PRUDAN ☆ You and I, we're still one

Il avait invité Prudence chez lui ce soir mais il se demandait si c'était réellement une bonne idée. Son ex, son premier amour chez lui alors qu'il était désormais en couple officiellement avec Aaliyah... C'était très étrange mais il le fallait. Prudence avait toujours eu beaucoup d'importance dans la vie du jeune Duc et il en avait énormément besoin là. Il venait de sortir d'une situation horrible... Sa Cabot avait été menacée par son Père... Il avait tiré sur celui-ci et il avait failli le tuer mais il avait attendu l'arrivée des flics qu'il avait pu prévenir grâce à son traceur GPS. Fin bref, il voulait renouer avec son ex petite amie mais en tant qu'amie comme avant... Il jouait tranquillement avec sa fille chérie lorsqu'une de ses gouvernantes entra dans la salle de jeux pour annoncer l'arrivée de Miss Rothschild. Il sourit avant de se lever et dire à Aliénor qu'il allait revenir avec une personne qu'elle adorait. Il alla donc accueillir la jeune femme. " Bonsoir ma Prue... Je suis content que tu sois là " dit-il avant de lui donner un baiser sur la joue qui l'électrisa mais il fallait qu'il ignore cela. Il s'effoça pour la laisser entrer.

Au volant de mon Audi R8, je ne tardais pas à me garer devant la villa d’Andrew. Ce dernier avait tenu à me voir et je n’avais pu lui refuser cette demande. Certes, j’avais un peu de mal à me remettre de ce que j’avais vécu avec lui. Ce qui était normal, car il avait été le premier homme pour qui j’avais été fidèle. Ouvrant ma portière, je sortais de ma voiture vêtue d’une robe fourreau au ton beige, envelopper par un long manteau caban blanc. Je sortais tout juste de mon stage au journal de la ville. Appuyant sur la sonnette, j’attendais que la domestique m’ouvre pour m’amener à Andrew. En arrivant, un sourire naissait sur mon visage. Le voir jouer avec sa fille était toujours agréable à regarder. De plus, Aliénor m’avait manqué. Durant le coma d’Andrew, j’avais pu la garder durant plusieurs jours et forcément, je m’y étais attaché. Se rapprochant de moi, il venait déposer un baiser sur ma joue, m’arrachant une étrange impression. Encore une fois, être à nouveau proche de lui me rendait nerveuse. Le contact avec les hommes me rendait nerveuse à présent. " Bonsoir ma Prue... Je suis content que tu sois là " J’esquissais un faible sourire. « ça me fait plaisir » Me rapprochant d’Aliénor, je la saluais en venant la prendre dans mes bras. Puis, après avoir échangé quelques mots, je la laisser jouer. « Tu voulais me parler de quelque chose ? » demandais-je au jeune homme en me tournant vers lui. Je n’avais toujours pas enlevé mon manteau. Attendant sans doute de savoir ce qu’il voulait.

Renouer des liens si proches avec Prudence c'était vraiment risqué comme pari en fin de compte mais Andrew ne refusait jamais les challenges, bien au contraire il faisait toujours en sorte de réaliser tous les défis de la vie... Cependant pour la première fois de son existence, il se retrouvait confronté à un défi bien plus difficile que jamais : ne voir en Prudence qu'une amie très proche, une personne en qui il pourrait toujours avoir confiance... De toute façon, une chose était sûre il ne cesserait jamais d'aimer la jeune femme. Elle était son premier amour et elle le resterait à vie ! Et dire qu'en fin de compte, il ne pensait plus pouvoir lui parler après leur rupture par sms, il avait été pris de court en la revoyant lors du défilé puis ils avaient longuement discuté dans le parc. Depuis leur relation était beaucoup moins tendue même si elle restait étrange. Qui sait s'ils pourraient un jour se remettre ensemble tous les deux mais au jour d'aujourd'hui croire à une telle éventualité c'était impossible. Qu'importe, il était heureux qu'elle ait accepté de venir chez lui et il n'était pas le seul. Aliénor était d'humeur très radieuse en voyant Prue et c'était là où il s'était de nouveau rendu compte de l'importance de la jeune femme dans sa vie... Sa fille l'adorait au point de réclamer sa présence et non celle de sa mère. " J'ai pas mal de choses à te raconter mais d'abord comment te sens-tu ? " demanda-t-il doucement avant de l'aider à enlever son manteau puis par la suite, il demanda qu'on aille faire du café et du thé.

