Peace out | ft. Rayane

De revoir Rayane à la classe de neige me faisait bien plaisir. Très plaisir, même. Après avoir passé un moment intime et torride comme nous l'avions fait quelques temps avant le départ pour le Canada, il est évident que ça ne pouvait qu'être agréable de passer de nouveau un moment en sa compagnie. Mais cette fois-ci, le coeur ne te chantait pas d't'ouvrir les cuisses, de te taper un bon coup, puis de repartir pour n'y penser qu'une prochaine fois. Pour une fois, tu avais envie d'un peu de calme, et de discuter. Était-ce si mal? Avais-tu le droit? Bien sûr que si, c'était ton pote tout de même Rayane, non? Avec les plaisirs charnels en plus, mais un pote tout de même. Il faisait jour, bien que la nuit tomberait bientôt, ce qui te faisait bien moins peur pour sortir seule de ta chambre d'hôtel. Ok, c'était dans un hôtel, mais si les agresseurs étaient étudiants et qu'ils étaient du voyage, alors il valait mieux ne pas prendre de chance et presser le pas vers la chambre du jeune homme. Serait-il en compagnie de ses colocataires de voyage? Tu espérais bien que non... Tu arrives à la hauteur de sa chambre, puis comme un enfant de cinq ans, tu toques quelques coups, pressant ensuite ton doigt contre la petite vitre de sorte à ce qu'il ne te voit pas. "Devine qui c'est..", dis-tu au travers de la porte, dans un minuscule rire. Tu attendis alors qu'il t'ouvre. Comme la dernière fois.

On avait décider avec les gars d'aller boire un coup au bar de l'hôtel, pour passer un peu la soirée. Noël approchait à grand pas, on y était presque. Je regrettai presque ma mère, quoi que dès que j'y pensais, je pensais à son enfoiré de mari, donc finalement, j'étais bien mieux ici. C'était le premier Noël que j'allai passer sans elle depuis que je l'avais retrouvé, donc c'était assez spécial. Après un ou deux verres enfilés avec les gars, je reçu des messages de Dixie, qui semblait pas péter le feu. Je compris tout de suite qu'elle avait besoin de parler, de se poser un peu et ça me dérangeait pas de faire ça pour elle. On avait peut être couché ensemble mais c'était pas pour autant que j'la laissais de côté comme toutes les autres. Elle sait qu'elle peut compter sur moi, preuve vu que ce soir elle fait appel à moi. Je laissai alors les gars, direction ma chambre que je partageai avec les gars, qui risquaient pas de remonter de si tôt, ou alors même peut être pas du tout, les connaissant. Arrivé à l'étage, je me dépêchai, histoire qu'elle arrive pas devant la porte avant moi. Manque de bol, j'aperçu la jeune femme juste devant ma porte, la doigts sur la petite vitre probablement. Je la voie attendre, elle ne m'a même pas vu. Je m'approche alors doucement, pour m'arrêter juste à côté d'elle. "C'est moi que tu cherches ma jolie ?" demandai-je, le sourire aux lèvres. Qui veux tu que ce soit d'autre en même temps. Je pressai alors la carte dans la porte pour la déverrouiller et nous laisser entrer. "Vas-y je t'en prie." J'entre, Dixie devant moi.

Il ne te réponds pas, ce qui t'étonne. Ne t'avait-il pas dit de le rejoindre à sa chambre? À moins que aies mal compris et que ne te sois trompée d'endroit. Tu t'apprêtes à rouvrir ton portable, de sorte à relire vos derniers sms, mais au moment même où tu ouvrais ta conversation avec Rayanne, tu sentis une présence suspecte à tes côtés. Tu sursautas, te retournant, prête à frapper quiconque voudrait te faire du mal. Mais ce n'était que... Rayanne, justement. "C'est moi que tu cherches ma jolie ?" Ta respiration s'était arrêtée l'espace de quelques secondes, et tu respires enfin, d'un coup. "Putain, tu m'as fait peur..." Avec ces agresseurs qui rôdent ici encore, c'est pas les blagues à faire. Mais tu ne lui en veux pas. Sa présence te rassure. "Évidemment que c'est toi que je cherche. C'est toi que j'suis venue voir." Tu lui souris faiblement, car tu n'es pas au top de ta forme, ça c'est sûr. Il l'a senti, dans tes sms. Tu lui en es infiniment reconnaissante, mine de rien. Car tu n'aurais pas été te plaindre rien que comme ça dans ses bras, ni dans les bras de personne d'autre, d'ailleurs. Tu ne cherchais pas à attirer l'attention d'autrui pour rien. "Vas-y je t'en prie." Il ouvre la porte pour toi, et tu entres en premier. C'est qu'une fois rendue dans la chambre que tu vois ô combien elle est en désordre. "Ah, les mecs..." Pourtant, tu n'te gêne pas pour en profiter et pour sauter dos sur le lit, de sorte à t'retrouver couchée, les jambes allongées. "J'ai tant envie de dormir. Pour toute la vie. J'suis épuisée, c'est pas possible! Ça va toujours, toi?"

