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UP IN THE AIR | † léandre & cameron

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léandre & cameron



Tous les jours il venait s’entrainer, chaque jour il mettait en rigueur son corps de danseur sur cette piste de danse, face à ses miroirs qui reflétaient chacune de ses imperfections. Et a chaque fois qu’il en apercevait une, il se reprenait. Il était là à 16 heures, il aimait être seul dans cette salle, et si par malheur il y avait une autre personne, il s’en trouvait une autre. Aujourd’hui après sa séance il devait rejoindre Cameron pour aller boire un verre ensemble. Ce jeune homme piquait sa curiosité au vif. Alors qu’il était en petite tenue de sport, un pantalon mettant en valeur certains atouts physiques de son corps, un marcel noir amplement suffisant et enfin des chaussons de danse dont la couleur était accordé avec le reste. Il avançait sur des pointes et demie pointes, il commença son échauffement à la barre alors que les images martelèrent sa tête. De la façon dont ce colosse l’avait saisi au niveau du cou. Il ne c’était pas posé la question de ce qu’il lui voulait, il n’avait pas apprécié le geste, il c’était même battu pour lui. Ils avaient découverts ensuite qu’ils avaient le théâtre en commun, qu’ils aimaient tous deux cette matière. Ils avaient même certains cours qu’ils partageaient. Depuis il aimait revoir sa petite tête avec ses deux yeux clairs.  Il appréciait sa compagnie, même si parfois il était sur la réserve et la défensive.

En fait il ne savait pas trop ce qu’il provoquait en lui, c’était un mélange de sensations bizarres, lui donnant à la fois un goût sucré et un goût amer. Peut-être ce souvenir sombre qui n’était qu’une réminiscence de son passé. Il avait peur d’aimer à nouveau, et l’aimait-il ? C’était là toute la question. Et il n’avait jamais parlé de relations avec Cameron, il avait peut-être même quelqu’un, ils n’avaient jamais eut trop l’occasion de parler petite amie avec lui. Il n’aimait pas vivre dans les illusions, l’illusion il aimait la créer avec ses jambes, son corps, ses bras. Le jeune danseur se mit à exécuter des pas rapides de chorégraphie, ses jambes s’écartant en l’air avec une grâce incroyable.

Il se contorsionnait, tournoyait, ses bras s’ouvrant, se refermant. Il enchaina la première position de danse, la seconde position, et la troisième position. Le visage en sueur, il entendit son portable sonner, c’était Cameron qui lui indiquait qu’il avait de l’avance et l’attendait devant le bâtiment. Au lieu de le faire patienter, il lui proposa de le rejoindre, indiquant dans quelle salle il était par texto. Il devrait s’excuser par avance de son retard. Il reprit la chorégraphie sur la musique du lac des Cygnes, il voulait être le meilleur des meilleurs et Léandre souhaitait percer dans son art.

Le sportif au corps bien bâtis, il avait la chance d’être grand et d’avoir de longues jambes. Il ne pouvait entendre si quelqu’un entrait. Il continua donc ses mouvements, la danse était sa bénédiction et sa prière. Il s’oubliait sur le parquet, il oubliait le monde miroitant de son ombre, préférant gagner un ciel où il pourrait un jour faire partie des étoiles. Il termina sa chorégraphie dans un magnifique entre chat, se laissant tomber allongé essoufflé sur le sol. Deux heures de répétition ça creuse.

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I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Léandre & Cameron

Tu martèles frénétiquement ton stylo bleu sur la table, attendant impatiemment la fin de l'heure du cours. T'as l'impression que les minutes sont des heures et les secondes des minutes. D'habitude tu aimais bien les cours de français mais aujourd'hui ce n'était pas pareil, t'avais un rendez-vous. Pas dans le sens romantique, bien sur que non, plutôt une sortie entre potes. Les paroles du professeur rentrent dans une oreille puis ressortent dans l'autre. Tout ce que tu entends est un "blabla" infernal. Tu penses à lui. Léandre. Ce type qui t'avais sauvé... Non, pas sauvé. Cela fait trop prince charmant qui vient au secours de la demoiselle en détresse hors tu n'es pas une nana. Tu préfères te dire qu'il t'as juste sorti d'une mauvaise situation où tu risquais de salement te faire amocher. Depuis, vous avez sympathisé. Tu regardes l'heure sur ton portable, il te reste encore 25 minutes de cours. Tu soupires, t'en as marre. Tu poses ton stylo brusquement sur la table. T'as pas envie de t'éterniser ici. Tu ranges ton bloc note et ta trousse dans ton sac et te tire dans cet endroit en essayant de te faire le plus discret possible. Heureusement que tu étais assis près de la porte, cela te facilite la tâche.

