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Ca fait plus de trois semaines que tu ne l'as pas vu. Il te manque, atrocement. Tu l'as vu, de temps en temps. Tu sais qu'il te fait la gueule, t'as couché avec d'autres, souvent, trop souvent. Tu crève d'amour pour lui, c'est surement pour ça que tu le trompes. T'as jamais autant aimer que tu ne l'aimes à lui et ça te terrorise, si bien que tu vas voir ailleurs. T'espère que l'amour que ressens pour lui se dissous mais ça ne marche pas. C'est toujours là, sur ton coeur et ça appuis dessus dès que tu veux l'oublier. Ton coeur lui appartient, tu le lui a donné le jour où vous vous êtes vu pour la première fois. C'était salement romantique et t'as aimé ça. T'as été heureuse de le voir, heureuse de faire l'amour avec lui mais c'était trop beau pour que ça dure. Tu sais pas ce qu'il fait, tu sais juste qu'il est loin de toi. T'essayes de l'oublier, du mieux que tu peux, mais un truc t'en empêches. C'est toujours là, c'est en toi. Ca occupe tes pensées et ton coeur ne bat que pour ça. Ca fait quelques semaines que t'es patraque, que tu te sens bizarre. Tu bouffes comme quatre, toi qui a toujours eu un tout petit estomac et qui a toujours refusé de se resservir une deuxième fois. Le régime, t'as toujours prétendu que c'était pour ça mais t'as juste jamais été une grande mangeuse. T'as beau être capable d'engloutir des litres de glace, ce n'est pas pour autant que tu manges comme un ogre. Tu es un petit oiseau, tu manges pas beaucoup, juste quand t'as faim. Mais là, ses temps si tu t'arrêtes pas. T'as envie de fraises, de chantilly. Des envies bizarres de pâtes au chocolat. Et puis y a ses nausées. Tous les matins ou presque t'y as droit. T'arrives quasiment plus à dormir, tu passes tes nuits à pleurer. Les hormones. Ton cercle d'amies se posent de plus en plus de questions, tu pètes des cables des fois, tu sais même pas pourquoi. Tu deviens tout à coup folle, ou tu te mets à pleurer en plein cours de littérature. T'es complètement à l'ouest depuis que tu ne le vois plus. Alors au début tu t'es dis que c'était le manque de sa présence, mais plus les jours passés, plus le tout s'intensifier. T'as vite perdu le contrôle de tes sentiments. T'as continué à sortir, à coucher, à boire, mais pas trop. T'as fais attention. Tu ne changeras pas tes habitudes pour lui. Même si tu l'aimes. Tu ne te changeras pas pour l'homme que tu aimes. Il doit t'accepter telle que tu es, avec tes qualités certes mais aussi tes défauts parce que ça, pour en avoir, t'en as un bon paquet. T'as donc laisser tout ça de côté. Une certaine dépendance à lui, ça doit être ce qui te chamboule à ce point. En tout cas, c'est surement pas les problèmes de la bourse qui te font aller mal. Tu te laisses aller pour une fois dans ta vie. Tu fais semblant d'être heureuse. Au fond tu dois l'être. Sans lui, t'arrives même pas à décrocher un sourire sincère. T'es une garce. T'aurais dus le retenir, l'empêcher d'aller voir ailleurs mais t'en es pas capable, t'es trop faible pour ça. Tu sais qu'il est comme ça, que tu ne pourras surement pas le changer mais t'aimerais vraiment pouvoir. T'aimerais qu'il t'aime tellement qu'il ne pourrait plus jamais aller voir ailleurs. Tu sais que si tu l'aimais autant que tu le prétendais, tu arrêterais de le trompé. Mais tu es trop fière pour l'avouer. Tu le nies. Ce n'est pas l'homme de ta vie dans ta tête. Il est loin de l'être d'après toi. Pourtant, ton coeur te dit le contraire, il te hurle de foncer. C'est celui qu'il te faut, même si il te fait mal. Tu crèverais pour lui, tu veux crever pour lui. Tu es folle de lui, c'est bien tout le problème. Tu l'aimes beaucoup trop, sauf que t'essayes de foutre tout ça de côté. Ca n'a pas plus d'importance que ça. Ce ne sont que des sentiments.
