Charline & Ace - Sorry seems to be the hardest word.

Je me sentais mal, chaque jour la douleur était un peu plus forte, le manque se faisant ressentir de plus en violemment. Je l'avais trahi, manipulée, j'avais gâché notre relation et pour quoi ? Pour de l'argent. J'étais devenu l'homme qui m'insupportait, l'homme indigne de toute confiance : un homme cruel et égoïste et aucune raisons ne pouvait justifier ça. Alors, malgré cette envie de me cacher, cette honte qui me poussait à fuir, je me dirigeais vers la maison des Mather, là où elle se trouvait. La porte était devant moi, tout ce que j'avais à faire était frapper et m'excuser, il suffisait de lever le bras, de prendre son courage à deux mains mais je n'y arrivais j'avais du mal. Pourtant, il fallait que je me fasse pardonner, que je redevienne l'homme aimant, loyal, charmeur que j'avais auparavant été. Cette raison me poussa à agir et dans la minute qui suivit la porte s'ouvrit. Cependant ce n'était pas la femme que je m'attendais à voir mais je ne renonçais pas là. Poliment, j'informais la Mather : "Je suis là pour voir.." Mon regard dériva vers la droite, elle venait d'arriver, elle la source de ma souffrance : "..Charline". Aucun autre mot ne sortit de ma bouche, j'avais perdu toutes les phrases préparées à l'avance. Pardonne moi, fais en sorte que cette culpabilité parte. S'il te plait, Charline. J'étais en position de faiblesse, je le savais bien. Peut être était-ce ça qui me retenait. Ou peut être était-ce son regard perçant qui me fixait. Je ne savais pas et honnêtement, peu m'importait. Je devais y arriver sinon je n'irais pas mieux. Fais un effort, Ace. Pour une fois dans ta vie, surpasse toi.

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► Aceline + Time to apologize.
Y avait ce genre de journée où tout semblait aller de travers. Ou peut être que j'étais d'humeur beaucoup trop morose pour que me rendre compte que les choses n'étaient peut être pas si pire que ce que je pouvais penser. Quoi qu'il en soit, j'avais passée le plus clair de la journée à traînasser dans la Mather House sans daigner mettre le nez dehors. De toute manière, il avait toujours était clair que je préférais la nuit et il était fort probable que je me rattrape de ma flemmardise extrême une fois le soleil couchée. Histoire d'oublier tout. D'oublier les reproches de Demyan, les regards accusateurs d'Apple, le dégoût de Kenny, les questions avec Nate et surtout, la trahison d'Ace. J'savais même pas ce qui me faisait le plus mal au final mais Ace avait réellement fait fort. Je lui avais tout donnée. Mon temps, ma confiance, mon argent.. J'avais tout fait pour lui et c'était en beauté que j'étais tombée en chute libre. Du profit pur et simple. Tout n'avait été que mensonge et j'avais du mal à passer au dessus de ça. Me dirigeant vers l'entrée, j'appercevais Alexys ouvrant la porte et me décidais à lui adresser la parole. Après tout, elle était la vice présidente. « Alex ? » "..Charline". La voix retenait toute mon attention et je le regardais. Choquée ? Interloquée ? Peut être un mélange des deux. Ace était là et je n'avais aucune idée de pourquoi. Et peut être à cause de nos têtes respectives, Alexys haussait les épaules faisant demi tour pour nous laisser en tête à tête. Très honnêtement, je n'avais aucune idée de quoi faire ou quoi dire mais plutôt que lui claquer la porte au nez, je sortais sur le perron fermant la porte derrière moi. « Et tu veux ? »

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Charline se positionna face à moi sur le perron et me demanda ce que je voulais. Elle ne l'avait donc pas deviné ? Cela ne se voyait pas que j'étais mal, que je voulais m'excuser ? La jeune femme devait bien s'en douter, à moins qu'elle me prenne pour un connard fini. A cette pensée, mon coeur se serra. Juste désolé. Il fallait juste sortir ce mot et peut être que la souffrance prendrait fin. Peut être qu'elle me dirait que c'était ok, que tout allait bien entre nous mais honnêtement, j'en doutais. Prenant mon courage à deux mains, j'ouvris la bouche mais tout ce qui sortit fut : " Tu n'as pas le droit de m'en vouloir pour ça ". Je regrettais immédiatement d'avoir prit la parole. Idiot. Crétin. Incapable de s'excuser. J'aurais mieux fait de ne pas venir si c'était pour sortir ça. Maintenant je faisais quoi ? Continuer sur ma lancée ou partir ? De peur de paraître bizarre, je continuais à me justifier. Peut être qu'elle comprendrait et que notre relation se calmerait. Il y avait toujours des peut être, que des possibilités, pas d'affirmation sûr. Soupirant, je tentais donc le tout pour le tout : "Tu devrais essayer de me comprendre, j'avais besoin de cet argent d'accord ? Ne me dis pas qu'à ma place tu n'aurais rien fait ! " Nul. Je faisais pitié. Voilà pourquoi je préférais éviter les conversations sérieuses. Je passais toujours pour un idiot sans coeur. De toute manière, je m'en fichais, tentait de me raisonner en me disant que ce n'était qu'une femme mais, au fond, je savais très bien que Charline n'était pas n'importe qui. Elle était la première que j'avais trahi et la première à autant me manquer.

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► Aceline + Time to apologize.
Froid. J'étais totalement froide là et ça pouvais se sentir à des milliers de kilomètres. Déjà qu je n'étais pas la personne la plus sympa au monde, les choses étaient des millions de fois pire quand je me sentais blessée. Quand j'étais blessée par quelqu'un en qui j'avais eu confiance. Après tout, pour une fois, je n'étais absolument pas fautive dans cette histoire. Je n'avais rien fais. Il avait débarqué de nul part, avait gagné mon amitié et parfois plus sans que je ne comprenne comment et je lui avais tout donné en retour. Tout ce dont il avait besoin. J'avais tout donnée parce qu'il était devenu important pour moi mais tout ça n'avait été qu'un jeu. Une illusion dans laquelle je m'étais faites bernée. Alors il pouvait dire ce qu'il voulait, je n'étais pas sûre que ça change quoi que ce soit. Tout les excuses du monde ne changerais pas à quel point j'avais pu me sentir misérable quand j'avais pris la vérité en plein visage. " Tu n'as pas le droit de m'en vouloir pour ça ". Un rire nerveux sortit de ma bouche à l'entente de ses paroles. Pas le droit ? Jusqu'à preuve du contraire, j'avais le droit de faire absolument tout ce que je voulais. Et là, c'était totalement justifiable que je lui en veuille. « Non, à ta place j'aurais certainement pas fait ça. » J'inspirais profondément tournant libéralement la tête pour ne pas avoir à le regarder. J'savais même pas si je le haïssais. « C'est pour ça que t'es venu ? Pour me dire que j'ai pas le droit de détester quelqu'un qui m'a prit pour la dernière des connes ? Pour me dire que c'était normal ? Que ton manque d'argent signifie que t'avais le droit de jouer comme ça ? » Stupide. Il était totalement stupide d'agir comme ça avec moi. Je pouvais absolument pas bien le prendre. « T'avais pas besoin de jouer. Il suffisait juste de demander. Je t'ai toujours donné alors pourquoi t'as pas juste demandé ? »

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