Tu seras en avance mais c'est pas grave. Tu branches tes écouteurs à ton portable, te les fourre dans les oreilles et balances la musique. Tu avances dans le campus à pas mesuré, pas besoin de te presser. Tu fredonnes l'air de Radioactive d'Imagine Dragon sans te soucier de si tu chantes trop fort ou pas. Quand tu arrives près du complex sportif, t'envoies un message à Léandre lui disant que tu étais déjà arrivé. Tu t'adosses au mur de l'entrée et attend qu'il te répond les écouteurs toujours aux oreilles. Quelques secondes plus tard, un bip vint interrompre la musique. Il t'as répondu et t'indique dans quel il se trouve, il a pas fini de s'entraîner tu t'en doutais. Tu ranges tes écouteurs dans ta poche et empruntes quelques couloirs avant d'arriver devant la salle indiqué. La porte est fermé mais t'entends quand même de la musique. De la musique douce, classique.

Tu pénètres dans la salle, elle est vide ou presque; il n'y a que lui. Il n'a pas remarqué ta soudaine présence dans la salle. Tu pénètres de plus en plus dans le lieu tout en restant sur les côtés et dépose ton sac délicatement sur le parquet. Tu le regardes danser. Il a l'air en total harmonie avec la musique. C'est comme s'il était dans sa bulle à lui. Son corps se mouve avec aisance et grâce. Ses muscles saillant se contractent et se décontractent au fur et à mesure de ses mouvements. Tu le regardes pratiquement ébahi et tu n'oses l'interrompre jusqu'à ce qu'il eut exécuter son dernier pas  tandis que la musique entama sa dernière note et il se laissa tomber à terre sur le dos essoufflé de ces efforts.
Un silence flottait dans la pièce mais tu ne chasses bien par tes applaudissements faisant ainsi remarquer ta  présence. Tu t'avances vers lui et le félicites de vive voix:

"Bravo, je savais pas que t'étais si doué."


Tu lui tends la main pour l'aider à se relever.

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Alors qu’il était allongé sur le parquet de la salle de danse, son ventre se soulevant au rythme de sa respiration encore haletante, il entendit raisonner dans la salle le bruit d’un applaudissement. Il tourna la tête pour vérifier qui venait autant glorifier sa prestation. C’était justement son rendez-vous de ce soir. Le tout fut confirmé par quelques compliments très appréciables. Il fit un sourire à Cameron, content qu’il ait pu lui plaire par quelques pas de danse. Il lui prit la main pour se redresser sur ses jambes. Une fois debout, le corps totalement en sueur, il se rendait compte qu’il avait bien besoin d’une douche. « Je te remercie ! J’essaye de faire de mon mieux et de repousser mes limites ! » Il n’était pas évident de faire sa place dans un monde aussi sévère que celui de la danse. Le saluer en le prenant dans ses bras auraient été peut-être mal perçu, de plus son corps trempé de transpiration, n’aurait pas été adéquat. « Je dois encore prendre ma douche, mais tu peux me suivre dans les vestiaires ! » Il l’invita à le suivre, prenant sa serviette et son sac au passage. Il n’allait pas jouer au pudique avec lui. Il avait gardé de son pays natal son accent, même si son américain était parfait, langue qu’il pratiquait depuis tout petit, il n’avait pas eut envie de supprimer ses origines à coup d’orthophonie.

Tandis qu’il retira son débardeur et son pantalon afin de se mettre en boxer, dévoilant un torse développé, de longues jambes qui lui permettaient d’émouvoir son talent. Il n’avait pas honte de son physique, même s’il restait encore quelques aphres d’un passé difficile. Comme cette cicatrice qu’il avait sur le coté, un coup mal placé par son père, qui lui avait valu une rencontre avec une table en verre. Prenant gel douche et serviette. « Je te promets de faire vite ! » Léandre rejoignit une cabine de douche, dans laquelle il s’évertua à extrêmement rapide, une fois qu’il eut terminé et rincé, il revint dans les vestiaires avec une serviette autour de la taille. Les cheveux encore humides et une vapeur opaque qui poursuivait ses pas.

