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« Hold a true friend
with both your hands. »
with both your hands. »
Avoir prévu tout un tas de choses avec deux autres personnes, et ce bien à l’avance, c’est une chose qui, dès que la journée approche, nous excite bien souvent – en un sens. Seulement, lorsque l’une de ces deux personnes se désiste deux minutes avant le rendez-vous prévu, ça fait qu’une partie de ce qu’on avait prévu tombe à l’eau. Et souvent, dans notre tête, on se disait qu’on pourrait faire ci, puis ça, ou encore ça ; et là, quand ce moment arrive, il nous arrive de le vivre comme la chutte d’un immeuble de quinze étages. Enfin, c’est ce qu’on pourrait se sentir vivre si on ne connaissait pas suffisamment la seconde personne pour savoir qu’on ne s’ennuiera pas pour autant avec elle. Alors oui, aujourd’hui, on avait tout planifié : une journée entre meilleurs amis et couple en même temps, ou autrement dit avec Aileen, Keylan et moi. Monsieur avait trouvé un prétexte qui passait mieux que n’importe lequel pour venir : sa mère. J’avais l’impression que même sans savoir ce qui se passe, elle le sentait, et se faisait un mâlin plaisir à tout gâcher. Alors oui, s’il me disait qu’il ne pouvait pas venir parce que sa pseudo-mère, que je voyais plus comme une sorcière sans même l’avoir rencontrée, voulait le voir, et tout de suite, pas dans cinq ou six heures.
Je me trouvais là, en plein milieu du passage, à occuper une belle partie du trottoir – à croire que je me faisais aussi large qu’un footballeur – tout juste en face des nombreux magasins du quartier, tout en fixant mon portable, sans doute en l’attente d’un miracle – ou autrement dit, d’un message de la part de ma meilleure amie qui m’assurerait que je n’aurais plus trop longtemps à attendre sur elle, ou peut-être aussi d’un message de Keylan qui me dirait que finalement, sa mère avait tout annulé. Mais jusqu’ici, rien. Alors, tournant d’abord plusieurs fois sur moi-même pour m’assurer de ne pas la voir un peu plus lui, je me mis à tapoter machinalement sur mon clavier. « Alors, je vais réussir à planter mes racines sur ce trottoir en t’attendant ? » Je disais ça comme si je l’attendais depuis plus d’une demi-heure, alors que c’était loin d’être le cas. Ca ne faisait que deux minutes que l’heure à laquelle nous avions prévu notre rendez-vous était passée, mais je n’avais pas pu m’empêcher de lui écrire, sans doute par ennui pur et dur. Et j’avais comme l’impression que certaines personnes me fixaient de travers ; sans doute parce que j’avais l’air d’être paumée dans l’allée, alors que… non.
Je me trouvais là, en plein milieu du passage, à occuper une belle partie du trottoir – à croire que je me faisais aussi large qu’un footballeur – tout juste en face des nombreux magasins du quartier, tout en fixant mon portable, sans doute en l’attente d’un miracle – ou autrement dit, d’un message de la part de ma meilleure amie qui m’assurerait que je n’aurais plus trop longtemps à attendre sur elle, ou peut-être aussi d’un message de Keylan qui me dirait que finalement, sa mère avait tout annulé. Mais jusqu’ici, rien. Alors, tournant d’abord plusieurs fois sur moi-même pour m’assurer de ne pas la voir un peu plus lui, je me mis à tapoter machinalement sur mon clavier. « Alors, je vais réussir à planter mes racines sur ce trottoir en t’attendant ? » Je disais ça comme si je l’attendais depuis plus d’une demi-heure, alors que c’était loin d’être le cas. Ca ne faisait que deux minutes que l’heure à laquelle nous avions prévu notre rendez-vous était passée, mais je n’avais pas pu m’empêcher de lui écrire, sans doute par ennui pur et dur. Et j’avais comme l’impression que certaines personnes me fixaient de travers ; sans doute parce que j’avais l’air d’être paumée dans l’allée, alors que… non.
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