+aaliyah, salut, on s'aime avec des pots de glace et un sweat sale ?

La déprime. La déééééééééprime. La vie de moi que je déprime. J’suis du genre à souvent déprimer, pire qu’une gonzesse. Le genre pot de glace devant la télé ou à rager devant un match de foot pour évacuer la pseudo rage. Bref ce soir je viens d’apprendre que je suis viré de ma coloc avec Sally.. Elle vire un père et sa fille de quatre ans à al rue putain. En plus maintenant que je suis student j’ai genre même pas de résidence de confrérie alors.. A la rue.. Bon j’ai quand même un plan histoire de au moins avoir un toit ce soir je vais oh pas bien loin, chez Liyah. Cette meuf c’est mon épaule depuis quelques temps. Elle est là pour moi bizarrement et j’ai envie de rester avec elle, j’veux pas la rejeter comme j’aurais pu le faire avec d’autre. Non, elle a se petit truc en plus. Pas seulement son beau p’tit cul ou sa taille de guêpe, c’est plus. J’suis allé chez elle à pied, vêtu d’un vulgaire jogging et d’un vieux sweat dégelasse, une valise de fringue mal rangés, ma fille sous le bras, il doit être une minuit passé, sur le trajet je me fume une clope, capuche sur la tête.. j’ai l’air d’une vrai racaille bourrée, mais j’menfou. J’suis arrivé sur son palier, j’ai toqué trois fois à la porte exactement en attendant que la cabot vienne ouvrir. J’suis rentré au bout de quelques secondes d’attente en restant à la porte en disant à Dylane de se taire pour pas faire peur à la jeune femme.. Personne ne sait pour ma fille en plus.. oalala la honte.

Je ne me remettais toujours pas de cette putain de rupture mais j'essayais de faire comme si tout allait bien. Comme si la vie me souriait alors que ce n'était pas du tout le cas. Tout foutait le camps et ce depuis un an. J'en avais ma claque. Le seul truc bien en fait, c'était ma grossesse. Et encore, quand on voit le père, au secours ! Il n'avait pas les couilles de se décider entre Jackie et moi. De dire la vérité à cette pauvre Lowell qui le croyait sincère. Elle était aussi naïve que moi si elle pensait une seule seconde qu'Andrew pouvait être fidèle ou sérieux ou alors même les deux vu que ça va de paire selon moi. Et pour bien déprimer, j'étais assise au fond de mon fauteuil, devant la télévision à regarder PS, I love you à bouffer un gros pot de glace dont nous tairons la marque car on s'en contrefiche. Et là j'entendais quelqu'un frapper à la porte. Genre, à cette heure ci, qui a le culot de débarquer quoi ? Je n'ai pas le temps de me lever que la porte s'ouvre. Je me lève et me dirige vers l'entrée, prête à lancer mon pot de glace et sa cuillère à la personne qui me squatte. Jusqu'à ce que je reconnaisse Jorden. Non... ? Jorden qu'est-ce que tu fou là ? Je m'approcha de lui, ouvrant un peu plus la porte pour qu'il puisse entrer avec les affaires qu'il portait ainsi que la petite. Je la regardais d'ailleurs, me demandant qui ça pouvait bien être. C'est qui cette beauté ? Je pris quelques affaires, sachant pertinemment que si je prenais la petite, ne me connaissant pas, elle ne viendrait pas dans mes bras.

