Give me news sweet heart ❖ LYSON

9h du matin, j’étais en train de faire le tour du stade comme à mon habitude. La pluie s’abattait sur mon corps, me fouettant à chaque pas de course posé sur le sol. La tête fixant le sol, j’écoutais la musique toujours plus motivante. Mes muscles commençaient à me tirer, ça devait faire quoi ? Deux heures que je courrais de la sorte, peut-être trois ? Je devais enchaîner avec l’entraînement de football américain, j’avais récupéré ma place de Quarterback et je redoublais d’efforts afin de me tuer à la tâche. La pluie semblait ne pas vouloir se calmer alors que moi je ralentissais mes foulées. Mon portable se mettait alors à vibrer et malgré les gouttes je décidais de le sortir de ma poche pour lire le SMS, l’entraînement était annulé en raison du mauvais temps. Tapettes. Je soufflais, dépité et le rangeais dans mon jogging, direction les vestiaires et la douche. Après celle-ci je m’habillais rapidement et me dirigeais vers le campus, bien décidé à trouver quelque chose à faire. En marchant, je m’arrêtais devant la demeure des Éliott, mon ancienne maison, là où j’avais passé plus d’un an, catalogué comme un mec super riche et pétant plus haut que mon cul, comme la plupart d’entre eux. Est-ce que je l’étais ? Carrément, mais j’avais choisi de changer de maison pour me retrouver en compagnie de mecs, sans prise de tête, et au moins là je pouvais faire ce dont je désirais, pas de prise de tête le matin parce que la veille j’avais dénigré l’image de la maison en sniffant un rail de coque sur le cul d’une femme. Un sourire aux lèvres, je décidais d’aller dire bonjour à mes anciens partenaires de maison. Je saluais ceux qui étaient là, qui se préparaient pour aller en cours ou qui révisaient, puis j’avançais un peu plus pour m’enfoncer dans les chambres, Lyson était une Éliott, et elle était également la femme qui portait ma descendance. Je m’adossais alors au mur près de sa porte et tapais à celle-ci. Après tout depuis le Spring Break et notre petite escalade nous n’avions pas vraiment eu l’occasion de parler…

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Ca faisait plusieurs jours que je ne vivais plus à la Eliot House. J'avais d'abord été hébergé chez Niels mais suite à son départ précipité de la population, j'avais eu la chance de tomber sur un Quincy, un dénommé Ezra qui m'avait héberger chez lui sans même que je ne le connaisse. Et me dire que j'avais accepté, enceinte me rendre chez un parfait inconnu, ça aurait pu me donner des frissons mais il n'en était rien, et j'en étais plutôt satisfaite. Et puis je m'entendais bien avec ce dernier, il était gentil et n'était pas dénué de charme, ce qui dans un sens, était un bon point. Cependant voilà, j'avais encore besoin de quelques affaires à récupérer dans mon ancienne chambre de la Eliot House, et plusieurs papiers à remplir, signalant que je ne viendrais plus dormir dans ce dortoir, mais que j'avais trouvé un endroit pour me loger autre part. Alors que je montais dans un taxi, j'avais pris la route de cette maison que je savais n'étais pas vraiment la mienne, puisque je n'avais aucunes des caractéristiques des personnes qui l'occupaient. Quoi qu'il en soit, lorsque j'arrivais enfin sur les lieux, je me dirigeais rapidement jusqu'à mon ancienne chambre, clefs à la main. J'entrais alors dans cet endroit qui me semblait aujourd'hui inconnu, puis avec la valise qui était resté sur les lieux, je rangeais le peu d'affaires qui me restait à transporter jusqu'à chez Ezra. Alors que je me dirigeais vers la salle de bain pour récupérer mes affaires de toilettes, j'entendis plusieurs frappement à la porte. Soupirant alors exaspérée de voir que quelqu'un me dérangeait pendant que je m'apprêtais à poser mon point final pour cette chambre. J'ouvris la porte et tomba nez-à-nez avec Loukas. J'avais réellement l'impression de voir un revenant. J'arquais alors un sourcils en souriant amusée. Tiens tiens tiens. Un revenant. Je souriais légèrement puis tournais les talons pour continuer mes petites affaires.

