#NOLWENN&JADE - do you know who i am ?

J'étais venue de chez moi pour rendre visite à Nolwenn qui m'avait invité à passer quelques heures avec elle, chez elle. Elle avait aussi apparemment une surprise pour moi. Etonnant, je ne comprenais pas ce qu'elle voulait et pouvait bien m'offrir et surtout, en quelle occasion elle faisait ça, mais soit. Je m'étais rendue chez elle, j'étais entrée comme elle me l'avait demandé sans frapper à la porte et j'étais tombée sur Skyler qui faisait le ménage. J'avais pris le soin de bien l'ignorer mais elle m'avait arrêtée car elle voulait que l'on discute. Elle m'avait dit aussi que Nolwenn se douchait. Non, mais sérieusement ? J'avais finalement accepté. Elle s'était excusée à sa façon, comme d'habitude, mais elle m'avait mise tellement hors de moi que j'avais fini par attendre Nolwenn dehors, dans ma voiture. Mon amie m'envoya un message, me disant qu'elle m'attendait toujours. Je finis par comprendre que sa douche était terminée et je la rejoignais donc dans sa chambre. Je frappais à la porte avant d'entrée et de la prendre dans mes bras. Ma chérie de moi ! Alors ta surprise c'est une personne ? Je comprends pas ! Je me demandais surtout qui ça pouvait bien être. J'en avais aucune idée et pour être honnête, c'était assez angoissant. Stressée de la vie que je suis.

Une fois de plus, je glandais. Je ne faisais absolument rien et je n'avais envie de parler avec personne. Mais bon, quand ta meilleure amie t'appelle et te demande à sa façon de ramener tes fesses parce qu'elle veut te voir, et qu'en plus de ça, elle a une surprise pour toi, tu peux pas trop refuser. C'est ainsi que je me levais de mon canapé pour aller chez elle. J'avais un peu peur de sa surprise pour tout avouer mais je lui faisais confiance. Il fallait bien, sinon, notre amitié ne rimait à rien. J'arrivais chez elle et ayant le double des clefs vu que Darnell et elle voulaient que je puisse débarquer quand je le voulais -des dingues- j'entrais sans problèmes. Je me dirigeais sans plus attendre jusqu'à sa chambre. Il y avait elle et... Aaliyah. Ma surprise apparemment. Je me frottais le bras en me rappelant de Thanksgiving, où elle m'avait violemment pousser contre un mur, pensant qu'Ashton et moi étions au repas juste pour cette machinerie montée contre elles toutes. « Oh l'hystérique ! C'est elle ma surprise Nono ? ». Ouais, j'avais un peu la haine contre elle, même si je comprenais sa réaction. Mon bras était encore marqué par l’événement donc, elle pouvait comprendre le faite que je ne sois pas forcément très heureuse de la voir.

Jade... Manquait plus qu'elle. En la voyant arriver, je me souvins soudainement de la soirée Thanksgiving. La dernière image que j'avais d'elle, c'était le moment exact où mes mains l'envoyèrent valser contre un mur. Je m'étais excusée auprès d'Ashton mais étant donné qu'elle venait de me traiter d'hystérique, elle pouvait toujours se brosser pour en avoir. Quelle grande gueule celle-là. Même si elle avait sûrement des raisons de l'être avec moi vu ce que je lui avais fait. Oui, je suis très contradictoire, en effet. L'hystérique t'emmerde ! Elle parlait de surprise. Donc c'était également elle ma fameuse surprise si je comprenais bien. Je me retournais vers Nolwenn. J'avais besoin de réponses et rapidement. Tu m'expliques ? J'étais prête à partir. Je n'aimais pas ce genre de surprise. Une Mather. T'appelles ça un cadeau toi. Moi j'appelle ça une mauvaise blague. Une blague de très mauvais goût et un peu déplacée. Je ne quittais pas ma consoeur des yeux, attendant une réponse de sa part, espérant qu'elle me dirait que non, Jad n'était pas ma surprise. Mais je rêvais, je sais.

