(leo) welcome home, baby !

Aujourd'hui, c'était un grand jour. Très grand même. Jenifael était surexcitée, autant qu'elle l'était toujours, c'était exceptionnel cet après-midi là. Enfin, il était tout juste midi, mais bon. La jeune femme s'était préparée, elle s'était faite belle comme à son habitude sans pour autant trop pousser sur le maquillage. Elle portait des jeans foncées et un débardeur blanc, attendant son futur colocataire avec impatience. Il y a un bail maintenant qu'elle avait proposé à Leo d'emménager avec elle, ils s'entendaient si bien, et elle pouvait le taquiner sans qu'il ne s'emporte et ça, elle adorait. En effet, le garçon et elle s'étaient rencontrés à la salle de sport de l'Université, et pourtant, il n'aimait pas le sport ou alors, très peu. Pour faire cool, elle imaginait, mais bon. Elle adorait le rembarrer ou le taquiner en lui demandant s'il voulait venir s'entraîner, nager avec elle ou encore danser, pour qu'elle puisse pratiquer les routines des cheers dans son salon. Il allait falloir qu'il s'habitue à tout ça, mais Jeni n'avait aucune crainte. Et c'est sur ces pensées qu'elle le vit arriver, en voiture, avec un camion de déménagement non loin. Elle tira ses lèvres en un magnifique sourire rayonnant et elle courut, sortant du duplex où elle habitait, ainsi que sa voisine Aleksa, dans les bras du jeune homme, ravie de le voir. Mon colooooooooooc ! dit-elle, enjouée. Elle rigolait, contente d'enfin avoir quelqu'un avec elle, pour partager ses conneries, voir même ses moments les moins cool. T'en as mis du temps ! T'as b'soin d'aide ? Elle s'éloigna de lui, sérieuse cette fois. Il fallait qu'ils fassent de la place pour ses affaires. Mais ça allait, il y avait trois chambres dans le duplex, la troisième allant être une chambre d'amis selon elle. Elle aimait le luxe alors le duplex était sublime, c'était plus fort qu'elle, malheureusement...  

Le brunet avait mis bien sur un temps fou à faire ses cartons. Cela faisait un moment qu'il cherchait à quitter la Mather House quant au logement, et finalement il avait trouvé une colocataire plutôt cool. En effet, il avait rencontré Jenifael quelques temps auparavant, ils avaient sympathisé, la jeune femme traînant littéralement Leo dans toutes ses activités sportives. Si la brunette était hyperactive, le Mather avait lui beaucoup plus de mal à se bouger les fesses, alors autant dire qu'ils avaient trouvé l'un en l'autre de quoi s'occuper. Jeni était propriétaire d'un duplex et avait gentiment proposé à Halberstam d'emménager avec elle ce à quoi le jeune homme avait longuement réfléchi avant d'accepter sa proposition. Il arriva en voiture, suivi du camion contenant toutes ses affaires, bientôt il descendit, faisant signe aux déménageurs de monter ses affaires dans l'appartement qu'il partagerait désormais avec la Cabot. Il rejoignit sa nouvelle colocataire en souriant, la serrant rapidement dans ses bras avant de mettre ses mains dans les poches. « Salut coloc' ! Et bien j'ai des sacs et valises à monter dans le coffre de ma voiture, si tu veux bien m'aider … » Il alla ouvrit le coffre, tendant l'un des sacs les plus légers à la jeune femme avant de prendre lui même une valise plus lourde. Il commença à avancer sur le trottoir, s'arrêtant un instant pour regarder le haut immeuble où il allait désormais vivre. Pour l'instant sans lui semblait parfait mais il ne doutait pas que la vie à deux allait avoir son lot de surprises aussi bonnes que mauvaises. Ça promettait de sacrés moments ! Il suivit l'étudiante à l'intérieur, posant sa valise dans l'ascenseur. « Quel étage ? »

