billander ☆ 'tow' a year went by

17 novembre 2014. Un an. Ca faisait un an que Billie et moi étions ensemble, en couple, amoureux. Un an que notre relation durait malgré les coups durs, les doutes et les disputes. Un an que j'étais éperdument amoureux d'elle, que je ne voyais que par elle et qui me rendait plus heureux que quiconque. Un an. Ca peut paraitre peu, quand on y regarde de plus prêt. Mais c'était énorme pour nous deux. C'était... une étape, c'est clair. Une grande étape que nous venions de passer. Un an. J'avais moi-même du mal à y croire tant c'était énorme pour nous deux. Je me souviens qu'elle avait du mal à croire en nous au début, mais au final nous étions encore là. Avec les récents événements, on a pas eu le temps de faire quoique ce soit de romantique. Bon, le fait que ça ne soit pas notre truc à la base n'aide pas mais... ouais, on n'avait rien fait. Je me suis dit que c'était la bonne opportunité, ne serait-ce que pour éclairer un peu notre vie en ce moment. Bon, je n'avais pas fait grand chose en fait, c'était juste appeler le traiteur pour qu'il nous livre de la bonne bouffe, du chinois parce que j'avais envie de chinois là, et puis faire des achats de fleurs. Un bouquet et puis des pétales, que j'avais foutu sur le lit. C'était pas grand chose, et puis surtout pas son truc, donc je n'allais pas plus loin. Surtout que j'en avais pas vraiment l'habitude alors n'allons pas trop loin, de peur de faire tout de travers. Sait-on jamais hein. Je m'étais renseigné via son emploi du temps sur l'heure à laquelle elle serait de retour à la maison et j'avais fait en sorte d'être pile poil dans les temps. J'portais un jean sobre avec un t-shirt symbolisant une cravate pixelisée sur le devant. J'aime trop mes t-shirts et puis, fallait pas que ce soit trop solennel non plus. Ouais, j'pense elle allait bien aimer. Alors une bière à la main, je m'étais foutu sur notre nouveau canapé, zappant la télévision en attendant qu'elle rentre.

Wow. Je crois que c'était seulement en train de me tomber sur la tête que ça faisait un an qu'Alex et moi étions en couple. Un an. Je pourrais dire "la plus longue de mes relations", mais ce serait parler pour ne rien dire puisqu'il était mon premier petit ami. Mari. Mari. Mon estomac me donna la sensation de faire une vrille et je me dandinai un peu sur mon strapontin, passant une main fébrile sur ma nuque. Des fois, les accès de panique concernant notre couple me revenaient en pleine face, comme maintenant. Sauf que c'était une "bonne" panique, je ne me sentais plus aussi tétanisée qu'avant, même si j'avais toujours les mêmes peurs et inquiétudes. J'avais toujours aussi peu confiance en moi. Ce qui avait changé était que je faisais complètement confiance à Alex. Alors même si j'avais toujours aussi peur qu'il me quitte du jour au lendemain, j'étais consciente qu'il ne me ferait jamais de mal intentionnellement. Aujourd'hui on fêtait notre première année et je n'avais pas voulu lui envoyer de message pour le lui dire. On ne s'était pas vus ce matin parce que j'étais partie à l'aube pour bosser sur un truc. Alors ça attendrait ce soir, parce que je voulais être avec lui pour lui souhaiter ça en face à face. On n'avait rien prévu. Tiens, ça nous ressemblait bien, ça. Mais je trépignais quand même d'impatience, bougeant nerveusement sur ma chaise en attendant que ce cours finisse. Et enfin à 19h, ce fut la libération. Je partis presque en courant de la salle, sautant dans ma voiture pas moins de cinq minutes plus tard et roulant à vive allure vers mon domicile. Wow, encore un truc qui faisait faire des vrilles à mon estomac. J'étais chez nous, enfin ; devant la porte, à fouiller mon sac pour trouver mes clés. Je m'étais quand même bien sapée ce matin, histoire d'être présentable pour l'embarquer au restaurant en revenant. Bon .. j'étais qu'en slim, chemisier et trench, mais oh ! J'avais mis des talons. J'entrai discrètement et m'approchai derrière le canapé à pas de loup. Posant délicatement mes mains de chaque côtés de son visage, je lui penchai la tête en arrière contre le dossier et posai mes lèvres sur les siennes, en guise de bonjour, de joyeux anniversaire, de je t'aime, de tout en fait.

