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who let the dog out ? (tamsin)

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J'étais au boulot depuis 7h30, j'aimais arriver un peu avant que l'université ne s'éveille et se mette à grouiller de monde dans tous les recoins. Ça me permettait de bosser un peu au calme, tranquillement. Mais du coup, la matinée me paraissait toujours extrêmement longue. Après avoir tondu une partie des pelouses et avoir passé le reste du temps à 4 pattes pour ratisser la terre entre les fleurs, je me décidais enfin à m'offrir une petite pause bien méritée. Je me hâtais de ranger tout mon matériel -j'avais déjà eu la mauvaise idée de le laisser trainer et on me l'avais volé. Sérieusement, quel crétin vole du matériel de jardinage ? Enfin, qu'importe. Une fois le tout sous clé, je reprenais la direction du starbuck, me baladant dans les allées d'un pas léger, souriant aux étudiants que je croisais. La plupart avait l'habitude de me voir, même s'il était plus facile pour eux de se souvenir de moi que moi d'eux, logique vu le nombre d'étudiants qui peuplaient l'immense université. C'était dans ces rares moments que je me sentais un peu moins minable. Les gens me reconnaissaient et me souriaient, signe qu'ils m'appréciaient et m'acceptaient au sein du bâtiment. Et ça, c'était très important pour moi. Je finissais par regagner la chaleur du starbuck et la délicieuse odeur de café qui envahissait les lieux m'arracha un soupire de bien-être. J'adorais par-dessus l'odeur du café. Mes yeux reluquaient déjà les nombreuses pâtisseries qu'ils vendaient avec et le donut au chocolat me fit tout particulièrement de l’œil. Malheureusement, en tâtant mes poches je réalisais que je n'avais pas suffisamment de monnaie pour me payer un café et une sucrerie. Fait chier. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois. Arrivé à mon tour, je commandais un caffè americano et payais mon dû. Une fois le café en main, je remerciais le serveur et faisais demi-tour à la recherche d'une petite place de libre où me glisser, le temps de le savourer. Mais c'est en parcourant la salle des yeux que mon regard tomba sur... Tamsin. Oh merde... merde, merde, merde ! S'il y avait bien quelqu'un que je n'avais pas envie de croiser, c'était elle. Cet espèce d'allumée au comportement totalement incompréhensible me mettait totalement mal à l'aise. Je ne savais jamais comment me comporter avec elle, ni ce que je devais penser de son attitude. Ce fut donc la panique. Je me m'y à tourner sur moi-même, aller à gauche et à droite en réfléchissant à tout allure. Qu'est-ce que je fais, putain, mais qu'est-ce que je faaaaais ?! Finalement, la seule option qui me traversa l'esprit fut certainement la plus stupide qu'il soit : aller me réfugier aux toilettes. Ouais, je m'étais carapaté comme un lâche pour aller m'abriter dans les toilettes des hommes. Je prenais le temps de souffler quelques secondes et ne prêta pas attention aux regards étonnés des gens. Fallait avouer que se ramener dans des toilettes avec un café, c'était pas commun. Après une ou deux minutes, je réalisais le ridicule de la situation. Je me mettais à rire doucement. Franchement, les toilettes ? Je me surpassais. Je secouais la tête et me décidais finalement à quitter les lieux, je n'aurais qu'à me mettre dans un coin où elle ne me verrait pas, de dos, discrètement fondu dans la masse. Manque de bol, les choses se compliquaient. Je sursautais alors que je la retrouvais là, à la sortie des toilettes, appuyée contre le mur d'en face dans le couloir. Est-ce qu'elle... m'attendais ? Mon dieu. Je commençais à sérieusement flipper. Je tentais de paraitre le plus détendu et détaché possible, mais ma nervosité générale me trahissait certainement. Je lâchais alors : Oh, Tamsin... Je t'avais pas vu. Et l'oscar du meilleur menteur revient à : moi-mêmeeeeee ! Pauv' mec. Je me retenais de me foutre des baffes et buvais une gorgée de mon café, l'air de rien. Mon dieu, cette situation n'aurait pas pu être plus bizarre. Feintant l'indifférence, je détournais la tête et m'apprêtais à m'en aller : Bon, bah... bonne journée. Je commençais à m'éloigner prudemment. Il ne me restait plus qu'à prier désormais.
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