" J'ai pas mal de choses à te raconter mais d'abord comment te sens-tu ? " Je n’aimais pas lorsqu’il tournait autour du pot. Généralement, cela ne présageait rien de bon et je connaissais Andrew depuis suffisamment longtemps pour le savoir. Se rapprochant de moi, il eut l’amabilité de me retirer mon manteau, me laissant ainsi en dans une robe à manche courte. Heureusement que la température intérieur était agréable. Tandis qu’il commandait du thé/café, je m’étais assise sur le canapé. Me demander de mes nouvelles était un chemin délicat. Je n’avais pas la prétention de dire que tout allait bien, alors que je n’avais absolument aucune idée sur mon état. Dans le doute, je préférais mentir. « Tout va bien. J’ai décroché un stage dans un journal ici » Parler de moi était un très bon stratagème pour ne pas parler de lui. Il faisait trainer les choses en longueurs et cela ne faisait qu’accroitre la pression. « Mais assez de parler de moi. Je préfère que tu me dise ce qu’il se passe. » Un demi sourire s’emparait de mes lèvres, alors que j’observais le duc de mes yeux verts. « Je sais que tu essaie de gagner du temps »

Oui il essayait de gagner du temps parce que c'était encore assez difficile d'en parler quoi. Il avait vécu un véritable enfer ce soir-là et même si son coma lui avait fait perdre une partie de sa mémoire à court terme, il avait eu l'impression de revivre le même cauchemar qu'à Sainte Lucie... Mais en fin de compte, il se demandait s'il arriverait à en parler à Prudence et ce n'était qu'en la regardant dans les yeux qu'il comprit qu'il ne pouvait cacher cela à la jeune femme. Elle lui avait répondu qu'elle allait bien mais il la connaissait mieux que personne donc il savait parfaitement qu'elle mentait mais il ne disait rien. Son sourire était toujours ce qui lui faisait perdre son moyen... En clair, Prue connaissait toujours ses points faibles... Il lui prit la main tout naturellement avant d'inspirer profondément puis il se mit à parler d'une voix légèrement brisée : " Prue, tu te rappelles de Sainte Lucie...? Je suis désolé de te faire revivre ce cauchemar... "

D’une main légère, il venait prendre la mienne. Ce geste me coupait le souffle. Je m’en voulais de ressentir ça. Il fallait que je sois plus forte. " Prue, tu te rappelles de Sainte Lucie...? Je suis désolé de te faire revivre ce cauchemar... " Ses mots me renvoyèrent une vision : son corps lourd sur le mien, mes vêtements remplis de sang et la brulure causée par le frôlement d’une balle. « C’est rien » Me prenant une claque par mes souvenirs, je retirais ma main de la sienne sans être trop brusque. Je n’avais pas envie cela soit mal interprété. La domestique revenait avec les boissons chaudes. Prenant vivement une tasse de café pour occuper mes mains, je buvais une gorgée. La chaleur envahissait ma gorge, apaisant la migraine qui me menaçait. Reposant la tasse sur la table basse, je posais à nouveau mes yeux sur lui. « Cela a un rapport avec. Donc, j’en conclue c’est grave. Raconte-moi » Le suspens était désagréable. Je voulais qu’il me dise ce qui c’était passé. Pourquoi prendre des pincettes. J’allais très bien. Je n’étais pas morte.

Il n'aurait peut-être pas du tout prendre la main de Prue comme ça et encore moins lui parler avec cette voix pleine de détresse. Résultat la jeune femme venait de retirer sa main même si ce n'était pas brusque et malheureusement, il l'avait interprété de la mauvaise façon mais il ne disait rien. Il était dans un état assez étrange là depuis ce qu'il s'était passé... Il avait complètement dérouillé face aux hommes de son père avant qu'il n'en tue malheureusement un d'eux... Il avait du sang sur les mains et il était écoeuré à vie. Avant qu'il ne puisse reprendre la parole, la domestique revenait avec les boissons chaudes ainsi que des biscuits etc et tandis que Prue prenait du café, lui il prenait une tasse de thé bien anglais tout en y ajoutant un peu de lait comme il sied à son rang ! Les paroles de Prue le ramenait à la réalité. Il posa sa tasse et la regarda longuement dans les yeux avant de se mettre à parler : " Il est enfin apparu devant moi et il a failli nous tuer Aaliyah et moi... L'un de ses gardes m'a complètement défoncé le ventre... Ils allaient nous tuer vraiment si les renforts ne sont pas arrivés... ". Rien que d'en parler, ça lui faisait mal... Il avait failli de perdre la femme qu'il aimait !

