There's a million reasons why I should give you up but the heart wants what it wants. ×× Ashton

Lorsque la porte de la chambre d'Ashton se referma sur le couple, Naomi éprouva un immense soulagement. Ils étaient désormais dans leur cocon et ici normalement, personne ne viendrait les déranger. Revenir dans cette chambre après tout ce qu'il s'y était passé était douloureux pour Naomi, elle jeta un coup d'oeil à l'espace vide qui régnait désormais à la place de la console de jeu que Naomi avait balancé sur le sol et elle eut un pincement au coeur lorsqu'elle remarqua que la photo qu'elle avait accrochée d'eux sur son miroir y était toujours. Tout était parti en live tellement vite... Tout comme ce soir d'ailleurs, Naomi n'avait même pas eu le temps de lui dire ce qu'elle avait sur le coeur mais quoiqu'il en soit la présence du basketteur était un véritable apaisement pour la jeune femme. Une fois encore ils avaient réussis à recoller les morceaux, leur amour était véritable, Nao n'avait plus aucun doute sur ce point bien que leur réconciliation soit loin d'être consommée. Naomi était allée ce soir jusqu'à mettre en danger sa crédibilité devant les Cabot car elle croyait sincèrement en l'innocence de son homme. Pourtant les Cabot, c'était toute sa vie, c'était la sororité de prédilection de sa mère. Elle l'avait intégrée pour lui rendre hommage, si ça n'avait tenu qu'à elle , au début, elle aurait sans doute fais parti des Eliot. Mais aujourd'hui, les Cabot étaient devenue sa famille. « Aller jusqu'à la résidence des Mather n'était pas forcément une bonne idée je pense pour ce soir. » Demain, tout le monde saurait ce qu'il s'est passé et il y avait de fortes chances pour qu'Ashton et Naomi deviennent les amants maudits. Une Cabot avec une Mather, c'était déjà une aberration en soit mais avec ce qu'il s'était passé ce soir, plus rien ne serait jamais comme avant. Naomi était en proie aux doutes, angoissée que sa position à Harvard soit mise à mal à cause de ce foutu coup monté. Néanmoins pour le moment il fallait s'occuper d'Ashton et de son arcade qui n'en finissait plus de saigner. La jeune femme se dirigea donc vers sa salle de bain et sorti la trousse de secours afin de soigner son homme. Elle le fit asseoir sur le lit et lui appliqua les premiers soins, désinfectant avec attention. Elle sentait son regard sur elle et ça l'électrisait mais elle faisait comme si de rien n'était, elle ne voulait pas qu'ils aillent trop vite en besogne ils avaient tout de même des problèmes à régler. « J'espère que ce qu'il s'est passé ce soir n'aura pas trop de répercussion... J'ai peur qu'ils nous fassent la misère. Si je me fais virée des Cabot, je te jure je vais péter les plombs... » soupira t-elle en appliquant un sparadrap sur l'arcade du jeune homme.