Ce n'était qu'une question de minutes avant qu'elle ne débarque par la porte d'entrée de notre appartement. J'étais légèrement en stress parce qu'on ne s'était pas vu de la journée, pas de message ni rien. J'avais tout fait dans son dos, sans savoir si elle se souvenait de cette date. Je pense mais je n'en ai aucune certitude. Après tout, les trucs de couple, c'était souvent moi qui les faisait. Enfin sauf quand il s'agissait de s'engager dans quelque chose comme les logements. C'était notre deuxième appartement à tous les deux là et tout se passait bien.. Ouais, tout se passait bien. La jambe bougeant de façon frénétique et mon regard était rivé sur l'écran, bien que je ne suivais rien des images qui passaient les unes après les autres. Bien trop préoccupé par cette soirée, je n'avais rien entendu, j'avais juste senti ma tête retournée vers l'arrière et les lèvres de ma femme se poser sur les miennes, en guise de pleins de choses. Il y avait le baiser bonjour, le baiser je t'aime... Mais il était bien plus complexe que ça. Il y avait énormément de choses dans ce baiser, indescriptible. Mes mains étaient venues se poser sur son visage pour ne pas qu'elle quitte mes lèvres. En plus de ça, j'étais envouté par son parfum. Mamamia, que je l'aimais. « Hey beautiful » disais-je une fois nos lèvres séparées, sourire sur les lèvres.

En entrant dans notre appartement, j'avais cette bouffée de chaleur familière qui s'emparait de tout mon corps. Je ne saurais la décrire, peut-être l'impression qu'enfin, j'appartenais à un endroit, à quelqu'un. Alex était ma famille, la première que je connaissais depuis longtemps et je n'avais d'autre choix que d'avouer que c'était putain de plaisant. J'allais pas mentir, tout n'était pas rose tous les jours. Depuis que je lui avais avoué mon passé, quelque chose avait changé en lui. Pas ce à quoi je m'attendais, en revanche. Loin de là. Ce changement me titillait et j'allais aborder le sujet avec lui un jour ou l'autre mais aujourd'hui, c'était définitivement pas le moment. J'avais juste envie de profiter. En arrivant près du canapé, je remarquai qu'il secouait sa jambe et il semblait .. nerveux ? Pourquoi ? Sans attendre, je me penchai en avant pour capturer ses lèvres, rendant ce baiser un peu bizarre à cause de nos positions inversées, mais j'étais loin de me plaindre. Ses mains effleuraient mon visage à l'instar de les miennes, me rapprochant encore plus de lui. “Hey beautiful,” dit-il, sourire sur les lèvres. Je frottai doucement mon nez contre le sien en esquissant le même sourire, déposant à nouveau ma bouche sur la sienne rapidement. “Hey love.” Je cédais une nouvelle fois à joindre nos lèvres puis j'éloignai un peu mon visage, la mine ravie. “Happy one-iversary.” soufflai-je en riant un peu, fière de mon association de mots pourrie. Fière aussi de m'être souvenue de la date, malgré le fait que j'étais une quiche dès qu'il s'agissait d'être un tant soit peu romantique. Mais bon, j'étais pas certaine de pouvoir oublier cette date un jour.

J'étais fier de moi mine de rien. Parce qu'on était en train de passer le cap de la première année de couple et si j'avais déjà vécu une relation plus ou moins aussi longue, elle s'était rapidement terminée. Avec Billie, je sentais que ça n'allait pas être le cas. Parce qu'il s'agissait de mon âme soeur, celle qui me connaissait par coeur et qui me complétait. On était juste parfait l'un pour l'autre. Ca veut pas dire que tout était forcément parfait. Comme dans toute relation, il y a des engueulades, des désaccords, mais c'était ce qui nous rendait plus forts. Alors ouais, j'étais fier de nous, fier d'elle qui s'était malgré tout accrochée à notre relation pas forcément évidente. Et puis maintenant on était marié - bien que ça risquait d'être une question de temps pour que ça ne le soit plus - et dans notre appartement. Notre chez nous, notre nid, notre bulle. C'était le deuxième lieu qui nous caractérisait, puisque le premier étant notre appartement à New York. « Hey love. » Nos lèvres étaient jointes dans un baiser plusieurs fois avant que finalement elle ne s'écarte, pas trop loin non plus, avec un sourire sur les lèvres. « Happy one-iversary. » Je me mis à rire avant d'approcher une dernière fois mon visage du sien, que j'avais également attiré grâce à mes mains pour un baiser rapide. « You remember. » Elle se souvenait et ça me calmait tout de suite. Du coup elle allait très vite comprendre tout rapidement, ce que j'avais fait et ce que j'avais prévu. « Well.. I remember too so.. » Je me redressais et puis j'allais rapidement dans la cuisine pour attraper le bouquet que j'avais acheté pour l'occasion avant de revenir vers elle, sourire timide sur les lèvres. « Surpriiise. It's not much buuut... I've heard that men used to give flowers to the love of their lives.. » Yep my love, tu es l'amour de ma vie.

