Darnell&Liyah > Game over

Aaliyah... J'aurai tant de choses à dire sur cette femme, que se soit négatif ou positif. Même si, ces derniers temps, dès que je pensais à elle, j'avais cette horrible envie de boire jusqu'à me bourrer la gueule et ne plus me souvenir de rien ni personne. Mais, je ne pouvais pas sombrer de nouveau dans la boisson, les fêtes et tout ce qui vont avec l'alcoolisme à cause d'elle, à cause d'une femme. La femme que j'aimais. Putain j'en pouvais plus de l'amour et des conneries qui allaient avec. Ma relation avec Zara était dangereuse et malsaine mais je savais d'avance où je mettais les pieds en sortant avec elle, alors qu'Aaliyah, j'en savais rien. Pour moi, elle était droite, douce, gentille et surtout fidèle. Mais non, elle avait une double face. Elle montrait à tout le monde celle que j'aimais alors que dans le fond, elle était tout le contraire. Fausse, peste, arrogante, hypocrite et surtout infidèle. J'avais fini par comprendre qu'il se passait quelque chose de louche entre elle et Andrew au moment de sa soudaine crise de jalousie. Pourquoi partir au moment où Andrew jouait les chevaliers servants auprès de Léonora et Joanna si elle n'était pas jalouse ? Le Winthrop avait tenu la main de la Mather pendant un long moment, ne se focalisant que sur elle et là, en voyant la tête d'Aaliyah, puis sa réaction et surtout, la tête du Winthrop tout au long de la soirée, je finis par comprendre. Mais bien sûr, Aaliyah n'avait rien avoué et je savais qu'elle continuerait ainsi. Elle n'était pas rentré depuis le soir d'Halloween, n'avait pas donné signe de vie et quand je l'appelais, elle ne répondait pas. De même pour les textos. Alors ça y est, j'en avais ma claque. Je montais à notre chambre afin de faire mes valises pour de bon. Elle rentrera surement un jour, mais, je ne serai pas là pour l'accueillir.
Quoique, j'avais parlé trop vite. J'entendais la porte d'entrée s'ouvrir. Aaliyah ? Question bête, on était que deux à avoir les clefs, donc bien sûr que c'était elle.

Depuis Halloween, je n'avais pas mis les pieds chez moi. Ca devait bien faire une semaine quasiment. J'avais dormi chez Andrew à mon retour de l'hôpital mais ensuite, tout les autres soirs et même, tout les autres jours, j'avais dormi à la Cabot House. Je voulais m'éloigner de toute sorte de masculinité existante. Et j'avais réussi. Mais pour ça, je m'étais coupée du reste du monde, ne répondant pas à leurs appels non plus. Quoique si, j'avais répondu à un seul appel, celui d'Andrew. Mais il fallait bien que je le remercie en même temps. Mais depuis, plus rien. Et il était temps que je rentre. Que je fasse face à la situation. Il allait m'en mettre plein la gueule et je le méritais donc il fallait que j'assume. Sur le chemin, j'étais ailleurs, je ne me concentrais pas sur la route. Un coup à avoir un accident. Mais j'arrivais tout de même saine et sauve à destination. Devant la porte d'entrée, je tournais les clefs lentement dans la serrure. J'avais tellement peur qu'il ait déserté. Mais en ouvrant la porte, j'entendais sa voix provenant de l'étage supérieure. Je ferma la porte derrière moi, avançant très vite jusqu'à ma chambre. Il y était et surtout, il faisait ses valises. Quoi ? Mais pourquoi ? Darnell qu'est-ce que tu fais ? J'approchais lentement. Tu t'en vas ? Je connaissais déjà la réponse mais j'avais tellement peur de l'entendre de sa bouche. Je retenais mes larmes. Il ne fallait pas que je pleure avant même d'avoir parler. Il fallait que l'on s'explique tout les deux. Enfin, il fallait surtout que moi je parle, que j'explique tout ce qui m'était arrivé. C'était vraiment dure de réaliser que Naomi avait raison. Il fallait que je sois honnête avec lui. Quitte à ce qu'il s'en aille. Il méritait de connaître la vérité.

