Qui n'a jamais imaginé sa vie dans les moindre détails celle où tout est comme on pourrait autrement dit presque parfait. On se sent en sécurité, fort totalement aimée et indestructible. Absolument rien à ce moment-là ne pour nous atteindre tellement qu'on souhaiterait ne jamais s'y échapper. Au fond ces moments-là ne sont que notre illusion. Un paradis sans conteste jusqu'au moment où l'on n'ouvre pas les yeux pour se rendre que d'une chose. Ne voir que tout ceci n'était qu'un rêve, un monde utopique qui paraissait totalement féérique. Les réveils sont toujours les plus durs et s'avèrent parfois brutal, car il est toujours plus facile de rejeter la vérité que de l'accepter difficilement qu'elle le soit. C'est à ce moment-là que parfois on souhaiterait qu'une chose c'est de tout oublier et de s'en aller dans ce monde si chaleureux ou la souffrance n'existe plus. Cette souffrance qui nous compresse à chaque seconde nous enlevant notre oxygène petit à petit. La vie est-elle de nous rappeler ses mauvais souvenirs tout comme cette profonde souffrance ? Au final la seule question est surtout de savoir comment arriver à surpasser ce mal qui nous ronge nous détruisant petit à petit. Des tirs, des ambulances, un jour rouge comme si le soleil dans le ciel hurlait au sang comme pour accentuer les hurlements du jeune homme. Autour de lui les regards pétrifiés, mais aussi le sentiment de doute, de culpabilité dans le sien de colère et d'une douleur qui ne cesse de s'accroître. Il ne veut pas y croire il ne veut pas c'est impossible et pourtant le sang sur lui sur ses mains il le sait. Sa mort vient de s'abattre sur lui avant d'être rapidement dirigé à l'hôpital. Le son de camions d'ambulances et des pompiers qui tentent de l'aider, mais rien n'y fait. Jake n'écoute rien, ne voit rien comme si tout autour de lui n'existait plus. Très rapidement Jake arrive à l'hôpital de Newcastle ou différent médecins et infirmiers accourent comme si l'horloge de la mort venait de retentir et pourtant rien n'y a fin sa fin était là. Il était seulement trop tard. Dans un souffle Jake a dit non une première fois d'une voix meurtrie. Il ne les a pas regardés. Il tenait sa tête dans ses mains, les paupières à demi closes. Il ne voulait plus rien voir et surtout pas eux, avec leurs visages faussement désolés, leurs regards insistants. Les gens en blouse blanche sont reparties sans hâte. Ils parlaient entre eux, de lui, de ce qu'il devait faire, de toutes ces choses qu'ils sont incapables de comprendre. Plus tard, ils sont revenus, juste deux, un homme et une femme. Ils l'ont entouré. Ils se taisaient, mais il savait pourquoi ils étaient là, pourquoi ils attendaient.
« Vous n'avez pas le droit ! Je vous l'interdit vous m'avez compris. Vous avez tort vous m'entendez il est toujours là ! Il n'est pas mort c'est impossible » Il les regarde avec cette colère, mais surtout cette douleur qui vient de s'abattre devant lui baissant la tête ils partent sans dire un mot refermant la porte derrière eux pour lui laisser le temps, mais le temps à quoi ? De dire adieu. Pour Jake c'est tout bonnement impossible. Perdu tout étant recouvert de sang il fixe la chambre puis ce visage endormi espérant un miracle, mais il le sait il est réellement parti et il ne reviendra pas. C'est ainsi que Jake après avoir tenté de s'accrocher au fauteuil finit par laisser tout son corps glissait contre le corps présent face à lui posant sa tête contre celui de son petit frère les larmes coulèrent sans pouvoir s'arrêter. Perdu tout étant recouvert de sang il fixe la chambre puis ce visage endormi espérant un miracle, mais il le sait il est réellement parti et il ne reviendra pas. Pourtant, face à la douleur, la colère le mitraille Ses poings se contractent. Il veut comprendre. Il hurle. Une infirmière accourt, tente de l'apaiser.
« Monsieur Nguyen-Holf je sais combien c'est dur, mais vous devez vous calmez, sinon je vais être obligée d'appeler la sécurité. » Le regard de Jake s'intensifie au point que la douleur et la haine ne le rend froid, sans vie, car c'est ce qu'il était à ce moment-là. Lui, qui souvent de tenter de sauver les gens ils n'avaient pas pu sauver l'unique personne qui comptait le plus. Alors, il se fichait royalement de ce que lui disait cette femme sans lui adresser un seul regard, elle ne comprendrait pas jamais elle ne le pourrait personne ne pourrait alors pourquoi mentir cela ne l'apaiserait en aucun cas.
