No problems with me || Alexia

Une nouvelle soirée en boîte de nuit… c’était mon jour de congé de la semaine et j’avais envie de m’amuser et de profiter de ce moment de semi-liberté… J’étais donc allé au Lord Hobo tout simplement pour ne pas aller au Nirvana, c’était mon lieu de travail alors bon… Pas idéal pour se détendre même si j’adorais l’endroit… J’entrais donc dans le bar et cherchait du regard le bar. Une fois que je le repérais, j’allais commander un petit verre et je m’installais au bar pour siroter le Jack Daniel’s que le barman venait de me servir. Je regardais autour de moi en essayant de chercher des visages familier mais ce fut une voix qui attira mon attention. Je me tournais pour voir Alexia, une autre étudiante d’Harvard qui semblait aux prises avec un mec qui la draguait et qui ne semblait pas comprendre qu’elle n’était pas intéressée. Je penchais la tête sur le côté tout en me disant que ce n’étaient pas vraiment mes affaires mais d’un autre côté j’étais incapable de ne pas intervenir quand une jolie jeune femme se faisait emmerder par un type lourd à souhait. Je vidais mon verre d’une traite et je finissais donc par me lever pour m’approcher des deux jeunes alors que le mec venait essayer d’embrasser Alexia. Je lui tapotait le crâne du poing afin qu’il se tourne vers moi.

Je pense qu’elle t’as dit qu’elle n’était pas intéressée alors si tu veux garder tes dents dans ta bouche je te conseil de te barrer et vite !

Parfois seule une intonation de voix suffisait à intimider quelqu’un et c’était le cas maintenant le mec me regardant… Vu mon métier j’étais obligé d’entretenir mon physique alors forcément ça intimidait les mecs au format allumette… S’en prendre à une femme était tellement plus facile… je me tournais vers Alexia une fois seuls.

Ca va ?

Au départ, Alexia était passé au lord hobo pour boire un verre et surtout saluer d'anciens collègues. Mais ils étaient tous en congés, pas de chance. Vu que la fin de l'année approchait, ça n'était pas si surprenant que ça. Elle était resté quand même, maintenant qu'elle était là. Elle enleva son manteau rouge et le posa sur sa chaise, avant de commander un soft. Il était trop tot pour boire, pour elle devenait vite pompette et elle aurait bien aimé rester lucide. Elle avait sorti son iPhone pour jeter un oeil à ses mails quand un mec débarqua et commença à la draguer. Un gros lourd, génial, manquait plus que ça pour parfaire son image des mecs décidément. Elle soupira et lui dit gentiment qu'elle n'était pas intéressée, mais visiblement, elle parlait dans le vide. Un mec, c'était typique, ne voulait entendre que ce qu'il avait envie d'entendre. Il commença à la coller et elle essaya de le pousser gentiment, mais rien à faire. En plus il était moche et pas du tout son genre, génial, cerise sur le gateau. Est ce qu'il y avait écrit fille facile sur son front ou quoi ? Et voilà qu'il essayait de l'embrasser. Elle détourna la tête et était sur le point de lui coller une gifle mais un mec s'interposa avant qu'elle ait eu le temps de le faire. C'était Ezio, un mec cool de la mather house. Franchement, elle était soulagée. Le type se barra sans demander son reste, surement impressionné par la musculature de Ezio. "Merci !" En temps normal elle l'aurait pris dans ses bras, mais en ce moment elle n'était pas trop de cette humeur. "Tu vois, encore un connard. Les mecs sont tous des connards, et des laches en plus, regarde le s'enfuir, on est pas des bouts de viande à la fin. Tous les mêmes."

J'observais calmement le jeune homme s'enfuir et détaler comme un lapin en penchant la tête sur le côté dans un soupire. Quand on voulait jouer au bonhomme devant une femme, mieux valait déjà avoir du répondant face à un mec et surtout ne pas importuner une demoiselle devant moi. J'avais beau être italien et représenter pas mal le stéréotype du latin dragueur et tout ça, je n'étais cependant pas le genre de mec à siffler une femme dans la rue comme une chienne ou à mettre de mains au cul sauf si la fille me faisait comprendre qu'elle aimerait sentir ma main sur son petit cul... Je soupirais donc en me tournant vers la jeune femme que je fixais droit dans les yeux avec mon éternel sourire rivé sur mes lèvres. Elle était très jolie, avec son visage mignon à souhaits, ses cheveux longs et blonds, sa bouille malicieuse et d'habitude elle affichait un sourire à tomber mais pas maintenant... Je soupirais en entendant ses paroles quant aux hommes et je penchais la tête sur le côté.