Comment décrire ma relation avec Lyson ? A vrai dire il n’y avait pas vraiment de mots à mettre sur notre union. Au départ elle m’avait détesté, puis nous avions fini par coucher ensemble jusqu’à ce que cette relation forme un petit être qui était en train de pousser à l’intérieur d’elle. Depuis elle ne me détestait plus vraiment, quoiqu'un peu tout de même, mais elle ne m’appréciait pas tant que ça non plus. Je voulais changer la donne, pourquoi ? Parce qu’elle portait tout de même mon hériter. Certes je n’étais pas forcément prêt à être père mais elle n’avait pas voulu se faire avorter alors à quoi bon ? Et puis j’appréciais un minimum cette fille avec son fort caractère, pourquoi donc ne pas rendre cette relation fructueuse ? J’avais donc décidé de toquer à la porte en attendant qu’elle daigne me répondre. Je me mettais alors à sourire en voyant la blonde ouvrir et tourner les talons comme si de rien n’était. Revenant ? Il ne fallait pas exagérer, si vraiment elle avait souhaité me voir, elle m’aurait rapidement trouvé. « Comment va la jolie baleine ? » Je la regardais alors me fusiller du regard et une moue s’installait aussitôt su mon visage. « Okay, j’ai compris, trop tôt. » Je plaisantais, bien sûr, voilà pourquoi, en autre, j’avais rajouté l’adjectif la qualifiant de jolie. J’entrais alors dans la pièce, les bras croisés, cette chambre venait visiblement de connaître un raz-de-marée façon ménage. « Un déménagement de prévu ? »

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Une éternité que je n'avais pas vu Loukas, des fois je me demandais même s'il n'était pas resté sur une île visitée pendant le Summer Camp. Bon certes, si j'avais vraiment voulu le croiser, j'aurais aisément pu le faire. Mais non, il n'en était rien et dans un sens même si je voulais qu'il soit plus présent, le fait de ne pas le voir pendant plusieurs mois me faisait également du bien. Il m'avait fait souffrir en se faisant passer pour le prince charmant pour ensuite disparaître en laissant une pauvre blondinette enceinte. Quelle tristesse, des fois je me demandais si la vie était réellement juste. C'est lui qui s'était enfui et c'est moi qui payait le prix de sa disparition. Il y avait de quoi se poser des questions. Aussi alors que je le laissais entrer dans ma chambre étudiante et que je retournais m'occuper de mes affaires que je devais impérativement regroupé pour pouvoir les amener chez Ezra. Il me parla alors de baleine, j'arquais un sourcils perplexe. Oui j'crois que c'est trop tôt. Je souriais alors rapidement, histoire de dire que " j'avais souris ". Puis attrapant mes dernières affaires que je prenais bien soin de fourrer grossièrement dans un sac, je posais mes mains sur mes hanches en observant le jeune homme qui se trouvait face à moi. Je vais vivre chez... Euh... Chez quelqu'un que je viens de rencontrer ? J'arquais un sourcils perplexe. Oui après tout je ne connaissais pas Ezra et ce dernier m'avait repêché dans la rue, on ne pouvait pas dire non plus que nous étions amis, donc soit. J'allais vivre chez un inconnu. Bon sang que l'aventure était tentante.

J’observais la silhouette de la blonde qui semblait gênée par ma présence, pourquoi ? Notre relation était étrange, quoiqu'un peu tendue et pourquoi ? Je l’ignorais, tout était à double tranchant avec elle. Lyson pouvait parfois montrer ses bons côtés en me faisant entrer sa vie comme je devrais l’être étant donné qu’elle portait mon enfant, mais parfois elle reprenait ses airs de pète-sec qui faisait d’elle une parfaite Eliott fille à papa. Je croisais alors les bras tout en soufflant et m’adossais à sa porte en ne la quittant pas du regard. Je fronçais alors les sourcils, j’avais tenté d’être sympa, à ma façon et mine de rien, elle semblait éviter mon regard, chacun de mes mots. « Attends, tu vas vraiment emménager chez un mec que tu connais à peine ? Mais qu’est-ce qui cloche chez toi ? » Ma voix ne s’était pas faite méchante ou ne serait-ce qu’agressive, j’essayais juste de la comprendre afin de mieux cerner le personnage, oui je m’inquiétais pour elle, en partie parce qu’elle portait mon héritier certes, mais également parce que Lyson était une fille fragile qui aimait déraper tout ça parce que sa vie avait besoin de piquant. Je me raclais alors la gorge histoire de changer de sujet qui apparemment était plus que sensible. Je fixais un instant le sol tout en le grattant avec mon pied. « Comment te portes-tu ? » Le temps s’était écoulé plus que rapidement après le Spring Break et même si nous étions vus là-bas, la compétition s’était installé entre nous et non les discussions sérieuses, j’avais ce besoin d’être au courant, de lui montrer que je pouvais être là également.