« Dit moi ta journée c’est bien passée ? »
Il lui ébouriffa les cheveux avec gentillesse, il aimait bien avoir quelques marques de tendresse avec Cameron. Il l’avait tout de même fait patienter pour ce verre. Se détendre serait bien mérité, il avait sa fausse carte d’identité avec lui. Jamais on ne le laisserait rentrer et par chance il faisait plus vieux que son âge réel.


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Tu le détailles de la tête au pied. Tu vas te mentir, son corps en sueur te fait saliver. Il accepte ton coup de main et tu l'aides à se relever. Il te remercie de ton compliment. Tu en faisais peut être très rarement mais quand tu le fais, c'est sincère. Il te propose de l'accompagner au vestiaire, le temps qu'il se lave et s'habille, tu ne dis pas non, récupère ton sac et l'accompagne. Tu t'assoies sur un banc. Tu le fixes entrain de se déshabiller. Au pire, tu passeras pour un pervert mais peu t'importe. Il n'a pas l'air pudique et heureusement parce que lorsqu'on possède un corps comme le sien, il serait dommage de pas en faire profiter les autres. Lorsqu'il rentra dans la cabine de douche, tu pris ton portable et te balada dessus en attendant qu'il finisse. C'est ton ancien téléphone que t’utilise pour l'instant, t'as pas encore récupérer celui que Austin t'as pris. Si seulement, il a pas déjà revendu ou cassé... Saleté de bouclé!
Tu relèves la tête brusquement quand tu entends Léandre te demander comment t'as journée s'est passée. Il est maintenant vêtu de seulement une serviette entourée à sa taille. Tu lèves les yeux vers le ciel ou plutôt le plafond quand tu sens sa main ébouriffer tes cheveux. Il te prenait pour un gamin ou quoi?

"Je suis pas un gamin, tu sais? En plus j'ai un an de plus que toi."

Tu lui souris timidement pour lui faire comprendre que c'était pas vraiment un reproche. T'aimais bien râler juste pour la forme. Tu te rappelles que tu ne lui a pas encore répondu à sa question.

"Ma journée, elle était comme d'hab'. Des cours et des cours. Tous plus barbants les uns que les autres, et long comme pas possible surtout quand je sais qu'à la fin, j'ai rendez-vous avec toi."

Tu lui fais un clin d’œil. C'est bizarre que les cours passent toujours si lentement quand tu sais que t'as quelque chose d'interressant à faire juste après. C'est comme si le temps se foutait de ta gueule. Par contre quand tu fais un truc que t'aimes, ça passe en un éclair. Il doit y avoir un mec hyper sadique, là-haut dans le ciel, qui contrôle le temps autrement c'est pas possible

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Léandre avait été prendre sa douche, sans aucune pudeur il c’était déshabillé face à cet homme. Lorsqu’il revint, habillé d’une seule serviette autour des hanches, il eut un geste d’affection pour Cameron. Il savait qu’il était un véritable râleur quand il s’y mettait et il ne fut aucunement affecté par son ton de reproche. Il ignorait jusqu’à maintenant qu’il était le plus jeune des deux, ce qui en soit n’était pas un problème, il prépara ses vêtements tandis que Cameron pianotait sur son portable tout en lui répondant. Cependant la conclusion de ces quelques mots le firent sourire, ainsi il attendait avec autant d’impatience que lui ce rendez vous, ça faisait vraiment plaisir à entendre. Il reçu le petit clin d’œil comme un acte touchant. De dos, il fit tomber sa serviette, il enfila rapidement son boxer et un jean. « Moi une journée assez banale aussi, bien que j’étais ravis de m’entrainer, mais je le suis d’autant plus de te voir ! » Il n’osait pas trop se poser de questions pour le moment, bien que de le voir là, assis si proche de lui, le rendait un peu maladroit. D’ailleurs parfois en le regardant, il n’avait pas le regard que l’on porte normalement à un simple ami. Un t-shirt, sa veste en cuir et sa tenue était parfaite. Il était désormais prêt pour qu’ils aillent s’installer tous deux sur un tabouret de bar et à parler de tout et de rien.