J'espère qu'elle attendait pas depuis trop longtemps devant ma porte, bon au pire j'avais fait au plus vite, donc c'est comme ça. Puis elle devait pas avoir sa chambre ou même étage, enfin j'sais pas. Bref en arrivant, j'ai eu l'air de l'avoir surpris puisqu'elle me manqua de m'en décoller une je crois. "Putain, tu m'as fait peur..." J'sais pas qui elle s'attendait à croiser à part moi ici, j'sais pas elle devait peut être encore pensé à cet truc d'agression, sûrement. "Désolé, c'était pas mon intention." Bah c'est vrai, je m'en foutais j'avais juste pas pensé que j'la ferais flippé. "Évidemment que c'est toi que je cherche. C'est toi que j'suis venue voir." Je la vois se forcer à lâcher un petit sourire, j'le vois bien que ça va pas, essaye pas d'agir comme si tout allait bien. J'commence à te connaître à force, ma grande. J'ouvrai alors la porte, de sorte à la laisser entrer en première, la galanterie c'est pas mon truc mais alors pas du tout mais bon, pourquoi pas de temps en temps. "Ah, les mecs..." C'est vrai c'est un peu le bordel là dedans mais bon, je m'en fou clairement je n'y passe pas mon temps dans cette chambre d'hôtel elle me sert juste à dormir quoi. "T'en plains pas, tu les aimes bien les mecs..." dis-je pour la détendre un peu, en rigolant. Je la vis s'étaler sur le lit. "J'ai tant envie de dormir. Pour toute la vie. J'suis épuisée, c'est pas possible! Ça va toujours, toi?" Je vois ça, oui. "Sans vouloir te vexer.. ta façon de t'avachir comme ça, comme un phoque, prouve bien que t'es morte. " fis-je remarquer encore en rigolant. Bah merde, le soir où elle avait pas la forme j'étais de bonne humeur, pas d'chance. "Moi ça va. J'te retourne pas la question j'sais que ça va pas. Qu'est-ce que t'as?"

Ces derniers temps, tu stressais pour tout et pour rien. Avec les agresseurs, avec ton accident passé, avec tes problèmes personnels, avec cette envie d'avoir un bébé, avec ce manque de plus en plus présent de ta famille, de tes parents... Tout semblait te peser sur les épaules, et ça t'écrasait, tellement... La veille, tu t'étais réessayée avec la drogue et mine de rien, bien que tu n'aies pas envie de replonger intensément, tu te souvenais de ce besoin permanent que t'avais auparavant de ces drogues, des joints, de tout ça... T'avais besoin de voir un ami qui comprendrait au moins, ou qui t'écouterait, même si tu détestes imposer tes problèmes à quelqu'un, peu importe qui cela pouvait être. "T'inquiète." Tu lui souris, rassurée par sa présence, alors que tu croyais que ce puisse être quelqu'un d'autre. Tu entres dans la chambre de Rayane en t'étalant sans gêne sur le lit de tu ne sais qui. Tu es si bien, d'un coup. Reposée, tellement! Tu r'gardes le désordre de la chambre en faisant une remarque, et ce qu'il te répond t'amuses. Finalement, tu te forces un sourire. "J'adoooore, les mecs. Comme je les déteste.", dis-tu, tout en lui faisant un clin d'oeil. C'vrai, ils t'énervaient et pourtant, tu pourrais pas t'passer d'un beau mâle dans ta vie... Il t'demande ce qui va pas, au final. Il l'avait senti dans tes sms, tu lui étais reconnaissante pour ça. Pourtant, tu ne savais pas trop expliquer ce qui n'allait pas. "J'ressemble à un phoque? C'es mignon un phoque, non?" T'évites sa question, pas trop longtemps. Tu soupires. "J'sais pas ce que j'ai. Rayane, j'vais pas passer par quatre chemins. Je m'ennuie de mes parents, de mon mec qui m'a blessée, que je déteste, peut-être parce que je suis du genre à avoir besoin d'amour, et j'ai envie d'avoir un bébé. J'ai essayé, crois-moi. Et putain... J'attends de voir si j'ai des symptômes, un truc, j'sais pas!" T'en avais encore parlé à personne, de ça... Mais ce mec t'inspirait confiance.

