Mauvais endroit au moment moment ~ ft. Elynn

Grosse matinée d'entraînement qui se finit toujours par un match dit amical même si au final on se défonce tous avec notre match entre testostérone, surtout que pas mal de filles passent par là à cette heure-ci de la journée. Il y a évidemment des fidèles, comme des nouvelles parfois. Certains de mes coéquipiers se la pètent bien davantage mais ça me fait rire plus qu'autre chose. On finit toujours par se concentrer totalement dans notre jeu et on ne fait attention aux filles qu'à la fin ou juste quand on fait une légère pause à cause d'un blessé ou d'une faute ou lorsque quelqu'un marque. Mais sinon on court comme des tarés et on hésite pas à se plaquer en se sautant les uns sur les autres. J'étais parti dans la mêlé et essayais de me démarquer quand j'aperçus une jeune femme essayant de traverser le stade, totalement perdue dans ses pensées ou je ne sais où vu qu'elle ne se dépêchait pas. Il lui en fallait du temps putain pour voir qu'elle allait se faire écraser. Mais elle n'arrivait pas à s'en rendre compte et moi j'arrivais plus à me concentrer sur le jeu du coup. Je me suis mis à accélérer encore plus et ai emporté la jeune femme sur le côté en la plaquant carrément violemment avant que la mêlée ne l'écrase.

Elle avait passée une agréable soirée, en compagnie de la vieille femme chez qui elle allait pour aider au ménage, aux courses ou autres tâches ménagères, ainsi qu'un jeune homme absolument charmant, très bien élevé, à la française comme on dit ici - expression qu'elle avait d'ailleurs découvert en arrivant aux Etats Unis, en Europe personne ne dit ça... Physiquement très agréable à regarder aussi, mais là n'était pas la question.. Quelle était-elle déjà ? La soirée de la veille avait donc été très agréable, oui, et découvrir qu'on pouvait mettre une gousse de vanille dans le thé, comme ça, tout simplement, Elynn avait trouvé ça génial aussi.. Cette femme était pleine de surprises, c'était l'une des raisons pour lesquelles elle appréciait beaucoup lui rendre visite et passer quelques heures par semaine avec elle. Alors que la jeune femme marchait tranquillement, sans but précis.. Ah si, elle devait se rendre d'ici trente minutes à son cours d'art antique, mais comme elle n'était qu'à dix-quinze minutes de sa destination, elle errait quelque peu sur le campus. Pas de stresse donc, mais quelques cris qui se faisaient entendre, au loin.. Pourquoi tant de gens criaient pour rien ? Comme ça, juste parce que qu'on est entre copines, juste parce qu'on a peur de ne pas se faire entendre... Elynn était plutôt quelqu'un de calme, posée, bien que toujours prête à faire ce qu'on lui propose et très dynamique, elle n'avait rien à prouver à pers... VLAN ! Sans comprendre ce qu'il se passait, elle tomba le dos à terre, collée au sol par une masse qu'elle ne distingua qu'après quelques secondes, lorsqu'elle compris ce qui lui était arrivé. « OH MAIS CA NE VA PAS BIEN NON ?! » De peur, la jeune femme cria sur le joueur de football qui était allongé sur elle. « On ne tombe pas comme ça sur les gens ! C'est insensé ! »

Je n'avais pas réfléchi une seule seconde avant de me jeter sur la jeune femme quand j'ai vu qu'elle allait se faire violemment écrasée. Valait mieux que ça ne soit que par moi plutôt que par une dizaine d'hommes en furie. Seulement alors que je venais juste de lui foncer dessus et que le calme s'était fait autour de nous, voilà qu'elle me cria dessus, ce qui eut pour effet de me faire retirer mon casque de protection, l'air totalement renfrogné tellement c'était inapproprié de me gueuler ainsi de suite. Merde je venais de lui sauver la vie là ! Et on ne vient pas se balader sur un terrain de foot quand un match s'y joue ! C'est encore plus insensé ! Disais-je légèrement énervé, mais bien moins qu'elle pour le coup. J'étais agacé, clairement. Mais je me redressais tout de même parce que je devais très certainement l'écraser. Les autres continuaient de jouer telles des bêtes, puis je tendais ma main à la jeune femme pour qu'elle puisse se relever à son tour. J'espère tout de même que tu n'as rien de cassé ... Parce que je reste un gentleman jusqu'au bout, même si on ne reconnaît pas la partie héroïque de mon geste.