Pruden ❥ You would be my hero ?

Première sortie avec Jorden depuis plusieurs semaines et bien sûr, il fallait que l’on se retrouve coincé en haut d’une grande roue. Le mieux serait d’attendre les mécaniciens. Seul petit problème, il semblerait que ça ne soit pas une panne, mais un foutu mec qui pensait qu’il n’y avait personne en haut. Monsieur était partie manger son sandwich au beurre de cacahuète, nous laissant seul sur cette roue. Le pire, c’est que le ciel s’était rapidement assombri, tandis que le vent faisait claquer mes vêtements au rythme de ses murmures. « Comment on va redescendre maintenant ! Fait moi penser à ce qu’on ne reprenne jamais la grande roue ensemble » lançais-je à mon meilleur ami. Jetant un coup d’œil vers le bas, je prenais conscience de la distance qui nous séparait du vide. A nous, s’offrait deux solutions : attendre ou bien descendre, mais la seconde solution revenait à se suicider.

J’lai pas vu en chair et os depuis au moins deux mois pour mon grand malheur. C’est ma p’tite princesse, mon p’tit caca avec u gros cul d’éléphant. J’ai été trop longtemps séparés d’elle que j’ai voulu l’inviter au parc d’attraction histoire de marquer un coup sauf que j’avais pas prévu le coup de la panne de la grande roue. Cette conasse c’est arrêté nous laissant tout en haut. Nous v’la dans un film à clichés, le genre romantique gnangnan. La nuit commence à pointer le bout de son cul et nous on reste bloqué en haut comme deux merdes. Surtout autant dire que ca commence à cailler et que dormir en altitude toute la nuit dans la froid c’pas mon délire.. J’crois qu’on se porte la poisse mutuellement ! J’ai regardé aussi à travers la nacelle pour regarder vers le bas. Salopette que c’est haut et en même temps pas tant que ça. C’est quoi cette arnaque, c’pas haut et j’ai payé la peau d’mon cul ?

« J’crois qu’on se porte la poisse mutuellement ! » Moué ou c’était lui qui nous portait la poisse à force de me comparer à un éléphant ! C’est le karma je vous dis ! «C’est quoi cette arnaque, c’pas haut et j’ai payé la peau d’mon cul ? » Il plaisantait là ? « Tu plaisantes ?! C’est super haut ! » Boudeuse, je me calais sur mon siège, faisant légèrement trembler la cage. « Je compte pas attendre qu’il bouge ses fesses » A contre cœur, j’analysais la structure de la roue. « Jo, je crois qu’on va devoir descendre » Cela allait être pratique avec ma jupe ! Heureusement que je portais un collant.

J’ai pas de chance c’est vrai. Elle non plus je crois, on est deux boulets de la vie qui sont malmenées par la chance ou le destin j’en sais rien. On se retrouve cette fois bloqué en haut de la grande roue avec la nuit et le froid qui commence à arriver. Ce n’était pas le moment tiens ! Quand elle m’a dit qu’on devait descendre de nous même j’lai regardé en rigolant en cherchant si elle es sérieuse ou pas. Apparemment oui. J’ai soupiré. Bon c’est pas comme si on n’avait pas déjà vécu pleins d’aventures ensemble non ? J’me suis levé essayant de pas trop bouger dans la nacelle. T’es sur de pouvoir descendre en jupe là ?

« T’es sur de pouvoir descendre en jupe là ? » Quoi ? Il ne m’en croyait pas capable ? Je me retournais vers lui pour lui lancer un regard de femme sous-estimée. « Depuis quand un bout de tissus va m’empêcher de faire quelque chose ? » L’altitude me rendait grognon. Je n’éprouvai qu’une envie : descendre de là. Je ne serais dire si mes phases de spontanéités étaient liées aux récents évènements ou si ce n’était que ma vraie personnalité, mais toujours est-il que je faisais des choses dingues. « Fait ce que tu veux, mais moi j’y vais » Heureusement que je ne portais qu’une père de bottine plate. Me relevant avec précaution, je me rapprochais du vide. Il suffisait que je m’accroche à l’échelle qui se trouvait juste au centre. Pour l’atteindre, il fallait que j’étire mes jambes. Tout cela n’était que folie pure. Le vide était conséquent et si ma raison avait été présente, j’aurais tout stoppé. Or elle n’était plus là. Tout ce qui m’habitait n’était qu’un mélange de sentiments confus. Peut-être que l’adrénaline me permettrait de me sentir vivante. Surement. Doucement, je passais une jambe par-dessus la nacelle. M’accrochant au bord, je tendais l’autre bras vers l’échelle. Soudain, une bourrasque de vent venait fragiliser ma position, faisant vaciller dangereusement la nacelle. Un sursaut. Juste un sursaute d’adrénaline. Ne reculant pas, je finissais par atteindre l’échelle d’une jambe, mais en passant la seconde, je manquais plusieurs barreaux de l’échelle. Seules mes mains meurtris m’avait retenus.

Elle a un putain de pète au casque et moi faut que je sois là quand son pète s’écarte encore plus. C’est complètement con d’escalader putain, mais en même temps tellement excitant ! Elle a commencée à enjambée la nacelle en essayant de rejoindre l’échelle au centre de la structure. Moi j’bouge pas et j’essaie de regarder en restant calme. J’crois qu’une chut ca serait pas pardonnable à cette hauteur. Un cout de vent à souffler un peu trop fort faisant bouger la nacelle. En regardant de nouveau Prue j’lai vu glisser se rattrapant juste du bout des bras. Sur le coup j’ai ouvert de grands yeux en hésitant à gueuler comme un poireau comme si c’était la dernière fois que j’la voyais en vie. J’ai frotté mes mains sur mon visage en gueulant après. Mais putain t’as un soucis j’te jure ! En gros comprenez : bordel ca va ? j’te jure que tu tombes je saute avec toi pour te foutre des baffes en enfer pour avoir lâché cette putain d’échelle !