Quand le professeur avait prononcé les mots pour annoncer notre libération, je n'avais même pas attendu qu'il termine sa phrase pour me précipiter vers la sortie ; je n'avais pas conduit très prudemment et j'avais monté les escaliers menant à notre appartement à la hâte. Tout ça, c'était parce que chaque seconde passée loin de lui me faisait le même effet qu'une crise de manque. J'avais juste envie d'être auprès de lui le plus rapidement possible. C'était con comme sensation. Enfin .. ce n'était juste pas moi. Normalement. Ça changeait progressivement, je le sentais. Et c'était quelque chose qui me faisait peur, évidemment, mais je ne cherchais plus vraiment à lutter contre. Dès que j'avais senti le contact de sa peau contre la mienne, je m'étais tout de suite sentie plus calme. Je l'embrassais, il me rendait la pareille et j'étais dans mon petit nuage de bonheur qui me faisait oublier nos problèmes de façon temporaire. “You remember.” Bien sûr que je m'en souvenais. Ok, je devais avouer que c'était étrange quand on connaissait ma façon d'être en général, moi qui oubliais déjà mon propre anniversaire. Mais ça, c'était trop important. Ça marquait le début d'une nouvelle vie. “Well, I remember too, so ..” Il se levait et je vis qu'il y avait une cravate dessinée sur son teeshirt, ce qui me fit largement sourire. Il partit en direction de la cuisine et revint avec un gros bouquet en mains. “Surpriiise. It's not much buuut... I've heard that men used to give flowers to the love of their lives..” Il était tout timide et malgré le fait que j'aurais ri au nez de n'importe qui m'offrant des fleurs, y compris lui le pauvre, c'était exceptionnel et je trouvais le geste mignon. Et puis quand il m'appelait l'amour de sa vie, qu'est-ce que j'pouvais faire à part sourire comme un con en sentant mon cœur battre la chamade ? Eh bien rien. “Didn't know you were such a romantic.” dis-je avec un sourire taquin avant de m'approcher de lui, enroulant mes bras autour de lui pour l'embrasser. “Thank you, honey. They're really pretty. I didn't get you anything, though ..” Ouais, en fait je savais même pas que ça se faisait de donner des cadeaux pour ce genre d'anniversaires. Mais en tout cas, je retenais.

Je ne savais pas comment elle allait réagir ni quoique ce soit. Enfin, c'était quand même étrange puisque nous étions ensemble depuis un an tout pile, on devait savoir ce genre de choses. Mais là, quand ça touchait à une sorte de romantisme, je ne savais jamais comment elle pouvait réagir. Alors ouais, je restais stressé. Mais dès que j'ai senti ses lèvres sur les miennes, je me suis tout de suite senti mieux. Comme si j'étais enfin complet. Et c'était le cas, vraiment. Puisque Billie était, pour moi, tout simplement ma moitié. « Didn't know you were such a romantic. » J'étais parti chercher le bouquet de fleurs dans la cuisine dans le but de les lui offrir et, vu le sourire sur les lèvres, je me doutais qu'elle appréciait. « Thank you, honey. They're really pretty. I didn't get you anything, though .. » Et voilà, ses lèvres de nouveau sur les miennes et je me sentais terriblement bien. Je posais les fleurs sur la table à côté et puis j'enroulais mes bras autour d'elle, la collant contre moi. « I didn't know either, but well, I wanted to do my best for this special event you know. One year. We need to celebrate, no matter if you have nothing for me, as long as you're with me, it's okay. » Je l'embrassais une nouvelle fois ma femme avant de laisser mon nez frôler le sien. « I love you, more than anyone. »

À la base, je n'étais quand même pas quelqu'un qui appréciait le romantisme. Non, c'était quelque chose qui me faisait carrément rire. C'était logique ; je n'avais jamais été baignée là-dedans puisque ma mère avait disparu de la circulation très tôt, que mon père n'avait jamais fréquenté personne depuis ce jour et ce jusqu'à sa mort. Il se consacrait à son travail et à moi le reste du temps. Je ne regardais pas de films romantiques, aucun garçon n'avait jamais fait cet effort pour moi et avant Alex, je ne croyais même pas en l'amour. Autant dire que le romantisme ne faisait pas du tout partie de mes valeurs. J'étais cependant prête à faire un effort pour lui et si m'offrir des fleurs lui faisait plaisir, j'allais les accepter avec un sourire. Il les posa sur la table et vint enrouler ses bras autour de ma taille tandis que je gardais les miens autour de son cou. “I didn't know either, but well, I wanted to do my best for this special event you know. One year. We need to celebrate, no matter if you have nothing for me, as long as you're with me, it's okay.” Il m'embrassa et frôla son nez contre le mien tendrement. Je fermai les yeux pour profiter de ce moment de pure complicité. “I love you, more than anyone.” Il avait raison ; on se devait de célébrer ça. Parce que c'était un putain de pas en avant. Pour nous, mais aussi pour moi personnellement qui commençait à m'humaniser petit à petit ; puis pour lui, qui avait été blessé auparavant, mais qui avait quand même choisi de me faire confiance. Pour lui, qui me poussait toujours plus loin malgré mon caractère de merde et mon obstination à ne croire en personne. Il faisait de moi quelqu'un de meilleur et ce n'étaient pas des paroles en l'air. “I love you. More than anyone too.” Je collai doucement mon front contre le sien, inspirant son odeur. “I'm glad we bumped into each other last year in Florida. It was the greatest thing that had happened to me in a long fucking time.” Je m'écartai, gardant un bras autour de son cou mais glissant une main le long de son torse pour la laisser posée contre ses pectoraux. “You changed my life .. me, for the better.”

