Camelia Spenrenza ► Giza Lagarce

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Agathes et j'ai 17 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à ma grande-soeur ! .  Le forum est vraiment très agréable. L'ambiance a l'air très bonne et je sens que je vais y passer du bon temps. J'utilise Giza Lagarce comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par tumblr. Je fais environ entre 300 et 600 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé

Mot de la fin ? ▲ :luv2:
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
adhérer un flood d'intégration (?)

A vrai dire, je ne saurais dire si Spenrenza est mon véritable nom. Ou encore si Camelia est mon véritable prénom. J'ai été adoptée dès ma naissance. Mes parents, qui n'étaient certainement pas des gens très sains, mais que seul Dieu pourrait juger, m'ont abandonnée dans une chambre d'hôtel miteuse quelques jours après ma naissance. Comment ils s'appelaient ? Je n'en sais rien. Est-ce qu'ils m'avaient déjà donner un prénom ? Je ne le saurais jamais.
Quoiqu'il en soit, je fus adoptée par la femme de ménage alertée par mes cris. Ne pouvant me laisser seule dans cette chambre, elle s'enfuit avec moi dans le plus grand des secrets. Elle avait un job minable et un revenu vraiment pitoyable. Mais elle me prit quand même sous son aile.

Eternelle croyante et mariée avec Dieu, j'ai grandi captivée par sa croyance. Je ne sais pas si un jour j'ai cru en quelque sorte d'une divinité supérieur, mais je faisais semblant, seulement pour lui faire plaisir. C'était une femme très cultivée. Elle savait parler trois langues et m'a apprit le français et l'hébreux. J'ai été à l'école assez tard, j'avais 6 ans que j'entrais à peine en grande section de maternelle. Mais Myriam (car, tel était son prénom) m'avait déjà appris à lire et à compter. J'étais dans une école minable mais une école quand même. Et comme j'étais très avancée pour mon âge, mes professeurs décidèrent de me faire sauter deux classes. Mes études furent brillantes, ma vie sociable inexistante. J'étais la petite fille bien coiffée, assise au fond de la classe, qui ne parlait pas et qui bégayait quand on lui demandait de répondre à une question. J'ai bégayé jusqu'à l'âge de 12 ans, jusqu'au jour où j'ai rencontré Natacha. La fille la plus populaire du collège. Et moi, Camelia, la petite fille sage qui rentrait chaque soir après les cours sans faire d'histoires, la meilleure en mathématiques et la première en poésie, j'ai été sa meilleure amie. Elle m'a apprit les choses essentielles de la vie. Je l'admirais tant. J'étais tellement folle d'elle. Je pourrais même dire que j'étais fortement attirée par elle. C'est ainsi que je me suis rendue compte de ma bisexualité, que je n'ai jamais voulu avouer et que je n'avouerais jamais. L'histoire avec Natacha a duré 2 ans, avant qu'elle ne me laisse tomber une fois que je fus au lycée. J'avais beau appeler chez elle, sonner à sa porte, je tombais toujours sur sa mère qui me disait de tourner la page.
De là, je suis retournée à ma vie pénible. Myriam travaillait toujours au même hôtel et moi je rentrais toujours chaque soir après les cours. Puis un jour, j'ai eu une sorte de révélation. Alors que je rangeais mes livres dans mon casier, une fille du lycée qui machait son chewing-gum d'une manière répugnante s'arrêta face à moi et me dit : "Tu sais, je vois en toi beaucoup de potentiel. On m'a dit que tu étais pauvre, viens avec moi après les cours, je te paierais une petite séance shopping et un bon lisseur, un peu de maquillage et tu seras totalement parfaite." Elle affichait un sourire tout aussi répugnant et colla son chewing-gum dans un mouchoir avant de m'adresser un clin d'oeil et de partir en me laissant son numéro. Après cette séance shopping que je n'avais pas refusé, je rentrais chez moi avec la fille en question qui s'occupa de moi en me maquillant et en lissant mes cheveux. Je n'oublierais jamais cette sensation quand je me suis regardé dans la glace. Enfin, je me sentais jolie.

Peu de temps après, bien que ma garde de robe n'était pas au top de la mode mais plus au top du vintage, quelques personnes du lycée ont commençé à s'intéresser à moi, à me tourner autour. Et Anastasia, la fille à qui je devais tout ce succès est devenue l'une de mes amies les plus précieuses. On trainait tout le temps ensemble, même si je pensais qu'elle avait un peu pitié de moi. Cependant, je ne passais plus pour la petite intello qui bégayait au fond de la classe ou qui se la mettait en sourdine, mais pour une fille cool. Myriam n'aimait pas beaucoup cette fille. Elle pensait qu'elle avait une mauvaise influence sur moi. Mais elle me laissait la voir tant que j'avais des bonnes notes. De plus Anastasia était une excellente élève.

Ensemble nous avions prévu le pari fou ; celui de s'envoler pour les Etats-Unis. Et nous réussimes. J'obtins la bourse d'étude avec succès et quittait non sans peine Myriam. Ca m'avait déchiré le coeur de voir cette femme qui m'avait tout donné, jusqu'à un prénom, pleurer lorsque je passais la douane. Avant de m'envoler loin d'elle, elle déposa au creux de ma main un colier auquel elle tenait beaucoup. Une petite croix en argent, le seul vrai bijou qu'elle avait pu se payer durant toute sa mésirable vie.
Lorsque je posais en France, première escale de mon périble, j'appris qu'elle était morte dans la nuit. Je décidais de prendre des billets retour et d'affronter la douleur. Mais ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu. Elle aurait voulu que je m'en sorte mieux qu'elle et que je réussisse là où elle et mes parents avaient échoués.

Alors, je suis partie. Et je suis seule. Mais je ne retournerais jamais, jamais en arrière. Harvard m'attend. La vie m'attend.