You, again. Loukas

YOU, AGAIN.
Loukas d'amour.

« Tête en l’air ! Je t’attends devant. Fais vite chérie, j’ai cours avec le pervers. » Je raccroche le sourire aux lèvres. Ma sœur n’allait pas tarder à arriver sur le parking. Elle avait terminé les cours il y a une heure à peu près mais avait laissé un bouquin important dans mon sac, trop lourd pour elle soit disant. Elle en a besoin et revient donc sur le campus pour le récupérer. J’avais cours dans une dizaine de minutes alors fallait qu’elle se dépêche. Je descends les grands escaliers du hall principal et pousse la grande porte pour me retrouver à l’entrée, le bouquin en main. Quelques minutes plus tard, je reçois un sms de ma sœur qui me demande de laisser tomber, parce qu’elle est dans les embouteillages et j’allais être en retard donc elle récupèrera son livre plus tard dans la soirée. Je soupire et au moment de faire demi-tour pour entrer à l’intérieur, je remarque un mec sur le parking, qui sort de sa voiture. J’ai comme l’impression de le connaitre. Je fronce les sourcils et tente de savoir où est ce que j’ai pu voir cette tête en faisant les petits yeux. Il est peut-être en cours avec moi ? Ou alors habite-t-on dans le même quartier ? Aucune idée. Lorsqu’il s’approche de l’entrée, je crois enfin reconnaitre ce type. Et s’il s’agissait du mec que j’ai croisé au Nigéria ? Le monde est trop petit, ce n’est pas possible. J’ai envie de savoir si c’est vraiment lui mais j’ai peur. Il ressemble beaucoup à l’américain que j’avais fréquenté il y a cinq ans, en plus beau, plus costaud, plus propre aussi. STOP. J’arrête de rêver et me retourne pour entrer à l’intérieur. J’ai peur d’affronter cette vérité. Et puis, même si c’était lui, je ne vois pas ce que je pourrais lui dire. Après tant d’années. Et si ce n’est pas lui, je fous la honte. Je préfère donc fermer ma gueule et aller en cours.

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ELLANA & LOUKAS
Le réveil m’avait fait l’effet d’une bombe, sortant de mon lit avec difficulté je m’étais précipité vers ma douche afin d’y passer du temps en espérant me réveiller pour apprendre, du moins retenir, quelque chose en cours aujourd’hui. Une fois sorti de celle-ci, je m’étais dirigé dans la penderie de mon luxueux loft, cherchant à tout prix quoi mettre. J’étais loin d’être aussi difficile que ces demoiselles mais disons que j’aimais bien prendre soin de mon apparence et étant quelqu’un de très soigné avec un mal fou à se réveiller, la tâche de choisir sa tenue était plus que compliquée. Soupirant, j’attrapais un jean déchiré et un jean avant de les enfiler rapidement, sautant ensuite dans mes chaussures et attrapant mon cuir. Un coup de main afin de redresser mes cheveux qui commençaient à être trop long et j’attrapais mon sac afin d’aller à l’entraînement des footballers après les quelques heures de théories que j’allais devoir subir. Je fermais alors mon appart et me dirigeais vers le souterrain terrain, montant ensuite dans ma voiture flambant neuve. Pourquoi se priver après tout, j’avais de l’argent, pourquoi ne pas le dépenser à ma guise ? Un quart d’heure à peine et j’étais déjà sur le parking d’Harvard. Alors que je garais mon bolide sur sa place habituelle, mon regard s’attardait sur une jolie brune qui semblait m’observer. Je plissais des yeux pour apercevoir un peu plus sa silhouette alors qu’elle se détournait. « C’est pas vrai… » Lâchais-je avant de sortir et me mettre à sa poursuite. Marchant d’un pas rapide, je passais par une autre porte de l’Université et continuais mon chemin jusqu’à ce que je m’arrête devant elle et qu’elle se bute contre mon corps. « Hello charmante demoiselle, je crois qu’on se connaît non ? » Un sourire enjôleur sur mon visage, je commençais à me remémorer les souvenirs que j’avais de son doux visage d’ange au Nigeria, quoi de plus agréable ?

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YOU, AGAIN.
Loukas d'amour.

