Léonara & Tate °Le bleu et le vert donne rarement un bon ménage

L'hôpital était un lieu indolore et on ne pouvait pas dire que c'était la joie tous les jours. Il y avait de nombreux patients où leur cas était impossible à cerner directement. Léonora ne se trouvait pas dans le monde des patients, mais dans celui des médecins. La jeune femme ne faisait pas attention aux proches des patients, ce qui l'intéressait était les personnes blessées. Celles à qui, elle devait se charger des soins dans les urgences.
Aujourd'hui, les urgences étaient bondés de monde. Tous les stagiaires couraient aux côtés des internes et des chirurgiens. Il devait se passer quelque chose d'important à l'extérieur de ces murs pour qu'il y ait tant de mondes. Ce n'était pas comme si que le virus Ebola était arrivée en Amérique. Quoique, sait-on jamais si un cas comme celui-ci arrivait. Léonora venait tout juste de terminer les soins de quelques patients et elle devait se rendre au bureau du chef de chirurgie de l'hôpital pour faire un rapport, jusqu'à-ce qu'une voix l'interpelle. Le son de la voix la fit stopper de justesse et elle fronça les sourcils en se tournant vers la personne. Ah tiens ! Tate, la tête de noix de coco ! Celui que Léonora ne pouvait pas voir en peinture parce qu'il était Eliot. Elle détestait les Eliots pour leur vantardises. Elle s'enfichait de leur compte en banque, elle en avait un bien remplit aussi vu qu'elle était la fille d'un des meilleurs neurochirurgien des États-Unis. La jeune femme s'approcha de lui et prit son masque de médecin pour mieux se protéger du Eliot.
- Tu me prends pour ta chienne à me siffler de la sorte ? Va attendre dans la salle d'attente sombre crétin ! On est tous débordés ici. Il y a des cas bien plus importants que toi devrais-je te rappeler. Mais d'après ce que je vois, tu n'es pas blessé. Je ne vois pas pourquoi tu viendrais me voir parce que je suis stagiaire en chirurgie orthopédie... Bref, dis-moi ce qui se passe pour qu'on en finisse et donnes-moi ça idiot !
Elle lui arracha son carnet de santé et vérifia ses rendez-vous. Elle fronça d'avantages les sourcils à la vue de la note concernant son rendez-vous médical. La brune leva les yeux vers ceux de Tate et hocha la tête.
- Ton médecin est absent.. Mais suis-moi, je vais le faire. Mais tu bouges ton cul ! Il y a un énorme cas qui m'attends ici!
Bah ouais ! Le fameux cas qui s'est coupé la jambe avec une lame de tronçonneuse alors qu'il était bourré ! C'est cool non ? On pouvait prendre Léonora pour une psychopathe, mais elle voudrait seulement des bons cas dans sa carrière de médecine. Ce n'était pas un petit fils à son papa à moitié sourd qui allait rayonner sa journée.

Non, mais il se prenait pour le roi du monde ce couillon ? Purée qu'est-ce qu'il m'énerve, je vous jure ! Il fallait l'avouer, je faisais partie de la même classe sociale que lui à mon plus grand malheur... Je ne serai jamais comme les Eliots, je ne me servirai pas de mon argent pour obtenir tout ce que je veux. Surtout que cet argent c'était mon père qui le gagnait. Déjà que l'amour est une malédiction dans la famille, alors il ne fallait pas demander ce que l'argent pourrait apporter...En tout cas, ce n'était pas le bonheur, croyez-moi. Je ne tenais pas non plus à devenir une rock-star qui perd les pédales parce qu'elle fait un flop lors de la sortie de son nouvel album. Je trouvais ça complètement débile, mais je préférai sauver des gens et m'occuper des autres que d'acheter les personnes pour me soigner. Bah quoi ? Fallait bien s'entraider dans la vie non ? !
Bref. Il ne va pas me faire chier longtemps celui-là !
Je lui tournais le dos pour me diriger vers le bureau du médecin de Tate quand celui-ci fit un commentaire sur ma soi-disante amabilité. Qu'il aille se faire foutre, je ne vais pas me montrer généreuse envers lui alors qu'il me prend pour sa chienne. Il ne fallait pas qu'il oublie qu'on a presque le même compte en banque, pas le même, mais presque. Je levai les yeux au ciel et évitai de répliquer. J'étais obligée de ne pas me battre au sein de l'hôpital sinon j'allai rater mes études et ma carrière surtout. C'est chiant... Mais c'était comme ça, fallait s'habituer.
Je me tournai vers lui pour ce qu'il venait de me dire sur le fait qu'il adorait que les femmes lui donnait des ordres. Je haussai un sourcil et examinai son visage pendant quelques instants. Il n'a pas l'air net ce Tate. Déjà qu'il a un prénom de chiotte, alors là..
- Tu te sens bien ? répliquai-je. Non, parce que t'as l'air vraiment masochiste.
Je secouai la tête et me dirigeai vers le bureau où je poussai le battant et cherchai le matériel jusqu'à-ce que j'entende un bruit de respiration. Je fronçai les sourcils et me concentrais sur le bruit. C'est quoi ce bordel encore ? Ça venait du grand placard où le Dr. Grey rangeait ses blouses. Je m'avançai vers le placard et l'ouvrit à coup sec. La surprise me frappa au visage lorsque je découvris deux premières années en sous-vêtements. Mais elle s'envola rapidement pour laisser place à la colère qui montait en moi.
- Ah ouais d'accord ! Tandis que de nombreuses personnes se démènent aux urgences, vous, vous vous bécotez dans le placard ? Super ! Rhabillez bandes de fiottes et dégagez de là ! On a besoin de personnels aux urgences !
J'avais l'air dur, mais j'y étais obligée aussi. C'était plus fort que moi. Imaginez un incendie à Harvard et que vous trouvez deux étudiants entrain de se bécoter tandis que plus de la moitié de l'université périt sous les flammes. Bref, c'est ça que je n'aimai pas. Les deux étudiants me regardèrent bouche-bée et écarquillèrent leurs yeux, ce qui avait le don de m'énerver, bien sûre.
- Allez restez pas là, démerdez-vous merde !
Les étudiants se regardèrent et partirent limite en courant tout en s'habillant. Bah dis donc, c'est pas jolie jolie tout ça ! Je plains mes supérieurs de supporter des gosses pareils. Je secouai la tête et me tournai vers le bureau du Dr. Grey où je trouvais son autre valise de secours. Je jetai un oeil furtif à Tate avant de lui désigner une chaise devant le bureau.
- Assis-toi, lui dis-je en tentant de rester calme.