I'm not your private nurse dude, sorry (TimoMay)

Dépressive qu'ils disaient...je leur en foutrais du dépressive dans leur tronches à ces médecins à la con... Certes mon futur mariage était tombé à l'eau suite au départ d'Owen, mais ça n'était pas pour autant que j'étais dépressive... Enfin je n'en savais trop rien pour être honnête avec moi-même, mais je ne savais même pas pourquoi j'étais venue mettre les pieds dans l'hôpital de la ville de Cambridge... Puis ça me rappelait trop de mauvais souvenirs, comme la fois où j'y avais retrouvé Andy après son accident avec Briony... Ou alors quand c'était moi qui y avait été hospitalisée après ma première tentative de suicide... Que du bonheur cet endroit.
Et comme d'habitude j'arrivais à me perdre, même à me tromper de chambre, pensant qu'il s'agissait du bureau du médecin qui devait me prescrire des anti-dépresseurs...

Je me retrouvais dans la chambre d'un patient, un garçon, je ne le connaissais pas, pas pour le moment en tout cas, mais ce dernier semblait être dans un sale état... et il avait l'air de dormir, je n'avais plus qu'à prier pour qu'il ne m'ait pas entendue entrer dans sa chambre.

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Cela faisait maintenant quelques heures que je venais de me réveiller, le médecin avait pu remarquer une perte de mémoire, sûrement dû au choc. D'après lui, avec un peu de travail et de temps, tout allait revenir. Je connaissais mon prénom, mon âge et où j'étais né. C'était les seules choses qui étaient resté dans mon cerveau, le reste... Avait totalement disparu, d'un côté cela pouvait être bien, d'un autre côté, j'étais entouré de gens que je devais connaître et que je n'arrivais pas à donner un prénom. Ce qui m'avait fortement énervé, du coup, tout le monde était sorti de ma chambre pour me laisser tranquille. Respirer, me calmer, c'était ça que je devais faire et demain serait un autre jour. Du moins, c'était ce que j'espérais le plus au monde. J'avais décidé de fermer les yeux, de penser à autre chose même si je n'avais plus rien à penser. J'avais même cette boule au ventre juste pour fermer les yeux, peur de retomber dans ce coma. Deux jours, seuls deux jours et pourtant pour moi, cela faisait une éternité. La fatigue m'avait envahi et je m'étais enfin endormi pendant plusieurs minutes, plusieurs heures. C'est seulement un bruit qui m'avait tiré du sommeil, je ne savais pas quelle heure il était, je ne savais pas combien de temps j'avais dormi. Tout ce que je savais, c'est qu'il y avait quelqu'un dans ma chambre. J'ouvrais les yeux, et me retournai d'un seul coup pour faire face à la personne. Une jeune femme, seulement une de plus. Je me pinçais les lèvres, je ne savais pas qui c'était, je me relevais grâce à la poignée de mon lit pour m'asseoir. Je remontais la couverture pour cacher les nombreuses plaies sur mes bras, et mon corps entier. « Oui ? » lâchais-je, c'était la seule chose que j'avais trouvé à dire....

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J'avais essayé de quitter la chambre discrètement, mais la voix du jeune homme me fit retourner sur moi-même, je l'observais se redresser sur son lit d'hôpital, me doutant qu'il avait dû avoir un accident plutôt horrible, ça se voyait sur son visage. Il avait quelques bleus sur son visage, et il devait probablement avoir de sacrées blessures sur le reste de son corps. Je me sentais mal pour lui, même si je ne le connaissais pas, mais je ressentais limite le besoin de lui venir en aide, peut-être qu'il me prenait même pour son infirmière personnelle. Cette pensée me fit sourire et après l'avoir fixé quelques secondes, me rendant compte que ça pouvait le gêner, je tentais de m'en excuser. "Je...me suis trompée de chambre, désolée, je ne voulais pas te réveiller. Mais maintenant que je suis là, tu as peut-être besoin d'aide ? " Mais quelle conne pourquoi je lui sortais ça moi ?

