( BEEZEO ) bon, dans une demie heure je nous considère comme définitivement perdus.

T'étais choquée. Totalement choquée. En fait choquée n'était qu'un petit euphémisme comparé à ce que tu ressentais vraiment. Tu voulais l'embrouiller, tu voulais contourner la question du vrai père de ton enfant, et t'en étais arrivée à sortir des conneries juste pour qu'il oublie et que tu n'aies pas à lui avouer que c'était Angel, qui t'avait engrossé. Tu ne voulais pas réellement lui faire croire qu'il était celui avec qui tu avais couché ce soir-là – t'espérais juste qu'il t'engueule, que ça te fasse rire un bon coup, et qu'il finisse par être totalement soulagé une fois que tu lui aurais dis que tu venais de mentir et que toute cette histoire était fausse. De cette manière, quoi que soit le nom que tu lui sortais, il aurait été plus ouvert en mode « Angel ? D'accord je le déteste mais je m'en fous, tout mais pas moi ». Malheureusement, ça ne se passait pas comme ça. T'avais sous-estimé sa réaction, et le voilà qu'il attrapait tes mains et que tu te retrouvais en moins de deux secondes avec ses lèvres sur les tiennes – et t'étais complètement paralysée par ce que tu venais d'enclencher. Et merde, venait-il réellement de t'appeler Beezus Halberstam ? C'est vrai que ça sonnait bien et– et ta gueule Bee, t'étais dans la meeeerde. Le pire, c'est que t'étais tellement une célibataire désespérée dont personne ne voulait si c'était plus que de la baise que ça te donnait une nouvelle perceptive qui te plaisait, le con. « Leo … » Tu murmurais et putain, t'étais presque prête à jouer le jeu jusqu'à la fin de ta vie juste pour pas te retrouver seule avec ta fille et dix-huit chats pour combler la compagnie d'un homme. Seulement t'as pas pu aller plus loin, et tu eues ce rire que tu lâchais – un peu nerveux, comme quand on avait envie de s'éclater en plein enterrement – et tu voyais son visage qui changeait, passant du mec le plus heureux du monde à l'incompréhension totale. Il se laissait tomber dans la neige, te disant à quel point il y avait cru et que tu venais de lui briser le coeur. Tu venais dans la neige à ses côtés, le prenant dans tes bras. « Aaaaw je suis désoléééé je voulais pas te faire de maaaal ! Je suis sûre que tu es super bon au lit genre un Dieu mais non, j'ai jamais testé mais faut pas t'en faire mon chaton, tes spermatozoïdes seront surement supers productifs quand tu auras trouvé la femme de ta vie ! » Tu lui disais, juste avant qu'il te jette de la neige dans la gueule – et la tu rigolais de bon coeur même si c'était putain de froid. « Ok ok, je l'ai mérité. » Tu lui lançais un pichenette puis il te disait qu'il allait te manger toute entière de toute manière et tu plissais tes yeux. « Essaie pour voir, t'as pas l'estomac pour t'attaquer à ce morceau-là. » Tu faisais un grand sourire en montrant d'un geste ton corps.