Bien qu’il aimerait parfois parler de ce qu’il ressentait pour lui. Il n’aurait pas l’air bête si ce n’était que dans un sens unique, il se dévoilerait sous un jour qu’il lui était inconnu. « Ton portable compte plus que moi ? » Il le taquinait un peu. Il était d’humeur joyeuse maintenant que Cameron était avec lui.

Ils allaient pouvoir quitter les vestiaires. Alors qu’ils étaient en chemin vers un QG de l’université, il tourna la tête vers ce magnifique jeune homme. Il était peut-être plus vieux, mais combien de fois il l’avait imaginé le prendre dans ses bras. C’était peu chaste ce qu’il avait déjà eut comme pensée à son égard. « Cameron, dis moi, on a jamais trop parlé de ça ? Mais tu as quelqu’un dans la vie ? » Il marchait à ses cotés comme si de rien n’était. Il ne c’était jamais interrogé sur la question, peut-être parce qu’il avait peur que tous ses espoirs se brisent. Un petit vent frais caressa son visage, sa démarche souple de danseur faisait danser les ombres sur le trottoir. La nuit faisait tomber son voile sombre tellement tôt à cette époque de l’année. Il frôla sa main sans le faire exprès. Le bar n’était plus qu’à quelques mètres maintenant.


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Il est aussi content de te voir. Ah ben, vous êtes deux! En même temps c'est logique autrement il aurait annulé votre rendez-vous. Cela aurait été vraiment dommage car tu auras pas pu profité de la belle vue que tu as à l'instant même devant les yeux. C'est qu'il a de jolies fesses, Léandre. Malheureusement, tu ne peux profiter de la vue bien longtemps car il enfile rapidement son boxer. C'est criminel de faire ça! Tes yeux retombent sur ton téléphone, histoire de t'occuper un peu le temps qu'il finisse de s'habiller. Tu lèves les yeux au ciel lorsqu'il te demande si ton portable comptait plus que lui. Si il savait... Si son corps parfaitement musclé n'était pas si tentant et ne te donnait pas envie de la baiser ici même, tu ne saurais pas obligé de chercher une occupation pour détourner tes pulsions.

"Oui, mon portable compte plus que toi. C'est la chose la plus précieuse que possède la plupart des jeunes personnes de nos jours."

Tu parles sacartisquement. Tu aimes paraître sarcastique. Tu te lèves, recupères ton sac et vous sortez ensemble du complex sportif. Tu fourres ton portable dans ta poche arrière et tu marches à ses côtés. Tu sens son regard sur toi mais tu ne dis rien. Peut-être veut-il te poser une question mais n'ose pas... ou alors, il admire ta beauté. Toi, narcissique? Pas du tout, juste réaliste. Tu fais comme si tu ne ressentais pas son regard et continues à marcher en regardant droit devant. Mais sa question te fait tourner la tête vers lui. Tu souris, il te demande si t'es célibataire? Cela se confirme de plus en plus, tu l'interresses.


"Oui, c'est vrai, on en a jamais parlé..."

Tu fais mine de réfléchir tout en soupirant.

"Mais a-t-on vraiment besoin d'évoquer le sujet maintenant?"

T'as pas vraiment envie de lui répondre. Tu veux pas qu'il sache tout de toi tout de suite. Même les informations qui semblent banales. Tu préfères qu'il les découvre par hasard. En te fréquentant de plus en plus. Quitte à ce qu'il se trompe sur certains points. Tes défauts et tes qualités. Surtout tes défauts. Sa main frôle la tienne. Surement est-ce inconsciemment. Tu baisses le regard vers vos mains puis tu ranges la tienne dans ta poche. Les marques d'affections très peu pour toi.