"J'adoooore, les mecs. Comme je les déteste." Je souris à ses paroles, c'est bien une fille ça. "Les mecs je vous aimes mais vous êtes tous les mêmes, tous des cons" oui on connaît le discours mais qu'est-ce qu'on y peut nous si vous aimez les mecs qui vous font du mal hein ? C'est pas notre faute à c'que je sache. Je voyais Dixie, là, étalée comme un phoque sur le lit, elle avait l'air épuisée, c'était à se demander si elle dormait la nuit. "J'ressemble à un phoque? C'es mignon un phoque, non?" Je lui souris Ouais mais t'es plus belle dis-je. J'sais comment l'amadouer, lui remonter le morale, elle aime bien les compliments et avoir de l'attention, résultat garantie j'vous le dis. "J'sais pas ce que j'ai. Rayane, j'vais pas passer par quatre chemins. Je m'ennuie de mes parents, de mon mec qui m'a blessée, que je déteste, peut-être parce que je suis du genre à avoir besoin d'amour, et j'ai envie d'avoir un bébé. J'ai essayé, crois-moi. Et putain... J'attends de voir si j'ai des symptômes, un truc, j'sais pas!" Oh bah bordel j'suis sous le choc là. Elle veut un... bébé ? Dixie franchement ? C'est quoi cette idée ? Ca t'prends d'où ça ? Je l'avais pas vu venir. Elle avait jamais évoqué le sujet puis même j'pensais pas que c'était une envie soudaine comme ça, enfin j'en sais rien. Mais j'pensais quand même au fait que heureusement j'avais fait attention quand j'avais couché avec elle l'autre fois parce que si elle était tombé enceinte j'aurais été bien dans la merde moi. Rayane papa? Non non moi j'y pensais pas non C'est quoi cette idée d'avoir un bébé Dixie ? Ca te trotte depuis combien de temps ? Tu te rends compte un peu, de ce que c'est ? Et puis, fin.. t'as essayé d'en avoir un ? Mais avec qui ? Bah ouais un gosse ça s'fait pas tout seul. J'me souviens qu'elle a mentionné "mon mec" mais franchement j'sais même pas réellement de qui elle parle.

Ouais mais t'es plus belle Uhm, quel compliment qui te fait fondre de l'intérieur. Tu rougis à n'importe quoi, de toute manière. Tu te tournes sur le dos en étirant les bras hors du lit, un sourire aux lèvres. "Oh, mais ça je sais déjà, tiens!" Tu lui fais une grimace alors. Déjà, ça t'enlève un poids d'être ici, ça t'fait étrangement du bien, d'être en présence d'un ami qui sait t'faire sourire. C'est quoi cette idée d'avoir un bébé Dixie ? Ca te trotte depuis combien de temps ? Tu te rends compte un peu, de ce que c'est ? Et puis, fin.. t'as essayé d'en avoir un ? Mais avec qui ? Tu émets un rire nerveux face à sa réaction. Tu t'relèves, afin de t'asseoir sur le matelas, baissant les yeux au sol et jouant avec tes doigts. S'il réagissait de la sorte, imaginez la réaction de tous tes autres proches. Au moins, avec Swan, ce serait probablement différent. Ta meilleure amie pourrait qu'être heureuse pour toi, non? Sa réaction, à Rayane, t'affectait un peu, c'est vrai. "Cette idée? Rayane, j'aurai probablement jamais un copain stable avant la fin de mes jours, alors vaut mieux me débrouiller moi-même pour avoir une famille à moi plutôt que d'attendre le bon qui ne viendra probablement jamais. J'y réfléchis depuis des mois, j'ai fait des démarches, tout ça. Alors c'est très sérieux. Le père est déjà au courant, puisqu'on a fait l'essai dans la bonne période de mon mois. Si tu vois ce que je veux dire." Ouais, tu avais fait l'amour avec l'homme qui servait de géniteur pour avoir ton bébé.. C'était un très gentil jeune homme, qui n'avait pas de maladies ni rien de ce genre, en parfaite santé, et qui était prêt à mettre du sien dans tout ça. C'qui était parfait pour toi.