« Merde, je crois qu’il m’a vu… » Je n’ai vraiment pas envie d’avoir une discussion avec lui aujourd’hui, je ne suis même pas sur que ce soit le soldat que j’avais rencontré au Nigéria. Et même si c’est lui, je ne suis pas prête à lui adresser la parole. J’entre dans le hall pour rejoindre ma classe, en espérant ne pas être suivi. Je me permets de m’arrêter quelques secondes et me retourner pour voir s’il ne me suivait pas. Personne. OUF. Soulagée, je continue mon chemin jusqu’aux grandes salles. Pensive, je n’ai même pas fait attention à ce type arrêté juste devant moi. Merde, c’est lui. Très confiant et sûr de lui, il a pris un autre chemin pour me retrouver le plus rapidement possible. « Sûrement en soirée, oui. On a dû s’apercevoir quelques fois. Pourquoi ? » Lui répondais-je avec le sourire, très confiante également. Je rentre dans son jeu, espérant qu’il ne se rappelle pas de moi. Ca fait tout bizarre de me retrouver en face de lui, son corps musclé juste devant le mien. Ca me rappelle les bons moments passés au Nigéria. Qu’est ce que c’était bon. Je sors rapidement de mes pensées et reprend la parole, avant qu’il ne me pose des questions justement par rapport à notre rencontre au Nigéria. « Ah je me rappelle de toi ! On avait travaillé ensemble il y a quelques années pour des travaux dirigés. » Merde, je ne sais même pas quelle étude il fait. En droit ? Allez, je tente. « On avait des cours de droit en commun, on devait souvent bosser ensemble. »

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ELLANA & LOUKAS
Si je n’étais pas naïf, j’aurais pu penser qu’elle avait détourné le regard et accéléré le pas parce qu’elle ne voulait pas que je vienne à sa rencontre. Ah oui j’oubliais, je ne suis pas naïf d’un poil. Je connaissais Harvard comme ma poche et même si je n’avais pas souvent fréquenté cette jeune femme, je la connaissais un au minimum, j’avais donc préféré prendre un autre chemin et accélérer moi aussi le pas pour la rattraper et la prendre par surprise. Ses jambes fines et ses talons n’allaient pas l’aider à faire face à mes jambes musclées, sans me vanter, après tout j’étais un sportif de haut niveau non ? « Oh, ne joue pas à ça Ellana voyons, fais un peu d’effort. » J’enfouissais mes mains dans mes poches et lui sortais mon plus beau sourire, elle se souvenait de moi, ça se voyait. Je me raclais la gorge et croisais alors les bras contre mon poitrail, plissant mes yeux, faisant mine de l’écouter avec intéressant. Je me mettais à rire, qu’est-ce qu’elle pouvait sortir comme connerie, s’en devenait dingue. « Je veux bien admettre que tu es douée quand il s’agit de sauver des gens mais au sujet des devinettes s'est raté. Moi étudier le droit, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre. » Mon regard s’attardait ensuite sur ses courbes que j’avais autrefois pu caresser. Je soufflais longuement avant de reprendre un air plus sérieux. « Alors princesse, qu’est-ce tu fais ici, je veux dire à Harvard ? Tu n’as pas changé… du tout. »

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Loukas d'amour.

Et bim, voilà qu’il prononce mon prénom. Il se souvient donc de moi, même très bien, vu qu’il m’a reconnu de loin. Je soupire mais garde le sourire face à lui. « Non c’est vrai, tu dois être dans le sport plutôt, vu ta carrure. » Lui sortais-je en le regardant de haut en bas. Il me regarde depuis tout à l’heure alors moi aussi je veux profiter de ce beau corps qui se tient en face de moi. « J’étudie, comme tous les étudiants ici, non ? » Lui dis-je d’un air ironique. Elle est bête sa question aussi, qu’est ce que je peux bien faire à Harvard. Le monde est petit quand même. Et dire qu’il y a cinq ans, nous nous étions rencontrés à des milliers de kilomètres d’ici. On se retrouve dans la même école, j’appelle ça le destin moi. Loukas est toujours aussi sexy et attirant. Il n’a pas changé non plus. Je regarde ma montre et constate que je suis officiellement en retard à mon cours. Et puis merde, je n’y vais pas, si Loukas non plus n’a rien à faire. « Mon cours a commencé il y a dix minutes, autant ne pas y aller, non ? Tu as donc devant toi l’opportunité de m’inviter boire un café. » Lui dis-je sûre de moi. Je sais qu’il en meurt d’envie, tout comme moi en fait. On peut aller à la cafétéria, c’est plus proche et ça nous évitera de sortir dans ce froid. Je lui adresse un sourire timide et me reconcentre pour ne pas admirer son corps de rêve. « On pourra parler de ce qu’il s’est passé dans notre vie respective et aussi de ta fuite lorsqu’on était au Nigéria. » Je n’étais pas fâchée du tout mais j’aurais voulu quand même avoir des explications. Aujourd’hui, je ne ressens rien pour cet homme mais j’avoue qu’il me plait physiquement.

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