Elle l’avait suivi. Elle avait eu un choix cornélien à faire, et dans l’affaire, il en était ressorti vainqueur. Ashton avait été surpris de son choix. Il pensait qu’elle l’aurait laissé partir seul plutôt que de se mettre à dos toute sa confrérie, mais l’amour avait parlé. Et si il avait encore l’impression qu’elle ne lui pardonnait toujours pas et que rien n’était gagné pour la récupérer, elle s’était encore sacrifiée pour le protéger, pour lui venir en aide. Elle avait le cœur sur la main, ce n’était pas une surprise, mais Ashton refusait de la mettre en porte à faux. Il espérait donc que les Cabots ne lui en voudraient pas à elle. Que s’ils avaient quelqu’un sur qui s’acharner, il valait mieux que ce soit lui, même s’il était tout à fait innocent. Il avait choisi de rentrer à la Mather House. Il n’avait pas envie de se rendre aux urgences à une heure pareille, surtout pas pour une petite arcade pétée. D’autant plus que Naomi savait y faire, et il préférait les doigts experts de la douce Cabot à celles d’un crétin aux urgences – bien qu’il n’ait formulé aucune critique à leur égard, il avait juste sa préférence. Et sa préférence, c’était elle. Il la contemplait, le regard empli de regrets, n’ayant qu’une envie, recommencer du bon pied et oublier ce malheureux quiproquo qui n’avait fait que les ébranler. Naomi considérait pourtant que ce n’était pas une bonne idée de venir jusqu’ici, et Ashton toujours la main posée sur son arcade pour faire tampon, chercha à la rassurer : « Rester chez les Cabots non plus, on était devenu la cible numéro un… Ici personne ne viendra te chercher. Le premier qui s’approche, je le défonce. » Ca paraissait incongru en voyant qu’une femme enceinte avait réussi à lui ouvrir l’arcade avec l’aide d’une assiette. Ils n’allaient pas pouvoir se cacher indéfiniment mais au moins elle pourrait se reposer ici tranquille cette nuit. La fête de Thanksgiving était gâchée. « Oh mais je sais ! » S’exclama-t-il conscient qu’il y avait une autre issue de secours. « On pourrait aller à Detroit au moins pour le weekend ! » Sa mère rencontrerait donc enfin celle qui avait envouté son fils au point de lui ouvrir son cœur et de chercher à écrire une histoire belle comme le jour. Ashton avait presque tendance à oublier qu’ils n’étaient plus ensemble, qu’il y a peu, ils avaient rompu. Il en avait écrit des messages où il s’excusait, où il lui racontait qu’il fallait qu’elle lui revienne, qu’il n’était plus rien sans elle, mais il n’avait rien envoyé. En fait, les morceaux, il les avait recollés presque grâce à Mecky, qui avait ensuite pété un boulon. Cette fille était complètement lunatique. Il s’installa sur son lit tandis qu’elle partait chercher la trousse de secours dans la salle de bains qui était sans dessus-dessous avec des vêtements en boule partout, des gel douches vides et remplis mélangés, une brosse à dent dans l’évier, un caleçon pendant dans le vide accroché à une porte de placard. Il s’était étalé, tellement contrarié qu’il en était devenu pire que bordélique. Quand elle revint, elle désinfecta la plaie, et Ashton posait un regard aimant sur elle, l’observant en silence, un sourire naissant sur les lèvres. Elle lui avait tellement manqué. Quand elle conta ses peurs, il posa sa main délicatement sur sa joue, laissant glisser ses doigts dans une caresse du visage furtive. « Tu ne seras pas virée des Cabots, j’y veillerai. » Elle n’avait rien à voir dans l’histoire, elle n’était pas Mather, et il irait en toucher deux mots à la présidente. Après lui avoir appliqué un sparadrap sur l’arcade, Naomi soupira, visiblement contrariée, et Ashton lui glissa un simple : « Merci. » Et puis, dans un élan d’envie incontrôlable, il combla rapidement la distance entre leurs lèvres pour l’embrasser. Il n’était pas sûr de lui, mais il en mourrait d’envie et il avait décidé de céder à ses pulsions.

