(flashback) shadoe&loukas + are you gonna be my girl.

Tu regardes à gauche puis à droite, tournant rapidement la tête. La voix était libre. À tous les coups monsieur était parti se bourrer la gueule dans un bar minable de la ville à draguer des laiderons, et peut-être même qu’il se prenait de grooos râteaux, du moins tu l’espérais. Tu attrapes ton talkie-walkie chuchotant dans l’appareil « Princesse Peach au rapport, RAS. Je répète RAS, la truie est de sortie. » Tu te glisses tel un ninja dans sa chambre, t’octroyant même une petite folie en faisant une pirouette avant. Il faut dire que tu te prêtais peut-être un peu trop au jeu, te prenant pour une James Bond Girl. Tu attrapes ton portable, activant l’option lampe de poche , pour ne pas éveiller les soupçons des voisins. Shadoe ta partenaire de crime ne tarda pas à faire son apparition. Il faut dire que tu ne t’étais pas lancé toute seule dans cette folle aventure. La demoiselle, ta nouvelle amie, ou pas d’ailleurs avait aussi vu son honneur de femme bafoué par Loukas. Ce mec était un gros porc, un gougeât avec les filles. Lorsque vous aviez découvert que monsieur vous trompait toutes les deux, il était devenu évident que vous deviez agir, d’où votre présence ce soir.  D’un hochement de tête tu lui signalas que vous pouviez mettre votre plan à exécution. Tu attrapas un pot de peinture, que tu ouvras pour finir par en lancer partout autour de toi. Mwahaha bien fait pour lui. Un peu de rose ne faisait pas de mal par ici.

BRYNN, LOUKAS, SHADOE

L'opération cobra était lancée. J'étais toute excitée à l'idée de foutre un peu la merde. Je restais une grande adepte des mauvais plans, surtout lorsqu'il s'agissait de vengeance. Je ne pouvais pas passer à côté d'une occasion telle que celle-là, surtout en sachant que je n'allais pas être seule dans le coup. Nous avions réussi à franchir les portes de la maison des rouges, elles des innocentes rendant visite à de bons vieux amis. Pourtant cette apparence n'était qu'une couverture puisque la raison de notre venue ici était bien plus cruelle que ce que notre visage angélique laissait paraître. Pour la peine, j'avais laissé Brynn prendre les devants et s'assurer qu'il n'y avait personne dans la chambre que nous vision. Pas facile de cacher notre gros pot de peinture, et heureusement que les grands sac à main existent. "Princesse Peach au rapport, RAS. Je répète RAS, la truie est de sortie." Le signal avait été lancé. Alors que le blondinette se tenait dans un coin, je guettais les horizons et m'assurant que personne ne soit alerté pas notre présence. Je ne voulais que rien ne vienne entraver nos mauvais plans. On pourrait nous comparé à des professionnels pour le coup, et je remerciais ces films qui m'avaient permis de jouer mon rôle à la perfection. D'un pas rapide, je me glissais à mon tour dans la chambre en refermant bien la porte derrière moi. A peine étions-nous rentrées que ma complice s'était déjà lancée à la tâche en repeignant joliment les murs tristes de cette chambre. "N'hésite pas sur la quantité, on m'a toujours dit que ce n'était pas bien de gaspiller." Traduction: elle devait vider son pot. Un mauvais sourire se dessina sur mes lèvres alors que je décidais à mon tour de me retrousser les manches et de mettre un peu dé désordre dans cet espace trop bien rangé à mon goût.

