Parfois l'alcool nous sert à tourner la page (LEONORA)

Malgré tout ce que l'on avait traversé, Owen était finalement parti... Un mois avant notre date pour le mariage... J'avais dû prévenir tous nos proches que le mariage était finalement annulé, que mon idylle avec l'homme que j'aimais avait pris fin malgré tout... J'avais encore du mal à y croire, à croire que tout ça c'était terminé, que plus jamais je le ne reverrais. Depuis ce jour où j'avais trouvé sa lettre, m'expliquant toutes les raisons de pourquoi il avait dû partir de façon précipitée, et depuis ce jour-là, je n'avais plus eu le courage de faire quoi que ce soit. J'avais envoyé quelques sms à des amis, j'avais eu quelques réponses, et finalement ce soir j'avais décidé de sortir, de me bouger un peu et de ne pas moisir dans mon appartement. J'essayais d'être correcte un minimum et c'est aux environs de 21 heures que je sortais enfin direction Bukowski Tavern. Y'avait déjà pas mal de monde, je me commandais une vodka pure et buvais cul sec. A mon mariage raté !

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Parfois, l'alcool nous sert à tourner la page. ♡

May & Léonora
Les mariages n'étaient pas le truc de Léonora. La jeune femme fuyait déjà l'amour. L'amour était un poison toxique qui vous rend dingue pendant quelques temps. Il vous tue petit à petit et vous achève lorsque la personne que vous aimez s'en va. Léo' a vu ce genre de choses chez des personnes comme son père et sa mère, sa mère a trompé son père avec le frère de ce dernier pour avoir des jumelles qui n'ont pas le même père avant d'abandonner Léonora. Elle a vu cela avec sa meilleure amie, Romy, qui a attrapé le SIDA et en est morte quatre ans plus tard. Léonora détestait l'amour tout comme elle détestait le SIDA. C'étaient ses deux pires ennemis.
Ce soir, elle avait terminé de réviser. Elle en avait assez de réviser et d'attraper des maux de têtes. Alors elle fit son petit rituel de tous les soirs, elle se rendit au Bukowski Tavern. Là où il y avait déjà un tas de monde dans les environs de huit heures au soir. La jeune femme avait tout de même trouvée sa place habituelle sur le tabouret en face du bar. Pendant une heure, elle buvait tranquille son double whisky, jusqu'à-ce qu'elle s'arrêta. Le regard brun de la jeune Lockhart s'était posé sur la présidente des Eliots. Elle semblait être triste, voir débousollée. Léo' se leva et alla à sa rencontre. C'était étonnant de voir une femme aussi pétante tous les jours et qu'elle soit triste comme cela. On aurait dit qu'elle a perdu un proche. La brune vit une chaise de libre non loin de May et s'installa sans lui demander l'autorisation. Impoli de sa part, certes. Mais on était à Bukowski Tavern. On ne sait jamais sur qui tomber. Elle se pencha vers May et fronça les sourcils.
- Bonsoir, je m'appelle Léonora. Non, je ne suis pas là pour vous harceler parce que je suis une Mather. D'ailleurs, je lève mon verre en signe de drapeau blanc. Je voulais savoir ce qui ne va pas. D'habitude, tu as le sourire et tu es épanouie, mais là, il n'y a rien qui va. C'est la première fois que je te vois ici et je pense que si tu as un chagrin.. Eh bien crois-moi, la meilleure solution ce n'est pas l'alcool. Ne fais pas comme moi.
C'était un peu hypocrite de la part de Léonora. Mais bon, il fallait bien plonger dans le sujet sans donner le temps à l'interlocutrice de répondre.

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J'pensais que ce soir je serais tranquille, seule pour boire mon petit verre rempli d'alcool, que les gens verraient que je n'étais pas d'humeur à discuter avec qui que ce soit. J'devais en être à mon deuxième verre déjà, quand je fus abordée par une tornade brune, je ne me souvenais pas l'avoir déjà croisée sur le campus. Alors quand elle se présenta à moi, me donnant son nom, me sortant même qu'elle n'était pas là pour venir chercher les embrouilles, je ne pus m'empêcher de sourire à sa remarque. Surtout quand elle parla du drapeau blanc en levant son verre en même temps. Je ne pouvais pas la rembarrer, elle était sympa au premier abord, et les personnes qui m'abordaient de la sorte se faisaient de plus en plus rares.

Elle avait lu en moi comme dans un livre ouvert, mon dieu je faisais autant pitié que ça ? Je fixais mon verre, puis fixais la brune qui était à coté de moi.

"Merci pour les compliments, c'est gentil. Léonora c'est ça ? Je crois avoir entendu parler de toi par Priape, enfin si ma mémoire ne me joue pas des tours." Au moins si je ne m'étais pas trompée et qu'elle était une amie de ce dernier, ça nous ferait un point en commun.

"Je ne bois pas pour oublier mon chagrin d'amour, enfin peut-être un peu, mais surtout pour profiter de ma jeunesse. Tu m'accompagnes ?" que je lui faisais, tentant de lui décocher un sourire qui se voulait sincère.

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Parfois, l'alcool nous sert à tourner la page. ♡

May & Léonora
Léonora pouvait faire peur à pas mal de monde. Si un jour, je la vois dans cette situation et qu'elle lis en moi comme dans un livre ouvert, je prend mes jambes à mon cou. C'était clair net et précis. Mais il ne s'agissait pas de moi. Il s'agissait de Léonora et de May. May la présidente des Eliots toujours pimpantes et calmes, mais qui se morfondait dans l'alcool tandis que Léo' ne changeait pas depuis pas mal d'années déjà. Elle s'était construite une carapace qui se fissurait à vue d'oeil. Mais elle fut surprise de ne pas effrayée la jeune femme. C'était quelque chose d'assez rare, même quand elle parlait avec Priape, ce n'était pas la même chose. L'Eliot commençait à la trouver sympathique et c'était vraiment remarquable. Mais Léo' fronça doucement les sourcils quand elle lui parla de Priape, visiblement il lui a parlé d'elle. Au fond, elle espérait qu'il ne la trahisse pas en balançant ses secrets. Elle le considérait comme son meilleur ami, sa boite de Pandore. Ce n'était pas rien en même temps, elle avait même pleurée tellement qu'elle n'allait pas bien le jour où elle lui a dévoilé tous ses secrets. Et pourtant, ils n'étaient pas encore amis, mais désormais, ils l'étaient. La jeune Lockhart échappa un petit rire nerveux, son visage s'adoucit au même moment. Le démon disparut pour laisser l'ange qu'elle cachait aux yeux de tous.
- J'espère que ce n'est pas en mal qu'il a parlé de moi parce qu'il va m'entendre, déclara-t-elle avec son petit sourire. Mais oui, je suis Léonora et Priape est l'un de mes meilleurs amis. Ne t'inquiètes pas, ta mémoire va très bien!
Elle venait de la rassurer avec son petit sourire, mais ce sourire disparut aussitôt. L'asiatique venait de dévoiler la raison de sa venue au bar. Elle se força un peu à sourire et hocha un peu la tête.
- C'est ton second verre ? Fais attention, si tu ne tiens pas à l'alcool, va falloir que je te raccompagne jusque chez toi...Et d'après ce que l'on sait toutes les deux, on est censée ne pas s'appréciait par rapport à nos confréries. Mais comme il y a la fameux drapeau blanc, je veux bien boire pour notre jeunesse, mais pas trop.
Demain, il neigera ! Léonora voulait se montrer raisonnable sur l'alcool. C'était nouveau tout ça !

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