Ma surprise ne faisait ni chaud ni froid et ses réactions étaient dignes de l'hystérique que je pensais qu'elle était à ce moment là. Elle m'insulta avant de demander à Nolwenn de lui expliquer ce qu'il se passait, concrètement. J'avais fini par ne plus calculer ce que disait la Kovalevski, me concentrant sur ce que Nolwenn disait. Il était en effet que je dise tout à Aaliyah, qu'elle se sente un peu plus conne de m'avoir insultée, poussée et tout le tralala, pour rien. « Moi je vais t'expliquer Aaliyah ! ». Mon moment de gloire était enfin là et tout ça, c'était une fois de plus grâce à ma meilleure amie. Je lui devais beaucoup depuis que l'on se connaissait et je ne savais même pas quoi faire pour la remercier. J'étais à cours d'idées mais je finirai bien par trouver un jour ou l'autre. « Je m'appelle Jade Gauthier, je suis fille et même petite fille d'un créateur, mais ça n'a voir avec le Gaultier que tout le monde connaît, ça ne s'écrit même pas de la même façon. Dans toute cette histoire, c'est mon premier nom de famille qui compte. Burberry. Je suis ta soeur, on a le même père ! ». Je sortais tout d'un coup, sans prendre de gants. Il fallait qu'elle sache et maintenant. Puis, j'étais tellement pressée de voir sa tête. De l'entendre s'excuser surtout pour le bleu que j'avais à présent au bras par sa faute.

Nolwenn dans toute sa splendeur qui nous demandait de nous la fermer. J'hallucinais un peu avant de me rappeler que c'était tout simplement sa façon d'être et qu'elle avait eu raison dans le fond de nous dire ça parce que bizarrement, on avait fermé nos bouches. Puis j'écoutais la suite de sa phrase. Je ne comprenais pas pourquoi je devais m'excuser et qu'est-ce qui me disait qu'elle ne me ferait jamais de mal. Sincèrement, j'étais perdue. Puis Jade ouvra la bouche et tout devint soudainement plus clair. Les absences de mon père, la gentillesse de Jade envers moi alors que je ne la connaissais pas vraiment. Je restais quelques minutes sans parler. De longues minutes qui semblaient être une éternité. Et... Je me disais que dans le fond, je ne pouvais pas en vouloir à la Mather mais seulement à mon père et sa mère pour avoir trahit ma mère. J'en revenais pas. J'avais une soudaine envie de pleurer, mais de colère, pas de tristesse. Je me retenais car je n'avais aucune raison d'être en colère devant elles et envers elles. Je le ferai une fois au téléphone avec mon père. Je me levais du lit, m'approchant lentement de Jade. Elle allait sûrement trouver mon geste surprenant mais il fallait que je le fasse. Pour moi au moins. Je la pris lentement dans mes bras, lui murmurant à l'oreille. Je suis vraiment désolée ! Désolée d'avoir été odieuse envers elle.

Je m'attendais pas à une telle réaction. Elle venait de me prendre dans ses bras, du coup, mon plan tombait à l'eau. C'était trop dur de lui en vouloir ainsi. Elle s'excusait même. Bon, en faite, on venait de se réconcilier, de découvrir que nous étions soeurs, de nous prendre dans nos bras. Trop dur du coup de lui dire, casse toi, tu m'as fait mal. « T'es toute pardonnée, grande soeur ! ». Je pouvais enfin l'approcher, l'appeler grande soeur ou l'appeler tout simplement. J'étais tellement émue, touchée. Je pourrai remercier Nolwenn infiniment, pendant de longues et longues heures, durant des jours entiers, des semaines entières. Juste merci quoi. Je regardais le sol. Je ne savais pas où poser mon regard. Je ne savais pas quoi dire ou quoi faire. « On discutera un peu plus après. Je dois rentrer ! ». Je ne devais pas spécialement rentrer mais je me sentais pas de rester là et de pleurer devant les filles. Plus tard, pas maintenant. C'était déjà beaucoup trop pour moi, à mes yeux.