Il existait des histoires qui n'étaient en aucun cas vouée à la facilité, qui ne correspondaient en aucun cas aux critères de normalité établis. Certaines histoires écrites à l'encre du coeur n'obéissait à aucune logique terrienne et laissait place aux feux de la passion comme seul mot d'ordre. Ashton et Naomi faisaient parti de ces gens qui vivaient une histoire d'amour atypique aux multiples rebondissements. La raison dictait souvent à Naomi de faire demi-tour afin de se préserver, car jamais une seule fois dans sa vie elle ne s'était sentie aussi faible, aussi dépendante de quelqu'un. Elle avait l'impression que tout son monde tournait autour de lui et il n'y avait qu'à voir la manière dont elle avait géré son absence : impossible de manger ou de dormir, cette douleur horrible comme si on lui avait arraché le coeur qui l'habitait toute entière, l'esprit embrûmé de souvenirs et de pensées morbides, Naomi avait plus subis l'amour qu'elle portait à Ashton, qu'elle ne l'avait véritablement apprécié. Et surtout, surtout, elle réalisait ce soir que malgré tous les efforts qu'elle pourrait faire pour rester loin de lui, malgré toutes les barrières qu'elle pouvait se mettre, le beau Mather parvenait toujours à retrouver le chemin de son coeur. Il lui suffisait de poser les yeux sur lui pour sentir que les sentiments excessivement forts qui l'animait allaient la suivre toute sa vie. On ne pouvait pas oublier un amour comme le leur, même si parfois la tempête s'abattait sur leurs vies, qu'il était souvent compliqué d'allier leurs deux caractères de merde il ne semblait pas y avoir d'obstacle trop grand pour eux. La seule véritable peur qui habitait Naomi était celle que la réciprocité de ses sentiments s'efface, qu'Ashton réalise qu'il était beaucoup trop jeune pour s'embarquer dans une telle histoire et qu'il la laisse seule. L'abandon. Qui ne le craignait pas ? Puis toute peur s'envola momentanément lorsqu'Ashton lui proposa de partir à Détroit. La jeune femme resta stupéfaite d'une telle proposition. « Mon coeur tu réalises ce que tu viens de dire ou pas ? Aller voir ta mère ? Genre toi et moi ? Genre de manière officielle ? » Ils n'étaient pas réconciliés qu'ils organisaient déjà un week-end ensemble. Naomi sourit intérieurement à cette pensée. Comment ferait-elle si un jour il devait partir...

Quoiqu'il en soit pour le moment il était bien devant elle. En chair et en os. Une grimace de douleur sur le visage avait laissé place à un petit sourire en coin, Naomi le voyait venir avec sa petite tête. Il n'allait pas tarder à l'embrasser, elle le connaissait par coeur et elle savait qu'il allait faire le premier pas, en attendant elle faisait mine de ne pas y toucher, préférant laisser durer le suspens mais le jeune homme était tellement sûr de lui qu'il ne tarda pas à l'embrasser. Et ce fut une explosion de joie dans le coeur et l'esprit de Naomi, elle passa naturellement ses bras autour de son cou pour appuyer ce baiser qu'elle avait cru ne jamais vivre avant. Les mots magiques lui brûlaient les lèvres, allait-elle oser ? Elle, Naomi Braxton-Scott, mettre sa fierté de côté pour enfin dévoiler ses sentiments. Pour la toute première fois de sa vie. « Je ne veux plus jamais être sans toi Ash, c'était horrible de se disputer avec toi je suis sincèrement désolée pour tout ce que je t'ai dis. Je... » Non elle ne pouvait pas, elle n'était pas prête. Pas prête de se prendre une taule. La jeune femme se mordit donc les lèvres dans une moue gênée. « Je suis désolée de t'avoir balancer ta console et je suis désolée d'avoir dis toutes ces choses horribles parce uqe vraiment, tu me rends heureuse et j'ai jamais ressentis ça de ma vie. Et ça me fait peur et ça me rend folle mais... Je préfère que tu me brises le coeur d'ici quelques années plutôt que d'abandonner maintenant. »