« Pleurez si cela vous peut vous soulager, mais croyez-moi je vous comprends ... Je te comprends Jake » En entendant son prénom, il se retourne rapidement la fixant, il ne l'avait pas reconnue jusqu'à faire face à son regard, sa voix est douce comme pour tenter de l'apaiser même si elle sait que cela ne changera rien. Elle se met à sa hauteur remettant une mèche derrière son oreille tout en passant sa main devant sa bouche touchée il est surpris de la voir si émotive. Certes, il l'a connait mais ,de loin pas plus que ça. Auparavant elle ne l'avait vu comme tous les autres, un petit délinquant trop sûre de lui dont les parents le laissaient faire du moins c'est ce qu'on racontait et pourtant elle avait compris que c'était une erreur. Elle savait à ce moment même que Jake Nguyen-Holf était tout sauf un petit délinquant, dans son regard elle tentait de lui donner ce qu'il cherche. Une oreille qui soit présent pour lui, une main qui l'accompagne dans sa douleur. Dans les yeux de Jake, elle avait l'impression de se retrouver lorsqu'elle fut jeune, mais aussi face à la douleur il y a un an lorsqu'elle avait perdue elle aussi son mari. Il fallait croire qu'ils n'étaient pas si différent l'un de l'autre. Elle était restée à sa hauteur sans parler avant de poser sa main sur la sienne sentant une larme coulait. Il aurait voulu prononcer un mot, dire quelque chose et pourtant rien ne sortait seul les larmes coulèrent sans s'arrêter face au désespoir qui s'emparait de lui. Jake avait serré la main de l'infirmière, de cette femme qui pendant un bref instant l'avait compris. Ironique serait de savoir que la fille de celle-ci et Jake étaient comme chiens et chats. Il sait ce qui va se passer et il le refuse il ne veut pas qu'on arrête cette machine et pourtant il sait que tout est fini à présent.
« Qu'est-ce que je suis supposé faire. Le laisser partir ? Lui dire adieu ? Je ne peux pas ... c'est trop dur ... » désemparé il la regarde émue tout en laissant elle-même ses larmes coulées. Elle sait que son métier lui interdit d'être proche, mais au fond elle se fiche royalement, elle l'aide à se relever prenant une profonde inspiration. Elle le connait bien plus qu'il n'imagine, mais n'en dit rien elle cherche simplement à l'aider comme on la fait auparavant pour elle.
« Je sais que tu voudrais le voir ouvrir les yeux et crois-moi Jake je suis désolé, mais demande toi ce qu'aurait voulu ton frère et au fond tu sais que restez branché à un appareil n'est pas la chose qu'on souhaite ... Je t'aiderais si tu as besoin, tu ne dois pas hésiter, tu n'es pas seul même si tu as l'impression que tout ton monde s'effondre, tu ne dois pas hésiter et si tu as peur que j'en parle à une tierce personne, tu ne dois pas t'inquiéter de ça ce sera notre secret. » Jake s'assoit fermant les yeux et hausse de la tête. Les médecins sont présents, mais c'est elle qui décide d'éteindre la machine tout en enlevant doucement les perfusions avant que le corps ne soit emmené. Jake suffoque détruit il se laisse emporter par la douleur qui s'intensifie avant que Madame Blackwell s'approche de lui et le prenne dans ses bras restant plusieurs minutes ainsi sans parler. Au final c'est dans les moments ou l'obscurité nous emporte au-delà du néant que la vie nous surprend et nous envoie quelqu'un veilleur sur nous. C'est en trébuchant et tombant qu'on trouve cette personne tel un ange gardien nous donne la force d'affronté nos peurs et que l'on sait que l'on est plus seul, mais au final quoiqu'on dise rien n'arrive au hasard ( ... )
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Un accord de guitare se fait entendre. Une brise se faufilant dans l'obscurité de la nuit. Jake apprécie ces instants hors du temps. Hors-norme où il peut être lui-même sans devoir se justifier à longueur de temps il se laisse guider par le vent qui lui enveloppe le visage, par les notes de musiques qu'il joue avec sa guitare reprenant le morceau Here comes a regular. C'était sa chanson. Celle de l'enterrement de son frère. Il se souvient d'un de ces soirs où il avait fait un cauchemar. Sa mère l'avait prise, l'avait emprisonnée de ses bras et avait posé un vinyle sur le tourne-disque. La