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Lorsque j’avais du temps libre, il n’était pas rare que je me rende au MAC où je m’éclatais comme une dingue – même seule – en faisant du sport. Aujourd’hui, j’avais choisi de me rendre dans une salle pour faire du basket puisque j’avais besoin de dépenser toute l’énergie que j’avais encore en stock. Je n’étais pas aussi douée que les grands sportifs que l’on trouvait facilement dans cette université, mais grâce à mes frères, j’avais un bon niveau et ce, dans différents sports puisqu’ils n’avaient pas tous les mêmes passions. Et si petite, je trouvais cela parfois agaçant qu’ils m’entraînent tous un peu partout, aujourd’hui, j’en étais très reconnaissante puisque j’avais un large choix d’activité qui s’offrait à moi ; comme quoi, avoir des grands frères, ce n’était pas qu’une question de malchance.
Je m’amusai donc à mettre des paniers à trois points et cela m’aidait pas mal à faire le vide, bien que la nostalgie s’emparait rapidement de moi. À chaque fois que je faisais du sport, je pensais incontestablement à ma famille et je me rendais un peu plus compte à chaque fois qu’ils me manquaient tous énormément et que j’avais sans cesse hâte de les rejoindre, ne serait-ce que quelques jours. Ils s’arrangeaient toujours pour tous être présents dans la maison familiale et pour moi, ils mettaient entre parenthèses leurs vies l’espace de quelques jours qui avaient le don de me faire le plus grand bien.
Je chassai finalement ces pensées de ma tête et rejoignais rapidement les vestiaires. Une petite douche me ferait le plus grand bien, et certainement qu’après, j’irai rejoindre la bibliothèque pour entamer quelques petites révisions – j’avais toujours eu ce besoin de me remettre en tête les cours précédents, même si j’en avais pas forcément l’utilité dans l’immédiat. Enfin, je pris rapidement une douche et je me trouvai à présent en serviette et je chantai un peu de manière pathétique une chanson de Queen, sans le bon rythme et avec des paroles approximatives. Je ne m’en faisais pas pour les oreilles des autres puisque j’étais un peu seule au monde actuellement.
Du moins, c’est ce que je pensai jusqu’à ce que j’entende un bruit alors que j’enfilai mon jeans et mon t-shirt. Je fronçai les sourcils, incapable de savoir si j’avais eu une hallucination auditive ou si j’avais vraiment entendu quelque chose – dans les films d’horreurs, cela se passait toujours ainsi -. « Il y a quelqu’un ? » Demandai-je en regardant un peu partout autour de moi, mais je ne voyais personne (pas étonnant). Bon, je devais probablement être folle et entendre des bruits, je ne voyais pas d’autre solution jusqu’à ce que cela recommence. J’attrapai ma brosse à cheveux – on sait jamais, ça pourrait être une arme redoutable, aherm – et m’avançai jusqu’aux douche, endroit d’où venait les bruits. « Il y a quelqu’un ? » Répétai-je en restant prudente – non, je ne suis pas du tout paranoïaque, moi.
(Invité)