parle moi s'il te plait • JORDEN&JASON

Il n'avait pas donné de nouvelles depuis quelques jours et ce n'était pas normal. Normalement Jorden venait toujours te voir au moins une fois par jour ou même te parler. Tu savais qu'en ce moment il n'était pas bien, qu'il était plus renfermé sur lui même enfin tu le trouvais vraiment étrange. De plus il ne voulait rien dire, il était dans son monde, dans sa bulle que tu n'arrivais même pas à pénétrer. Mais aujourd'hui tu n'avais plus envie de le laisser seul, tu avais tout de même le droit de savoir ce qui n'allait pas ! Tu étais son frère jumeau, d'habitude il pouvait tout te dire, ses doutes, ses craintes, enfin tu étais une sorte de confident pour lui tout comme toi bien sûr. Mais là en ce moment tu le sentais vraiment différent, tu savais très bien qu'il traversait des épreuves difficiles, pourtant tu ne devais pas le laisser sombrer. Après tout tu étais son frère jumeau c'était ton rôle de le redresser pour qu'il ne coule pas vers les bas fonds de l'alcool ou même de la drogue. Tu arrivais vers son appartement, qui n'était pas vraiment le sien, enfin ce n'était pas bien important. Tu tambourinais contre la porte pour qu'il t'entende, parce qu'il pouvait être endormi ou encore mieux ne pas vouloir te répondre. Donc tu devais y aller fort pour qu'il daigne ouvrir cette fichue porte. Tu vis alors Jorden, là face à toi, au moins il était vivant. « Putain Jorden, ça fait au mois une semaine que j'ai pas de nouvelles de toi. Je m'inquiétais, je sais pas tu aurais pu m'appeler. Ou même m'envoyer un message, il faut que tu te reprennes d'accord ? Tu sais je m'inquiète vraiment pour toi je veux pas qu'il t'arrive un truc. » dis-tu en entrant dans l'appartement. De toute façon tu n'avais pas envie de lui demander si tu avais le droit ou non. Tu allais au moins lui faire un peu la morale pour qu'il tente de comprendre que tu t'inquiétais pour lui. Ton frère c'était une partie de toi et quand tu le voyais souffrir, tu sentais, oui tu ressentais réellement sa douleur.

J’sors plus, je mange à peine, je passe mes journées dans ma chambre, sur ce lit gentiment prêté par Aaliyah qui je ne sais pas comment arrive à me supporter. Je suis le « coloc » le plus chiat qu’il soit, en plus j’ai ma fille qui par un miracle la aussi, est sage et n’en fait pas voir de toutes les couleurs a qui que ce soit qui vie dans cette maison. Elle est aux petits soins avec moi, ca m’fait plaisir. Même si j’ai pas vraiment envie qu’elle voit son père comme ça, j’essaie de faire en sorte qu’elle sorte, avec Liyah ou d’autres personnes. J’fais ma petite dépression dans mon coin, je dors, parfois même je pleure. Qu’elle honte. J’ai même pas parlé à mon frère depuis quelques jours, encore moins à Olive, c’est peut être seulement ma sœur adoptive mais c’est ma sœur, elle le restera toujours. Ils sont tous pour moi et j’ai même pas l’envie de prendre mon portable pour envoyer juste des messages, juste ca.. Je sais pas comment ils peuvent encore me supporter. J’suis arraché de mes pensées, expulser de ma bulle par un bruit chiant et répétitif. J’me suis levé pour aller vers la source et j’me rends compte que c’est la porte. J’ai ouvert cette porte en plissant les yeux au contact de la lumière sur mon visage. Un vrai ermite concrètement. Génial quand t’aura fini de faire mère Theresa protectrice de son peuple tu pourra fermer ta grosse bouche qui m’pète les oreilles à dire de la merde.. Niveau sympathie on ferra mieux. J’lui en veut pas, j’suis énervé, même pas contre lui en plus.

En plus il était de mauvaise humeur, mais bon tu savais qu'avec Jorden tu devais y aller directement. Il ne fallait pas que tu attendes, non tu devais foncer et directement le remettre dans le droit chemin. De toute façon pour toi c'était la meilleure méthode. Mais bon tu avais l'habitude et tu n'allais pas te laisser faire. « Déjà mon grand on va se calmer. Si j'avais reçu un petit sms pour dire que tu étais en vie je n'aurais pas pris la peine de débarquer. Mais bon il faut bien que prenne des nouvelles de mon frère non ? » dis-tu sur un ton calme. Il ne fallait pas que tu perdes ton calme, sinon après ça allait partir un peu trop loin. Puis de toute façon tu savais garder ton calme, tu étais même maître dans l'art de rester posé et de savoir parler correctement sans t'emporter. Les mots souvent souvent plus forts que les coups pour les cris. « Qu'est-ce que t'as Jorden ? En ce moment t'es différent, je ne te reconnais pas et je sais que tu vas pas bien. Donc ne tente pas de me dire le contraire. Tu sais que tu peux tout me raconter. Jamais je t'ai jugé, j'ai toujours été là pour toi. Enfin je me fais du soucis pour toi. » dis-tu toujours sur un ton serein. Tu avais envie de savoir ce qu'il avait à te dire, parce qu'il avait quelque chose. Tu étais son frère jumeau, en quelque sorte tu étais connecté à lui donc tu savais très bien quand il allait bien ou non. Là tu savais qu'il allait mal, et tu étais là pour lui ou plutôt c'était ton devoir d'être là pour lui.