BRYNN, SHADOE & LOUKAS

Après l’entraînement habituel des footballers avant un match important, j’avais simplement pris une douche rapide et enfile une nouvelle tenue. Ma journée était finie, je n’avais plus cours, il ne me restait plus qu’à foutre mes fringues dans mon sac de sport, filer jusqu’à ma voiture et rentrer chez moi pour envisager ce que j’allais faire de ma soirée. Nous étions en semaine, jusque-là pas de problème, après tout ce n’est pas le fait d’avoir cours le lendemain qui allait me décourager, bien au contraire. Alors que je sortais du vestiaire, l’entraîneur m’arrêtait afin de me filer notre nouvelle tenue pour le match qui allait se dérouler la semaine prochaine. Je l’examinais un instant, rouge et blanc, rien de plus classique. Le remerciant, il me suggérait subtilement de prendre celle d’un Winthrop que je connaissais bien et qui avait eu la flemme de venir à l’entraînement aujourd’hui, allons bon. J’attrapais la tenue et me dirigeais vers la maison des rouges afin d’y déposer le colis et éventuellement de me faire payer un verre, histoire de garantir le déplacement. J’entrais alors dans la maison et je parcourais les couloirs en saluant mes frères, j’avais beau être resté bleu c'est-à-dire Eliott pendant un bon bout de temps, j’avais dorénavant changé de camps. Bien que je n’habitais pas avec eux, je passais pas mal de temps en leur compagnie, histoire de renforcer les liens. J’avançais alors vers une chambre que je connaissais bien étant donné qu’elle aurait dû être la mienne si j’avais dû habiter ici, oui c’était donc celle de mon pseudo colocataire. À la porte, je m’arrêtais en entendant des ricanements à l’intérieur. Ce petit malin avait invité des filles, dis donc il ne cesserait jamais de me surprendre. J’ouvrais alors la porte d’un geste vif et contemplais à l’intérieur avec un large sourire. « Alors, on se lance dans une partie à trois ? Quelle… surprise… » J’arquais alors un sourcil pour tomber face à deux jeunes filles que je connaissais bien, sans la moindre trace du rouge.

Votre plan était trop génial, vous étiez de véritables génies. Prenant un malin plaisir, tu lançais de la peinture tout autour de toi, espérant toucher des affaires qui lui appartenaient. Comme venait si bien de te faire remarquer Shadoe, c'était la quantité le plus important, alors tu pouvais carrément y aller. Un rire machiavélique à la Cruella d'Enfer s'échappa de tes lèvres. Après la manière dont il avait osé vous traiter, c'était un juste retour des choses. C'était bien connu le karma était un peu une bitch. Alors bon quand un monsieur débarqua dans la chambre, tu sursautas un peu comme une débile. Ton premier réflexe fut de ne pas bouger le moindre muscle, comme si tu allais te fondre dans le paysage maintenant si coloré. Tu lanças un petit regard paniqué à ta partenaire de crime en comprenant que c'était Loukas. Parce que oui si cela avait été une autre personne, vous auriez pu sortir une bonne vieille excuse en mode on veut faire une fête surprise, mais là ça n'allait pas marcher. C'était un peu trop gros comme coïncidence. "Toujours aussi pervers à ce que je vois." répliquas-tu sèchement, en lui lançant ton regard de killer de zombie. "Bon tu peux dégager steu plait, tu ne vois pas qu'on travail là?" continuas-tu comme si de rien était. Le tout c'était d'inventer un mensonge si gros, qu'il y croirait, puis de toute façon vu qu'il était débile comme ses pieds, ça allait être easy. Vous pouviez toujours dire que vous faisiez partie du club de conservation du patrimoine, et que votre principale tâche était de repeindre les chambres...ouai ou pas.

BRYNN, LOUKAS, SHADOE

La vengeance était mon passe-temps favori. Je prenais  toujours un malin plaisir à rendre l'appareille pour y laisser un goût amer. Je n'avais pas de limite dans ces cas-là, et aujourd'hui n'allait être qu'un aperçu de mes plans machiavélique. Pendant que Brynn s'amusait à repeindre les murs d'un couleur horriblement rose, je veillais à tout retourner, dans les moindres recoins. J'imaginais déjà la tête de la victime, rentrant tranquillement dans sa chambre pour tomber nez à nez avec notre oeuvre. Nos actes n'étaient rien à côté de l'humiliation qu'il nous avait infligé par sa fierté masculine. Et alors que je m'impliquais dans mes gestes, la porte s'ouvrit brusquement derrière moi. "Alors, on se lance dans une partie à trois ? Quelle… surprise…" Sa venue n'était absolument pas prévue, j'étais convaincue qu'il était à son entraînement et qu'il ne rentrerait pas avant un petit moment. Sa réaction restait bizarrement sereine, alors qu'on était clairement entrain de saccager son endroit de vie. Je fronçais aussi vite les sourcils, ne me cachant pas dans nos mauvais plans. Brynn rétorqua aussi vite, d'une subtilité que j'appréciais particulièrement avant de lui demander de déguerpir pour nous laisser finir tranquillement. "Ta chambre avait besoin de renouvellement. J'espère que tu aimes." répliquais-je en souriant grandement alors que le sarcasme se faisait ressentir dans le son de ma voix. "On s'est dit que le rose t'irait bien au teint, et ta chambre serait plus belle désordonnée tu vois." Je présentais fièrement le résultat de notre implication sentimentale, y trouvant une justification rationnelle. Je ne demandais plus qu'à le voir bouillonner, se mettre en rage puisque c'était le but de ce plan.