Des spermatozoïdes super-productifs, ça lui faisait une belle jambe ! Il voyait tout noir, la dépression, il songeait à la fin de sa vie misérable, à la mort tout court, du moment où l'ange de la mort était un peu plus jeune et sexy que celui de American Horror Story. Il se sentait nul mais nul, ça voulait donc dire que jamais Beezus ne l'avait trouvé sexy au point de le droguer. Il aurait fait un super papa ! Non en fait il aurait été un père horrible, super incapable. Mais bon sang il aurait fait un effort ! S'il voulait des gosses il ne pouvait compter que sur une fille qui mette une pincée de GHB dans son verre et lui fasse un enfant dans le dos. C'est clair que c'est pas Halberstam lui tout seul comme un grand qui allait réclamer d'avoir un enfant alors que la durée maximale des poissons rouges qu'il avait eu plus jeune était de trois jours. Non non, il n'était pas envisageable que Leo devienne père de sa propre idée. Alors voilà, un quart de seconde il s'était prit au jeu, ok c'était pas cool que la blonde l'est drogué, pas cool qu'elle ne lui est pas dit plus tôt qu'il allait devenir papa, pas cool qu'elle l'oblige à découvrir ça dans la neige, alors qu'ils se pelaient les couennes, mais tant pis, il acceptait, il quitterai sa coloc, les banques lui accorderaient bien un crédit pour acheter une maison à l'extérieur du campus, puis ils arriveraient à s'organiser pour la garde, ils prendraient une nourrice, ils pourraient continuer leurs cours, Leo se bougerait pour avoir son diplôme, ils n'étaient pas obligés de se marier de suite, ils prendraient le temps d'avoir fini leurs études. Sauf que non, voilà, à quoi bon faire tous ces plans pour qu'elle les brise avec son rire diabolique. Il ne la repoussa pas quand elle le prit dans ses bras mais tourna la tête avant de lui lancer la neige dans les yeux. « Naaaaaan, je suis blessé, je vais jamais m'en remettre. Même si tu couches avec moi je suis même pas sur que ça répare les dégâts, je crois que je vais devoir apprendre à vivre avec ça. Ça va être dur, mais je serai bien obligé, je dois pas laisser tout ça m'atteindre. » dit-il sur le ton de la confession. Il n'avait même plus envie de savoir qui était le père du microbe de Bee, il en mourrait d'envie, mais il n'allait pas se rabaisser à demander, certainement pas maintenant. « N'importe quoi ! Je te mange quand je veux ! Mais pas de suite t'as un truc dans le bide je suis pas sur que ce soit digeste. Et la combinaison de ski ça donne pas franchement envie, quand tu seras en maillot de bain cet été on verra. »

Il était chiant Halberstam. Ne pouvait-il pas simplement se comporter comme tous les autres hommes ? Tu étais pratiquement certaine que n'importe quel mec que tu serais venu trouver pour leur dire que tu les avais drogué – et violé par conséquent – lors d'une fête il y a des mois de cela n'auraient pas réagit aussi bien que lui. Et que dans plus de la moitié des cas, tu serais surement allée en prison. Mais non, toi tu lui disais ça et il faisait complétement fit des mauvaises parties de ta révélation pour se concentrer sur le fait que son enfant allait bientôt sortir de toi et qu'il fallait commencer à tout prévoir pour qu'il ou elle soit le mieux accueilli possible à sa naissance. C'était fou – et mon dieu, ta vie aurait été tellement plus simple s'il avait été le vrai père et non Angel qui tenait absolument à faire un test de paternité, ne croyant pas complètement tes annonces. C'était bizarre, même amnésique il avait des mauvaises vibrations par rapport à toi, le Eliot. Mais Leo lui, il se comportait en mec parfait et ça te faisait un peu mal de lui briser sa bulle d'extase. Mais t'as pas pu faire autrement, et t'as sorti un petit rire gênée mais merde, t'osais même plus lui dire que tu venais de mentir. Tu te retrouvais un peu comme dans un épisode de FRIENDS, celui où Rachel allait enfin accoucher, et une fois à l'hôpital Monica se décidait à dire à Chandler qu'elle voulait un bébé pour lui faire une farce, seulement dans l'espoir de le voir parler d'une manière très aiguë et de se moquer de lui... Alors qu'au final il restait très calme et lui disait que lui aussi trouvait qu'ils étaient prêt. Va casser le truc après, c'est pas facile. Tu venais dans ses bras histoire de le réconforter un peu, de lui montrer que tu ne voulais pas le blesser, et il te lançait de la neige dans les yeux, le con ! Tu frottais tes petits yeux tout froid en grognant, mais bon... Tu venais de dire un gros mensonge, il avait le droit d'être déçu t'imaginais. « Me fait pas la têêêêêête ! Si tu veux tellement un gosse je peux tout à fait chercher du GHB pour activer tes spermatozoïdes, mais il faudrait juste attendre d'abord que ce petit monstre, tu disais tout en montrant ton ventre rond, sorte ! » Tu riais en suite, levant tes yeux au ciel. « Ouais tu pourras me bouffer des yeux et me bouffer littéralement parlant lors du Spring Break, je devrais être en meilleure forme. » Tu répondais en lui faisant un clin d'oeil, avant de poser ta tête contre son torse rembourré de sa grosse combinaison, soupirant. « C'est bête que ce soit toi qui réagisse aussi bien, ça aurait été tellement plus facile si Angel en avait fait de même... » Tu te confessais à demi-voix, sans vraiment faire attention que tu venais d'avouer le nom du père de ton bébé.

