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PIAM ∞ just have to wait

Anonymous

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C'était l'approche de la nouvelle année et mes mauvaises résolutions n'étaient pas encore optées ni assumées après le voyage au Lake Louise. Je ne comptais pas me désingulariser du schéma de vie que j'affectionne tant mais il le fallait un minimum pour ne plus me retrouver dans de pareils moments et ne serait ce que pour mes études.

J'avais l'impression de m'être immiscé dans une situation encore plus ambiguë que celles que j'ai l'habitude de vivre. Il faut reconnaître qu'être modèle-dessin pour la première fois de sa vie est quelque peu stressant, encore plus lorsque c'est face à une belle et charmante rose des contrées irlandaises qui jacte un américain volubile à cause de son accent. On ne sait pas où se cacher et encore moins comment réagir à ses répliques.

Postiché devant la porte de ma chambre mise à nue des couches de cochonneries qu'elle accueille annuellement, je réfléchis à un moyen de convenir, de satisfaire, de combler, de répondre à ses attentes. La simplicité et la spontanéité font bon ménage chez les gens normaux, une malchance, je ne suis pas ordinaire.
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Essayant tant bien que mal de cacher mon émerveillement ridicule pour les luxueuses maisons de Harvard Square, je continue mon chemin en m’agrippant à mes carnets à dessin. Je n’ai pas de sac, peut être par habitude de mon passé. Si tu n’en as pas besoin alors pas la peine ; la voix de tante Eilís résonne dans ma tête. Mon téléphone et mes clés sont dans ma poche et je n’ai besoin que de mes carnets et de mes crayons, je n’ai jamais vraiment appris à m’attacher à tous ces objets inutiles que je vois sans cesse ici. Grands bâtiments, grandes bibliothèques, grands musées, grandes installations sportives, impressionnantes voitures de sports garées dans les allés, vêtements de luxe, coiffures et physiques soignés, c’est comme si tout ici provenait d’un autre monde. Un monde dont je ne faisais pas partie. C’était comme si les gens cachaient leurs âmes torturées et défectueuses derrière un masque de perfection.

C’est pour ça que j’avais commencé à dessiner ce garçon. Un anglais, un quincy, un drogué. Mais je ne lui avais jamais attribué ce genre d’étiquette que la plupart des gens aiment utiliser ici. Je savais qu’il était riche, mais il était différent des autres avec ses tatouages et ses cheveux décoiffés. J’avais tellement vu de polos, de mocassins et de costumes que ça me faisait bizarre quand je le croisais durant les réunions du club de voyages humanitaires.

Je ne savais pas comment réagir, une fois devant la porte de ce qui devait être sa maison. Je n’avais jamais vraiment dessiné une personne sans que ce soit secrètement, en espérant ne pas me faire prendre. Je frappe sur le bois vieilli de la porte. Elle s’ouvre et je souris, comme à mon habitude. "Salut." Un temps d'hésitation. "J’espère que ce n’est pas trop bizarre."
(Invité)