner à nouveau. Je regardais aux alentours, à la recherche de celle que j’attendais tellement depuis qu’elle était partit. Lorsque mes yeux la trouvèrent enfin, j’inspirais profondément l’air chaud jusqu’à sentir mes poumons toucher mes côtes. Mon sourire s’élargissait doucement alors que je la voyais s’approcher de moi. Mais petit à petit, alors qu’elle se rapprochait de plus en plus de moi, mon sourire se volatilisa, et j’expirais toute l’air que je venais de faire rentrer. Je sentais comme-ci le temps s’étai ralentit. Je distinguais les poches sous ses yeux alors qu’elle me regardait sans vraiment me voir. Lorsqu’elle fut arrivée devant moi, elle me sera fort dans ses bras, et je ne trouvais pas les mots à lui dire. « Noé ? Est-ce que ça va ? » lui demandais-je, sans la lâcher. Je me doutais bien que quelques choses n’allaient pas. Ce n’était pas sensé ce passer comme-ça.
Noé pensait que partir loin afin de fêter les fêtes de fin d'année dans un cadre digne d'un film allait lui faire du bien, s'amuser entourée de ses ami(e)s. C'était le contraire, un vrai cauchemar, un film d'horreur bien pire. Comment lui dire qu'elle c'était violée pendant son séjour en plus d'avoir été menacée avec un cannif ? Que la peur l'habitait chaque jour, seconde, minute et heure ? La brunette aux reflets dorés avait peur que Cynnan ne la croit pas . Serrant de toutes ces forces l'homme de cinq ans dans ses bras, Mademoiselle Darkhölm sentit ses mains se refermer en plus de se mordre les lèvres pour ne pas lâcher les larmes qui tentaient de glisser le long de ses joues, ne répondant pas à la question, ne sachant quoi répondre. D'ailleurs quoi lui répondre ? Néanmoins la Cabot dit ce qui est totalement la vérité. « Je suis juste épuisée. » Doucement l’Autrichienne relâche son étreinte afin de faire face à Winkler avant de lui prendre la main pour se diriger vers la sortie. Darkhölm avait besoin de prendre un grand bol d'air frais. Lorsqu'ils furent dehors l'étudiante regarde le Dunster en ne sachant pas quoi dire, ni faire étant perdue dans sa tête, n'étant plus vraiment la même fille que quelques jours auparavant. L'adulte regardait de partout en n'étant pas tranquille du tout comme si une personne allait l'agresser.
Alors que je lui demandais comment elle allait, je sentais mes bras se serraient de plus en plus autour d’elle, comme-ci je n’avais plus envie de la laisser partir. Après quelques secondes sans un mot, elle répondit d’une voix faible. « Je suis juste épuisée. ». Puis, elle me relâcha afin de me faire face. Je pu voir les cernes en dessous de ses yeux, et ses yeux rouges comme-ci elle avait pleuré. Je fronçais légèrement les sourcils alors qu’elle attrapait ma main. On se mit en direction de la sortie sans dire quoi que ce soit. J’avais tellement de questions à lui poser, mais vu l’état où elle était, la seule question qui me venait en tête était ‘Quel est le problème ?’. Mais Noëline n’avait pas l’air vraiment dans un état adéquat pour répondre à des questions. Lorsque l’on arriva dehors, je remarquais la façon dont Noëline regardait chaque coin, comme-ci elle attendait quelqu’un. Ou au contraire, qu’elle redoutait que quelqu’un ne se montre. Je me mis face à elle, attrapant sa deuxième main en la regardant droit dans les yeux. « Noëline, tu n’as vraiment pas l’air bien. C’est quoi le problème ? » Je redoutais que quelque chose de vraiment sérieux se soit passé là-bas, qu’elle ait reçu une mauvaise nouvelle ou qu’elle ait pu être témoin d’un accident plutôt grave par exemple. Ca expliquerait beaucoup de chose, dont son manque de sommeil.
