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MATTHIAS † Qu'est-ce que tu fous là toi ?

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Ce matin, tu t’étais levée avec cette envie de faire de la boxe. Ce n’est pas souvent que ça t’arrivait mais quand cela t’arrivait c’est que tu en avais vraiment besoin. Tu étais donc parti avant les cours pour mettre quelques coups dans un sac de frappe. Tu t’entraînais pendant deux heures et tu décidais ensuite d’aller prendre ta douche afin d’être toute propre avant les cours. Tu buvais une grande gorgée d’eau avant de te dirigeais vers les vestiaires afin de te désabiller et de prendre une douche. Tu partais rapidement sous le jet d’eau chaude, car tu en avais bien besoin. Tu fermais les yeux pendant quelques minutes alors que l’eau coulait sur ton corps. Ceci durait bien vingt minutes avant que tu ne réouvres les yeux pour ensuite enrouler la serviette autour de ton corps afin de te dirigeais vers les vestiaires. Tu marchais doucement vers les vestiaires, quand tu rentrais malencontreusement dans quelqu’un. Tu reculais rapidement avant de lever la tête pour découvrir Matthias. Ton regard devenait un peu plus sombre. « Je crois que tu t’es trompée de vestiaires monsieur Deschanel ! » Tu levais les yeux au ciel. « Tu sais si c’est pour me voir à poil, tu peux toujours rêver, ta tête me revient pas je ne te ferais pas de cadeau ! » Tu croisais les bras sur ta poitrine.
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Enfin une matinée où je n'avais rien à faire : pas de cours, pas de service à l'hôpital et pas de révisions pressantes. J'avais d'abord l'envie de faire une grasse matinée et puis, finalement, changement de programme : un peu de sport, ça ne me ferait pas de mal. Après avoir avalé un café, il était temps de faire mon sac et d'y mettre un jogging et un T-Shirt ainsi que des baskets sans oublier des affaires de toilettes pour la douche qui suivrait.
Prêt à partir, me voilà au complexe sportif quelques minutes plus tard. En tenue, je pouvais enfin commencer ma musculation tranquillement. Nous étions le matin et c'était assez calme. Les étudiants étaient en cours et d'autres dormaient. Il y avait peu de sportifs aujourd'hui et c'était tant mieux. C'était plus agréable de se muscler dans la tranquillité. Et qu'on travaille les bras. Et qu'on travaille les jambes. Cela faisait du bien de se dépenser un peu. Comme quoi, oui, le sport, c'est vital. Après plus d'une heure trente d'entrainement, il était temps de me diriger vers les vestiaires. Je n'avais pas fait attention au peu de personnes  qui  étaient actuellement dans le complexe sportif.
Mon sac à la main et quelque peu transpirant, j'entrais dans les vestiaires avant de me faire "bousculer". Et voilà, la journée commençait bien pourtant, il fallait que mademoiselle Grace St-James alias 'je me la pète un peu trop' soit face à moi. Moi, m'être trompé de vestiaires ? Ok, c'est le matin et même après une séance de sport, on n'est pas tout à fait réveillé mais tout de même. « Je ne sais pas, j'ai vu "Hommes" sur la porte, je me suis dis que c'était l'endroit où je devais aller. » Bon, ça ne serait pas la première fois que des abrutis immatures s'amuseraient à inverser les affiches "Hommes" et "Femmes". Grace était actuellement en serviette, sortant de la douche. Elle était jolie, oui. Mais elle semblait sûre d'elle, elle m'énervait un peu alors que nous ne nous étions rien fait de spécial. Et une fois de plus, la voilà qui se croit irrésistible. « Ah mais te voir à poil, ça ne serait pas un cadeau de toute façon. Si j'avais su, je serai directement passé par les autres vestiaires. Ne rêves pas, je ne te cours pas après. » Je ne quittais pas ses yeux. Au moins, on ne dirait pas que j'étais en train de la mater. Je posais mon sac sur le banc à côté de moi. Qu'elle ne rêve pas, je ne bougerai pas. Cela lui ferait trop plaisir.