J’suis pas fier de me retrouver à la rue. Complètement quoi, encore si j’étais seul j’veux dire si j’avais pas Dylane j’aurais très bien pu aller squatter dans une résidence, j’aurais bien trouvé un pote dans une confrérie pour me louer son tapis pour la soirée. Mais bon la c’est différent, va expliquer à une gamine de quatre ans de pas toucher les caleçons dégelasse ou la boite de capote qui traine sous le lit d’la personne en résidence de confrérie ! J’aurais très bien pu prendre un hôtel vite fait, c’est pas ca qui manque ici mais j’ai pas juste envie de dormir, je veux parler.. Et Liyah semble la meilleure personne, même si elle porte les progénitures de la chose qui ose porter un prénom humain. J’me suis transformé en vrai âne à tout porter à bout de bras le temps d’arriver chez la cabot. Arrivé chez elle, j’ai toqué à la porte et décidé de passer la tête après l’avoir ouverte histoire de dire que c’est moi quoi.. Elle est venue pour me laisser entrer entièrement me demandant ce que je fou ici. Mais pour te rendre visite tout simplement ! J’ai souris à Dylane. J’vais pas dire devant la gosse qu’on a été viré de l’autre appart, qu’on est à la rue.. Elle a que quatre ans mais c’est ma fille merde, elle comprend elle est pas con ! J’lai légèrement poussé dans le dos en lui donnant le pot de glace de Liyah. Vas t’asseoir sur la canapé là bas, j’arrive. Après ca j’me suis retourné vers Liyah carrément déprimé. C’est la merde, Sally m’a viré d’la coloc, j’me retrouve à la rue, du coup j’me suis dit que t’aurais un eu de place pour moi.. Elle m’a débarrassait de quelques affaires avant de me demander qui était la p’tite fille qu’elle n’a jamais vue.. Ma fille.. J’ai baissé les yeux, limite honteux. Un vrai cocker triste le mec.

Jorden venait d'entrer chez moi et de faire comme s'il se trouvait déjà chez lui. Mais je me demandais surtout ce qui pouvait bien lui arriver. Pourquoi il avait l'air d'un tout nouveau SDF. Je lui avais d'ailleurs subtilement posé la question, lui demandant sans passer par 4 chemins ce qu'il foutait là, tout simplement. Il ne voulait apparemment rien dire devant la petite. C'est pour cette raison qu'il lui offrit ma glace, l'envoyant s'asseoir sur le canapé du salaud. Non mais quel culot. Il allait finir par se prendre une bonne baffe celui-là oui ! Mais je me calmais assez rapidement au sujet de ma bouffe en entendant la raison de sa venue. Elle était pas sérieuse celle-là ! Non mais quelle pétasse ! Elle est folle ou quoi ? Aucune pitié celle-là ! Si je la croisais, elle risquait de recevoir ma main en pleine face. Se sont des choses qui ne se font pas, surtout pas avec une petite en plus. Je ne la comprenais pas pour le coup. Vraiment n'importe quoi. Et bien que je m'attendais à sa réponse, je fus quand même surprise. Il avait une fille. Jorden avec une fille. J'avais envie de rire. C'était si... étrange. Il faisait quand même partie des 5 goujats d'Harvard et en plus de ça, c'était une joie pour lui alors je sais, j'avais du mal à l'imaginer en père aimant. Bien sûr que j'ai de la place pour vous deux ! Je lui tournais le dos, posant mon regard sur sa fille que l'on voyait quand même un peu de l'entrée. Jorden était père. J'arrivais vraiment pas à m'y faire. Mais la façon dont il m'avait répondu, c'était comme s'il avait honte de ce qu'il était. Mais je n'allai pas le relever. Comment elle s'appelle ? J'avais tant de questions à lui poser, surtout au sujet de la mère.