Spoiler:

Thanksgiving et sa magie avait eu l’art de les réconcilier et cette fois, il espérait pour de bon. Il avait craint de la voir perdue à jamais, il tenait à elle comme à la prunelle de ses yeux, et il ne s’était pas imaginé poursuivre sa vie sans elle. Leur rupture avait déteint sur lui à tous les niveaux. Il avait perdu de l’efficacité en basketball, il s’était remis à boire, il avait séché les cours, et il avait occupé ses journées à ne rien faire d’autre que de penser à elle. Elle était devenue son pilier dans sa vie, et tout passait par elle. Il songeait même à demander à son agent de faire en sorte qu’il ne parte pas trop loin d’elle s’il était drafté par une équipe, mais personne n’avait le droit de choisir là où il atterrissait, il avait des rendez-vous avec des managers et si l’entretien se passait bien, il avait une chance d’être drafté. Il avait pensé à tout ça malgré la rupture, parce qu’Ashton ne pensait pas que les choses puissent se poursuivre ainsi, qu’elle finirait par revenir, parce qu’il savait ce qu’elle éprouvait pour lui, elle n’avait pas besoin de lui dire. Ce soir, elle avait pris sa défense face aux Cabots, et il n’y avait pas plus belle preuve pour lui. Elle s’était sacrifiée, elle avait mis entre parenthèses sa vie chez les Cabots pour lui, et il en était reconnaissant. Il voulait d’ailleurs que les choses aillent plus loin. Ils étaient bien ensemble, et il ne voyait pas de raison suffisante de la cacher à sa mère. Naomi, pour lui, c’était l’élue, c’était celle qui partagerait sa vie pour l’éternité, et qui aurait l’honneur de rencontrer sa mère. Elle était la première. Parce qu’Ashton estimait qu’il ne présenterait qu’une seule femme à sa génitrice, celle qui mériterait la confiance de sa mère et celle qu’il aimerait profondément. Il sourit à la surprise de Naomi qui avait l’impression de rêver, mais non, tout était bien réel. Ashton prenait des risques, il voulait aller plus loin avec elle, elle n’était pas seulement une petite relation, elle était sa première relation sérieuse, et il l’espérait, sa dernière. Il chercha à la rassurer : « T’as très bien entendu. De toute façon, elle a déjà entendu parler de toi. » Tina savait qu’elle avait été à l’origine de l’aide reçue pour son cancer, Tina savait déjà que cette fille avait le cœur sur la main, et Tina avait compris que son fils était amoureux. Il avait hâte que les deux femmes fassent connaissance. Il était persuadé qu’elles s’entendraient comme de vieilles amies.
Alors que le jeune basketteur de vingt ans avait comblé la distance entre leurs lèvres dans une pulsion qui aurait pu tout gâcher, ce ne fut pas le résultat qu’il obtint. La jeune amérindienne s’accrocha à son cou comme si sa vie en dépendait, savourant le baiser comme jamais, et Ashton en était soulagé. Elle quitta ses lèvres pour s’excuser de tout, des mots prononcés, d’avoir jeté sa console, et à ce moment-là, Ashton n’avait que faire du passé. Il prit son visage dans ses mains pour qu’elle le regarde : « Hey regarde-moi ! C’est pas important, d’accord ? Et je te briserais rien du tout, je… je t’aime Naomi. » Il avait balbutié la fin avec difficulté, mais il avait fini par dire ces mots qu’il ne croyait pas prononcer un jour. Et puis il reprit : « Je suis rien sans toi, j’ai vraiment eu peur de te perdre. » Il l’enlaça ensuite la blottissant contre lui, humant son parfum, et déposant ses lèvres sur son front. C’était tellement plus simple quand ça se passait comme ça.