musique avait jailli doucement de cet appareil presque enchanteur. Il ne lui racontait pas d'histoires : elle disait que cette chanson à elle seule était une histoire. Qu'elle apaisait les âmes et chassait les mauvais rêves. Qu'elle pouvait emporter n'importe qui n'importe où dans la paix. Alors, ils étaient restés là, pendant un temps indéfini. Et Jake s'était endormie dans ses bras protecteurs, bercée par la magie de la chanson. C'était la dernière fois qu'il lui faisait écouter avant le décès tragique de ses parents. A l'époque, après la perte de sa mère, il avait détesté cette chanson. Il l'avait haït de l'avoir accompagné jusqu'au ciel, loin de lui et son petit frère. Désormais, il comprenait l'impact qu'avait pu avoir cette musique sur sa mère. L'apaisement dans lequel cette chanson pouvait nous faire baigner dans ces moments les plus sombres. Le soleil est prêt à glisser, laissant l'obscurité envahir l'immensité. Il resta dans ce cimetière ou bordait non loin l'océan où il était depuis plusieurs heures bizarrement il se sentait bien et surtout Jake en avait besoin, besoin d'être là et surtout d'être prêt de son petit frère. Personne ou presque ignorait la mort tragique de son frère beaucoup croyait que son frère était dans une école à Los Angeles d'autres pensait qu'il l'avait envoyé ailleurs, car il en avait marre. Il se fichait de ce que l'on croit ou non. S'il était ici c'était que ce lieu qui l'accueillait à chaque épreuve, chaque douleur. La brise du soir balaye le paysage, emportant les feuilles, les bruits, le superflu et pourtant il le sent, comme toujours non loin de lui avant de laisser un sourire apparaitre. Il s'assoit, silencieusement près de lui posant un court instant la main sur son épaule avant de lui sans ne rien dire. Il ne dit rien. Il attend. Il l'attend, comme il l'avait fait lorsqu'il avait eu besoin de Jake, comme s'il avait compris qu'à cet instant il n'avait besoin d'aucune parole seulement son meilleur ami et c'est ce qu'il voulait faire ce soir-là, il savait mieux que n'importe qui que Jake avait besoin de lui et surtout de voir qu'il était loin d'être seul plongé dans cette douleur auquel il n'arrivait pas à se relever. Jake avait laissé son regard baissé jouant toujours quelques accords de guitare laissant le silence et la musique place.
« Je n'ai jamais été doué à cache-cache et encore moins avec toi. » Siam sourit. Il tourne son regard, le posant sur son meilleur qui ressemble à un garçon égaré, tourmenté par la souffrance et cette froideur avec laquelle il se protège alors qu'au fond il est tout le contraire. Quelqu'un qui lui ressemblait il n'y a pas si longtemps.
« Tu me trouvais toujours quand je voulais me cacher à l'orphelinat et tu n'étais pas du genre à me foutre la paix ne t'attend pas à ce privilège c'est perdu d'avance » Jake esquisse un sourire nostalgique. L'innocence de l'enfance est si précieuse quand on y repense avec du recul et des années en plus. C'est un trésor qu'il faudrait savoir garder le plus longtemps possible. Loin des désillusions. Loin des blessures. Il observe son genou écorché avant d'arriver à son visage rempli d'hématome. Le sang avait séché ... alors pourquoi pas sa cicatrice ? Siam s'allonge, les derniers rayons de soleil éclairant son visage. Il ne va rien dire. Absolument rien. Il va seulement attendre qu'il parle, qu'il crache ce venin qui le torture de l'intérieur. Il ne va pas le harceler. L'oppression, la ténacité n'ont aucun pouvoir et encore moins sur Jake il le sait ce serait tout le contraire. La patience a toutes les vertus. C'est ce qu'un grand homme lui avait appris, il y a quelques années, sur ce même ponton. Jake le suit, se couchant contre ce bois disposé à être porteur de tous les chagrins.
« C'est moins douloureux qu'il n'y parait je te rassure. » Jake savait que très bien que Siam voulait des réponses même s'il restait silencieux pour le moment sans comprendre les raisons pour laquelle il se trouvait dans un tel état, mais il savait qu'il ne pouvait pas lui dire la vérité ou du moins toute la vérité, car lui-même ignorait les raisons pour laquelle il s'était battu avec une telle rage et surtout pour cette raison.
