Après quelques sms échangés avec Marshall, ce dangereux womanizer qui t'comptait dans son tableau de chasse depuis bien longtemps, vous vous étiez entendus pour vous voir et faire un tour dans sa voiture. Tu réfléchissais à où vous pourriez bien aller, pour ne pas rester dans le stationnement de ton appartement pendant des heures à penser à un endroit possible et avoir l'air cons tous les deux, donc voilà. Peut-être avait-il déjà une destination en tête, mais tu n'étais pas non plus le genre de fille à laisse le mec choisir tout pour toi. Ce n'est peut-être que Marshall, mais tu aimes te sentir belle et désirée, et ce mec, c'est probablement celui qui sait reconnaître les belles femmes. Donc tu verrais bien ce que ça donnerait, avec ta p'tite robe bleue, tes cheveux lousses et ondulés qui tombaient le long de ton dos. T'en aurais probablement marre à un moment ou à un autre et tu finirais la soirée avec une queue de cheval, mais tu pouvais bien la commencer ainsi. C'est donc toute prête, en une trentaine de minutes, après avoir pris également une douche, qu't'attendais qu'il t'envoie un sms ou qu'il vienne te chercher pour t'annoncer son arrivée. Il faisait trop froid dehors pour attende qu'il s'pointe...
J’avais ce sens inné pour refouler mes émotions et les cacher bien loin au fond de moi-même. Depuis la rupture avec Blaise? C’était exactement ce que j’avais fait. À peine m’étais-je ouvert avec Leyna et j’avais pris la peine d’informer Max histoire qu’elle soit au courant. Sinon? Rien. Que dalle. Nada. J’avais tout mis de côté et repris ma super vie d’antan, envoyant quelques sms à gauche à droite à des noms que je n’avais pas vus depuis un moment déjà. Parmi eux, Dixie. Oh cette fille, j’aurais presque pu avoir des remords pour ce que j’avais fait d’elle. Mais non. Au lieu de ça, j’me la jouais super charmeur, l’appelait bébé et lui proposait un tour dans ma nouvelle bagnole. Pourquoi pas, hein? Une douche et quelques préparatifs plus tard et je lui envoyais un sms pour lui dire que j’étais en bas de chez elle, faisant ronronner le moteur de ma Audi R8 noir mat. Bon sang que j’aimais cette bagnole. La mather arriva finalement et je sortis pour lui ouvrir la porte. « T’es magnifique, allez, monte! » dis-je après lui avoir rapidement fait la bise. Reprenant ma place côté chauffeur, je baissai la musique et la laissai boucler sa ceinture en la regardant avec un petit sourire. « Alors, mademoiselle a une destination en tête ou ais-je le champ libre? »
C'vrai que tu connaissais Marshall d'une drôle de façon. À l'époque, c'est lui qui t'avais en quelques sortes les tripes de la débauche. Comment bien t'y prendre au lit pour ne pas faire fuir le premier venu dès qu'tu t'ouvrirais les cuisses. Enfin, vous ne vous étiez jamais vraiment reparlé, et là de recevoir ce sms ravivait tout de même de vieilles sensations et fantasmes. Alors pourquoi refuser? « T’es magnifique, allez, monte! » Il avait une de ces putain de voitures, quoi. Une Audi 8, avait -il dit. Tu t'y connaissais tout de même un peu, mais wah, c'était de la bombe. Comme à n'importe quel compliment, tu rougis. C'en est presque gênant c'te réaction là que t'as chaque fois qu'on te complimente, bien que ce soit banal. Et vrai? Hmm. Tu t'installes dans la voiture, tu boucles ta ceinture et tu le laisses conduire, évidemment. « Alors, mademoiselle a une destination en tête ou ais-je le champ libre? » Tu avais bien réfléchi et un endroit t'venait en tête. "J'ai une p'tite idée. Ça t'dit d'aller près de la frontière entre Boston et l'autre état voisin? (ok j'sais vraiment pas c'est quel état!) Tu ajoutes : "C'pas si loin qu'ça, et en soirée comme ça, c'doit être quand même tranquille. Ça t'dit?" C'tait pas si loin, quand même un petit tour de voiture à faire, et puis ça t'rappelerait des souvenirs. C'était joli, quand même, aussi!