" Il est enfin apparu devant moi et il a failli nous tuer Aaliyah et moi... L'un de ses gardes m'a complètement défoncé le ventre... Ils allaient nous tuer vraiment si les renforts ne sont pas arrivés... " L’histoire avec son père devenait presque comparable à un fim de mafieux. Est-ce que ma famille maternelle se comportait de la sorte ? Néanmoins, ce n’est pas le détail le plus marquant de son discours qui avait retenu mon attention. Qui était donc Aaliyah ? Ah oui, la jeune femme qu’il avait mise enceinte. Se retrouver père une seconde fois à son âge était –selon moi- une très mauvaise idée. Il devait déjà s’occuper d’Aliénor et avec ses problèmes de famille, ce n’était pas la meilleure chose dont il devrait se soucier. A croire que le destin était farceur. Néanmoins, je me demandais : était-elle sa nouvelle amante ? Je pensais que c’était la jeune femme brune (Jackie) de l’autre fois. « Je ne suis pas sûr de tout comprendre…Ton père a tenté de te tuer en te surprenant ? » Je marquais une pause et j’en profitais pour me redresser. Me tournant avec plus d’aise en face d’Andrew, j’accoudais mon bras sur le dossier du canapé. « Ton amie va bien au moins ? Honnêtement, je ne sais pas quoi dire. Tu as assez de preuve pour faire un procès et si tu as autant peur, tu n’as qu’à demander une ordonnance de restriction en premier lieu. » Soudain, j’eu une idée. « Tu sais que c’est arrivé sur le sol américain et mon père est sénateur maintenant. Je pourrais lui en parler »

En invitant Prudence aujourd'hui, Drew se disait qu'il faisait quelque chose de peu commun et de dangereux puisqu'il s'agissait tout de même de son ex mais pas des moindres, en effet il ne fallait pas oublier le fait que Prue était le premier amour du jeune Duc et il ne cesserait jamais de l'aimer quand bien même il souhaiterait aller de l'avant. Néanmoins il avait peut-être réellement tourné la page maintenant et il était apte à parler avec elle sans ressentir cette envie de lui sauter dessus, l'embrasser avec une fougue hors du commun... Et j'en passe hein. De toute façon, il l'avait invitée ce soir parce qu'il avait besoin de parler avec une personne digne de confiance et qui connaissait mieux que personne son histoire à lui... Prue était assurément la personne qui le connaissait le mieux et ce depuis leur première rencontre donc il était normal qu'elle se trouve chez lui ce soir. Après s'être finalement retrouver seuls tous les deux, il lui annonça finalement ce qui était arrivé... « Oui... Ses hommes et lui nous attendaient sur une route. Ils ont abattu notre chauffeur avant que je ne me retrouve face à lui finalement... ». Après sa réponse, elle lui demandait si Aaliyah allait bien avant de se mettre à parler de procès, et avant qu'il ne puisse répondre, elle lui dit qu'elle pourrait en parler à son Sénateur de Père puisque ça s'était déroulé sur le Sol Américain... Drew savait tout cela puisqu'il étudiait le Droit à Harvard mais actuellement, il ne suivait que d'une oreille ses cours. « Elle est très choquée par ce qu'elle a vécu mais elle va bien. J'avais failli l'abattre... Mon Père... J'avais un M4 dans les mains et alors qu'il la menaçait, je n'ai pas réfléchi et j'ai tiré dans la zone la plus visible : son visage... Il est pas mort mais j'ai tué des hommes dans la fusillade... J'avais l'impression de vivre une scène d'un film... Heureusement que j'ai prévenu le SWAT... Et oui je veux ton aide Prue. Tu es la seule qui soit au courant de l'existence des comptes offshore et avec ce qu'il s'est passé, on va pouvoir le foutre à vie en prison... »