THE BEST ┼ « my prince, my sir, my master, all at the same time. »

 Ne plus le voir tous les jours, ne plus sentir sa bouche contre la mienne était une véritable torture à vivre pendant chaque seconde. L’envie de retomber dans ses bras si protecteur était omniprésente dans ma tête … mais j’étais bien trop bornée pour me l’avouer à moi-même … oui je l’aimais encore c’était une évidence mais je ne voulais pas me risquer à un amour infini … pas maintenant, pas si jeune, pas comme ça. J’essayais de me convaincre que c’était mieux comme ça, que reprendre le contrôle, si on pouvait dire comme ça, était bien mieux que de vivre l’amour parfait, l’amour ultime … le bonheur. Aujourd’hui je n’avais eu cours que la matinée, encore heureux à vrai dire, car je n’avais pas bien dormis la nuit dernière, j’avais fait de multiples cauchemars tous portant sur Adam et moi. Des cernes c’étaient dessinées sur mon visage, déjà bien fatigué par les jours précédents. Après une bonne sieste qui se devait être un minimum réparatrice pour moi, je m’étais levé et préparée pour rejoindre Konrad au Complexe Sportif comme c’était notre habitude … j’avais véritablement besoin de voir son visage, il était l’une des seules personnes en ce moment à me redonner le sourire, à me faire rire. Konrad c’était genre … un peu tout pour moi, mon meilleur ami, mon frère, mon idéal … totalement tout. Il me comprenait comme personne et tous les deux, nous n’avions même plus besoin de parler pour se comprendre, c’était comme une évidence … et en plus de ça, il était beau comme un dieu, que demander de plus ? Non il ne faut pas croire qu’il y avait une quelconque ambiguïté entre nous, tout était clair net et précis, il était mon âme sœur amicale et c’était ça qu’était si beau. Je m’étais vite fait maquillée pour ne pas ressembler à un zombie sur patte même si après tout Konrad m’avait déjà vu dans des états bien pires que ça et j’avais enfilé la première tenue de sport que j’avais trouvé dans l’un de mes placards. Je n’avais pas vraiment mis longtemps par la suite, à arriver au complexe pour retrouver mon meilleur ami. J’avais mes petites habitudes ici, et je savais parfaitement ou le retrouver. « KONRAD, TA PRINCESSE EST LA ! » finis-je par crier en n’ayant aucune gêne, j’étais peut-être en pleins chagrin amoureux, mais il n’empêche que j’étais toujours la même, Grace Vasyklo la seule et l’unique … la meilleure.