Jade ✬ You know it's love when it makes you fucking crazy

MON PERSONNAGE AVANT L'INSCRIPTION
MYSTERIEUSE. Je suis apparemment française de ma mère et anglaise de mon père. Mais je ne le connais pas réellement. Je ne le voyais que lors de rares voyages à Paris. Il passait me voir. Selon ma mère, il était très occupé, très pris par son travail, sa marque et sa famille. Je n'ai jamais compris. Sa famille... étant sa fille, je pensais en faire partie. Et selon ma mère, j'étais justement la seule à en faire partie. Ma mère n'étant qu'une regrettable erreur de jeunesse selon ses dires mais moi, si j'étais là, c'est que j'étais voulue, par les deux. Quand j'étais petite, je ne comprenais pas trop ce que voulais dire "Il était très pris par sa marque." Et en passionnée de mode que j'étais en grandissant, j'ai fini par comprendre que mon père et même mon grand-père était le fondateur de la marque Burberry. Moi qui pensait que ce n'était que mon nom de famille.

OBSERVATRICE. Mon père n'était pas si présent que ça dans ma vie mais il connaissait mes passions, il savait parfaitement ce qui me plaisait par dessus tout dans la vie. La mode et la danse. Et  il nous invitait, ma mère et moi, à chaque gala qu'il organisait avec sa femme. Sa femme. J'avais énormément de mal à me faire à cette idée. Je n'arrivais pas à concevoir qu'il ait choisi une autre famille que celle qu'il aurait pu former avec ma mère et moi. Et à ces galas, ses fêtes, ses défilés, je n'avais pas le droit d'aller parler à sa fille et sa femme. J'avais une soeur que je n'avais pas le droit d'approcher. Car il avait peur qu'elle découvre tout. Il ne voulait pas que je chamboule la vie de ma soeur. Il disait que j'étais désirée et pourtant, quand j'entendis ses "ordres", j'avais du mal à le croire. Alors, lors de ses galas, je ne bougeais pas. Je restais assise à ma table, pendant que ma mère conversait avec ces hommes beaux, grands et riches mais qui n'étaient pas mon père. J'observais tout ce qui se passait autour de moi. J'observais ma soeur qui elle allait et venait. Parlait avec tout le monde. Vivait la vie que j'aurai aimé vivre. Elle était magnifique. Une poupée de porcelaine aux cheveux bouclés et marrons glacés. Aaliyah Desiree Kovalevski Burberry. Même son nom me faisait rêver. Nous n'avions que quelques mois de différence et en grandissant, je comprenais que mon père avait eu à choisir entre sa fille et son amante ou alors sa fille et sa femme. Le choix était simple apparemment et j'en subissais les conséquences. Mais je n'avais pas à me plaindre de mon mode de vie. Ma mère a fini par épouser un homme riche, comme elle le voulait, mais ce n'était pas mon père alors, rien à faire de l'argent et de tout ce qui allait avec...

PASSIONNÉE. Psychologiquement parlant, ma vie n'était pas de tout repos et j'avais du mal à vivre dans ce secret permanent. Alors je me réfugiais dans la créations de vêtements et surtout, dans la danse. J'étais inscrite dans un studio de danse très réputée. Mon truc à moi, c'est la danse classique et j'y mettais tout mon corps et toute mon âme. Ca me permettait de me défouler, de ne penser à rien d'autre qu'à l'instant présent. Et puis, je pouvais faire d'une pierre deux coups en proposant et créant moi-même les costumes pour les représentations. Après, il est évident que je ne pouvais pas tout faire toute seule alors j'avais toujours un petit coup de main de la part de mes "collègues" mais j'adorai tout de même confectionner les costumes moi-même et les porter lors des représentations.

IMAGINATIVE. J'avais appris de la bouche de ma mère que la femme de mon père avait demandé le divorce. Elle le trouvait trop absent dans la vie de sa fille, dans la vie de l'anglaise. Dans leur vie de couple. Et surtout, elle avait finie par apprendre mon existence et la relation qui avait pu exister entre ma mère et lui. Je me sentais coupable. J'étais la raison de leur divorce, ça ne faisait aucun doute et pour moi, j'allai faire souffrir également cette poupée de porcelaine aux belles bouclettes. Ma mère tentait pas tout les moyens de me convaincre que je n'y étais pour rien, qu'elle était la seule responsable de ce divorce mais je n'arrivais pas m'enlever cette culpabilité qui me rongeait de l'intérieur. Certains disaient que ce n'était qu'un divorce après tout mais non, c'était bien plus que ça, ils ne pouvaient pas comprendre. Ils n'avaient pas vécue ce que j'avais vécue et ils ne se trouvaient pas non plus à la place de l'anglaise.

MEURTRIE. Je n'avais que 20 ans et pourtant, j'avais vécue déjà beaucoup trop de choses selon moi. Et je ne sais pas comment mais je suis tombée dans ce vice. Dans la drogue, l'alcool, les fêtes et surtout, les garçons. Je ressemblais à ma mère. Je les rencontrais, je couchais avec et je les dégageais. Sans m'y attacher, sans même leur demander leur prénom ou quoique se soit qui y ressemble. Et puis, suite à une overdose j'ai décidé d'arrêter quelques unes de mes conneries...

HARVARD. Après avoir survie à mes conneries, mes parents ont décidés de m'envoyer à Havard. Heureusement que mes notes étaient au top, sinon, je ne pense pas que j'aurai été acceptée dans cette université prestigieuse. J'ai choisie d'y étudier le design de mode et la danse. Je n'ai pas voulu intégrer la maison des Lowell car je trouve que le seul point que nous ayons en commun, c'est l'art et je trouve que ça ne suffit pas. Nous n'avons pas même vision des choses qui nous entourent alors j'ai longtemps hésité entre les Mather et les Cabot et aujourd'hui encore, il m'arrive d'hésiter à en quitter l'une pour rejoindre l'autre. Je suis comme ça, je suis la plus grande indécise qui existe. J'ai du mal à prendre une décision.
J'ai appris récemment que ma soeur, la poupée de porcelaine aux bouclettes marrons étudiait à Harvard et qu'elle se trouvait chez les Cabot. Il faut dire que dernièrement, elle fait beaucoup parler d'elle. J'ai fini par comprendre que si mon père m'avait envoyé là-bas, c'était en quelque sorte pour nous réunir. Mais elle ne connaît pas mon existence alors c'est à moi de faire le premier pas et encore une fois, le faire ou pas est une décision que j'ai du mal prendre.