« C'était seulement une bagarre dans un bistrot rien de quoi s'alarmer ce n'est pas comme si c'était la première fois. » Siam se relève aux paroles de son meilleur ami et au regard baissé de Jake auquel il sait que tout ceci n'est qu'un tissu de mensonge. Seule une colère sourde lui martèle la tête. Un sentiment de mécontentement. Contre le hasard, contre la vie de Jake qui s'autodétruit sans qu'il puisse l'aider. Contre Jake pour gâcher sa vie aussi égoïstement. Il se retourne vers lui sans bouger voyant le regard de Jake lever
« Tu as de la chance d'être blessé, sinon tu aurais reçu mon poing pour avoir pu croire que tu pouvais me berner avec ton mensonge à deux balles. Raconte ça à d'autres, mais pas à moi. Je te connais trop bien alors si tu ne veux rien me dire très bien ! Mais bordel me racontes sors pas une excuse aussi désastreuse et auquel tu sais que tu ne me berneras pas. » Jake reste face à lui déstabilisant du regard Jake à la fois surpris du ton et aussi de la colère que sa voix émane. La voix de Siam quant à elle est calme malgré son énervement, il se maitrise bien qu'il se demande s'il n'a pas tort face à son meilleur ami qui l'observe sans savoir quoi répondre, sans avoir vu avant aujourd'hui combien il était inquiet pour lui combien il avait été égoïste au final de n'avoir pensé qu'il était le seul à souffrir alors que Siam avait beaucoup perdu de son côté. Au final ils ne restaient que l'un et l'autre et ça voulait dire beaucoup pour Siam et même si Jake ne lui montrait pas à cet instant c'était bel et bien le cas pour lui. C'était d'ailleurs grâce à lui s'il tenait debout.
« Tu es un idiot de vouloir te chercher des excuses. Tu essayes de retourner en arrière. Tu essayes parce que tu as peur d'avancer, de voir qu'au final rien de cela n'était ta faute. Tu as peur que l'on te juge, tu as peur de ce tu peux faire si au final tu savais que tu n'avais rien fait de mal. Alors, tu fais des pas en arrière ... Tu te mens à toi-même Jake. Arrête de croire que tu es seul parce que si tu ouvrais tes yeux tu verrais que si j'y suis arrivé c'est grâce à toi alors fais-moi confiance et arrête de t'enfoncer dans cette obscurité, car tu ne seras jamais seul alors au lieu de faire l'autruche et de croire que tu es le seul à hurler dis-moi réellement ce qui s'est passé. » Finalement, il avait tout lâché, tout ce qu'il avait gardé au fond de lui par peur de le brisé peut-être qu'au final ça sauverait son meilleur ami du moins il l'espérait, il l'avait regardé avec insistance avant de reculer laissant un silence apparaitre quelques minutes.
« Tu t'es pas battue pour une fille quand même ? » Le ton ironie de Siam aura eu raison d'un éclatement entre les deux meilleurs amis une façon comme eux seuls connait pour détendre l'atmosphère, une façon surtout de se dire combien ils tiennent l'un à l'autre. Deux meilleurs amis, mais avant et surtout deux frères liés par tant de choses depuis déjà tant d'années. Jake s'était relevé avec l'aide de son meilleur ami tenant sa guitare dans une main avant de poser sur la main sur l'épaule de Siam
« Crois-moi il vaut mieux que je t'offre un verre pour te raconter la véritable histoire et je t'assure que quand tu seras tu seras ce qui s'est passé tu n'en reviendrais pas. » Il avait marqué une pause voyant le regard interrogateur de son meilleur ami avant de se mettre face à lui.
« Je suis désolé Siam ... » Jake avait fixé droit les yeux de son meilleur ami sans ne rien dire, car au final seul un geste sur l' épaule voulait tout dire. Une amitié à toute épreuve depuis tant d'années et cela n'était pas prêt de s'arrêter. Au fond l'amitié est la seule force qui peut stopper un homme dans sa chute et c'était bel et bien le cas pour Jake. (...)
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Si l'on fait le bilan de la vie du jeune homme jusqu'à maintenant, c'est un parcours tumultueux, avec la mort de ses parents, puis la mort de son petit frère, un séjour dans les orphelinats et, pour terminer ses séjours en prison. On peut dire que c'est ce qui fait du jeune homme ce qu'il est devenu aujourd'hui, ce nouveau élève de Cambridge au pouvoir attractif sur la gente féminine avec un caractère de merde. Mais, pourquoi Cambridge alors, qu'il devrait être à Newcastle? Tout simplement, le fait d'habiter dans la même ville que ses parents et, de son frère était devenu pour lui un véritable enfer quotidien. Puis il avait fait le tour de Newcastle, cette ville ne lui apportait plus autant de satisfaction. Et, bizarrement à Cambridge, il s'y sentait merveilleusement bien. Il n'avait pas encore retrouvé une gaieté et tranquillité et, pour être franc il n'allait pas la retrouver d'aussitôt. Jake n'a toujours pas réussi à faire le deuil de son frère, d'ailleurs le seul endroit où il se sent proche de lui, c'est la plage au coucher ou lever du soleil.