Après la tempête, Naomi n'aspirait plus qu'au calme. Tout ce qu'il s'était passé ce soir avait été riche en rebondissement et la jeune femme désirait briser le cercle infernal. Le stress, l'angoisse, le manque, Naomi voulait mettre fin à tout ça pour retrouver un peu de sérénité. Les examens de fin de semestre étaient tout proches et la jeune amérindienne souhaitait les aborder en faisant en sorte de se mettre dans des bonnes conditions. Et il fallait dire ce qui est : Ashton faisait partie de l'une de ses conditions. La jeune étudiante s'était rendue compte que son état mental dépendait de l'état de sa relation avec le jeune homme originaire de Detroit. Ils ne pouvaient pas continuer à se déchirer sous peine de perdre la raison et l'un et l'autre, doucement les choses se remettaient en place et Naomi se sentait soulagée de voir le bout du tunnel. Debout devant lui, en train de soigner sa plaie, Naomi était en train de constater qu'il lui faudrait quelques points de suture lorsque soudainement quand elle s'y attendait le moins le jeune basketteur lui ouvrit son coeur. Prononçant les trois fameux petits mots qui au moment précis où ils furent sortis de sa bouche donna à son monde toutes les couleurs qu'il manquait, comme si Ashton venait de recoller tout les morceaux qui reconstituaient l'âme brisée de Naomi. Pour la première fois depuis la mort de sa mère, elle sentit une vague de chaleur et d'amour se propager en elle et ce fut un véritable feu d'artifice dans son coeur. Le bel Irving venait de confirmer l'ampleur de leurs sentiments, il venait de mettre des mots sur ces passions qui les agitaient nuits et jours sans relâche. L'amour. Naomi ne parvenait pas à réaliser ce qu'il se passait mais le baiser que le jeune homme lui donna lui fit reprendre ses esprits. Lorsque leurs bouches se séparèrent, la belle brune lui adressa un sourire éclatant de bonheur. « Je t'aime aussi Ashton, je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Il m'aura fallut attendre vingt-quatre ans mais désormais... Je n'envisage vraiment plus rien sa stoi. J'ai besoin que tu restes dans ma vie. » Un lendemain sans lui était désormais impossible, improbable, elle en perdrait le goût de vivre si elle devait en arriver là. Ashton était son homme, son amour, son monde, les tâches de la vie quotidienne n'avait aucun sens si elle les accomplissait sans elle. Serrant son petit ami contre elle, Naomi se sentit soudainement plus forte que jamais comme si elle était prête à affronter tout ce que l'avenir lui réservait car finalement rien ne pouvait être insurmontable si Ashton était à ses côtés.

Mais la réalité les rattrapa bien vite lorsque Naomi vit du sang dépasser de son pansement. « Ash, le pansement suffira pas je pense qu'il te faut des points j'ai été un peu trop optimiste il va falloir passer à l'hôpital je suis désolée... » Sa haine pour Aaliyah remonta d'un coup, balayant les jolies choses qu'ils venaient d'échanger. « Je n'aimais déjà pas beaucoup cette fille mais alors là plus que jamais j'ai envie de me venger. Elle ne paie rien pour attendre, j'en reviens pas qu'elle ait fait un truc pareil. Est-ce que je fracasse son Andrew moi ? Je vais envoyer un message à Darnell pour savoir comment ça va...  En attendant, faut passer à mon job. » déclara t-elle en soupirant. Elle n'avait aucune envie de passer à l'hôpital mais ils n'avaient pas le choix, le pansement de fortune qu'elle lui avait fait ne suffirait pas.

Ouvrir son cœur n’avait pas été si compliqué que ce qu’il aurait pu le penser. C’était de franchir le pas qui n’avait pas été aisé. Admettre que l’on était amoureux, c’était bien plus complexe que d’extirper ces trois mots magiques de sa bouche. Ashton ne les aurait pas prononcés s’ils n’avaient pas représenté une quelconque signification. Dire à Naomi qu’il l’aimait, c’était lui avouer qu’il ne pouvait pas se passer d’elle, qu’il avait besoin d’elle au quotidien, qu’elle se devait de rester avec lui, parce qu’il finirait fou si elle le quittait pour de bon. Quand leur couple avait volé en éclat dans sa chambre la fois dernière, il avait craint le pire. Il s’était mué en une personne méconnaissable, complètement renfermé, il n’avait pris plaisir nulle part, pas même lors de ses entrainements de basketball et il avait demandé à ne pas être aligné sur la feuille de match. Parce qu’il lui manquait son oxygène .C’était elle qui le lui apportait. Naomi était la clé de toutes ses portes. Il ne pensait plus au reste. Les autres filles lui apparaissaient fades, il n’y en avait qu’une qui brillait de mille feux telle l’étoile du Berger vous guidant dans la nuit : La jeune Braxton-Scott. Elle s’était emparée de son cœur avec une facilité déconcertante qui le déstabilisait tout autant que ça le comblait. Elle le rendait heureux, même dans leurs disputes : il préférait lui faire la gueule pendant une journée pour mieux la retrouver que de la laisser partir à tout jamais. Ses lèvres, elles avaient le goût de l’ivresse de l’amour, il s’abreuvait de son souffle comme si sa vie en dépendait, Naomi, c’était la jolie histoire d’une fille qui avait su conquérir un cœur de pierre. Et tout ce qu’il pensait, tout ce qu’il éprouvait, était entièrement réciproque. La beauté de leur relation c’est qu’ils se trouvaient sur la même longueur d’onde, en parfaite harmonie. Alors qu’elle lui avouait d’une voix douce tout ce qu’elle avait dissimulé jusqu’ici, et que leur relation franchissait un nouveau cap, il l’enlaça avec amour, se cramponnant à elle pour palper cette réalité et réaliser ce qui lui arrivait. Ashton Jordan Irving était tombé amoureux, et le plus drôle dans tout ça, c’est qu’il appréciait l’être.