J'avais appelé Aaliyah en entendant la porte d'entrée s'ouvrir mais je n'eus aucune réponse. J'entendais des bruits de talons marcher sur le sol, sur les marches de l'escalier et s'arrêter juste derrière moi. Je reconnaissais les affaires d'Aaliyah. A force, je connaissais pas mal de ses vêtements. J'avais passé une semaine avec eux, sans leur propriétaire. Nous n'étions plus un couple et ce, depuis longtemps. On en formait un vrai durant le Summer Camp, mais c'était apparemment trop beau pour être vrai, pour durer étant donné qu'à notre retour à Cambridge, notre couple changea du tout au tout. Je me disais que cette grossesse n'était pas grand chose, qu'Aaliyah serait quand même mienne malgré tout et que je saurai me montrer gentil et surtout présent pour elle et ses jumeaux mais pas avec la façon dont elle se comportait avec moi. Je finis par comprendre qu'il y avait plus que cette grossesse entre Andrew et elle. Ce qui ne me plaisait pas. Le plus énervant dans tout ça, c'est qu'elle me faisait passer pour le con de service, je dirai même le cocu de service aux yeux de tous. Je méritais un certain respect je pense. Je fais mes valises, tu vois pas ? J'étais un peu sur les nerfs c'est sûr mais j'avais de bonnes raisons de l'être selon moi. J'avais du mal à me faire à cette idée. J'allai rompre avec elle alors qu'il y a peu, je lui disais que je l'aimais, je lui parlais de mes parents... Dur retour à la réalité. Ouais, je sais pas où je vais, mais je m'en vais ! Etant passé Student, je n'avais plus d'endroit où dormir. Il fallait que je trouve un boulot supplémentaire pour payer mes études et mon logement à venir. Mais je ne comptais pas rester ici une seconde de plus. D'ailleurs, il fallait que l'on parle avant que je termine de faire mes valises. Andrew et toi vous êtes bien foutu d'ma gueule hein ? Tu t'es bien marré à me faire cocu et surtout à faire ta jalouse en public parce que l'autre salaud se montrait trop proche de Léonora ? A la base, si m'prenais pas pour le dernier des chiens, t'aurai rompu avec moi et tu serais allé t'envoyer en l'air avec lui. Je me fou de ce qu'il peut y avoir entre vous et désormais je me fou de ce qu'il peut y avoir entre nous. T'es définitivement... inexistante pour moi ! J'allai dire morte au départ mais vu qu'elle sortait d'une tentative de suicide et qu'au fond, je ne supporterai pas de la savoir morte, je ne pouvais pas lui balancer ça. Je repris ensuite le rangement de mes valises.

Je fais mes valises, tu vois pas ? Réponse froide et expéditive. Je regardais Darnell. J'étais vraiment sur le point de pleurer et pour une fois, je pense que je ne pourrai pas me retenir. Mais j'avais tellement mérité ce qui m'arrivait pour une fois que je ne pouvais en vouloir à personne d'autre que moi. Arrête Darnell ! Il n'avait nulle part où dormir mais il voulait s'en aller. Non sérieusement, je ne pouvais pas le laisser faire. Je m'approcha de lui, le poussant pour me mettre entre lui et sa valise. Et puis, s'il voulait que l'on discute, il fallait qu'il me regarde et qu'il lâche ses affaires deux secondes. Et ca là qu'il me balança absolument tout à la figure. Je n'avais pas besoin de lui dire la vérité, il le savait. En même temps, c'est si facile de lire en moi. Quand je culpabilise, quand je fais une connerie, ça se voit à des kilomètres. Darnell j'ai vraiment pas voulu te faire passer pour le cocu de service. C'est arrivé une fois et je le regrette depuis ! Si j'étais pas là, c'était justement à cause de ça. J'avais peur de me retrouver devant cette scène là alors je repoussais le moment à chaque fois. Et, si je ne suis pas rentré après la soirée c'est que j'ai fait une crise de panique et un malaise, on m'a emmené à l'hôpital ! Quoique je dise de toute façon, je venais d'avouer que ma tromperie était arrivé, une fois certes, mais elle avait eu lieu quand même. Je suis sincèrement désolée et sache que malgré tout, je t'aime et mon but n'était pas de te blesser... Mais, tu peux pas partir comme ça ! Son oncle n'était plus là et il ne pouvait pas dormir dans l'une des confréries n'appartenant à aucune d'elles. Je venais de le foutre à la rue sans réellement le voir. De quoi me faire culpabiliser d'avantages. Et je ne savais pas quoi dire ou quoi faire d'autre. Je restais là, plantée devant lui. A la limite de la crise de larmes. Comme si c'était ça qui allait l'empêcher de faire ses valises, sachant qu'il avait quasiment fini de les faire.

