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JOKE | APOLLINE

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Ce soir, mes amis et moi même n'avions pas décidé d'aller en boite de nuit. Nous avions préféré une petite soirée tranquille, sympathique entre potes dans un bar branché de la ville. Les soirées un peu pus calmes ça ne faisait jamais de mal il fallait bien le dire surtout que nous en avions enchainé quelques unes pas mal ces derniers temps. La preuve j'étais rentré saoul le week end dernier oubliant complètement que j'hébergeai une jeune femme et lui prenant son lit. Je n'étais pas très fier de cela mais passons, cela ne m'empêchait pas de boire ce soir cependant j'allais être plus raisonnable. Alors que tout le monde venait de terminer sa première tournée, je pris la direction du comptoir pour en commander une nouvelle. C'est là que j'y vis Apolline, une jeune cabot sans réel intérêt pour moi. Oui elle était jolie mais pour moi il y avait bien mieux, c'est d'ailleurs ce que je lui avais fait comprendre en m'intéressant à elle une seconde et plus la seconde d'après ayant trouvé une proie plus à mon goût. C'était dégueulasse mais c'était moi, j'étais comme cela avec les filles. La demoiselle l'avait assez mal pris et je devais avouer que cela me faisait rire. C'est pourquoi alors que j'arrivai au comptoir je fis semblant de me diriger droit sur elle ce qu'elle vit en se retournant brièvement et une fois devant elle je lui dis : " Ah non c'est pas pour toi que je venais mais bien pour commander une tournée ! " j'étais vache, salop tout ce qu'on veut mais j'adorais en rajouter lorsque les gens avaient une susceptibilité trop grande à monde goût comme cela avait l'air d'être le cas pour elle.

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La journée avait été longue. Longue et usante, elle avait eu son lot de boulets. J'aime que les choses aille vite, être productive, et sentir que je ne perds pas mon temps. C'est l'un de mes vices, je ne me laisse pas souvent aller à profiter, buller. Tout doit être utile pour moi et ce jour là, c'était comme si tout le monde s'était donné le mot pour me faire perdre mon temps. Les professeurs en retard, les gens lents, et même le destin s'était retourné contre moi en cachant mes affaires le matin. C'est pour cette raison qu'une fois ma journée de cours terminée, j'ai foncé à la salle de sport pour me défouler un bon coup, prévoyant une bonne sortie pour la suite. Je n'avais rien prévu avec personne, mais j'avais le chic pour croiser des connaissances partout où j'allais, et puis, au pire, il n'y a rien de mal à faire des connaissances, non ?

Une fois sortie du sport donc, je me préparai en quatrième vitesse, mais toujours soigneusement, pour sortir, détendue. J'enfilai une tenue mignonne mais confortable, prévoyant de passer le temps dans un bar. Ce n'était habituellement pas de moi de fréquenter un bar, ne buvant jamais d'alcool, mais j'avais besoin de chaleur humaine, de me sentir au milieu des gens, même si j'étais seule. Le bruit, les voix, j'avais besoin de tout cela ce soir là. Je n'avais pas fréquenté ce bar si populaire très souvent de moi même, auparavant c'était Skyler qui me traînait dans des endroits comme ça.

Arrivée au bar donc, je m'approchais du comptoir et commandais un cocktail sans alcool. Quelque chose à base de fruits, si possible, on ne se refait pas. Le serveur avait l'air de prendre tout son temps, se disant sans doute que quelqu'un qui commandait quelque chose dans ce style n'avait pas sa place ici. Je préférais lui laisser malgré tout le bénéfice du doute, ma patience était revenue apparemment. Je me retournai alors pour observer la salle, en quête de visages connus, sait-on jamais. C'est à cet instant, en jetant un coup d'oeil vers la porte d'entrée, je remarquais une tête connue. Malheureusement, il s'agissait de cet espèce de Casanova à qui j'avais eu affaire il y a quelques temps. Je ne suis pas du genre à craquer pour le premier venu mais nous avions flirté, et c'était plutôt agréable. Je n'avais rien espéré de particulier, soyons clairs, mais, comme je le répète souvent, je vois d'un très mauvais oeil les personnes qui me font perdre mon temps. C'était son cas et ça m'avait vexée. Il se dirigeait vers moi, sans doute dans le but de me refaire un coup comme la dernière fois. Les filles ne manquaient pas dans le bar. C'est alors qu'il s'adressa à moi, et, comme je m'en doutais, ses paroles transpiraient la haute estime qu'il avait de lui même, ce à quoi je répondis du tac-au-tac.