"Enfin je veux dire, tu as peut-être envie de te dégourdir les jambes, crois moi je sais ce que ça fait de se retrouver dans un de ces lits..."
J'essayais de lui adresser un sourire, comme pour lui faire comprendre en quelque sorte que j'étais désolée pour lui.

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Mon visage était abîmé, une grande plaie descendait le long de mon cou. Des énormes bleus recouvraient une bonne partie de mon visage et mon corps. J'avais un énorme bandage sur le ventre, là où je m'étais fait opérer. J'étais ouvert aussi sur les bras, et sur une cuisse. J'avais un genou dans un gros atèle bleu, que je ne pouvais même pas le bouger. Je ne pouvais pas refuser une sortie, malheureusement, je ne pouvais pas tellement sortir, vu mon état. Ce que je pouvais faire, c'était juste me lever de mon lit, me déposer dans une chaise roulante et attendre. J'avais le regard vide, j'étais totalement ailleurs et je n'arrivais pas à penser à ce que je vivais en ce moment. Je me demandais parfois, pourquoi je n'étais pas resté sur le billard. Je n'aurais pas eu ce problème du mémoire, même mort, j'aurais encore tous mes souvenirs, tout mon passé. Alors, que là. Je ne me souvenais même pas de ce que j'avais fait pour terminer dans cet état-là, je ne savais pas si ma famille était au courant, si quelqu'un s'inquiétait réellement pour moi. Mon regard se posa sur la jeune femme qui se trouvait dans ma chambre. Je ne la connaissais pas, son visage ne me disait totalement rien. Mais, elle avait l'air gêné, gêné de m'avoir réveillé ou de me voir comme ça. Je baissais les yeux pour tourner du regard, je regardais dehors. Je ne savais plus depuis combien de temps je me trouvais ici, depuis combien de jours je n'avais pas senti l'air frais sur mon visage. Je laissais juste glisser « Ce n'est pas grave. De toute façon j'ai toute la journée, la nuit pour dormir. » Ce qui n'était pas faux, je n'avais pas encore le droit au téléphone, télévision ou ordinateur... Sortir ? Pourquoi pas, si elle pouvait m'aider, je ne dirais pas non. Je soulevais le drap, le posant à mes pieds. Je posais encore une fois mon regard sur elle pour souffler « Je ne dirais pas non, le problème est là. Je ne peux pas vraiment bouger. » Mon genou enflé dans l'atèle, je ne sentais plus la douleur grâce à ses nombreux médicaments....

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Le reste de son corps était caché sous les draps, du coup je me sentais encore plus stupide lorsqu'il posa son draps à ses pieds... Je n'avais pas pu deviner qu'il avait un genou dans une atèle, mais un sourire se dessina sur mes lèvres, peut-être parce que j'étais gênée ou bien parce que ma question avait pu l'amuser. Je n'étais pas dans sa tête, et je regardais autour de nous pour voir s'il y avait une chaise roulante quelque part dans la pièce. J'en apercevais une, certainement laissée ici pour le beau brun ( parce que oui il était plutôt beau gosse ) et me dirigeais vers celle-ci pour la faire rouler jusqu'au lit du blessé.

"Je suis peut-être pas super musclée, mais je peux t'emmener faire un tour si tu poses tes fesses là dedans. " que je lui faisais en me rapprochant de lui, un sourire franc aux lèvres pour le coup. Bon c'était pas super classe de parler de ses fesses, mais au moins je lui faisais comprendre qu'il pouvait compter sur moi. On se connaissait à peine, enfin pas du tout plus exactement, et je me rendais compte que je ne m'étais pas encore présentée à lui.

"Ah, au fait j'y pense, moi c'est May, enchantée !"