Leo était réellement quelqu'un de sympathique. Ils s'entendaient super bien, malgré que Jeni ait tendance à le traîner dans toutes les activités sportives possibles. L'hyperactive en avait besoin comme d'une vitalité, c'était nécessaire à sa santé également, avait dit le médecin. Elle obéissait donc aux règles pour que sa santé se porte mieux, mais aussi pour dépenser un maximum d’énergie et bien dormir le soir. Enfin ça, c’était un euphémisme, puisque depuis les attentats, elle ne dormait pas bien. Mais ça, Leo n’avait pas besoin d’être au courant ou du moins, pas de suite. Il le saurait en temps et lieu. La jeune femme lui fit un sourire rayonnant lorsqu’il lui fila des sacs, et lorsqu’elle se rendit compte de leur légèreté, elle éclata de rire. Tu me donnes les sacs plus légers alors que je dois, littéralement, te traîner au Centre Sportif ? Un clin d’œil bien placé, et la jeune femme rigola encore une fois. Je te pardonne ton retard, mais tu devras te rattraper pour m’avoir sous-estimée, monsieur. Un faux ton sérieux qui se trahit par un sourire en coin. Sourire du quel elle avait du mal à se défaire, puisqu’il était le symbole de son assurance. Fausse, mais ça, qui avait besoin de le savoir? Elle regarda l’immeuble de leur logement et elle lui fit un grand sourire. Ne te laisse pas impressionner par la hauteur. Les plafonds sont vraiment hauts, dans chaque logement. Nous habitons au dernier étage, je ne voulais pas avoir quelqu’un sur ma tête. Sérieusement, qu’y avait-il de plus dérangeant qu’entendre ses voisins faire des trucs bizarre, parce que le lit craque? Jenifael eut un soupire de découragement à cette pensée, mais elle se dit qu’ainsi, ils avaient la plus belle vue et les plus beaux avantages. Ta chambre est encore blanche comme un linge, et tu auras un bureau à toi, à moins que tu n’en veux pas, hm. Il y a une troisième chambre, donc j’sais pas si on aura un nouveau coloc, un jour ou l’autre. Sa voix mélodieuse résonnait dans le hall d’entrée. Elle alla appuyer sur le bouton de l’ascenseur. T’as vu, t’auras même pas besoin de prendre l’escalier, Leo ! Mais crois pas m’échapper. Un sourire taquin et un nouveau clin d’œil montrèrent qu’elle plaisantait, même il y avait une part de vérité, là-dedans.

Quand Jenifael était dans les parages, le jeune homme savait que tôt au tard il allait ramasser. Non sérieux, elle le secouait dans tous les sens, à n'en pas douter, la vie avec elle n'allait pas être une promenade de santé. Oh elle était adorable, vraiment charmante, il n'y avait pas de soucis pour ça et il ne considérait ça pas comme un fardeau bien au contraire, mais la meuf semblait sous LSD en permanence. La faute à son hyperactivité, mais Leo préférait prendre ça à la dérision plutôt que considérer ça comme une maladie même si la Cabot prenait plus de médocs que lui. Il la regarda en grimaçant. « Je fais preuve de galanterie, c'est très différent, ne crois pas que je te sous-estimes mademoiselle Sorensen, puis je veux que tu sois en forme, pour notre pendaison de crémaillère je veux et exige que tu invites toute la Cabot House, tu me dois bien un cadeau. » Même si techniquement c'était lui qui venait vivre chez elle, il fallait bien qu'elle comprenne qu'en vivant avec lui tout ne serait dû qu'à Halberstam. Il saurait se faire pardonner, mais là tout de suite maintenant c'était pas son projet. Un rictus aux lèvres, le brunet secoua la tête. « Comment ça t'aimes pas avoir quelqu'un au-dessus de toi ? » balança-t-il avant de s'esclaffer tout fier de sa blague. Jeni lui faisait le topo de son nouveau logement, ok ok, elle était consciente que la propreté parfaite de la chambre n'était que temporaire ? Il faudrait qu'il se renseigne d'urgence pour le ménage, pas question qu'il mette la main à la patte pour faire plus que son propre ménage. « Le bureau peut toujours servir même si j'en ai jamais eu, je suis tellement ému, mon premier bureau, grâce à toi ! » Ça blague, ça blague, mais il commençait à avoir mal au bras avec tous ses sacs. Les déménageurs avaient déposé une partie de ses affaires, étaient apparemment allés chercher l'autre, Leo découvrit alors son nouveau nid d'amouuuuur. « Je compte pas m'échapper je t'assure ! » fit-il en réponse au clin d’œil de la brunette. « Bon tu vas chercher les autres sacs je t'attends là ? »