J'avais du mal à digérer tout ce qu'elle me disait. Ses réponses ne me convenaient pas. J'y arrivais pas. Je les trouvais plus que bidons. J'aurai due faire mes valises bien plus tôt, au moins, aujourd'hui, je n'aurai pas eu à faire face à cette scène pour le moins, pathétique. Ouais, c'était exactement le mot qui convenait, cette scène était pathétique et ses excuses l'étaient d'avantages. Stop Liyah, je t'en supplie, arrête ! Andrew ne t'as pas violée, t'étais consentante et pas qu'une fois vu que t'es en cloque de c'con ! Alors, si tu tiens vraiment à moi, que tu m'aimes vraiment, tais toi et laisse moi partir ! Que je sois un dur, que je ne montre pas mes sentiments, etc. C'était vrai, je n'y arrivais pas à cause justement de ce genre de situation. Mais j'aimais cette fille, de tout mon être et savoir ce qu'elle m'avait fait, avec qui et puis la quitter.. J'en souffrais, ça faisait mal, atrocement mal mais ça, elle ne le saura jamais. Je me mis de côté, faisant mes valises tant bien que mal avec elle devant. Elle ne prenait pas non plus tout mon champs de vision et tout mon espace vu la largeur qu'elle faisait donc elle ne me gênait pas tant que ça. En relevant la tête, je voyais qu'elle pleurait. J'aurai voulu la prendre dans mes bras, lui dire que tout allait bien se passer, mais se serait mentir. En tout cas pour moi, ça n'allait pas bien se passer. J'étais à présent à la rue et je n'avais pas tellement envie que ça se sache alors j'allai devoir me contenter de ma voiture, jusqu'à ce que je trouve un autre logement. Je reposais mon regard sur mes affaires. J'étais triste aussi. Pas au point de pleurer car je ne pleure jamais, mais je l'étais. Elle m'avait trompé avec un autre, m'avait menti et m'avait foutu en quelque sorte dehors. Celui qui devait pleurer ici, c'était moi. Elle avait toute les raisons d'être heureuse elle. Elle allait pouvoir vivre son amour au grand jour avec Andrew, plus aucune raison de se cacher et en plus de ça, je ne lui avais fait aucune scène.
Je venais de terminer. Je me relevais, posant ma main sur la sienne. On se revera toujours dans un cours ou deux hein ! Bonne continuation à toi ! Je m'habillais, enfilant ma veste, prenant mes sacs et mes valises à bout de bras. Et je m'en allais, ne regardant pas une seule fois derrière moi.

Chaque mots qui sortait de sa bouche était comme un coup de poignard en plein coeur. Il me faisait tellement mal. Mais je le méritais amplement. Je m'étais tellement mal comportée avec lui. Il disait qu'on finirait toujours pas se croiser en cours mais je savais que plus il était loin de moi et mieux il se porterait. Il n'allait certainement pas chercher à prendre contact avec moi par la suite. Je le suivais jusqu'en haut des escaliers, le regardant descendre. Il voulait que je le laisse s'en aller. C'était dur et pourtant, je devais m'y résoudre. Je commençais à pleurer, lentement. J'en étais presque à faire comme dans les films et me mettre à genoux pour pleurer comme une vraie idiote que j'étais. Je ne savais pas si j'avais fait les bons choix, pour le moment, j'en doutais sincèrement. Je voulais lui dire un dernier Je T'aime, mais se serait tellement déplacé. Je m'asseyais sur une marche des escaliers, le regardant partir, claquer la porte. Je me demandais à présent quand est-ce que j'aurai l'occasion de le recroiser.