J’avais faillis tomber et pourtant, je ne réalisais ça. Au lieu de ça, je me laissais envahir par une bouffée d’adrénaline puissante qui supplantait toutes celles que j’avais pu ressentir auparavant. « Mais putain t’as un soucis j’te jure ! » Mon meilleur hurlait comme un charretier, mais peu importe. J’étais bien trop enfoncé dans ma bulle. « j’te jure que tu tombes je saute avec toi pour te foutre des baffes en enfer pour avoir lâché cette putain d’échelle ! » Il allait arrêter de brailler ? Un sourire s’emparait de mes lèvres, alors que je lâchais quelques mots à l’intention de Jorden tout en descendant d’un grand l’échelle. « T’auras le droit de m’en mettre une quand tu me rejoindras ! A moins que tu veuilles rester tout seul là-haut et que des pigeons te chier dessus ! »

Elle se sent pousser des ailes. Comme ca dans un coup de vent elle s’amuse à se tester sous mes gros yeux choqués. J’ai commencé à grogner en haut de ma nacelle en oubliant presque que ce serait mon tour de descendre. Elle me répond comme si derien était. J’ai levé les bras en l’air en l’a regardé murmurant quelques paroles dans ma barbe pour pester contre ma meilleure. J’ai enjambée à mon tour le rebord en me penchant dangereusement et doucement dans le vide pour attraper une barre de l’échelle. J’me suis presque éjecté de la nacelle pour atteindre l’échelle d’une main avant de la secourir de mon autre bras. J’ai regardé en bas sans réelle conviction. Amen seigneur marie joseph. J’ai fait un signe de croix avant de commencer à descendre en parlant tous seul. Je suis désolé Dieu, j’ai fait pleins de connerie dans ma vie, j’ai trompé celle qui semble être la femme de ma vie avec une blondasse avec un putain de gros cul et du coup j’ai une fille destinée à avoir un gros cul. Bon disons que ca me déplait pas, c’est juste étrange quoi. J’m’excuse pour avoir trompé Alexys et toutes les autres, amen amen amen ! J’essaie de me confesser tout en descendant lentement les barres. Si ca peut m'eviter de mourrir ce soir..HAAAAA ARAIGNEES ! j’ai touché une grosse toile d’araignées en gueulant tellement fort que j’men suis pété les cordes vocales.

Je ne rêvais pas, monsieur était en train de se confesser, alors que nous étions à plusieurs mètres d’altitude. D’ailleurs, j’avais bien entendu ? Il avait dit avoir une fille ?! Entendre que mon entourage était envahis par les enfants n’était pas quelque chose de réjouissant. Généralement, cela ne me dérangeait pas, mais depuis ma fausse couche, il semblerait que j’aborde les choses différemment. « T’es sérieux là ?! » Relevant mon visage, j’eu ses fesses instable dans mon champ de vision. « T’as une fille et c’est maintenant que tu me le dis ! » hurlais-je au-delà du vent. Prise d’une soudaine colère, je me mettais à descendre les barreaux d’une manière enragée pour atteindre le sol le plus rapidement possible. Il semblerait même que la colère m’aide à ne pas faillir. Sautant du dernier barreau, je touchais le sol, avant de marcher. Jorden avait une vraie fille. Non, je ne parlais pas d’une femme enceinte, mais d’un enfant bien réel. Est-ce que j’étais blessé ? A croire. Ce qui m’énervait le plus, était le fait qu’il ne m’avait rien dit et pour terminer, il y avait sans doute un rapport avec mes propres problèmes personnels.

J’me suis confessé visant une éventuelle mort proche, après tout je suis sur la putain de grande roue entrain de descendre par une petite échelle de merde avec du vent et du froid qui viennent s’éclater contre mon visage, mes mains pour les glacer au passage. A cet instant j’ai juste l’impression que je vais mourir à chaque instant surtout avec cette araignée qui est venue se poser sur ma main, sans prévenir, comme ça par envie. Par plaisir cette garce. J’me suis mis à gueuler secouant ma main me tenant à peine de l’autre et en dessous Prue qui me pète une crise, elle a du entendre ma confession à notre cher ami qu’on appelle Dieu. Fallait garder ca pour toi merde ! J’me confesse et tu la laisses entendre, j’te boude Dieu. Pas le choix, j’vais pas mourir de froid ou d’une grosse chute mais juste tué par mademoiselle Rothschild. Une mort moche autrement dit. J’ai pris tout mon temps pour descendre en enfin atteindre le seul avec un grand soupire de soulagement. J’me suis touché le torse. J’suis en vie ! J’ai regardé Prue qui me lance son regard insistant et qui fait peur. Si je cours tu comptes me rattraper pour me découper en morceaux ou pas ? Non j’hésite clairement à rester tous lui expliquer ou me barrer en courant espérant ne plus jamais la revoir ce qui bien sûr sera impossible. Donc pour faire le résumé, j’ai une fille de quatre ans, Dylane, c’est la fille du gros cul avec qui j’ai trompé Alexys.