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La chanson No Need For Introduction, I’ve Read About Girls Like You On The Back Of Toilet Doors de Bring Me The Horizon prend tout son sens à Harvard.
Quand vous rentrez dans les toilettes des filles, c’est anormalement propre. Ce sont des toilettes, on sait tous à quoi servent les toilettes, pourtant ça sent effroyablement bon. Si j’étais en CP, je crois qu’en ressortant de leur salle de bains, je serais totalement capable de raconter à n’importe qui que les filles sont des princesses qui ne font pas caca et qui ne vont aux toilettes que pour se repoudrer le nez ou brosser leur longue chevelure de déesse. Les techniciens de surface doivent passer par là au moins huit fois par jour, autrement c‘est pas possible, c‘est de la magie. Durant leurs quelques minutes de pause, c’est le moulin, elles y entrent et elles en sortent, se mettent du rouge à lèvre, arrangent leurs cheveux, se racontent les petites histoires croustillantes du week-end, se passent du fil dentaire, changent leur serviette hygiénique, enfin, vous voyez… Des filles, quoi. Pourtant c’est toujours super propre, dans n‘importe quelles toilettes, de n‘importe quel dortoir. C’est d’un fascinant…
Enfin, ça. Ca, c’est quand vous n’êtes pas rentré dans une cabine en ayant fermé la porte derrière vous. Une fois que vous avez bouclé le loquet de la porte, c’est monstrueux. La cuvette n’est pas le soucis. Celle-ci est tellement propre qu’on pourrait y bouffer dessus. Les murs aussi sont propres, on s’y voit dedans. Mais l’arrière de la porte. L’arrière de la porte, mon pote… Les filles sont des tigresses entre elles, elles ne peuvent tout simplement pas se voir! Ce que ça clash entre les maisons, c‘est d‘enfer… Entre les « Machine de telle maison est un pute, elle mérite de crever » et les « Je suce pour 1$, donne mon numéro aux plus chauds de Winthrop (suivi du numéro en question) » ou encore les « Marie Joe a couché avec John, le copain de Gertrude »… C’est ça partout, de bas en haut, en long, large et en travers. Au Blanco, au Stylo, au Rouge à Lèvre, au Posca, au Sang…
On ne peut pas en dire autant pour les toilettes des garçons, en fait. Quand on rentre dans les toilettes de n‘importe quelle confrérie, même avec les fenêtres ouvertes, ça sent l’urine à des kilomètres. Ce n’est pas spécialement sale, mais je préfèrerais qu’on me bizute - si l’objet du bizutage est de plonger ma tête dans la cuvette avant de tirer la chasse d’eau - dans les toilettes des filles, plutôt que dans les toilettes des garçons. Définitivement. Enfin, disons que le technicien de surface doit préférer travailler dans les toilettes des filles plutôt qu’ici et je le comprends assez. Moi-même, je préfère surveiller les toilettes des filles plutôt que les toilettes des garçons.
Je m’attarde souvent dans la salle de bains des filles, en fait. Je prends soin de lire tout les nouveaux trucs derrière les portes et en général, quand juste après je rentre dans les toilettes des garçons, je me débrouille pour rester moins d’une minute, sachant que je retiens ma respiration. J’aimerais ne pas mourir d’asphyxie. Je pousse toutes les portes pour m’assurer qu’il n’y a personne qui traine là et je décampe vite fait bien fait avant d’aller me promener dans les toilettes suivantes.
Comme mon petit train-train l’exige, je commence par le bâtiment le plus éloigné du bureau des pions et au fur et à mesure, je passe dans chaque dortoir et chaque toilettes pour y chasser les étudiants avant de regagner mon siège et le standard. Après avoir quitté les toilettes des filles de Mather, je m’approche alors de celles des garçons la mort dans l’âme et après avoir pris une longue inspiration, je pousse la porte et m’introduis dans celles-ci pour dix huit secondes, top chrono.
C’est à ce moment là que je tombe nez à nez avec un gars qui se tient face aux
lavabos, la manche relevée jusqu’à l’épaule, le biceps serré dans ce qui semble être un morceau d’élastique, pour je suppose faire un garrot. Ce type a certainement pensé que personne ne passerait faire un tour dans les toilettes au beau milieu d’une heure de cours, certainement pas quelqu’un du personnel de l’Université, en tout cas. Il s’apprête à se piquer. Je suis complètement tétanisé sur place. Je n’ai jamais été confronté à ce genre de situation auparavant et c’est encore plus impressionnant que quand c’est Jared Leto qui s’apprête à le faire dans Requiem For A Dream.
