LEYRIEL ┼ « I can hold the weight of worlds. »

Aujourd'hui j'avais congé de cours et en tant que bonne Dunster que j'étais je décidai de m'installer confortablement sur une chaise à la bibliothèque et de faire de mon mieux pour rattraper mon retard. J'avais besoin de conserver ma moyenne, surtout maintenant que j'avais perdu la fortune de mon père en le reniant, je risquais d'avoir besoin de compter sur mon intelligence si je voulais être diplomée en droit à Harvard quand le temps viendrait. Livres en main, cela faisait déjà des heures que j'étais dans la bibliothèque sans songer à bouger mon petit cul d'ici. Ça peut parraître absurde mais parfois ça fait du bien de prendre une pause de la vie personnelle parfois trépidente pour juste se concentrer et lire, même si en droit les lectures ne sont pas extrêmement joyeuses. Par contre je réalisai qu'il me manquait un livre pour le prochain devoir alors je parti parcourir les rayons. J'étais tellement concentrée que sans m'en rendre compte je fis une collision avec un garçon qui était devant moi.

Dehors, il pleut à grosses gouttes. Il doit être 19h26 peut être 27 et la nuit est déjà tombée. Je détestai ça, me dire que les journées n'étaient plus sans fin, autant dire que ça me déprimé carrément. D'ailleurs, c'est à cause de ce temps que je m'étais réfugié dans la bibliothèque. C'était la première fois que j'y mettais les pieds. J'avais l'impression d'être dans un monde parallèle, c'est fou le nombre de livre qu'il y'a dans cet endroit ... je déconne je sais à quoi ça ressemble, mais c'était juste pas mon genre de venir m'enfermer ici. Je préfère être dehors et profiter du plein air. Je passais une main dans mes cheveux tout en marchant dans les allées, j'étais littéralement trempé et j'étais bon pour aller me sécher au sèche main dans les toilettes à cette allure, sérieusement, même mon boxer était inondé. A moins que ... non je me suis pas pissé dessus, je m'en serais rendu compte (aa) Putain dis-je en fronçant les sourcils lorsqu'on venait me bousculer. C'est quoi ce début de soirée. Je suis trempé et apparemment invisible. C'est lorsque je lève le visage vers mon percuteur que je vois une brune, une brune que je connaissais très bien. Leyna. Toujours aussi maladroite à ce que je vois lui dis-je en tirant sur mon tee-shirt qui était littéralement en train de me coller. J'attrapais son foulard pour me sécher un peu le visage, bah ouais, sans gêne, je la connais quand même. C'est mon ex.

Les gens sont pas foutus de regarder devant eux quand ils marchent ? Ouais même quand je sais que je suis en tord je ne l'avoue jamais pas et encore moins quand je me trouve devant des indésirables. Vraiment je n'aurais pas pu tomber plus mal que sur Gabriel aujourd'hui, il allait me pourrir ma séance d'étude. « Toujours aussi gentil à ce que je vois.» Ahahah gentil, quel drôle de mot j'avais utiliser à son encontre là. De toute manière je savais qu'il ne m'appréciait pas un max non plus sinon il se serait davantage investi durant notre "relation". Je n'ai même pas le temps de placer un mot de plus ou alors même de m'éloigner qu'il est déjà entrain de s'essuyer le visage avec mon foulard. Foulard de luxe que j'ai payé un prix exorbitant je tiens à le préciser. « Ça fait un bon chiffon ça va ? » Alors que je baisse le regard en mode exaspérée je ne peux empêcher mes yeux de faire un léger arrêt sur la vue devant moi. Son t-shirt mouillé par la pluie dessine à la perfection la forme de son corps dont l'image est encore très claire dans ma tête. Malgré tout ce que je peux dire il est canon le Gabriel, sinon je ne serais pas sortie avec lui. Espérons juste que le désir dans mon regard ne c'est pas fait remarquer ce serait la honte.

Il fallait que je me retrouve face à face avec Leyna. Je la regardais un instant, elle n'avait pas changé, du moins très peu. Toujours aussi belle avec un certain air angélique sur le visage. Je me perdais un instant dans ses grands yeux noisettes pour finalement les lever en l'air.  C'est juste que tu ne sais pas apprécier les bonnes choses, tu comprendras en grandissant dis-je en la regardant de haut en bas. Je ne pouvais cependant pas m'empêcher de lâcher un petit sourire en coin pour ne pas rire. Ce que je venais de dire était d'une débilité monumental, je m'en rend compte mais ça avait l'audace de me faire sourire. Longtemps, lorsque nous étions ensemble, je la charriais sur sa petite taille et elle savait très bien que ce n'était pas méchant, que je préférais d'autant plus es filles moyennes aux grandes gazelles. J'ai déjà vu mieux ... je pensais que ça serait de la soie te connaissant à vrai dire le tissus était assez agréable contre ma peau. Je le lui rendais avant de passer une main dans mes cheveux afin de les secouer un peu. Les gouttes dans la nuque, c'est pas tellement agréable. Pourquoi tu me regardes comme ça ? lui demandais-je en arquant un sourcil avant de voir une de ses feuilles collés contre mon tee-shirt. Surement son devoir. Je pense qu'il va falloir le recommencer dis-je en lui tendant sa feuille complètement trempé et le reste à mes pieds qui l'étaient également. Surement qu'elle allait me dire que tout était de ma faute et que j'allais devoir l'aider.