" Tout va bien, ce n'est pas toi que j'attendais."

A cela j'ajoutais un petit sourire qui, loin de vouloir dire que j'avais passé l'éponge sur son comportement de goujat, je n'étais pas la dernière des rancunières, exprimait plutôt une provocation du style "n'imagines pas que tu pourras m'atteindre". Histoire d'en rajouter une petite couche, je continuais, tout en tournant la tête vers le barman, comme pour vérifier qu'il ne m'oubliait pas.

" Et évidemment, dans un bar aussi grand que celui-ci, tu ne pouvais pas choisir une autre partie du comptoir pour commander. "

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J'étais adorable la plupart du temps mais je pouvais être aussi un véritable connard avec les filles, ce n'était pas un secret, tout le monde le savait où l'apprenait à ses dépends, Apolline faisait partie de la deuxième vague de filles. J'étais venu au comptoir pour commander ne manquant pas de lui faire une petite réflexion juste pour mon propre plaisir... Elle l'avait mérité... En fait non je m'acharnais sur cette pauvre fille sans qu'elle n'ait rien fait d'autres qu'être moins jolie qu'une autre surement. J'étais vraiment cruel parfois, heureusement que cela ne se passait pas trop souvent. " Est ce que tu crois que franchement que j'allais faire le tour de toute la boite de nuit pour ne pas venir à la place la plus proche ? Désolé mais non ! Pas pour toi en tout cas ! " Je rigolai doucement, si j'avais été à sa place j'aurais surement mis ma main dans la tête de la personne en face de moi. " Et puis personne ne te force à me parler tu sais non tu crois pas ? Si tu le fais c'est bien que tu le veux ! " Je lui fais un petit clin d'oeil, quite à en rajouter une couche autant le faire correctement !
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Mes souvenirs ne me trompaient vraiment pas, finalement. Et ce n'était pas une erreur de jugement de ma part, fait sous le coup de ma colère, qui avait faussée ma perception de ce gars là. Après tout, il rejouait les provocateurs et se jouait d'elle une nouvelle fois, on pouvait sans conteste se dire qu'il persistait. N'ayant pas grand chose de prévu ce soir là, je me disais alors que, peut-être, entrer dans son petit jeu sans me laisser mouiller m'occuperait et qui sait, me divertirait un peu. J'étais du genre à entretenir des relations aussi saines que possible mais, ce jour là, avec cette personne, je me disais que ce petit jeu de répartie pourrait être un bon entraînement. Après tout, chez les Cabots, c'était un prérequis de survie, je l'avais appris depuis quelques temps en observant mes aînées.

" Tiens donc ? Serais-tu donc si fatigué que tes rhumatisme te font souffrir à ce point à cette heure-ci pour que tu t'inflige a vision d'une personne si désagréable à tes yeux pour un simple verre ?"

Je prononçais cette remarque d'un ton légèrement sarcastique tout en gardant une façade guillerette, un sourcil moqueur relevé. Gardant un léger sourire en coin pendant deux secondes, je poursuivis alors.

" J'ai réfléchi depuis notre précédente rencontre. Et figure toi que ça m'amuse de te voir faire, et de t'écouter parler. Je suis sûre que ça cache quelque chose et ça me divertit de chercher quoi."