« Hé! » Je m’exclame brusquement pour le stopper dans son élan, perdant mes moyens. J’hésite un moment avant de reprendre la parole, tout en m’’approchant de quelques pas. « Fais pas ça. Je te jure que… Que si tu ne le fais pas, j’dirais rien à personne. Pose ce truc, d’acc? » Son regard rencontre le mien, et il ne me faut pas une seconde pour reconnaitre Doryan. Visiblement, ma voix met un certain temps avant de parvenir à ses oreilles. Il était bien trop dans son monde pour se rendre compte de ma présence. Je crois que je panique autant que lui, à cet instant précis. Je tente de me rappeler qui m’a parlé de lui, mais en vain. Il me semble que c’est un type assez bagarreur. Si tu te prends un kick droit dans la bouche, viens pas pleurer Josh, pensais-je pour moi-même. « S’te plait. »
Quand vous rentrez dans les toilettes des filles, c’est anormalement propre. Ce sont des toilettes, on sait tous à quoi servent les toilettes, pourtant ça sent effroyablement bon. Si j’étais en CP, je crois qu’en ressortant de leur salle de bains, je serais totalement capable de raconter à n’importe qui que les filles sont des princesses qui ne font pas caca et qui ne vont aux toilettes que pour se repoudrer le nez ou brosser leur longue chevelure de déesse. Les techniciens de surface doivent passer par là au moins huit fois par jour, autrement c‘est pas possible, c‘est de la magie. Durant leurs quelques minutes de pause, c’est le moulin, elles y entrent et elles en sortent, se mettent du rouge à lèvre, arrangent leurs cheveux, se racontent les petites histoires croustillantes du week-end, se passent du fil dentaire, changent leur serviette hygiénique, enfin, vous voyez… Des filles, quoi. Pourtant c’est toujours super propre, dans n‘importe quelles toilettes, de n‘importe quel dortoir. C’est d’un fascinant…
Enfin, ça. Ca, c’est quand vous n’êtes pas rentré dans une cabine en ayant fermé la porte derrière vous. Une fois que vous avez bouclé le loquet de la porte, c’est monstrueux. La cuvette n’est pas le soucis. Celle-ci est tellement propre qu’on pourrait y bouffer dessus. Les murs aussi sont propres, on s’y voit dedans. Mais l’arrière de la porte. L’arrière de la porte, mon pote… Les filles sont des tigresses entre elles, elles ne peuvent tout simplement pas se voir! Ce que ça clash entre les maisons, c‘est d‘enfer… Entre les « Machine de telle maison est un pute, elle mérite de crever » et les « Je suce pour 1$, donne mon numéro aux plus chauds de Winthrop (suivi du numéro en question) » ou encore les « Marie Joe a couché avec John, le copain de Gertrude »… C’est ça partout, de bas en haut, en long, large et en travers. Au Blanco, au Stylo, au Rouge à Lèvre, au Posca, au Sang…
C’est l’hallu.
On ne peut pas en dire autant pour les toilettes des garçons, en fait. Quand on rentre dans les toilettes de n‘importe quelle confrérie, même avec les fenêtres ouvertes, ça sent l’urine à des kilomètres. Ce n’est pas spécialement sale, mais je préfèrerais qu’on me bizute - si l’objet du bizutage est de plonger ma tête dans la cuvette avant de tirer la chasse d’eau - dans les toilettes des filles, plutôt que dans les toilettes des garçons. Définitivement. Enfin, disons que le technicien de surface doit préférer travailler dans les toilettes des filles plutôt qu’ici et je le comprends assez. Moi-même, je préfère surveiller les toilettes des filles plutôt que les toilettes des garçons.
Je m’attarde souvent dans la salle de bains des filles, en fait. Je prends soin de lire tout les nouveaux trucs derrière les portes et en général, quand juste après je rentre dans les toilettes des garçons, je me débrouille pour rester moins d’une minute, sachant que je retiens ma respiration. J’aimerais ne pas mourir d’asphyxie. Je pousse toutes les portes pour m’assurer qu’il n’y a personne qui traine là et je décampe vite fait bien fait avant d’aller me promener dans les toilettes suivantes.
Comme mon petit train-train l’exige, je commence par le bâtiment le plus éloigné du bureau des pions et au fur et à mesure, je passe dans chaque dortoir et chaque toilettes pour y chasser les étudiants avant de regagner mon siège et le standard. Après avoir quitté les toilettes des filles de Mather, je m’approche alors de celles des garçons la mort dans l’âme et après avoir pris une longue inspiration, je pousse la porte et m’introduis dans celles-ci pour dix huit secondes, top chrono.
C’est à ce moment là que je tombe nez à nez avec un gars qui se tient face aux
lavabos, la manche relevée jusqu’à l’épaule, le biceps serré dans ce qui semble être un morceau d’élastique, pour je suppose faire un garrot. Ce type a certainement pensé que personne ne passerait faire un tour dans les toilettes au beau milieu d’une heure de cours, certainement pas quelqu’un du personnel de l’Université, en tout cas. Il s’apprête à se piquer. Je suis complètement tétanisé sur place. Je n’ai jamais été confronté à ce genre de situation auparavant et c’est encore plus impressionnant que quand c’est Jared Leto qui s’apprête à le faire dans Requiem For A Dream.
« Hé! » Je m’exclame brusquement pour le stopper dans son élan, perdant mes moyens. J’hésite un moment avant de reprendre la parole, tout en m’’approchant de quelques pas. « Fais pas ça. Je te jure que… Que si tu ne le fais pas, j’dirais rien à personne. Pose ce truc, d’acc? » Son regard rencontre le mien, et il ne me faut pas une seconde pour reconnaitre Doryan. Visiblement, ma voix met un certain temps avant de parvenir à ses oreilles. Il était bien trop dans son monde pour se rendre compte de ma présence. Je crois que je panique autant que lui, à cet instant précis. Je tente de me rappeler qui m’a parlé de lui, mais en vain. Il me semble que c’est un type assez bagarreur. Si tu te prends un kick droit dans la bouche, viens pas pleurer Josh, pensais-je pour moi-même. « S’te plait. »
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