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Il cru sentir caresser ce regard sur lui alors qu’il était dans le plus simple appareil avec Cameron à ses cotés. Et rien que d’y penser ça lui plu énormément. Cependant il devait s’habiller et ne pas vérifier. Maintenant qu’il était prêt, il taquina un peu le jeune homme sur son téléphone. Et celui-ci ne pu que confirmer ce qu’il disait. Concernant Léandre, pour lui, ce n’était qu’un bon moyen pour pouvoir communiquer, il n’arrivait jamais à passer des heures dessus. « Pour moi ce n’est qu’un téléphone comme un autre ! » Maintenant qu’ils étaient dans la rue tous les deux, il ne pu s’empêcher de poser une question, qui resta sans réponse. Il abordait un sujet délicat et bien entendu Cameron resta bien mystérieux concernant ses relations amoureuses. Il ne pu s’empêcher de rougir et il avait espoir que la nuit couvrait les tâches rouges qui empourpraient son visage. « Non non ! Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise ! » Il parlait plus pour lui que pour Cameron. Leurs mains venaient de se frôler et afin d’éviter tout contact, le blondinet à ses cotés rangea la sienne. Il était totalement décontenancé. Il se sentait bien pris au dépourvu, il se sentait incapable. C’était loin d’être un spécialiste des relations amoureuses. Le dernier homme qu’il avait aimé avait très mal terminé et depuis à part quelques aventures d’un soir, il n’avait plus eut personne. Il n’avait fait que s’amuser un peu pour se convaincre de ne pas être seul.

Maintenant dans sa tête, le danseur se convainquait qu’il n’y avait plus que la possibilité d’une amitié entre eux et que leur relation ne pouvait évoluer que dans ce sens. Il était certes un peu déçu car Cameron lui plaisait vraiment. Ils s’installèrent dans un bar bien animé, il y avait même certaines personnes qui dansaient dans un coin. Il se commanda un gin tonic, il sortit sa fausse carte d’identité, la serveuse jeta un coup d’œil dessus et amena les verres commandés. Il leva son verre vers cet homme. « A notre rendez vous de ce soir ! » Il en bu une gorgée afin de respecter la tradition.

« Très bien puisque tu ne veux pas parler de toi, on va faire un petit jeu… » Il avait envie un peu d’animer leur rendez vous. Certes un peu grotesque. « A chaque fois qu'on va boire dans notre verre, l'autre doit exiger une vérité ou une action à son partenaire ! » Lui-même n’avait pas envie de parler de sa vie, mais si c’est le seul moyen. Il lui fit un superbe sourire, d’ailleurs en sa présence il n’avait envie que de ça, de sourire. C'était peut-être un peu débile, il n'y avait que ça qui lui venait en tête. D'ailleurs pour le laisser commencer, il bu une seconde gorgée dans son cocktail citronné.


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Tu pouffes légèrement de rire que tu étouffes d'une main. Toi, mal à l'aise? Non pas du tout. Au contraitre. C'est juste que, ta vie sexuelle a beau être remplie, celle amoureuse est presque vide, c'est tout. Si Léandre te pensait coincé, c'était qu'il ne te connaissait pas assez bien. Faudra qu'il creuse un peu plus pour apprendre à connaître tout les recoins de ta personnalité. Et Dieu seul sait qu'il peut y en avoir beaucoup. Peut-être même y avait-il des parties de toi-même dont tu n'as pas connaissance.

Vous arrivez enfin dans le bar et prenez place au comptoir. Tu scannes les alentours. C'était animé, certes mais il était un peu trop tôt pour apercevoir des personnes ivres-mortes. Tu commandes un Blue Lagoon et fait un clin d'oeil à la serveuse. Vous vous connaissiez. Elle travaillait dans le bar où tu bosses. Tu la regrettes beaucoup, de temps en temps, vous faisiez quelques parties de jambes en l'air après le boulot, histoire de se détendre. Elle a démissionné car le patron lui faisait trop d'avance et d'attouchement, et la pauvre n'en pouvait plus. Vos boissons arrivent enfin. Ton verre rencontre celui de Léandre et vous trinquez au nom de votre rendez-vous. T'avales une gorgée et dépose le verre sur le comptoir. Tu te tournes de façon à t'adosser dessus et y pose les coudes.
Il te propose un jeu. Tu le connais bien celui-là. T'y jouais au soirée où tu te tournais les pouces. C'est un coup à finir bien soual, à tout les coups. Tu acceptes bien évidemment. Il te laisse commencer à poser les questions. Tu réfléchis en laissant un petit marmonnement de réflexion sortir de tes lèvres.

"Je vais être gentil pour l'instant et te demander une vérité."

Tu te tournes légèrement de façon à le regarder bien en face.

"As-tu déjà fantasmer sur quelqu'un de beaucoup plus vieux que toi?"

Voilà, une question assez simple pour commencer. Et puis pas de tabou entre vous.
         

