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Ca aurait pu être une belle journée qui commençait. Il faisait beau, le soleil brillait, je n'avais pas besoin de me prendre trop la tête aujourd'hui car tout était prévu, calculé, planifié. Pas de cours le matin, ce qui me laissait toute la liberté de faire mon programme de sport à la fraîche, et surveiller mes plats. Encore aujourd'hui, ce serait une journée saine, belle et calme. Ces derniers jours étaient même un peu trop calmes, c'est ce qui m'étonnait encore ce matin là. La dernière grosse fête commençait à dater, rien de neuf sous le soleil, pas beaucoup de nouvelles rencontres, le traintrain.
Quoi qu'il en soit il était dans les environs d'une heure de l'après-midi quand je décidai de terminer mes préparatifs pour aller en cours. C'était un jour léger, avec un seul cours, et ces jours là, j'aimais en profiter pour allier travail et détente. Pour enfin être fin prête à rejoindre le campus, il ne me restait plus qu'à passer aux toilettes, par acquis de conscience, et pour des dernières retouches coiffure et maquillage en cas de besoin.
Alors que je poussai la porte, je me demandais si j'étais la seule à être encore à la maison des Cabots. Je n'entendais personne, sans doute étaient-elles sur le campus ou en ville, le midi, nous n'étions pas nombreuses à rester dans le coin, et l'atmosphère de la maison devenait douce et silencieuse, parfait pour se ressourcer. Dans les toilettes, personne. Heureusement, je n'aime pas partager des toilettes, je déteste sentir qu'on peut m'entendre et me juger. Avant de rentrer dans une cabine, je passai rapidement devant le miroir, secouant quelques mèches de cheveux, plus par réflexe que pour réellement me recoiffer. C'est une fois dans ma cabine, la porte fermée à double tour que j'entendis une porte s'ouvrir et quelqu'un entrer dans la partie lavabos. La porte claqua alors derrière cette personne dont je ne connaissais pas l'identité. Crispée tout en prenant sur moi, je finis ce que j'avais à faire avant de sortir, la tête baissée, toujours un peu mal à l'aise dans ce genre de situation. Me dirigeant vers le lavabo, je ne levai pas les yeux tout en tentant de paraître absorbée par mon lavage de main, lâchant un simple "Bonjour" poli. C'est une fois ceci fait que, sans accorder un regard à la personne dans la pièce, je lançai poliment un "Bonne journée" avant de tourner la poignée, qui ne débloqua pas la porte.
Paniquée, je me mis à pousser la porte, la tirer, tourner la poignée dans un sens, dans l'autre, sans parvenir à l'ouvrir. Dans un soupir, je laissai échapper une simple supplique. "Oh non, pas ça..."
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