BODY LANGUAGE - maëlys

L'avantage de vivre dans une ville universitaire comme Cambridge c'est que, qui veut dire université veut dire vie universitaire. Et depuis les trois ans où j'étais ici, je pouvais que vanter Cambridge pour ses bars et ses boîtes... Pour sortir, on est servi ! Et bien sur, en cet ordinaire samedi soir, une sortie au People's Republik était la bienvenue. On avait décidé avec quelques potes de la mather house de se faire une grosse soirée, sans soucis, j'allais me mettre très bien ce soir ! Comme un peu près tous les autres soirs, d'ailleurs. Habillé d'un jean noir, un simple t shirt noir avec un léger col V, et des timberland camel, les cheveux tirés en ailleurs comme à mon habitude, j'avais un peu négliger la partie coiffure étant donné que je comptais bien sur quelqu'un pour me les décoiffer en fin de soirée, si vous voyez ce que je veux dire. J'aurais pas de mal à trouver mon coup, ce soir. Rien qu'à voir, on était à peine arrivé dans la boîte que pas mal de bande de filles s'étaient retournés sur nous, à nous fixer longuement. Peut être parce que les mathers savent se faire connaître et remarquer par la suite. Peu importe, je n'aurai qu'à choisir une à mon goût pour la fin de soirée. Avançant jusqu'au bar, je m'y accoudai réfléchissant longuement au premier verre que j'allai m'enfiler. J'écoutai vaguement les gars parler, quand je repérai une petite brune juste derrière un des gars. Pas trop intéressé par la conversation de mes potes, je me déplaçai tranquillement à coté d'elle, de façon à commander un whisky à la serveuse. Je me penchai, fixant la petite brune jusqu'à ce qu'elle me lance le regard du "qu'est-ce que t'as toi?" « T'es une petite joueuse toi » lui lançais-je pour la provoquer, en regardant le fond de son verre.

Déjà une semaine qu'avec Wade on avait rompu, c'était le mieux à faire de toute façon, l'infidélité ce n'était jamais bon dans un couple. Donc en ce samedi soir, la meilleure chose qu'il y avait à faire c'était d'aller s'amuser, je voulais reprendre ma vie d'avant, m'amuser, sans réfléchir. Je bossais assez dur toute la semaine avec les cours et le fait de garder Aliénor pour ne pas en profiter le week end. Bref. On s'était préparé avec deux autres copines, personnellement, j'avais choisi une robe bleu très foncée, avec des talons noirs, une petite veste, que j'avais déposé tout comme mon sac à main, au vestiaire. Je discutais avec les filles, commençant mon premier verre de la soirée. Mes deux copines étaient parties aux toilettes et je me retrouvais devant mon verre de vodka pomme, sentant un regard sur moi. J'avais déjà appercu des mathers rentrer, Wade? Oh non hein, pas ce soir.. Et finalement « T'es une petite joueuse toi » tu étais qui? un nouveau mather certainement.. J'haussais les sourcils, joueuse "Ne sois pas si sûr que ça.. Encore un machos, j'me trompe?" oh la méfiance..

C'était bien connu que les mathers ne passaient pas inaperçu que ce soit sur le campus de Harvard ou encore en plein Cambridge, de toute façon une bande de mathers, ça se reconnaît. Petite avantage avec les filles ? Plutôt oui ! D'ailleurs, n'écoutant presque pas les gars avec qui j'étais venu ce soir en boite, je décidais d'aller embêter, à mon plus grand plaisir et peut être, qui sait, au sien, une petite brune qui se trouvait pas loin de nous. J’aimais provoquer les gens, surtout les filles. En plus cette dernière devait sortir tout droit de la cabot house, elle en avait tout l'air en tout cas. Ne sois pas si sûr que ça.. Encore un machos, j'me trompe? Ah sur la défensive la petite, elle attaque tout de suite, j'adore. Je lui lançais un petit sourire provocateur, comme d'habitude. La serveuse m'apporta mon whisky, donc je bu immédiatement une bonne gorgée. « Ne sois pas si sur que ça... Cabot, j'me trompe? » lançais-je, en l'imitant parfaitement.

