(M/RÉSERVÉ) Il faut savoir faire des sacrifices. J'ai choisi d'en faire un pour sauver ta vie. Tu comptes énormément pour moi. Tu n'es pas simplement un souvenir, tu es tout...Du moins, je crois...

C'est l'histoire à respecter. J'ai mis Enzo pour que vous sachiez que je parle de ce personnage. En revanche, c'est Léonora qui raconte l'histoire.

« Plusieurs personnes croient que j'ai perdu ma virginité avec le garçon le plus populaire de mon lycée. Mais c'était faux. J'ai perdu ma virginité avec un ami que je retrouvais pendant mes vacances d'été que je passai avec Romy et Joanna. Romy était ma meilleure et Joanna, ma cousine. En Australie, j'ai rencontré Ezeckiel. Un garçon que ma cousine est tombée follement amoureuse, je crois. Du moins, je le pensais. Mais j'ai rencontré son meilleur ami Enzo McKeltar. Bon je ne suis pas ce genre de filles qui croit en l'amour. Vous savez tous qu'à mes yeux, ce sentiment est un poison qui vous pourris de l'intérieur ? Bref. Je ne suis pas tombée amoureuse. J'ai juste été victime d'une obsession dû à mon cerveau, je n'ai pas arrêté de traîner avec ma cousine, ma meilleure amie, le copain de ma cousine, et lui... Lui, un garçon si gentil, mais si prévenant qu'il vous donne envie de le frapper tellement qu'il se montre généreux envers vous. Mais il me tenait tête et c'était le seul d'ailleurs. J'adorai son caractère, j'aimai sa façon de me regarder, de me parler et surtout son calme face à mes stupidités. J'aimai tout ça. Mais je ne m'en rendais pas compte.
Un soir, on s'est rapproché. Il a prit une mèche de mes cheveux et l'a enroulé autour de son doigt avant de le coincer derrière mon oreille. On s'est embrassé...C'était mon premier baiser. Mais il n'y avait pas que ça. C'est partit loin...Très loin. Au point que l'on s'est retrouvé sous les couettes et qu'on se démène pour ne pas se faire du mal. On était juste amis... Jusqu'à-ce qu'il me dise qu'il m'aime. Je n'ai pas répondu... J'ai fait semblant de dormir. Je ne peux pas dire les trois mots. Aimer, c'est mal. Je ne veux pas souffrir pour un homme et me retrouver en pleure devant la télévision pour manger des pots de glaces. C'est débile. Je ne suis pas ce genre de fille à se laisser démonter pour une « amourette ». Je n'ai jamais eu de copain, je n'en aurai sans doute jamais, et tant mieux, je ne veux pas souffrir... Vous voulez la fin de cette histoire ? J'ai attendu qu'il s'endorme pour me tirer du lit et me faufiler à l'extérieur de la pièce. Je suis une lâche, je le sais. Mais je ne voulais pas le faire souffrir comme l'amour a fait souffrir toute ma famille.

Les années passent très vites. Je suis en cinquième année de médecine et de sport à Harvard. Je suis à cinq ans de réussir ma vie. Vous imaginez le rêve que je vais bientôt réaliser ? Je me bats même pour fonder mon association SIDACTION INTERNATIONAL. C'est tellement important à mes yeux. Mais j'ai le cœur déchiré. Je recommence à penser à lui. Enzo. Il me manque tellement...Et pourtant, je ne suis pas tombée amoureuse de lui. L'amour ça pue. C'est un film d'horreur qui vous fait cauchemarder dans un monde qui est totalement inconnu au bataillon.

Ce soir, je suis de garde au Cambridge Health Alliance Hospital. Je fais le tour des chambres où plusieurs personnes sont atteintes d'une maladie grave telle que le SIDA, les cancers et la méningite. Je n'ai pas pu sauver Romy qui est morte du SIDA, ni même Juliett, une patiente que j'appréciai beaucoup... Mais je pouvais toujours sauver d'autres personnes. Je leur rendais la vie moins pénibles pendant mes nuits de gardes. Mais là, je passe dans cette chambre où je le vois. Il était allongé dans son lit d'hôpital et fixait la fenêtre. Au début, je ne croyais pas mes yeux. J'ai dû cligner plusieurs fois des paupières pour réaliser l'intensité de la chose. Mais lorsque nos regards se sont croisés, j'ai su que c'était lui. Un être humain ne pouvait voir la beauté d'une seule et même personne grâce à ses yeux parce que l'on voit son âme à travers de ses pupilles. Il avait changé. Il avait l'air torturé... Blêmit même. Il était complètement malade et déboussolé, même s'il faisait tout pour ne pas le montrer, je voyais déjà l'intensité des problèmes. Il était là pour se faire opérer, mais se trouvait dans une chambre merdique. C'est dégueulasse ! Pourquoi l'administration faisait ça ? Je ne comprenais pas pourquoi ! Et pourtant, je me suis approchée de lui et il m'a reconnu... Comment ? Peut-être de la même façon que moi. Il a commencé par me parler et on a discuté pendant plus d'une heure. Je n'avais pas été bipé et je m'occupais de lui comme je le faisais avec un autre patient. J'ai réalisé qu'il se trouvait à l'hôpital pour se faire greffer d'un nouveau cœur parce que le siens ne marchait plus si bien que ça. J'ai bien finit par plaisanter avec une blague pourri : Il va falloir rajouter des piles dans son cœur. Mais ce n'était pas si drôle que je l'aurai souhaité.
Une idée me vint subitement et je lui propose sans hésiter. Je suis riche et célibataire. Je le connais bien. Il est pauvre et il n'a plus d'argent pour financer ses opérations.
Je vais me marier avec lui. Quitte à ne pas l'aimer comme une femme est censée aimer un homme. Je vais me marier. Pour le sauver, je vais me marier avec lui. »