J'en étais persuadé : cette fille était la femme de ma vie. Si on avait eu du mal à accepter notre mariage, c'était aujourd'hui un état qui nous convenait. On construisait petit à petit notre vie à deux, on se changeait mutuellement dans le mieux et c'était le signe qu'on s'était trouvé. Rien chez elle ne me donnait envie d'aller voir ailleurs. Après, je ne dis pas que tout est parfait, loin de là. Ma femme était le genre de personne réservée qui n'aimait pas dire quand ça ne va pas. On avait nos engueulades comme dans tous les couples mais c'était ce qui, quelque part, faisait notre force. Et je n'échangerai ça pour rien au monde. « I love you. More than anyone too. » Notre proximité me faisait me sentir en vie, tant mon coeur battait rapidement. Elle avait toujours eu cet effet sur moi, et ce depuis plus d'un an. C'était à elle que je dédiais tout mon amour, c'était elle que j'avais convenu de rendre la plus heureuse et j'allais tenter de tenir mes promesses. Ce soir, c'était une nouvelle façon de respecter cet engagement. « I'm glad we bumped into each other last year in Florida. It was the greatest thing that had happened to me in a long fucking time. » J'élargissais mon sourire, me souvenant parfaitement de ce dont elle parlait. On avait même switché nos portables et puis finalement, elle m'avait suivi dans un coin de l'île puisque j'étais du genre assez solitaire à l'époque. « I'm glad that you weren't really dead.. and that I recognized you. » Je levais une main jusqu'à son visage, que je caressais doucement avec mon pouce, le tout avec de la délicatesse. « You changed my life .. me, for the better. » Mon regard la scrutait, chaque parcelle de son visage, je le connaissais par coeur, j'ancrais une nouvelle fois cette image dans mon esprit. Sans dire quoique ce soit, j'approchais mes lèvres des siennes pour entamer un nouveau baiser, que je concluais par quelques paroles semblables aux siennes. « You're what I've always wanted. I'm lucky.. at least, I feel lucky to have you by my side. »

On était carrément fleurs bleues là et j'avais franchement du mal à nous reconnaître. Mais on avait le droit, je pense. On avait tout simplement envie de fêter dignement notre première année ensemble et j'avais besoin de lui dire ce que j'avais sur le cœur. Parce que je ne m'accordais jamais ces moments de faiblesse, même un simple 'je t'aime' demandait de réunir toutes mes forces pour le laisser partir. C'était difficile et assez fatigant d'avoir une telle personnalité au quotidien, mais il fallait bien faire avec. Beaucoup de facteurs m'avaient amenée là où j'en étais et aujourd'hui, j'avais Alex pour m'aider à tenter d'inverser la tendance. “I'm glad that you weren't really dead.. and that I recognized you.” J'esquissai un sourire en sentant son pouce effleurer mon visage. J'étais aussi contente de ne pas être morte ; j'y avais échappé de justesse un peu trop de fois pour une fille de vingt-deux ans. “You know I think I've always had a little crush on you. Even as a teenager, I was shy around you but I couldn't recognize the feeling because .. well you know .. I wasn't normal and all that.” terminai-je en grimaçant. Ouais, j'étais loin d'être une ado normale, surtout à ce moment précis où je l'avais connu. Et maintenant il savait pourquoi. Ça me faisait vraiment bizarre de me dire que désormais il connaissait la vérité sur mon passé. Il m'embrassa une nouvelle fois, me foutant des frissons dans tout le corps. “You're what I've always wanted. I'm lucky.. at least, I feel lucky to have you by my side.” Je souris, répondant simplement un sincère “So do I,” parce qu'il n'y avait rien d'autre à ajouter. “Do you want to do something ? Go out ? Go to the restaurant, the movies, something ?” J'avais rien prévu, mais ça pouvait toujours s'arranger à la dernière minute.