Rien le fait d'être dans les bras de Cynnan, Noé se sentait en sécurité comme si rien ne pouvait lui arriver. En effet, l'Autrichienne avait pleuré durant le long de son voyage, mais lorsque l'avion avait posé ses roues sur la piste, elle avait séché ses larmes. Depuis ce terrible drame, la Cabot a des séquelles comme des marques légères sur de ses poignets cachés par sa veste et heureusement sinon Winkler lui poserai encore des questions qui sont déjà difficiles à poser des mots et répondre. Continuant de regarder dans chaque recoins, son petit-ami se mit à face d'elle prenant sa deuxième main. En entendant son prénom et non son surnom était mauvais signe, du moins c'était très sérieux. Se mordillant les lèvres, la brunette aux reflets dorés ne pût s'empêcher de l'observer dans les yeux, baissant le regard et la tête pour regarder le sol, elle respire un long coup et lui fait face en ne le quittant pas ses pupilles de son regard. « Cynnan s'il te plait, c'est déjà assez compliqué pour moi ces derniers temps et tu ne peux que m'aider en restant à mes côtés. » Se faisant violence pour éviter que les larmes coulent le long de ses joues, mais c'était trop tard les perles salées étaient déjà en train de descendre sur ses pommettes n'ayant qu'une seule envie partir en courant.
Après que nous soyons sortit de l’aéroport, je me mis face à elle pour lui demander qu’elle était le problème lorsque j’avais remarqué son étrange façon de regarder autour d’elle, comme-ci elle redoutait que quelqu’un ne se montre par surprise. Je remarquais alors qu’elle essayait d’éviter mon regard, même si elle n’y arrivait pas. Mes yeux étaient plantés dans les siens, rouges de fatigue. Ses yeux étaient accompagnés de cernes noirs qui, malgré tout, ne ternissaient pas sa beauté. Elle se mordillait les lèvres, baissant le regard pour regarder le sol avant de reposer son regard dans le mien. «Cynnan s'il te plait, c'est déjà assez compliqué pour moi ces derniers temps et tu ne peux que m'aider en restant à mes côtés. » Ne comprenant pas vraiment ce qu’elle voulait dire par ‘c’est déjà assez compliqué pour moi ces derniers temps’. Lorsqu’elle était partit, elle était parfaitement bien. Elle arborait un large sourire, à présent absent, qui lui donnait un air d’enfant, et elle n’avait pas ce teint pâle comme si elle était malade. Je ne comprenais pas, malgré mes efforts. Je fronçais légèrement les sourcils et serrais un peu plus fort ses mains. « S’il-te-plaît, dis-moi ce qui s’est passé là-bas. » Ma voix sonnait à présent moins douce qu’il y a quelques minutes. Je sentais le vent frais passer dans mes cheveux, mais je ne bougeais pas, mes yeux toujours plantés dans ceux de la jeune Darkhölm. Je ne comptais pas bouger d’ici jusqu’à avoir une réponse.
Cynnan pouvait être très têtu surtout lorsque ça concerne Noé. Cette dernière avait beau fuir le regard de son compagnon qu'il insistait pour qu'elle l'observe dans les yeux. Mon Dieu que c'était difficile de faire cette action pourtant si simple. C'est normal que Winkler ne sache rien puisqu'il n'est pas venu au Canada et la Cabot n'a pas voulu le joindre pour éviter de l'inquiéter. De toute façon un moment ou un autre, elle devait passer par cette étape lui dire la vérité. En entendant le ton de l'homme de vingt-cinq ans devenir plus dur, elle étouffe un sanglot avant de longuement inspirer et d'expirer en prenant son courage à deux mains, sentant les phalanges du petit génie se resserrait encore un peu plus autour des doigts de l’autrichienne. « Pendant le voyage au Canada juste avant de me rendre à la veillée de Noël, on m'a agressée et abusée de moi. Je suis désolée. » Dit-elle lui lâchant les mains, et de tourner le dos avant de commencer à marcher très vite faisant rouler sa valise derrière elle. Avec sa main libre, la brunette aux reflets dorés essuyait ses larmes qui tombaient le long de ses joues. Désolée de quoi ? Pourtant, Mademoiselle Darkhölm a essayé de se défendre. L'étudiante en médecine vétérinaire ne savait plus quoi faire. S'arrêtant à cause d'un vertige dû au peu de sommeil, elle se raccroche au poteau et s'assoit par terre pour éviter de s'écrouler comme une crêpe.