Beaucoup de mecs sont comme ça... Mais pas tous Alexia... Regardes-moi... Je suis venu te sauver au péril de ma vie... Bon si tant est qu'on puisse appeler ça un péril...

C'était terrible quand même la capacité de certains mecs à se croire tout beaux et tout forts... J'étais le premier hein à me vanter... Je reconnaissais volontiers être arrogant, sur de moi et sans doute vaniteux mais au moins je ne m'étais jamais enfuis devant qui que ce soit. Je préférais encore me faire étaler comme une merde que de passer pour un lâche...

Tu me permets de te prouver qu'on est pas tous comme l'autre espèce d'asperge en croissance en t'offrant un verre?

Franchement, elle adorait Ezio, et c'est vrai qu'il était venu à ta rescousse, mais il était un peu pareil, elle savait que c'était un serial loveur, un séducteur. Bon d'accord, lui au moins, on comprenait pourquoi, il était intelligent et physiquement très bien bati. "Sacré péril, tu lui aurais démoli la main rien qu'en la serrant !" dit elle en souriant. "Va pour le verre, mais il te faudra plus d'arguments." Personne ne disait jamais non à un verre, de toute façon. "T'es un séducteur Ezio, pourquoi vous êtes pas fichus de vous fixer ? Pourquoi vous vous mettez à fuir sans prévenir, c'est fou ça ! Il vous faudrait toutes les nanas de la terre. Franchement, c'est dur de vous faire confiance." Elle soupira. Le girl power, ça n'était pas si fun que ça. Son ex lui manquait, elle avait besoin de réconfort, même si elle ne l'avouait pas, et en même temps elle ne faisait plus confiance à une seul mec. Il était temps de sortir un ballon de baudruche et de l'exploser pour se défouler. Le couvent, ça devenait presque tentant. J'ai dit presque. Il fallait le temps que son amertume passe.

Je regardais cette ravissante blonde avec un brin de fascination dans le regard... Elle était tellement belle cette jeune femme, autant dire que je la mettrais bien dans mon lit mais non, j'avais bien trop de respect pour elle pour pouvoir lui faire une telle chose. Je soupirais doucement en entendant ses paroles et je penchais la tête sur le côté avant d'esquisser un petit sourire amusé alors que je l'écoutais toujours. Elle avait une opinion bien triste des hommes et j'essayais de m'efforcer à lui montrer que tous les hommes n'étaient pas des enfoirés. Et moi je venais de l'aider avec un mec et j'écartais doucement les bras en soupirant doucement.

Ouai je suis un séducteur mais on peut séduire une femme et avoir beaucoup de respect pour elle... Je ne me contente pas de séduire, de tirer un coup et de jeter la nana... En général je reste toujours ami avec mes conquêtes...

C'était vrai... j'avais mis un tas de jeunes femmes dans mon lit à Harvard et même avant ça en Italie... Et pourtant je n'étais fâchée avec aucune de ces jeunes femmes, bien au contraire! On se revoyait, certaine se mettaient en couple et pourtant on continuait à se voir en tout bien tout honneur bien sur... J'entraînais la jeune femme vers une table en faisant signe au serveur.

Tu sais les mecs dans mon genre... en général ce sont des malades de l'amour... Des mecs qui n'ont pas le courage d'affronter leur chagrin et qui se noient dans les relations sans lendemain pour plus... morfler...

Rester ami avec ses conquêtes d'une nuit. Moui, pourquoi pas c'est un concept. Un peu dans l'espoir de tirer un deuxième coup non ? Elle était sceptique. Ok, quand elle avait couché avec Niels pour la première fois, elle était d'abord devenue plus ou moins amie avec lui après. Non, en fait, elle avait craqué sur lui du début à la fin. Il y avait eu des sentiments dès le début, qu'elle l'admette ou non. "Je vois, quelque part, je suppose que c'est honorable." Elle n'était pas trop coup d'un soir, alors difficile de juger. Elle suivit Ezio vers une table et s'installa avec lui. Des malades de l'amour. Des mecs qui se jetaient à corps perdu dans les coups d'un soir pour oublier la douleur. Elle aurait pu faire ça, remarquez. Mais elle ne l'avait pas fait. Pas son style. Est ce que Niels avait été comme ça ? Non, lui, il avait été comme Ezio parce qu'il n'était jamais tombé amoureux. Enfin, a priori. "Je peux comprendre, mais ... au bout d'un moment tu dois bien te rendre compte que ça ne te rend pas heureux non ? Que ce serait peut etre bien de chercher une vraie relation ? Je veux dire, un mec comme ça, ça me fait fuir. Enfin, maintenant, ça me fait fuir, parce que j'ai perdu confiance."