« Si on compte là-dessus je ne les apprécierai jamais. » Je partageai son sourire, me rappelant de toutes les fois où il m'avait narguer sur ma grandeur. Il n'était pas le seul à vrai dire, mais ça ne me dérange pas plus que ça, c'est ce qui me rend aussi mignonne. N'empêche ça me rappelle que malgré tout ce n'était pas le chaos entre nous, on a eu quelques moments qui valent la peine d'être remémoré. Qui sait dans un autre contexte ça aurait pu marcher lui et moi. « Je garde la soie pour les bonnes choses tu vois. » Fidèle à moi-même, je le laissai s'imaginer ce à quoi j'avais pu faire référence. Il y a plusieurs choses qui peuvent être faites en soie vous savez. Pendant un instant je me perdis à l'observer de haut en bas, analysant le dessin qu'avait créer son tee-shirt mouillé sur son corps. Je me mordillais la lèvre inférieur il avait pas le droit d'être beau. Mais là il faut que je me reprenne . « Comment tu crois que je te regarde ? » Répondre à une question en en amenant une nouvelle, je vous promet que c'est la meilleure façon pour éviter une conversation qui peu potentiellement devenir intimidante. Ça où voir son devoir sur lequel on travaille depuis des heures réduit à rien après avoir fait un séjour sur Gabriel Batista. Génial. « Quoi ? Dit moi que tu rigoles ! » En voyant l'état du bout de papier il ne pouvait pas vraiment rigoler. Je soupirai, j'avais vraiment pas de chance récemment. Je commençais à songer à m'enfermer dans une pièce verrouillée pour le reste de ma vie. « Peu importe quels étaient tes plans, ils viennent de changer. On a un beau devoir à faire. Et dit pas le contraire tu as très envie de m'aider. » Parce que personne ne résiste à mon petit regard de chien battu adorable que je fais présentement.

Je riais à ce qu'elle me disait. Leyna avait toujours eu cette facilité à rire de tout, même de sa petite taille et j'étais bien heureux qu'elle n'ait pas changer au point de me sauter à la gorge.  Pourtant à une époque tu me la réservé  j' haussais une épaule, j'étais complètement trempé. Je m'amuse à décoller mon tee-shirt de ma peau. C'est pas possible d'être aussi malchanceux pour se prendre la tempête du siècle sur la tronche.  J'ai pas besoin de poser des mots dessus Leyna, tu sais très bien, mais tu te gâches la vérité, comme d'habitude  je n'avais pas envie de me lancer dans une grande conversation à ce sujet, je lui disais ce que je pensais en clôturant la conversation. Sauf que si elle répliquait, elle allait me donner satisfaction et en se taisant aussi. Dans tous les cas, elle me montrerait que j'ai raison et j'étais assez satisfait de ça d'ailleurs. Sauf que ma joie s'estompait rapidement. Son devoir était trempé. J'allais pour faire demi tour, je vous juste, je connais le regard de Leyna, c'est grand yeux de biche, ses longs cils qu'elle papillonne pour vous faire changer d'avis. Cette fille, c'est le mal en personne. [color=dodgerblue] No way Leyna posant rapidement mes mains contre mes yeux mais c'était trop tard. [color=dodgerblue] Tu fais chier dis-je en me faisant entrainer dans une petite salle de la bibliothèque. J'y connais certainement rien en plus, je vais plus te ralentir qu'autre chose

Si dans un premier temps on rigolait comme on en avait souvent eu l'habitude lorsque nous étions ensemble, ce n'est pas quelque chose qui durait malheureusement. Voilà l'une des raisons pourquoi on c'était séparés. Il était du genre à se la jouer mystérieux en quelques sortes, n'aimant pas trop les conversations plus sérieuses et profondes, alors que moi quand ça ne concernait pas mes sentiments j'adorais cela. Je soupirai légèrement, quelque part il valait peut-être mieux que la conversation se termine ici, ça pourrait devenir étrange. À la place on décida de se contrer sur le devoir sur lequel je venais de passer des heures et qui était maintenant une perte totale. Comme je sens que je vais vraiment avoir besoin d'aide pour le recommencer à 0, je me sers de mon meilleur atout pour le convaincre : mon charme. Bon ok j'ai quand même d'autres bons atouts en stock mais dans une bibliothèque c'est pas l'idéal pour les utiliser... Lorsqu'il finit enfin par accepter ma merveilleuse proposition, je l’entraînai dans la salle privée où je me trouvais plus tôt. Du plaisir en vue, moi je vous le dit ! « Fait toi confiance Gab, tu es plus doué que tu ne le crois. » Un petit clin d'oeil avec ça, il méritait quand même un peu de compliments.

Leyna m'oblige à sa façon de l'aider pour son devoir. Je n'étais pas du tout un juriste. Je ne connaissais rien au droit et rien que de voir tous les bouquins de droit à la bibliothèque, j'avais envie de fuir en courant. De prendre mes jambes à mon cou quitte à courir sur les coudes. Mais encore une fois, je cède à ses grands yeux de biches. Ca devrait être considéré comme un crime de faire ça. D'obliger les gens à faire ce qu'on veut à coup de regard.  Arrêtes juste avec tes yeux dis-je en posant ma main contre ses yeux d'ailleurs, tout en marchant, derrière elle et en riant. Notre relation, à Leyne et moi était assez étrange, elle pouvait être complice, tendre mais tout à coup devenir sèche et distante. Merde, j'ai ton visage sur la main dis-je en lui montrant son mascara noir, qui avait laissé des traces sur ma main. Je levais les yeux au ciel, m'essuyant tout de même les mains en fermant la porte derrière nous.   Leyna, essayes pas ta psychologie avec moi, j'apprécie l'initiative mais tu sais très bien que c'est pas mon domaine venait-elle réellement de me faire des compliments pour que je l'aide plus vite ? A croire. Je me posais sur une chaise, me balançant jusqu'à ce qu'elle ne tienne plus que sur de pieds, les miens sur la table, les bras croisés contre mon torse. Attitude studieuse, à 100% Ca parle de quoi ?