Il était à bout de nerfs, sérieusement, elle venait de lui faire croire easy qu'il était le père de son enfant, deuzio elle lui annonçait que non en fait il fallait pas compter sur elle pour une faire un enfant dans le dos. Génial. Enfin pas génial, parce qu'il lui en aurait quand même un peu voulu de lui faire un enfant comme ça au bout d'un certain temps, mais c'est surtout le fait qu'elle se joue de lui trop facilement. « TU FAIS CA JE TE PARLE PLUS PENDANT QUINZE ANS ! » Il se contredisait et alors ? De toute façon il était vexé, voilà c'est tout. « Je veux pas d'enfant tout seul, et tu m'aideras pas à en avoir un puisque tu seras en train d'accoucher ton monstre. » Il fronça les sourcils, il allait bouffer rien du tout pendant le Spring Break, elle allait être trop occupée à changer les couches de son monstre et il s'apprêtait à lui répondre toujours sur le même ton plein de mauvaise foi, lorsqu'elle laissa échapper une information qui retint directement l'attention de Leo. Il tourna la tête vivement vers elle, cherchant dans son regard si elle était en train de dire une autre connerie ou si elle était sérieuse. Il savait qu'elle avait voulu se rapprocher d'Angel à une époque mais de là à lui faire un enfant ? Elle devait se moquer de lui. Sauf que tout concordait. Le fait qu'elle ne veuille pas dévoiler le nom du père de son enfant, c'était logique. « Tu te fous de ma gueule ? C'est quoi le rapport avec Angel, me dis pas qu'Angel est le père de ton enfant ? Tu te moques de moi ? » Il se leva, manquant retomber en arrière dans la neige.

désolée pour le retard/réponse minable il faudra qu'on s'en fasse un nouveau il date ce rp

Tu ne pouvais pas ne pas rire quand il commençait à se contredire sur le fait que dorénavant, il pouvait totalement ne plus t'adresser la parole durant quinze ans – et mon dieu que c'était long, quinze ans – si tu te décidais de lui faire un gosse. Alors quoi, tu voulais bien lui faire plaisir afin que ton ami retrouve le sourire, et maintenant il ne voulait plus ? Il était décidément très indécis sur la question ton petit Leo. Tu faisais une petite moue, croisant tes bras sur ton torse. « Mais je peux pas vivre quinze ans sans toi moi ! » Te dire ça comme ça, c'était vraiment horrible. Monsieur était vexé alors maintenant il voulait te condamner par la plus pire des décisions – comme si tu pouvais être heureuse sans croiser sa tête de chaton par-ci et par-là. Tu sentais ensuite la tête de Leo qui se tournait d'un seul coup vers toi, te regardant d'une manière assez peu sûr de ce qu'il venait d'entendre, et tes yeux finissaient par s'écarquillaient quand tu prenais compte de ce que tu venais laisser échapper. Meeerde. « Et bien disons que... » Tu raclais ta gorge, soudainement mal à l'aise : tu savais à quel point les deux ne s'entendaient pas. « J'ai pas couché avec taaant de monde que ça tu sais... » Tu mordillais ta lèvre inférieure, avant de soupirer, le regardant enfin dans les yeux. « Oui, c'est lui. J'déconne pas. On s'est protégé, j'suis pas débile mais... J'me retrouve quand même en cloque. » Tu clignais des yeux en voyant se lever, et tu finissais par faire de même en ayant bien plus de mal.

chuuut c'était parfait. quand tu veux mon chaton.