Son arcade sanguinolente c’était le cadet de ses soucis. Il l’avait d’ailleurs presque oubliée. Mais en bonne étudiante en médecine, l’amérindienne lui signala que c’était un peu plus grave que prévu, qu’Aaliyah ne l’avait pas raté, et que ça nécessitait d’être recousu. Voilà de quoi gâcher le moment des sentiments intenses. Si ça ne tenait qu’à lui, il laisserait comme ça, mais il n’avait pas conscience de ce que ça pourrait engendrer. « Aller à l’hôpital pour ça ? Mais bébé c’est pas grave c’est rien, ça va bien s’arrêter de couler non ? » Il n’en avait aucune sainte idée. D’habitude, on le mettait entre les mains d’excellents médecins quand il avait le moindre petit truc, parce qu’on ne jouait pas avec la santé d’un futur joueur de NBA. Il s’en remettait toujours à eux. Naomi s’emporta légèrement, et Ashton tenta de la calmer rapidement en lui caressant la joue et en la rapprochant de lui : « Hey…C’est pas grave, t’énerves pas pour si peu. Elle a pas fait gaffe, elle était énervée. Mais c’est une bonne idée pour Darnell. Faudrait qu’on l’invite à manger avec nous ou à sortir un de ces quatre. » Et il fallait donc se mettre en route pour l’hôpital, et Ashton souhaitait d’abord se changer, il en avait assez d’être en costard. « Je me mets juste autre chose, je suis pas bien là-dedans… » Il attrapa un jean, un t-shirt manches longues et une veste et il enfila tout rapidement avant de mettre des baskets blanches. « Voilà, on peut y aller. » Ils n’étaient plus vraiment en accord, car Naomi resplendissait, mais il se voyait mal lui proposer de mettre ses vêtements sur mesure, elle nagerait dedans.

Spoiler:

Naomi n'était pas du genre à se rendre à l'hôpital pour rien mais elle voyait bien que la blessure ne pouvait pas se soigner avec un pansement et deux trois bisous, il avait besoin qu'on lui fasse des points et autant elle aurait pu le faire elle-même, autant elle n'avait pas du tout le matériel adéquat. Le meilleur moyen de s'assurer qu'aucune infection n'allait survenir était donc de se rendre aux urgences. Naomi était loin d'être aux anges, elle était bien placée pour savoir que le jour de Thanksgiving les urgences étaient plus bondées que jamais et qu'ils risquaient d'attendre des heures mais la jeune femme préférait prendre zéro risque, au pire elle demanderait à ce qu'on lui appelle une de ses amies qui s'en occuperaient en quelques minutes. "Non c'est pas particulièrement grave mais j'ai peur que ça s'infecte dans la nuit et qu'après ça te laisse vraiment une mauvaise cicatrice. T'as déjà l'air d'un bad boy, pas besoin de te rajouter une cicatrice en plus." dit-elle en se dirigeant vers la salle de bain pour ranger le matériel de la trousse de secours. "Et si je m'énerve Ashton parce que ce qu'elle a fait c'est du manque de respect, même si t'es enceinte jusqu'aux dents et vexée tu ne jettes