Une journée ordinaire, dans ma vie pas si ordinaire que ça. Ca ne faisait que deux semaines que j'étais à Harvard et pourtant, je m'y étais tout de suite intégrée. Comme si j'y étais depuis plusieurs années. Ma colocataire m'aidait pas mal aussi. Puis quand on est Mather, l'intégration se fait assez facilement je trouve. Ce n'est que mon avis après, je ne connais pas forcément les autres maisons. Aujourd'hui, j'avais décidé de manger à l'extérieur de la résidence. J'avais pas tellement envie de me mêler aux autres. A la gueule de bois de certains, à la mauvaise humeur d'autres. Je préférais me réveiller au calme, de mon côté. Je m'étais donc rendue au Starbucks où j'avais pris un grand verre de moccha ou appelez le récipient comme vous voudrez. Je me rendais ensuite à la salle de danse, tout en buvant mon café. J'étais fixée sur le sol et mon téléphone portable se mit à sonner. Comme si je me doutais que c'était un appel d'extrême urgence, je commençais à le chercher absolument partout dans mon sac, aucune trace. Et c'est à ce moment que je voyais au sol, deux pieds, très proches de moi. Je manquais d'entrer dans quelqu'un et de lui balancer du café chaud sur le corps. Je m'arrêta net, n'osant même pas relever la tête. J'suis vraiment, vraiment désolée ! Se confondre en excuse ne servait sûrement pas à grand chose mais c'était le seul truc que je trouvais à dire et faire.
Nouvelle année qui se présente, neuvième année, un but qui se rapproche, je n'arrive pas à croire que l'année prochaine je quitte le statut d'étudiant, en venant ici ce fut une nouvelle étape de ma vie et neuf ans plus tard je n'aurais pas cru qu'encore une nouvelle s'offrirait à moi. Je viens de quitter un cours de d'anatomie polyfonctionnelle et c'est sac sur l'épaule que je traverse un des couloirs du Yard en regardant vite fait mon téléphone mais à croire que je devais être trop absorber par l'engin, je n'avais même pas vu que je me dirigeais potentiellement sur quelqu'un et c'est lorsque j'entendis ça voix, que je me stoppais net, que mes yeux remontaient vers cette personne, elle était magnifique, enfin c'est ce qui me venait à l'esprit quand je la regardais, elle venait de s'excuser « C'est plutôt à moi de m'excuser, si tu n'avais pas parlé, j'aurais toujours eu les yeux rivés sur mon portable et je te serrai rentrer dedans. » je lui souriais faiblement, mon dieu, je me sentais con, je crois que je viens de craquer pour cette brune, je n'ai rien demandé, elle non plus d'ailleurs mais je crois que c'est sa voix qui m'a fait tilt et en la regardant, c'était déjà perdu d'avance.
Comme quoi, notre génération est vraiment accro à ces gadgets. J'étais tellement pressée de répondre à mon téléphone qui sonnait et me rendait folle que j'avais manqué de peu de brûler un mec qui lui non plus ne regardait pas où il allait, trop concentré sur ce qui se passait sur mon portable, ou plutôt dedans. Je relevais ma tête, posant enfin mon regard dans le sien. J'avais donc manqué de peu de brûler un mec canon. Je lui fis mon plus beau sourire, assez gênée, timide pour le coup. Quoiqu'une Oriana timide, c'est étrange et rare. On est tout les deux désolés alors. Au fait, moi c'est Oriana ! Façon hyper bizarre et peu commune de faire connaissance mais vu que j'étais lancée, autant y aller jusqu'au bout. Je remis mon sac correctement sur mon épaule avant de lui tendre la main pour qu'il la serre. J'en avais complètement oublié mon appel, trop concentrée sur le beau brun. Je n'avais pas eu le temps de voir qui était à l'autre bout du téléphone. Tant pis, il ou elle rappellera.
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Une journée ordinaire, dans ma vie pas si ordinaire que ça. Ca ne faisait que deux semaines que j'étais à Harvard et pourtant, je m'y étais tout de suite intégrée. Comme si j'y étais depuis plusieurs années. Ma colocataire m'aidait pas mal aussi. Puis quand on est Mather, l'intégration se fait assez facilement je trouve. Ce n'est que mon avis après, je ne connais pas forcément les autres maisons. Aujourd'hui, j'avais décidé de manger à l'extérieur de la résidence. J'avais pas tellement envie de me mêler aux autres. A la gueule de bois de certains, à la mauvaise humeur d'autres. Je préférais me réveiller au calme, de mon côté. Je m'étais donc rendue au Starbucks où j'avais pris un grand verre de moccha ou appelez le récipient comme vous voudrez. Je me rendais ensuite à la salle de danse, tout en buvant mon café. J'étais fixée sur le sol et mon téléphone portable se mit à sonner. Comme si je me doutais que c'était un appel d'extrême urgence, je commençais à le chercher absolument partout dans mon sac, aucune trace. Et c'est à ce moment que je voyais au sol, deux pieds, très proches de moi. Je manquais d'entrer dans quelqu'un et de lui balancer du café chaud sur le corps. Je m'arrêta net, n'osant même pas relever la tête. J'suis vraiment, vraiment désolée ! Se confondre en excuse ne servait sûrement pas à grand chose mais c'était le seul truc que je trouvais à dire et faire.