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Alors qu’ils étaient maintenant dotés de deux verres à la main, il n’y avait plus qu’à mettre en place le système d’un petit jeu entre eux. C’était certes un jeu à boire qui pourrait être fortement amusant. Il lui donna même un petit avantage, en étant gentleman il lui laissait le privilège de la première question. Il bu une gorgée dans son verre avant de répondre, c’était le principe même. La première question restait un choc, lui qui aimait rester mystérieux sur ce qu’il était, devoir parler de personne, de fantasme, et d’âge le tout mixer dans une seule interrogation était délicat. Il prit quelques secondes, prenant le temps d’avaler sa gorgée avant de réponse à celle-ci. « Je n’ai jamais eut ce désir ! Même si j’aime bien les personnes plus vieilles en général, mais pour être sincère j’ai été pendant un court instant avec un homme plus vieux ! » Il avait été assez vague et imprécis, c’était de sa volonté. Même s’il en donnait beaucoup trop, d’ailleurs il n’avait pas envie de parler de cet homme qui avait été de vingt ans son ainé et qui avait été aussi son premier amant.

« Je vais te poser une question aussi, j’ai envie d’en savoir plus sur toi ! » Il avait envie de découvrir Cameron, il ne voulait pas connaitre ses fantasmes, ni ses attirances, il avait été plutôt clair tout à l’heure. Il était peut-être trop garçon sage pour lui. « Devant quel film as-tu déjà pleuré ? » Il avait envie de connaitre ses goûts cinématographiques. Il croisa les jambes sous la table, prenant le temps de le regarder droit dans les yeux.

L’ambiance du bar restait conviviale. C’est au rythme de leur question que leurs verres allaient descendre. Il profitait de ce rendez vous, en ne posant que des bases amicales entre eux et c’est d’ailleurs peut-être ce qu’ils allaient rester, des amis l’un pour l’autre. Léandre n’était pas tellement prêt à s’engager.


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Un homme plus vieux? Deux ou trois ans de plus? Ou alors une dizaine d’années? C’est assez vague comme information. Et puis, tu ne l’imagines pas trop comme ça, Léandre. Au bras d’un cougar (ça se dit?) . Il aime surement la maturité et l’expérience. Toi, c’est pas trop ton trip. Si tu fréquentes un mec plus âgé, il doit avoir grand maximum quatre de plus que toi. Autrement, t’aurais l’impression de coucher avec ton père. Beurk! Enfin bref, chacun ses goûts,ça ne se dispute pas comme on dit.
Tu prends une gorgée de ta boisson et attends qu’il te pose sa question. Cela te fait quand même plaisir qu’il t’avoue son envie de mieux te connaître. Tu te demandes quel genre de question il va te  poser. Question coquine? Osée? Banale? Tu ne sais pas alors t’attends, tu lui laisses le temps de réfléchir. Et puis elle arrive enfin cette question. Elle est simple mais en même temps tu ne sais pas vraiment quoi y répondre. Titanic? Non, tout le monde pleure devant ce film, c’est un fait général.  Tu cherches dans ta mémoire et tu cherches dans ta mémoire mais aucun film ne te vient à l’idée par contre un dessin animé, oui. Plus précisement un manga. Oui t’as pleuré à cause de personnages dessinés par des geek japonais sans vie sociale. C’est parait un peu con.

« Tu vas rire mais la seule fois où j’ai vraiment pleuré devant ma télé, c’était pas à cause d’un film mais un manga: One piece. Je sais pas si tu connais...  Eh ben, mon personnage,Ace, est mort. J’étais plus anéanti que si cela avait été ma grand-mère. C’est con, hein? »

T’avais raconté ça à personne sauf ton meilleur ami de l’époque qui était présent à ce moment-là.
Et puis lui aussi il avait versé quelques larmes. Ce dessin animé a bercé ton enfance et adolescence.  A l’heure d’aujourd’hui tu continues de le regarder même si t’as moins de temps. Tu t’attaches plus à des personnes fictifs qu’aux gens réels. Tu réfléchis à une question, t’en as déjà posé une assez osée alors tu vas faire dans le soft.

« Comment t’es venu la passion de la danse? Quelqu’un ou quelque chose t’as inpiré ou alors tu l’as toujours eu en toi? »


         

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