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On ne savait jamais à quoi s'attendre avec moi. J'étais autant que je le voulais un amour à qui on parle aisément et qui adore se lier d'amitié avec plusieurs personnes. Mais je pouvais aussi être cet être infâme qui critique sans scrupules, même si au fond je n'étais jamais réellement méchante, parce que ce n'était pas dans ma nature de base. Aussi alors que j'avouais à Loukas que j'allais finalement vivre chez un parfait inconnu, que je n'avais jamais vu avant, je me disais à quel point l'idée pouvait être grotesque mais vivifiante. J'avais toujours eu besoin d'aventures dans ma vie, de péripéties et d'actions pour me sentir un tant soit peu vivante. Je sais que ça parait stupide ou même bizarre. Mais en gros... Oui c'est ça. Et rien ne cloche chez moi. Pendant que j'étais deux jours dans la rue, il est la seule personne à être venu jusqu'à moi pour m'héberger. Il était là quand d'autres ne l'étaient pas. Ce n'était pas une attaque directe envers Loukas, même si au fond j'aurais aimé le voir un peu plus depuis le Summer Camp. Même si la plupart du temps, je pourrais paraître hautaine et froide à son égard, c'est juste que je désirais qu'au fond on se rapproche d'avantage. Je détournais alors le regard en inspirant profondément puis je m'asseyais sur mon lit qui était dénudé de toute traces de draps quelconques. Il me demandait si j'allais bien, est-ce que je répondais sincèrement ou bien au contraire, je lui cachait la vérité. Disons que j'ai connu mieux. J'haussais finalement les épaules, j'avais optais pour la carte de la franchise, même si je doutais fort que ce soit une bonne idée. Et toi, comment tu vas ? Reposant naturellement la question, je ne le regardais toujours pas.

Lyson et moi, nous nous étions éloignés depuis le Spring Break, la faute à qui ? Au destin ? Peut-être bien, mais nous n’étions pas non plus innocents dans cette affaire. Alors que je me collais à la porte en soufflant longuement, je posais mon regard sur ce doux visage d’ange. Aussitôt un sourire se dessinait sur mon visage, qu’est-ce qui me prenait ? Je l’ignorais, je savais juste que, même si ça faisait du mal de l’admettre, j’étais bien plus attachée à elle que je ne pouvais le laisser croire, voilà pourquoi, en partie, j’avais été piqué à vif alors qu’elle quémandait presque de l’air, enfin avec un épisode de retard. « Et tu ne penses pas que tu aurais pu me passer un coup de fil, je ne sais pas, histoire de t’installer dans une de mes nombreuses et spacieuses pièces ? » Je m’étais dégagé de la porte d’un bond, presque énervé, bien que les nerfs n’y étaient pas. J’entrais alors réellement dans sa chambre et me rapprochais d’elle. Je me radoucissais alors, bien que je n’étais pas réellement hors de moi, ça me foutait juste en rogne de savoir la mère de mon futur enfant dehors ou même chez un vulgaire inconnu. « Qu’est-ce qui ne va pas Sweet Heart ? » Je décidais d’esquiver la question sur mon cas, je n’avais ni le temps ni l’intérêt pour ça. Je venais alors m’asseoir près d’elle et passais une main sur ses cheveux, venant ensuite dégager une mèche blonde.

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J'étais stoïque quant à l'idée de tomber sur Loukas à ce moment précis. Le moment où je décidais d’emménager chez un parfait inconnu, dans une maison que je ne connaissais pas avec un homme que je ne connaissais pas. Les choses semblaient la plupart du temps assez hilarante, mais bon, je suppose qu'on ne pouvait rien y faire. J'avouais enfin au père de mon enfant que j'allais vivre chez un inconnu, réaction escompté, il n'avait pas l'air de le prendre aussi bien que moi. Dans un sens je le comprenais, dans la vie il fallait faire attention aux personnes qu'on ne connaissait pas et il fallait se méfier de tout le monde, chose que je n'avais pas fait avec Ezra. Pour seule réponse à sa longue question, j'hochais les épaules en ajoutant ; J'aurais pu. Je détournais alors de nouveau le regard me concentrant sur ma valise que je venais de fermer quelques secondes plus tôt. J'étais enfin prête à partir et pourtant Loukas était là, dans mon ancienne chambre à la Eliot House et je me demandais s'il allait falloir que je le mette à la porte, bien que je n'en avais pas envie. Il était le père de mon enfant et je savais au fond de moi que j'aimerais qu'il soit bien plus présent dans ma vie, mais je savais aussi qu'il n'avait pas le caractère adéquate pour " fonder une famille ". Il esquiva ma question, mais je décidais de ne pas faire attention à ce point. J'inspirais alors une nouvelle fois et posait mes prunelles émeraude sur lui, le scrutant de mon visage angélique. Rien tout va bien. Oui je me braquais encore et toujours, dans un sens on ne pouvait pas réellement m'en vouloir.