C'était vrai : autant trouver de quoi s'amuser en cette soirée, et même si je n'appréciais pas vraiment ce gars là, j'aimais l'idée de tenter de le percer à jour. A voir si ça allait l'effrayer comme je le pensais ou s'il aimait le challenge.
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" Oh tu as remarqué mes rhumatismes ? T'es la première ! C'est que tu dois trop m'observer ! Je sais bien que je suis beau mais quand même ! " J'étais mort de rire, ouai dans des cas comme cela il m'arrivait de me faire rire moi même en même temps il y avait de quoi tout de même, est ce qu'elle s'entendait parler ? " Je te l'ai déjà dit, t'es pas dégueulasse non plus, juste moins intéressante que... " Je me tournais pour trouver une belle fille tout à fait à mon gout et qui ne lui ressemblait pas du tout dans la salle. " Que cette nana là bas par exemple ! " Après ma bêtise je tentais de comprendre ce qu'elle voulait dire. Elle avait réfléchi déjà est ce qu'il fallait que je l'applaudisse... Enfin non chez une femme ce n'était jamais une très bonne chose. En attendant elle était persuadée que mon comportement cachait quelque chose. J'aurais bien éclaté de rire à nouveau mais j'avais trop mal au ventre de l'avoir déjà fait tant de fois pour y parvenir. " Ca cache quelque chose ? Je cache quelque chose ? Alors là il va falloir m'aider parce que je n'ai pas les pouvoirs de me rendre compte de ce qu'il se cache derrière moi, ouai j'ai pas des yeux derrière la tête encore !"
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J'avais bien du mal à comprendre l'humour du jeune homme qui me faisait face. Je me surprenais même à me demander ce qui pouvait causer un caractère tel que le sien. Pourquoi ce réflexe immuable de traiter les femmes comme des bouts de viande ? Je m'en foulais un peu de m'être laissée emporter par son comportement, ça n'était pas dans mes habitudes. J'avais mon côté snob qui me rendais parfois légèrement égocentrique, c'était vrai. Héritage maternel, évidemment. Mais il était dans mes habitudes de ne pas me laisser fourvoyer par des considérations aussi superficielles. Cependant, je n'aimais pas trop la façon hautaine qu'il avait de se considérer dans son bon droit.

" Tu es sans doute hilarant si on comprend ton humour ou qu'on te connait. Mais là, tu ne fais rire que toi. Alors je t'en prie, éclaire moi ?"

Malgré mon petit ton sarcastique, je songeais qu'il avait sans doute des amis. Etaient-ils tous des hommes ? Ou alors était-il différent avec les personnes qui ne cédaient pas soit à la passion soit à la colère avec lui ? Après sa dernière remarque absurde, je me surpris à rire finalement. C'était l'absurdité de sa réponse plus que le fond qui  me déridait. Finalement c'était peut-être ça qui pouvait plaire à ses amis. Et mon rire était bien moins sarcastique que précédemment. Essuyant une larme au coin de mon oeil, je tentais de garder mon sérieux pour coller à la question que je décidais de lui poser.

" C'est tellement absurde que j'ai du mal à croire à ce que j'entends. Tu es drôle finalement. Mais c'est bizarre, tu détestes à ce point qu'on s'intéresse à toi autrement que pour ton minois ?"
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Les femmes et leur manière de poser tout le temps des questions, de se poser tout le temps des questions, je ne les comprendrais surement jamais. Il fallait que je m'y fasse purement et simplement. " T'éclairer sur quoi sérieusement ? Le fait que t'es lourde à poser trop de questions ? " Je ne souriais plus. Peut être allait elle comprendre que cela ne faisait de mal à personne de se remettre en question parfois. C'était drôle dit comme cela car je ne paraissais pas comme être le mec qui se remet le plus en question mais cela m'arrivait parfois. Ce n'était pas rare non plus mais pas des plus réguliers il fallait bien l'avouer. " Vous les femmes vous cherchez trop à trouver une explication à tout. Il faut admettre que parfois il n'y en a pas ! Pas que je connaisse en tout cas alors à ton tour d'éclairer ma lanterne en me disant ce qui peut se cacher derrière ce que je suis peut être que j'aurais une illumination. " Cette fille avait peut être finalement des choses à m'apprendre sur moi même alors qu'elle ne me connaissait même pas. Humour. " Mais crois moi, la psychologie de comptoir n'est pas ce que préfère les hommes ! Loin de là ! "
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