NATHAN & MINNIE ♬ C'est vrai que je bois trop.

Chaque moment, chaque instant, chaque minute me faisait penser à Andrea et ce n’était pas Charles qui allait faire en sorte que je l’oublie. Il commençait à prononcer quelques sons et les premiers qu’ils disaient en ce moment étaient : « patapapa ». Bien sûr ça me rappelait que le petit maintenant n’avait plus de papa. Andrea n’était pas revenue pour qu’on puisse en discuter. Je sais que je l’ai perdu, je sais même pas comment c’est possible, ni pourquoi il a fait ça. Je ne faisais que souffrir, la seule chose qui me faisait oublie ça c’était trainer dans les bars et draguer des pauvres beaufs. Pour l’instant je n’avais fait aucune conquête et je ne voulais pas en faire. J’avais pu comme pas possible, des garçons m’avaient payés des bières et d’autres alcools plus forts dans le but certainement de m’avoir dans leurs lits. Au bout d’un moment, la tête me tournait tellement que j’avais décidé de sortir dehors pour prendre l’air. Comme ça, sans manteau, dans une robe qui m’arrivait au ras des fesses et un verre à la main. J’avais pris ma tête entre mes mains et j’essayais de réfléchir mais c’était impossible tellement j’avais bu. J’avais envie de pleurer mais je pouvais pas le faire et dans quelques minutes je suis sûre que dans quelques temps, une photo de moi ivre morte serait publié dans un magasine et ma grand-mère pesterait une nouvelle fois.

Nathan, dès que la nuit tombée, il se précipitait dehors. Sérieusement, si les vampires existeraient, beaucoup de personnes penseraient qu'il fait partie des leurs car en effet, s'il passait ses journées en cours ou derrière son ordinateur dans sa chambre universitaire, ce n'était pas le cas lorsque le soir arrivait. Aujourd'hui, c'est au Lord Hobo qu'il avait décidé de se rendre. Après avoir pris sa douche, il s'était contenté d'enfiler une chemise, un simple jeans et son manteau car dehors, il faisait encore bien froid. A peine fut-il arrivé devant l'entrée qu'il aperçu quelques personnes plantées derrière des voitures. Il fronça les sourcils, alla se placer derrière celles-ci et observa leur angle de vue. Ok, ce n'était autre que Minnie. Une célébrité en quelques sortes puisque c'était la petite fille de la reine d'Angleterre ou un truc du genre. Foutez-lui la paix ok ?! Pesta-t-il en soupirant bruyamment. Finalement, il fit le tour pour rejoindre la demoiselle qui n'avait pas l'air dans son état normal. Il retira son manteau pour le poser sur ses épaules. Viens avec moi ! Ordonna-t-il avant de l'entrainer à l'intérieur du bar sans attendre son avis. Est-ce que ça va ? S'empressa-t-il de demander à peine la porte franchie. Elle semblait complètement perdue la pauvre !

 J’en avais vraiment marre de cette vie, je ne savais pas quoi faire pour que les choses s’arrangent. De toute façon Andrea m’avait trompé, notre couple était en pause et à mon avis cette pause était définitive. Bref, j’étais toute seule, j’avais plus de copain et j’avais un enfant. Et au lieu d’être madame tout le monde qui pouvait faire ce qu’elle voulait j’avais ce foutu protocole à respecter. Je n’en pouvais plus. Alors que j’étais toujours ivre, la tête dans les mains, j’entendis un homme parlé. Il demandait de foutre la paix à quelqu’un mais je n’avais même pas compris que c’était moi. Je réalisais une fois qu’il me mit son manteau sur lui, il faisait frais c’est vrai mais je ne m’en rendais même pas compte. Il me demanda à venir avec lui et je ne m’y opposé pas, je soupirais cependant, j’avais pas vraiment l’habitude qu’on donne des ordres, d’habitude c’était plutôt ma famille qui les donner : « Tu sais qu’on n’a pas le droit de donner un ordre à une personne de sang royale… ». Je n’avais pas dit ça méchamment, dirons nous plus à titre d’information et aussi parce que je crois que ça m’était jamais arrivé. Cependant je l’avais suivi à l’intérieur. Est-ce que ça aller, c’était une question un peu…compliqué. Enfin, je lui répondis quand même : « J’ai trop bu ce soir, mon petit ami m’a trompé et je suis mère célibataire, toute seule ça va être trop dur… ». Je ne sais pas pourquoi je lui raconte ça, peut être parce que je le connais pas.