Alexia était une jeune femme magnifique et il suffisait qu'elle esquisse un petit sourire pour que je me retrouve au paradis et que je me mettes à fantasmer sur la belle demoiselle... Je soupirais doucement tout en me rendant compte qu'une femme comme elle ne finirais jamais dans un lit avec un mec comme moi pour un ébat hardcore... Elle n'était pas le genre de jeune femme à venir avoir des coups d'un soir, bien au contraire... Je le savais bien et j'avais fais mon deuil de ce petit corps il y a un bon moment maintenant. Je me mordis doucement la lèvre et j'écoutais la jeune femme. Je venais d'essayer de lui montrer pourquoi nous étions aussi volage... Enfin j'essayais de lui expliquer pourquoi moi je l'étais. Quand elle reprit la parole, je la regardais doucement et j'esquissais un petit sourire à la fois mignon et amusé avant de hausser les épaules.

Tu sais... je ne suis pas spécialement heureux de la vie que je mène d'autant que je vois toutes les femmes que j'apprécie un minimum se caser tôt ou tard de qui est dur à vivre... mais je n'aurais jamais supporté de décevoir une de ces femmes et de perdre leur amitié...

Un jour, toutes les belles demoiselles que je fréquentais finissais par se mettre en couple avec quelqu'un d'autre, quelqu'un qui n'était pas moi. Je soupirais doucement en baissant avant de simplement hausser les épaules. On avait deux visions différentes et malheureusement je ne pouvais pas être l'homme qui lui redonnerait confiance en eux.

Je sais ce que c'est de perdre confiance croit moi... Maintenant je pense que certains mecs méritent qu'on leur fasse confiance... certains sont courageux et sont capables de sentiments...

Tu m'étonnes que les filles se cassaient tôt ou tard. Les coureurs de jupon, ça faisait fuir. Et pas qu'un peu. Surtout qu'en règle générale, les filles avaient envie de se caser bien avant les mecs. Tout ça pour ne pas décevoir la fille en s'engageant avec elle. C'est le serpent qui se mord la queue. "Mais Ezio, si tu continues à courir les filles, forcément la fille finit par partir parce qu'elle est déçue de pas pouvoir être avec toi. Tu la perds dans tous les cas. Si tu essaies et que tu te donnes une chance que ça marche, au moins t'as une chance que ça fonctionne et qu'elle reste. Même si c'est une chance sur cent, c'est toujours mieux que zéro, non ?" Alex ne comprendrait jamais la psychologie masculine. Du moins, jamais totalement. "T'as raison, c'est sur qu'il en existe, mais comment savoir ? Y en a tellement peu ..." Elle avait cru en trouver un. Mais non, loupé. Genre parfois elle se disait que ces fameux mecs à qui on pouvait faire confiance n'étaient pas pour elle. En même temps, elle avait ce foutu penchant pour les bad boys-gentlemans. Et elle n'arrivait pas à lutter contre ça.

J'avais comme intime conviction qu'Alexia était une personnification de la douceur et de la tendresse. Elle avait le don incroyable de donner le sourire rien que par un de se regards si adorable et je savais pertinemment qu'elle était une partisane de l'amour inconditionnel et inconditionné et même si elle en avait beaucoup souffert je ne pouvais pas lui donner tort... Il fallait que des gens comme elle croient en l'amour pour donner une chance à l'humanité d'inverser cette course folle vers la décadence. J'écoutais ses paroles, j'entendais ses arguments et la seule réponse que je pouvais apporter à ça c'était.... bin de baisser doucement les yeux dans un long soupire las et blasé. Elle avait raison et je le savais...

Je ne me sens pas capable d'offrir à une femme de l'amour... Je le regrette bien souvent mais pour moi l'amour ne rime qu'avec du malheur et du désespoir. Je préfère morfler parce que les femmes qui me plaisent trouvent le bonheur que de lire de la déception dans leur regard et de les faire morfler... Ca ne m'empêche pas de respecter toutes les femmes avec qui je couche..

Je relevais doucement les yeux sur la belle Alexia et je serrais doucement les dents. Son visage angélique et sa foi en l'amour me rendait presque mal à l'aise...

Il y en a peu mais il y en a... tu sais les secondes chances ça existe, un homme peut changer par amour... enfin je pense...