Tournée vers Dixie, j’attendais de connaitre notre destination avant de faire ronronner le moteur et de me mettre en route. « J'ai une p'tite idée. Ça t'dit d'aller près de la frontière entre Boston et l'autre état voisin? » J’haussai un sourcil. Elle voulait aller à la limite du Massachussetts, pourquoi pas. « C'pas si loin qu'ça, et en soirée comme ça, c'doit être quand même tranquille. Ça t'dit? » Je souris, faisant vrombir le moteur. « Vos désirs sont des ordres milady. » Je m’engageai donc sur la route en faisant exprès de prendre mes virages serrés et de lui donner un peu d’action. Quoi de mieux que l’adrénaline pour éveiller les sens? « Alors, comment tu vas ma belle? » demandai-je entre deux virages pour finalement m’engager sur l’autoroute à pleine vitesse.
Les mecs et leurs voitures... Une vraie histoire d'amour, n'est-ce pas? Enfin, c'est normal, surtout avec une voiture comme celle-là. « Vos désirs sont des ordres milady. » Tu souris comme toute réponse. Analysant l'intérieur de la voiture, tu tapotes la portière du côté passager en adressant un compliment - qu'était-ce donc d'autre? à Marshall par rapport à son audi 8 dont il semblait si fier. "C'est un beau bébé, ça! Tu l'as depuis longtemps?" Comment attirer l'attention d'un mec? En enlevant ses vêtements ET en parlant de voitures. D'ailleurs, Marshall semble vouloir te montrer c'qu'il sait faire avec son joujou, puisqu'il serre un peu les virages. Tu n'as pas de voiture et tu ne comptes pas en avoir une, tu préfères marcher, quand ce n'est pas trop loin. « Alors, comment tu vas ma belle? » Comment tu vas? Eh bien... Difficile à dire. "Oh, ça va! J'peux marcher sans canne, maintenant." La première fois que tu avais dû utiliser une canne, c'était quand tu étais semi-aveugle. La deuxième fois, c'est après ton coma. Tu t'étais fracturé une jambe et ça t'prenait un support pour t'aider. "Et toi, alors? Ça va?"
"C'est un beau bébé, ça! Tu l'as depuis longtemps?" Je souris largement au compliment. « Nah… elle est toute neuve! » que je lui sers comme seule réponse avant de m’engager sur l’autoroute, lui demandant comment elle va. "Oh, ça va! J'peux marcher sans canne, maintenant." Je souris. « Content pour toi alors, ça devait être super chiant. » Ouais, je peux même pas m’imaginer devoir marcher avec une putin de canne. D’autant plus que ça voudrait dire bye bye carrière de footballeur et aussi celle de basketteur –ce qui n’est pas envisageable. "Et toi, alors? Ça va?" Je souris largement. « Oh, tu sais. Moi, j’vais toujours bien! » mensonge. Elle le sait, je le sais, mais inutile d’en faire un plat, pas vrai. « Surtout quand t’es avec moi! » Je dépasse quelques voitures en faisant des gestes brusques, mais précis et continu vers la frontière de l’état.
« Nah… elle est toute neuve! » Raison de plus pour s'en vanter et vouloir faire des tours d'voiture avec toutes les belles filles qui passent. Ça impressionne. Il sait s'y prendre, ce mec. « Content pour toi alors, ça devait être super chiant. » Tu souris, repensant à ces fois où t'as eu besoin d'ta canne. "On s'habitue, faut croire." Ouais, maintenant t'étais douée pour bien des trucs, t'avais développé des sens dont tu ne connaissais même pas l'existence. « Oh, tu sais. Moi, j’vais toujours bien! » Cette affirmation, tu n'y crois qu'à moitié. Tu pivotes ta tête vers Marsh, qui se concentre actuellement sur la route. Tu préfères ne rien ajouter. « Surtout quand t’es avec moi! » Alors là... Tu rigoles. "Quel dragueur! Tu m'auras pas." Quoique.. Tu doutes de tes capacités à résister, en fait. À résister longtemps, tout du moins. "C'est ton moyen de t'attirer dans les shorts de n'importe quelle fille, cette audi?", demandes-tu, plutôt curieuse de sa technique, en fait.