Mes yeux étaient rivés sur elle alors que mes mains s’agrippaient aux siennes, peut-être un peu plus fort que je ne le pensais. Je sentais un boule dans mon estomac se formait alors qu’elle restait silencieuse pendant un petit instant lorsque je la questionnais sans relâche. Ma voix s’était endurcit et était légèrement tremblante lorsque je lui demandais encore et encore ce qui s’était passé. Elle évitait mon regard, étouffant on aurait dit un sanglot avant d’inspirer profondément et d’enfin répondre à ma question, sans pourtant me regarder. « Pendant le voyage au Canada juste avant de me rendre à la veillée de Noël, on m'a agressée et abusée de moi. Je suis désolée. » Elle relâcha ensuite mes mains avant de me tourner le dos et de se mettre à marcher rapidement loin de moi. Je la regardais marcher, sans pourtant bouger. Que devais-je faire à ce moment-là ? Était-ce une blague ou la vérité ? Tellement de question restante sans réponses. Je la regardais s’arrêta en s’attrapant à un poteau avant de s’asseoir, mais je ne pouvais toujours pas. J’avalais ma salive alors que je sentais une larme couler le long de ma joue. J’aurais tellement voulu la voir revenir vers moi en riant pour me dire que tout ça n’était qu’une mauvaise blague, mais je pouvais encore la voir pleurer, assis sur le bord du trottoir. Je me mis à mon tour à marcher, dans la direction opposée d’où ce trouvé Noëline. Je sentais mes mains se resserraient en poings tout en continuant à marcher. Où allais-je ? Aucune idée. Tout ce que je voulais, c’était oublié ce qu’elle venait de me dire.
Assise sur le trottoir Noé pleurait à chaude larmes on étant déçue. Déçue que Cynnan ne s'en préoccupe pas plus que ça. Comme si le Dunster était indifférent à sa détresse et à ses problèmes. Non il n'avait pas le droit de la fuir ni de la laisser seule avec ses démons. Sa respiration commençait à s’accélérer en devenant rouge de colère. Néanmoins, la brunette aux reflets dorés regarde son compagnon partir à la direction opposée de celle de la Cabot. Serrant les dents pour éviter de lui hurler dessus, la femme de vingt-trois ans se lève en étant sûrement aidé par l’adrénaline mais aussi ce sentiment d’injustice, l’Autrichienne se rapproche de l'étudiant en sociologiste étant derrière lui, elle balance l'écharpe à la tête de Winkler histoire de la faire réagir mais aussi qu'il s'arrête de marcher. Se mettant face à lui de façon qu'il lui fait face et commence à le frapper en lâchant. « Tu as pas le droit de me laisser seule dans un moment pareil, tu as pas le droit. Merde j'ai besoin de toi, dis tu comptes pas me lâcher dans de telles circonstances ? Hein. Si c'est le cas tu es vraiment lâche de fuir. » Dit-elle en le frappant avec ses mains, même si ça devait pas lui vraiment mal. Tout le monde sait que les garçons ont plus de force que les filles. Les larmes de Noé coulaient toujours et redoubler en intensité et en quantité. De plus l'étudiante en médecine vétérinaire ne se permettrait pas de rigoler, ni de faire une blague sur un sujet aussi sérieux. La femme de vingt-trois n'attendait qu'une seule chose que Cynn la prenne dans ses bras, et la soutient dans cette épreuve plus que difficile.