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Elle n'avait pas l'air méchante et je n'avais même pas besoin de forcer sur mon cerveau pour me rappeler si je la connaissais ou non. Vu comme elle se comportait, je ne devais pas la connaître et elle n'ont plus d'ailleurs. Un soulagement, c'était un véritable soulagement. Je n'avais pas envie de chercher encore et encore pour au final dire : Je ne sais pas, tu es qui ? Un léger sourire était même venu sur mon visage, j'avais l'impression d'être plus décontracté qu'avant. Elle n'avait pas fait attention à mon corps, pour elle, mes hématomes n'étaient que sur mes bras et mon visage. Malheureusement, non, la voiture ne m'avait pas loupé. Du moins, d'après les médecins et Alexys, j'avais échappé à la mort. Une chance ? Je ne voyais pas vraiment où était là chance là-dedans. Elle me faisait rire, elle me faisait sourire, elle était motivée pour me faire sortir de cette chambre. Pourquoi ? Je ne savais pas et je n'allais certainement jamais savoir les raisons. Je ne pouvais donc pas refuser et de toute façon, ça allait juste me faire du bien. J'attrapais alors ma veste qui était posée sur le siège à côté et je l'enfilais. Pareil pour mes chaussures, du moins pour la jambe que je pouvais plier et l'autre était juste enfilé et non serré. Je me détachais de plusieurs fils, après tout j'avais le droit d'enlever tout, mais pas plus d'une heure. Je me levais avec du mal, n'appuyant pas sur ma jambe blessée, essayant de m'asseoir sans me faire mal et sans faire péter les points de suture. Une fois assis, je regardais la jeune femme. « Merci en tout cas, de faire ça... Tu n'es pas vraiment obligé. » laissais-je glisser, c'était bien la première fois que j'étais aussi sympathique avec une inconnue. « Enchanté, moi c'est Timoteï » un petit sourire aux lèvres, cela faisait du bien de rencontrer des personnes aussi serviable.

(Invité)

C'était loin d'être dans mes habitudes d'être aussi naturelle avec un type que je connaissais à peine. Et je n'avais pas non plus envie de lui montrer que j'avais de la pitié pour lui, parce que en ayant été moi-même dans ce genre de situation, je savais très bien ce que l'on pouvait ressentir en étant sur un lit d'hôpital. Eh, sérieusement, pourquoi les murs de cette chambre étaient-ils tellement blanc à vous en faire tourner la tête ? C'était un concept auquel j'étais loin d'adhérer, et je préférais largement les hôpitaux coréens de Séoul que ceux des Etats-Unis.

Donc ce beau brun se nommait Timoteï, c'était la première fois que j'entendais ce prénom, et j'trouvais qu'il lui allait plutôt bien, parce que ouais parfois les prénoms ne collaient pas toujours avec le visage de la personne. Puis lorsqu'il me remercia, je lui décochais un nouveau sourire, plus naturel, comme à mes bonnes vieilles habitudes.

"T'en fais pas pour ça, tu sais j'aurais été à ma place, je crois que j'aurais été capable d'envoyer des signaux de fumée pour que quelqu'un me fasse sortir d'ici." J'essayais de faire de l'humour, histoire de lui changer les idées, et puis de changer les miennes au passage. Je voyais qu'il faisait attention pour s'asseoir sur la chaise roulante, du coup je l'aidais à bien s'installer, puis une fois ça de fait, je le sortais de la chambre, le poussant lentement pour ne pas le brusquer. Ou encore moins pour éviter de prendre le risque de le faire tomber de sa chambre.

"Tu veux aller où alors ? Tu crois qu'on a accès au toit ? Paraît que la vue de là-haut est plutôt chouette."

hrp:

(Invité)