pas de la vaisselle sur les invités, surtout quand tu n'as que des soupçons et aucune preuve !" Naomi n'avait pas envie de tergiverser cent ans sur le sujet d'Aaliyah, cette fille lui sortait par les yeux ce qu'elle avait fait c'était sans nom, elle trouvait que c'était un véritable affront et même si Ashton lui pardonnait il faudrait du temps à Naomi pour passer à autre chose vis à vis de cet incident qui avait complètement gâché leur Thanksgiving. Bon, certes, de base ils s'étaient déjà grave embrouillé mais tout aurait pu rentrer dans l'ordre si il n'y avait pas eu ce coup monté, d'ailleurs on y repensant Nao sentait la colère remonter toute seule : il fallait absolument qu'elle trouve celui qui avait fait ça afin de dédouaner Ashton de toute responsabilité. Elle était bien placée pour savoir à quel point une mauvaise réputation pouvait vite arriver et elle avait déjà assez de mal à gérer pour la sienne pour ne pas rajouter celle d'Ashton par dessus. Elle savait ce que c'était que de marcher dans les couloirs et sentir le regard des gens et elle n'avait pas envie que son copain expérimente ce même malaise. Quoiqu'il en soit pour le moment, le blanchiment d'Ashton n'était pas une priorité il s'agissait plutôt de se rendre à l'hôpital.

"Non mais Ashton met un pull, il fait froid dehors arrête de croire que ta taille t'empêche de ressentir la température." dit-elle en secouant la tête. Maintenant elle aussi elle avait envie de se changer, quitter cette foutue robe de bal pour mettre quelque chose de bien plus confortable, elle se souvenait avoir laissée des affaires dans un placard d'Ashton un jean et un pull, ce n'était pas grand chose mais ça ferait l'affaire. Elle alla donc prendre les dites affaires et se retourna vers son petit-ami. "Bon retourne toi je veux pas que tu me voies toute nue j'ai pas mis de sous-vêtement et je veux qu'on aille à l'hôpital MAINTENANT pas dans deux heures." Pour plus de sécurité Naomi décida d'utiliser la salle de bain pour se changer, il suffisait que Ashton aperceçoive un peu plus de peau que de raison pour qu'ils se retrouvent au lit en un rien de temps ! Surtout qu'à cause de leur engueulade ils avaient battus leur propre record d'abstinence. La jeune femme ressortit donc de la salle de bain. "En avant !" s'écria t-elle.
Une demi-heure plus tard, les craintes de Naomi se confirmèrent lorsqu'ils arrivèrent aux urgences. C'était la débandade et Naomi avait presque envie de se changer pour les aider. "C'est sûr qu'à côté de certains t'as vraiment pas grand chose mon amour... Attends moi là." Elle se faufila dans la salle de pause des infirmières et dix minutes plus tard elle en ressortit avec un petit sourire victorieux. "Viens par là c'est moi qui vais m'occuper de toi, tu pourras crier comme une fillette sans te ridiculiser si tu le souhaites !" dit-elle en riant.