Ouf, j'étais bien soulangée que ce ne soit pas Wade ou même lui avec ses potes, j'avais pas encore envie de le voir tout de suite, même si on s'était mis d'accord sur cette rupture plus ou moins, j'allais déjà devoir le voir en Thailande au voyage Mathers et ça me tordait l'esprit, comment j'allais réagir? Trop de questions allaient se noyer dans le verre que le serveur me tendait sur le comptoir "Merci." tandis que tu viens m'aborder, me disant que j'étais une petite joueuse et maintenant, tu m'imitais en me demandant à ton tour « Ne sois pas si sur que ça... Cabot, j'me trompe? » c'était écrit sur ma tête? Je t'offrais un léger sourire joueur, bien longtemps que j'avais pas été contente d'avoir une conversation avec un homme "Bonne intuition.." puis je bu ce verre cul sec, en te demandant encore, haussant un peu les sourcils "Tu t'appelles..? Et, tu vas laisser tes potes en plan?"

Elle semblait visiblement étonné que je la reconnaisse automatiquement comme une cabot, c'était pas qu'une intuition, de toute manière on les reconnaît de suite. Je sais pas, les gars doivent avoir un "radar à cabot". C'est celles que les mecs adorent. Je savais pas pourquoi elle était là, toute seule assise au bar de cette boîte à boire un verre, mais en tout cas, elle devait avoir un chagrin à noyer. Elle bu son verre cul sec, d'une traite. « Tu t'appelles..? Et, tu vas laisser tes potes en plan? » Bonne question. « Rayane. Et toi, mademoiselle "je noie mon chagrin dans l'alcool"? Mes potes ? Il y a toujours plus intéressant ici. » Elle avait ce petit sourire joueur collé au visage et ça me plaisait. Puis faut dire qu'elle était vraiment jolie, bien mon style de fille. Que demander de plus ?

Je sentais l'alcool couler le long de ma gorge, c'était chaud.. Presque brûlant, tandis que tu répondais à ma question « Rayane. Et toi, mademoiselle "je noie mon chagrin dans l'alcool"? Mes potes ? Il y a toujours plus intéressant ici. » beau prénom.. Je posais mes yeux sur toi en haussant les sourcils rapidement, te demandant "Qui te dit que j'suis malheureuse et que je noie mon chagrin?" non mais, je vous jure ces hommes.. Et leur technique de drague. "Maëlys.." j'étais plus intéressante que ta bande de potes? C'était.. touchant. Oui, on peut dire ça comme ça. Je t'offrais enfin un sourire, sur le coin de mes lèvres, mais c'était déjà ça. "Tu es à Harvard depuis longtemps?" parce que, jamais vu au bataillon..

J'me retournai rapidement vers mes potes, qui s'étaient visiblement dispersés un peu partout dans la boîte. Je pouvais donc faire comme bon me semble, rester avec cette fille ou les rejoindre. Pour le moment, mon choix se portait sur la fille. "Qui te dit que j'suis malheureuse et que je noie mon chagrin?" franchement? sa tête parlait pour elle. « T'en a l'attitude » Elle pouvait mal l'interpréter mais bon je la voyais comme ça et j'suis pas du genre à pas dire c'que je pense. Y avait rien de méchant dans ma remarque, du tout. Maëlys.. du plus loin de que je me souvienne, je l'avais jamais croisé, c'est dingue. "Tu es à Harvard depuis longtemps?" oula bah oui, quand même j'suis pas nouveau ici. « Ouais ça fait quatre ans et toi ? Je t'ai jamais aperçu »

Comment tu pouvais dire que je noyais mon chagrin? C'était pas tellement de peine que je faisais ça, c'était plutôt de rage? « T'en a l'attitude » je t'offrais un fin sourire en secouant légèrement la tête "Disons que j'suis un peu contrariée.." tu avais beaucoup de charme, et bizarrement, j'étais contente que tu viennes me parler, je pouvais encore plaire? « Ouais ça fait quatre ans et toi ? Je t'ai jamais aperçu » uniquement deux ans pour moi.. On s'était jamais croisé, bizarre "Deux ans. Mais.. Harvard est si grand, tu fais des études de quoi?" si tu me répondais médecine, je dirais que la coincidence est au top là.

"Disons que j'suis un peu contrariée.." Oh non sans blague j'avais pas remarqué ? Tant pis je vais te réconforter sans problème. « Peine de coeur? Sans vouloir être indiscret » En réalité je me foutais de l'être ou pas, sincèrement ça m'est complètement égal d'être indiscret ou non. Si elle voulait me répondre elle le ferai, que j'sois trop curieux ou pas. Deux ans. Mais.. Harvard est si grand, tu fais des études de quoi? C'est sur, elle avait pas tort. C'est seulement quand tu penses connaître le quart des élèves de Harvard que tu te rends compte que t'es loin du compte. « De français et d'ingénierie, et toi, Maëlys? » j'aime bien appeler les filles par leur prénom comme ça, j'sais pas, c'est une habitude.