Il arrive comme une fleure bleu, comme si de rien était. Il m’agresse quand j’suis dans ma planète de sérénité que j’ai réussi à me construire en quelques jours. Merde. Je l’ai un peu agresse je l’avoue mais de toute façons je fais ca à tout le monde. Et pourtant je sais bien que Jason c’est tout sauf tout le monde. C’mon jumeau quoi, avec lui j’ai tous fait. Les pire conneries comme.. Non enfaîte on a juste fait des conneries. J’me suis vautré sur le canapé, les jambes écartées, tête baissée. On dirait un pauvre chien battu. Déjà arrêtes tes long discours parce que c’est chiant, tu sais que j’vais mal, super Sherlock. En même temps j’ai l’impression que t’as été un peu aidé par le faite qu’on est jumeaux non ? J’ai soupiré, j’suis con de naturel mais quand on rajoute une espèce de mini dépression par dessus, mon gars c’est comme si j’avais mes règles no stop. J’commence par où ? Carpenter m’a dit de l’oublier, la mère de Dylane va venir à Cambridge, je squat chez une pote.. J’ai ricané, ma minute nostalgie. Parfois j’aimerais refaire comme avant, m’casser, pas avoir d’accroche et mener ma p’tite vie de gars pas net.. J’ai levé les yeux en prenant un ton assez ironique. Ah ! Et j’oublié le fait qu’on est le fils d’un putain de mafieux russe qui sait même pas qu’on existe, que j’ai couché avec Davina qui est notre putain de demie sœur et que ca bien sûr elle le sait pas !

Tu commençais à l'écouter, tu étais là pour ça, c'était ton rôle de frère jumeau de toute façon. Même si Jorden pouvait être un connard, car oui sur le campus il était loin d'avoir la meilleure réputation, tu l'aimais parce qu'il était une partie de toi. Son premier amour miss Carpenter avait décidé d'oublier Jorden qui lui n'avait pas l'air d'avoir fait un trait sur elle. Il fallait qu'il passe à autre chose, tu devais lui dire qu'il y avait d'autres filles qu'elle, de toute façon elle n'était surement la meilleure fille pour Jorden. Et en plus ton frère venait de t'apprendre qu'il était papa et qu'en plus la mère était de retour à Cambridge. Tu ne savais pas que sa vie était aussi compliquée, en vérité en une semaine ou même plus il s'en passait des choses. Mais avec tes études, tes préoccupations il est vrai que tu n'as pas pu vraiment te concentrer sur ton frère ses derniers temps. Mais bon désormais tu étais là pour lui remonter le moral. Tu te laissas tomber sur le canapé à côté de lui. Enfin ce n'était pas terminé, tu avais une demi-soeur, tu avais une demi-soeur, tu avait déjà Olive en tant que soeur adoptive, mais également Leevy. Davina était également ta demi-soeur sauf qu'elle n'était pas encore au courant et encore mieux ton frère avait couché avec sa demi-soeur ce qui était vraiment étrange et glauque. Ta vie de famille était de toute façon très étrange. « Jorden je sais pas quoi te dire ça fait trop d'informations à encaisser là. » dis-tu en tentant de reprendre tes esprits, il ne fallait pas que tu te perdes, car il était vrai que tu étais un peu perdu. Tu devais y aller point par point. « Alexys n'est pas la fille qu'il te faut. Je pense qu'elle a raison, tu dois l'oublier et passer à autre chose. Au lieu de te torturer l'esprit tu devrais profiter. » dis-tu d'une voix calme et posée. « Tu es sur que c'est toi le père. Peut-être qu'il y a une erreur ? Après tout ça peut arriver, cette fille peut tenter de te coller un gosse sur le dos alors qu'en vérité tu n'es pas le père. » dis-tu toujours dans le but de le faire avancer et l'aider. « Tu as couché avec notre demi-soeur ? Tu es sérieux Jorden ? Tu n'as pas déjà assez d'emmerdes comme ça pour coucher avec Davina, tu comptes lui dire quand la vérité ? demandes-tu en poussant un long soupir. Oui c'est vrai que toi aussi tu étais dépité, parce que tu n'avais pas hérité de la meilleure famille qui soit. Pourquoi tu n'étais pas né Shark tout simplement avec juste Jorden et Olive dans ta famille c'était largement suffisant pour toi. « Notre ancienne vie est derrière nous Jorden. Tu veux vivre dans l'incertitude, dans le délit, dans la peur. C'est ça que tu veux ? Qu'un jour on te trouve, on te foute en prison, que tu sois considéré comme le voleur du coin, celui qui ne peut rien faire de sa vie à part voler des sacs à main et consommer de la drogue ? C'est pas une vie Jorden, c'est pas parce que t'as du sang de mafieux que t'en es un. » dis-tu pour le faire réagir, pour lui faire comprendre qu'il n'était pas comme notre père, qu'il ne tuait pas, qu'il ne devait jamais retomber dans ce qu'on faisait avant.