On lui avait souvent dit que les urgences les jours de Noël et du jour de l’an étaient bondées. Il en était arrivé à se poser la question comment des gens pouvaient être aussi dévoués pour travailler le jour de Noël. Et la réponse, il l’avait devant lui : Naomi était une personne tellement altruiste qu’elle serait prête à annuler des vacances bien méritées pour venir en aide aux plus démunis. Ashton appréciait ce trait de caractère chez elle, mais il regrettait qu’elle en vienne à négliger son propre plaisir. Parce qu’il la connaissait bien, il avait peur qu’en se rendant aux urgences, elle décide d’enfiler sa blouse pour aider ses collègues. Il voulait l’éviter parce qu’il voulait passer une soirée avec elle, tranquillement, pour se retrouver, et peut-être que faire un long détour par Detroit y aiderait. La jeune femme lui justifia l’hôpital par son attitude de bad boy. Une cicatrice n’arrangerait rien, et il saisir les jambes de la jeune femme pour l’attirer contre lui, et s’amuser à lui dire : « Avoues que ça te plait les bad boys ! » Peut-être, mais elle était tellement en colère envers Aaliyah, que sa petite-amie n’avait pas l’air d’humeur à se laisser aller. Ashton se démenait comme il pouvait pour lui faire comprendre qu’il n’y avait pas besoin d’en faire un monde, que de toute façon, c’était terminé, qu’Aaliyah était partie, qu’il avait l’arcade ouverte, mais que tout allait bien. Alors il commença en justifiant l’attaque envers lui, et non vers une autre personne : « Il valait mieux que ce soit sur moi que Jade… On peut pas prédire comment on va réagir quand on se fait humilier tu sais… » Et puis Aaliyah avait des antécédents avec Ashton, parce qu’Ashton n’avait pas apprécié ce qu’elle avait fait subir à Darnell, et il s’en était mêlé, mais il ne mélangeait pas tout non plus. Jamais il n’aurait humilié Aaliyah et les autres de la sorte, parce qu’il n’aurait pas aimé qu’on lui fasse subir un tel châtiment. Et puis Ashton essaya de tempérer, en calmant le jeu à sa manière insistant sur le fait qu’à part Jade, personne n’avait été certain de son innocence, pas même sa petite amie, qui n’avait émis qu’un petit doute, mais un doute tout de même. Il tint à lui rappeler : « Tout le monde a cru que c’était moi. Même toi t’as eu un moment de doute. Je veux pas la défendre, loin de là, mais vaut mieux oublier cette histoire. Je suis pas mort, tout va bien. » Le principal, c’est qu’il s’en sortait presque sans dommage. Si Ashton avait souhaité se changer, Naomi émit un avis presque maternel sur sa tenue, et il en plaisanta en riant : « Oui maman. » Ca lui rappelait sa mère qui n’avait de cesse de le couvrir, de le surcouver, de toujours faire en sorte à ce qui ne lui arrive rien. Il redevint sérieux pour lui affirmer qu’il était bien comme ça : « Si je mets pas de pull bébé, c’est que j’ai pas froid ! » Et s’il tombait malade, elle pourrait lui dire que c’était bien fait pour lui. Il lui avait passé l’envie de se changer. Dommage, elle était sublime dans sa robe, quoi qu’en fait elle était sublime tout le temps. Elle avait anticipé sur les pensées d’Ashton. Elle avait bien raison, parce que le désir qu’il éprouvait pour elle était constant, et parfaitement naturel. Se dénuder devant lui c’était presque un appel à la débauche, et quand elle lui expliqua qu’elle ne voulait pas se changer devant lui, il leva les yeux au ciel et rétorqua : « C’est fou comme tu me connais bien ! Pas ma faute si t’es irrésistible. » Une fois changée, ils prirent la route.
Une fois arrivés aux urgences, Ashton hallucina. C’était bondé ! Il n’en revenait pas. « Wow, mais c’est pire que Wall Street ici! Je plains tes collègues… » Les gens n’avaient-ils que ça à faire ? Apparemment. Naomi le fit patienter quelques minutes, et revint avec un sourire mutin pour lui avouer que c’était elle qui allait s’occuper de son cas tout en se moquant de lui. Il fit un pas en arrière, pour l’enquiquiner et s’écria : « Toi ?! Non mais je veux un vrai médecin moi ! » C’était archi faux. Il avait plus confiance en elle qu’en n’importe quel médecin, et si il pouvait lier l’utile à l’agréable, il ne se ferait pas prier. En la suivant, il crut bon de préciser : « Je risque pas de crier, je suis pas une chochotte ! » Quoiqu’il ne savait pas bien à quoi s’attendre avec une aiguille et du fil. Certains auraient peut-être même demandé l’anesthésie. Il crut bon de lui demander avant de se retrouver face au fait accompli : « Dis bébé, tu comptes pas rester ici après, pas vrai ? Tu veux qu’on aille chez ma mère ? » Detroit était loin d’être la porte à côté, mais un roadtrip improvisé avec sa chérie, il ne disait pas non, il disait oui tout de suite.