Aujourd'hui, tu t'es levée tôt, sortie de ton lit par une de ses nausées matinales auxquelles t'as le droit depuis 3 semaines. C'est la syzygie , t'en as entendu vaguement parler. Tu soupires, la tête au dessus de la cuvette des WC. T'as horreur de ça. C'est une véritable épreuve de force de t'efforcer de ne pas vomir. Tu le sens pas venir, ça te réveilles, ça te tire du lit. Tes potes t'ont demandé en riant si t'étais pas enceinte et toi, t'as fais une drôle de gueule. Ca se pourrait que ça soit ça, mais tu veux pas le savoir. T'as pas envie que ça soit ça. Tu ne sais pas qui est le père mais tu pencherais plutôt pour celui que tu aimes. Pourquoi l'enfant serait-il d'un autre? T'as toujours fais attention, sauf avec lui. Lui, t'as jamais pris la peine. Tu prends la pilule pourtant, tous les jours. Mais t'as dus l'oubliée. Tu maudis ce jour où t'as oublié ta putain de pilule. Malgré que tu sois persuadée de ne pas être enceinte, t'as été acheté un test de grossesse. T'es trop jeune pour être enceinte, tu t'es répétée ça tout le trajet du retour alors que le test était posé juste à côté de toi. C'est une épreuve, t'es pas prête. Tu veux pas. Tu peux pas. Arrivée dans ta chambre, t'as pas tardé. T'as fais ce putain de test et t'as attendue, assise contre l'un des murs de ta salle de bain. Tu t'es tenue les genoux tout le long, tu t'es balancée d'avant en arrière. T'as stressé comme jamais tu n'as stressé. Et le bip à retenti. Ton coeur a loupé un battement et ça t'a brûlé la poitrine. Tu t'es levée, lentement pour pouvoir atteindre le test que t'avais posé à côté du lavabo. Tu l'as attrapé entre tes doigts et tu t'es mise à pleurer en voyant le résultat. Tu es enceinte. Enceinte. T'as un gosse qui grandit à l'intérieur de ton ventre. Tu pleures. Comment tu vas le lui annoncer? Qu'est ce que va devenir ta vie? Tu vas le garder? Quelle question, bien sûr que tu vas le gardé. Mais lui, voudra-t-il d'un enfant? T'en sais rien. Tu le connais à peine, tu viens tout juste de le rencontrer et tu viens gâcher sa vie avec un gosse. Tu pleures à nouveau, tu attrapes ton visage entre tes mains et les larmes glissent dans le creux de tes mains. C'est impossible. T'aurais dus faire attention, tu savais que c'était risquer mais tu l'as fais. Putain, t'es insensée. T'es immature. T'as pas faite pour être mère et tout ce que tu veux, c'est garder ce putain de gosse. Tu sais même pas si il en voudra. T'es sure qu'il refusera que tu le gardes et ça te briseras le coeur, mais tu l'écouteras au final. C'est pas la voix de la sagesse, mais pour le coup, il s'en rapprocherait. Tu lâches ce foutu test, tu le laisses là, dans le lavabo et tu décides de t'habiller. Tu trembles, tes mains ont du mal à t'écoutées, t'es tout bonnement sous le choc. Tu sors de ta chambre, tu pleures encore et tout les gens te regardent. T'es une folle. Tu chiales au milieu du couloir en te tenant le ventre. C'est fou. T'es encore une gamine, pourquoi toi? Pourquoi il a fallu qu'il te foute enceinte? Foutu pilule. Pourquoi tu l'as oubliée à celle la? Tu te maudis, tu t'en veux. T'avances, lentement, tu traînes les pieds. T'as peur de sa réaction. Bientôt, t'arrives devant sa porte et timidement, tu frappes. Ton coeur bat à milles à l'heure, tu sais pas comment le lui dire, tu sais pas quoi faire. Il te dit d’entraîner alors tu rentres, tu poses un pied dans la pièce et tu te mords doucement la lèvre et tu le regardes. Tu baisses les yeux alors que les larmes se remettent à couler le long de tes joues. Soit forte, tu peux le faire, t'as juste quelques mots à dire, tu pourras repartir, tu pourras te remettre à pleurer. Tu veux qu'il te prenne dans ses bras mais tu le lui en laisse pas l'occasion, tu t'y jettes dedans et tu te remets à pleurer. Tu te laisses tout simplement aller contre lui. T'as mal, t'as peur. T'as besoin de lui, c'est le seul dont t'as besoin. « Andrew... Je suis désolée... » Tu pleures doucement contre son torse, tu renifles, tu cherches pas à être sexy ou autre, t'es naturelle là. Tu lèves les yeux vers lui. « Je... Andrew... Je suis enceinte... » Tu t'éloignes un peu de plus, tu joues avec tes doigts en pleurant toujours. Tu sais pas comment il va réagir. Tu sais que c'est une bombe à retardement. Tu vas le perdre. Tu vas perdre celui que t'aimes juste parce que t'es enceinte. Ton coeur ne bat plus, il saigne. T'as mal. Mal et peur. T'es perdue.
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