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Alors que tu venais de te défouler pendant deux  bonnes heures contre un sac de frappe, tu étais à bout. Tu étais épuisée mais il te restait encore assez de force après la douche pour envoyer balader Matthias qui se trouvait dans tes vestiaires. Sa tête ne te revenait vraiment pas et sa façon de te parler t’insupporter, il te tenait tête, il se sentait irrésistible et c’était pitoyable. Tu levais les yeux au ciel en t’asseyant sur le banc en face de lui. Alors qu’il tentait de t’expliquer que c’était peut-être toi qui t’étais trompée. Enfin bref, tu sortais tes affaires de ton sac pensant qu’il allait partir mais il en remettait une couche. Tu restais dos à lui à vider ton sac. « Écoutes Matthias j’en ai rien à foutre que tu me cours après ou pas. Tu crois que je suis ce genre de fille ? Qui n’attends que ça que les mecs lui cours après ? » Tu te retournais pour le regarder droit dans les yeux. Tu t’avançais petit à petit vers lui. « Je ne suis pas ce genre de fille là alors mets-toi ça bien dans le crâne ! » Tu lui tapais doucement sur le front pour faire en sorte que ça rentre une bonne fois pour toute. Tu te reculais ensuite pour faire un signe de tête. « Maintenant dégages de là et laisse-moi me changer s’il-te-plait. » Tu retournais à tes petites affaires, pensant que Matthias avait bougé ses fesses, tu laissais tomber ta serviette au sol afin d’enfiler tes sous-vêtements.
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Ce qui était bien avec Grace, c'est que l'on ne s'aimait pas et que c'était réciproque. Dès notre première rencontre, quelque chose nous agaçait l'un chez l'autre mais alors quoi... Ça restait un mystère. Si l'on me demandait la raison du fait que je ne l'aimais pas, je n'avais rien à répondre. C'était comme ça, c'était physique. Sans dire qu'elle n'était pas jolie mais on ne peut pas aimer tout le monde comme tout le monde ne peut pas nous aimer. C'était naturel, c'était humain. Et avec elle, c'était cela : une attitude, un comportement, une façon de faire ou de parler. Elle m'agaçait alors évidemment, tomber sur elle dès le matin ne faisait pas chavirer mon cœur. Au contraire, j'irai bien me recoucher. Mais vu la façon dont elle me regardait et comme elle me parlait, je crois que c'était pareil de son côté. J'en suis même sûre. Pas de bol, on partage la même université et donc les mêmes locaux ce qui nous amène à nous croiser, malgré notre volonté de nous éviter un maximum.
Toujours entourée de sa serviette, elle m'expliquait qu'elle n'était pas le genre de fille qui attendait qu'un mec lui court après. Vas faire croire ça à quelqu'un d'autre, va. Elle se dandine et passe sa vie à sortir. Comment passer pour une sainte après cela. « J'ai mon opinion et elle sera difficilement modifiable... » Dis-je simplement pour la bonne raison que je n'avais pas trop le temps de parler. Je n'y arrivais pas. Grace s'éloigna de moi, m'ordonnant de "dégager". Quelle délicatesse. Et elle pensait que j'allais obéir puisque... Hop. Plus de serviette. Si ça, ce n'est pas être garce, je n'y comprends rien. Bon... Je n'allais pas partir en courant. Je n'allais pas céder à la petite princesse. Je me retournais afin de ne pas me faire insulter de pervers, et me voilà face à un banc perpendiculaire au sien. « Me voilà dos à toi, avant de croire que je te mate. Et comme je suis dans les vestiaires des hommes, j'y reste. » Je ne comptais pas m'énerver face à elle, ça lui ferait trop plaisir. La patience était l'une de mes qualités donc je gardais mon calme. Mon sac étant déjà posé sur le banc, il me suffisait d'ôter mes vêtements pour prendre une douche. Et je comptais la prendre cette douche. J'enlevais donc mon T-Shirt dans le silence, cessant de l'imaginer nue derrière moi. J'étais un homme après tout.
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