Une pétasse ouais tu l’as dit. Celle là ma très certainement stoppé net mon amitié avec Matthéo, enfoncé encore plus le clou avec Alexys et en plus elle ose me foutre dehors. Putain c’est dégelasse. Même si elle est pas tout à fait entièrement en faute, j’vais m’abstenir de dire que c’est moi qui l’ai embrassé. Non j’vais tout rejeter sur elle c’est bien mieux comme ça. J’me retrouve à aller chez les gens à une heure du matin histoire de pas dormir dehors comme une merde. Aaliyah à bien accepté de de m’garder au moins cette nuit j’a envie de dire, ou plutôt le temps que je trouve autre chose. C’est sympa en tout cas. J’lui ai fait un p’tit sourire pour la remercier, un sourire qui s’est vite effacé quand elle m’a parlé de la p’tite chose qui est avec moi ce soir. Bon c’t’adire que j’vais pas pouvoir la cacher éternellement et que ca va ce savoir très vite, si c’est pas déjà fait. En tout cas la cabot semble juste pas du tout au courant. J’lui ai dit la vérité tout honteux, non pas d’avoir une fille mais surtout sur la mère de celle ci. Du moins les circonstance d’la création de la gamine. Dylane. J’suis passé vers sa cuisine pour aller m’servir un verre d’eau come si j’suis chez moi. Après tout j’vais pas lui demander de tous me servir quoi, j’arrive encore à m’servir un verre d’eau tout seul. J’me suis appuyé contre le plan de travail en la regardant avec un p’tit sourire en coin de bouche. J’suis sur que t’as juste envie de me demander qui est la mère.

Dylane, le nom de sa fille. Elle semblait si innocente, si sage. Mais bon, c'était la fille de Jorden alors j'imaginais un peu comment elle devait être une fois la confiance acquise. Je la regardais. Je ne prêtais plus attention à Jorden pendant quelques minutes, même quand il me parlait. C'était genre, blablabla, J’suis sur que t’as juste envie de me demander qui est la mère. Hein ? Non, j'avais envie entendue sa voix mais pas les mots qu'ils prononçaient. Mais une fois que j'eus fini d'analyser, la petite, je me retournais vers mon cher ami que j'avais pris soin d'ignorer pendant quelques instants. C'est qui sa mère ? C'est qui, c'est quoi, elle est où ? Bordel, Sally est sérieuse d'avoir fait ça ? J'avais envie d'aller la voir et de lui toucher deux mots. Une Cabot celle-là ? Tu parles ! D'ailleurs, aucun être humain normal, peu importe la maison à laquelle il appartient ne mettrait un parent et son enfant à la rue. Euh, pourquoi cette pétasse vous a mit à la rue au juste ? J'avais besoin de savoir. Qu'elle ait au moins une raison logique, respectable, je sais pas. Il fallait que j'en ai une envie que j'ai l'envie d'aller lui coller ma main dans la gueule.

Y’a quatre ans, j’étais pas la encore. Pas encore à Cambridge du moins. Non y’a quatre ans je quittais tout juste Toronto pour aller à New York. J’étais loin d’imaginer qu’en quittant la Canada, quatre ans plus tard j’allais découvrir que j’ai une fille. En plus sa mère c’est genre tout simplement la fille avec qui j’ai trompé Alexys. J’aurais du calmer ma teub l’espace d’un instant et laisser passer cette meuf, ca m’éviterait bien des merdes, je serais peut être toujours avec la meuf qui envahit mon p’tain de cœur par force. Je n’aurais pas une fille qui va me causer bien des soucis, j’me sens. Mais peu importe maintenant c’est fait y’a un moment j’dois assumer et c’est ce que je fais en prenant la gosse chez moi. J’aurais très bien pu la laisser à sa mère et l’oublier. Mais non j’ai préféré aller la chercher. Enfaîte j’ai pas réfléchis trois secondes quand Hedwige m’a appelé pour m’apprendre l’existence de Dylane. J’ai pris un ticket d’avion en express et direction ma fille. Elle est pas à Harvard, ni même Cambridge, enfaîte je sais même pas où elle est en ce moment. Même si je l’a seni bien débarquer histoire de me foutre la misères ou je ne sais trop quoi. On est revenue au sujet Sally. J’ai rigolé après son terme de « pétasse » c’est tout comme je suppose. Bon c’est de ma faute aussi, j’’lai embrassé. Mais bon pour ma défense j’suis un mec et en plus de ca plutôt sensible au charme féminin et disons qu’elle en a bien profité aussi.