À part la remercier je ne savais pas trop quoi dire en plus, j'espérais qu'elle allait parler. Qu'elle allait avoir de la conversation car à part expliquer que je ne me souvenais plus de rien, je n'avais rien d'autre à dire. Donc la conversation allait vite tourner en rond. Je me posais avec bien du mal dans la chaise roulante, elle m'aidait à m'installer correctement. Et une fois présenté, elle commença à pousser doucement la chaise roulante. C'était bien la première fois que je l'utilisais et j'espérais la dernière fois. Je n'avais pas envie de vivre avec une chaise roulante, je n'avais pas envie d'avoir un autre accident dans mon futur. Ce n'était pas la première fois qu'elle mettait les pieds dans cet hôpital, à l'écouter, elle avait été déjà à ma place. Mais, je n'osais pas lui demander ce qu'elle avait fait pour se trouver dans cet endroit. Peut-être simplement pour une opération d'appendicite ou un truc du genre. Je ne voulais pas paraître indiscret, du coup je disais juste « En même temps, tout le monde doit être ainsi. Rester allongé, assis dans la même pièce pendant des jours et des jours... C'est juste horrible.» Elle avançait un peu plus dans le couloir, je pouvais enfin remarquer ou j'étais et surtout ce qu'il y avait autour de moi. Je n'avais pas quitté une seule fois ma chambre, vu que la salle de bain et les toilettes y étaient. J'avais le cœur qui battait rapidement, je ne savais pas pourquoi et j'avais besoin d'air. Le toit ? Merveilleuse idée, au moins j'étais sur de ne pas tomber sur une personne que j'étais censé connaître. « Allons-y, je ne rencontrerais personne surtout habillé ainsi et dans cet état. » En effet, j'avais honte, honte d'être ainsi, surtout que je ne savais pas ce que j'avais bien foutu pour être abîmé ainsi.

(Pareil :lol2: I'm not your private nurse dude, sorry (TimoMay) 2474380249

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(Invité)

Je poussais sans peine la chaise roulante, et je pouvais aussi comprendre que le jeune homme n'était pas trop à l'aise dans ce machin. C'est genre comme un putain de sentiment d'impuissance, et t'as envie de tout, sauf de ça. Et je le comprenais parfaitement, même s'il ne disait rien. Mon idée d'aller sur le toit semblait le botter, tant mieux, parce que rester dans ces couloirs peints de blanc, ça allait me refiler la nausée.

Du coup je faisais rouler Timoteï jusqu'à l'ascenseur de service, où y'avait un panneau avec écrit dessus "interdit aux visiteurs" mais j'ignorais ce panneau, appuyais rapidement sur le bouton.
Et une fois l'ascenseur arrivé, je poussais la chaise roulante dedans, et les portes de l'ascenseur se refermèrent derrière nous, je demeurais presque silencieuse, parce que je n'avais pas envie de lui poser des questions indiscrètes.

"Vers l'infini et l'au-delà !!" que je gueulais presque, amusée parce que je me rendais compte que même si je le connaissais à peine, je sentais que le courant entre nous passait plutôt bien.

"Pardon c'était plus fort que moi." J'essayais de lui soutirer des sourires aussi, donc autant faire l'andouille devant lui. Puis on arrivait sur le toit, il faisait plutôt bon pour une fois.

"Nous y voila, la compagnie Korean Air vous remercie de nous avoir choisi, j'espère que la destination vous plaira." Puis je nous faisais sortir de l'ascenseur, longeais le petit couloir pour finalement pousser la porte qui nous donnait accès au toit.

(Invité)

Elle me faisait rire, je la connaissais seulement depuis quelques minutes et elle arrivait à me faire changer les idées. C'était impressionnant et j'aimais cette sensation, casser pendant un moment la glace autour de mon cœur, pour me laisser aller. Après tout, je me souvenais de rien, et surtout de personne. J'avais bien besoin de parler à quelqu'un, de faire connaissance avec des personnes non ? Personne ne pouvait vraiment comprendre ce que je vivais, personne ne pouvait se mettre à ma place à ce moment-là. Non, personne, totalement personne. Un léger soupire, je me sentais mal dans cet endroit, dans ce fauteuil roulant. Une chose était sûre, je n'avais pas perdu mon côté macho et tout le reste. Me faire pousser par une femme, je ne supportais pas, mais je laissais faire. Après tout, c'était pour moi, mon bien. Je montais avec elle dans l’ascenseur, je rigolais d'un seul coup, me penchant en arrière pour la regarder. On arrivant enfin dans un grand couloir puis sur le toit, c'était magnifique. Je ne savais pas quoi dire, j'avais le cœur qui battait rapidement. « Ouah, c'est magnifique. » lâchais-je doucement, c'était bien la première fois que je voyais la ville sous cet angle.

(Invité)

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