AZA & CHA + got a secret ?

J'avais attendu la fin de l'heure du cours de traumatologie comme on attendait le messie. Me tortillant sur ma chaise toute en prenant des notes sur mon ordi, observant l'heure défiler, comptant les minutes qui me séparaient du petit-coin. Je savais bien que deux tasses de café ferait trop !
Dix minutes plus tard, je sortais, soulagées, des toilettes. Enfin "soulagée" : presque. Puisque je ne savais pas ce que j'allais pouvoir faire de mon après-midi, ce qui me préoccupait un peu. Maggie avait cours, donc je ne pouvais pas rester avec elle, et il n'y avait certainement personne à l'appartement à cette heure là. Je ne bossais pas aujourd'hui, et il était bien trop tôt pour aller boire un coup ! (à ce rythme j'avais un peu peur de finir alcoolique.)
C'est donc résignée que j’errais sur le campus, m'achetant un sandwich sur le chemin, histoire de m'occuper, observant les arbres, me déplaçant d'un pas lent... bref j'avais certainement l'air d'une idiote. Au cours de ma promenade j'entendis des bruits de sifflet et des cris. En observant un peu les alentours je réalisais que j'étais juste à coté du complexe sportif ! « Voilà une bonne idée ! Aller regarder les gens courir pendant que je mange un gros sandwich bien gras !»  Dis-je. Oui, il était temps que je trouve quelques choses à faire, parce que là je commençais à parler toute seule et les étudiants qui passaient par là me regardaient bizarrement...

Je me faufilais donc dans cette zone du campus qui était pour moi un mystère. Pourquoi les gens voudrait faire du sport à la fac ? Qui voudrait s'épuiser à courir alors qu'on peu s’assoie dans un amphi et écouter un cours super simple sur les maladies infectieuses ?! Enfin bon, les regarder courir allait certainement être plus enrichissant que de regarder l'herbe pousser ! Je m'installais donc au premier rang dans les gradins, observant avec plus ou moins d'attention les garçons courir après un ballon. « faut quand même pas être super fute-fute pour faire ce sport... » pensais-je en mordant dans mon sandwich. « Enfin bon... ils son bien foutu, ça pardonne tout. »

" Allez , faites moi le tour du terrain jusqu'à ce que vos jambes soient en feu messieurs ! " hurla l'entraîneur en notre direction. C'est vrai qu'il n'était pas des plus tendres, il passait son temps à crier, à s'énerver, à siffler à tout bout de champ mais ces méthodes payaient. On était sortis champions de la compétition inter-université qui opposait les meilleures équipes. Ces conseils et ces tactiques payaient, alors on faisait l'effort de l'écouter, ou du moins de faire semblant un minimum. L'entraîneur se mit justement à siffler et on commença à courir. Pas facile vu la chaleur qu'il faisait et avec ce soleil de plomb mais personne ne se plaignait et la bonne humeur s'installa, les blagues voltigeant pendant qu'on courait. Les membres de l'équipe étaient de vrais blagueurs et tant mieux parce qu'on ne s'ennuyait jamais! Josh, un membre de l'équipe se mit à côté de moi et me proposa de faire une petite blague à notre gardien. Bien sur, j'acceptais avec grand plaisir. Nous nous approchâmes de lui, un sourire malicieux sur nos visages avant d'aller attraper le short de ce dernier et de le descendre jusqu'en bas, lui emmêlant les pattes et le faisant tomber. Tous se mirent à rire et ce dernier se releva avec la ferme intention de nous le faire payer. On était occupé à rire. Quelle bonne ambiance. Les matchs d'entraînement commencèrent avec l'équipe première contre l'équipe réserve et je remarquais déjà quelques personnes venir s'installer sur les gradins. L'équipe était très appréciée et beaucoup d'élèves venaient nous supporter aux entraînement et voir comment on se débrouillait. Il fallait aussi l'avouer, beaucoup de filles venaient pour se rincer l'oeil. C'était assez flatteur il fallait bien l'avouer quelques fois.

Les minutes s'enchainèrent et le coach nous ordonna de prendre une pause. J'en profitais pour aller remplir ma bouteille d'eau et en boire quelques gorgées et retirer mon maillot car j'étouffais dessous, lorsque je vis une blonde assise au premier rang des gradins et je la fixais avec insistance car je la connaissais cette petite blonde et elle m'agaçait fortement! ... Mais il fallait dire qu'elle était pas mal... Pas mal du tout. Pourquoi elle m'énervait autant? Et bien c'était simple: car pour elle, tous ceux qui n'étaient pas en médecine, tous ceux qui ne passaient pas leur temps devant un bouquin étaient inférieurs à elle et elle se donnait des grands airs. Cela avec le don de m'agacer! Mais au fond, j'aimais bien parler avec elle, qu'on se chamaille tout le temps etc... Et puis traîner avec une jolie fille, qui n'aimait pas? Je m'avançais vers elle, affichant un petit sourire avant de dire " Et bien, qu'est ce que Miss Je-Sais-Tout vient faire par ici? Il n'y a plus de livres à la bibliothèque pour toi et tu as décidé de venir nous honorer de ta présence et de ton savoir ? Ou bien te rincer l'oeil? " Dis-je avec un sourire malicieux. Que j'aimais la taquiner et elle le savait. Je m'assieds à côté d'elle et la regarde dans les yeux. " Ca te dérange si je te tiens compagnie un moment? Ca fait longtemps... "

Je mordais toujours dans mon sandwich, observant les joueurs quitter le terrain. « ça doit être la fin de l’entraînement.. ou la pause » pensais-je en fixant un gars qui avait déjà sortis son portable pour prendre une selfie. Soudain mon regard se détourna vers les abdos d'un autre gars. Honnêtement : je n'avais pas vu sa tête mais son torse me plaisais bien. D'ailleurs ce torse se rapprochait dangereusement de moi. Je finis pas détacher mes yeux de ces superbes tablettes de chocolat pour croiser les beaux yeux bruns de Azazel. J'échappais machinalement un soupire. Non pas que je ne l'aimais pas, il était pas méchant, mais je ne pensais pas avoir beaucoup en commun avec lui...
Une fois de plus il m'appela ''Miss je-sais-tout'' ce qui m'amusait étrangement (bon j'évitais de rire parce que j'avais du pain plein la bouche mais le cœur y était). « Je me rince l'oeil, évidemment. J'avais rien de mieux à faire de toute façon.» Répondis-je après avoir avaler ce que j'avais dans la bouche. Puis le beau brun se proposa de me tenir compagnie, évidemment : je n'allais pas lui dire non. Je préférais avoir ses abdos à coté de moi, c'était quand même plus pratique pour les mater ! « Pas de soucis... tu peux me tenir ça ? » Luis dis-je en lui tendant ce qu'il restait de mon repas. En faite je ne lui laissais pas vraiment le choix puisque je lui posais le sandwich dans les mains (et il n'avais pas intérêt à le laisser tomber par terre!) « Si t'en veux un bout n'hésite pas ! J'ai pas la grippe je te rassure. » Lui dis-je tout en sortant ma petite bouteille d'eau de mon sac. Bah oui je suis comme ça, je peux faire ma chieuse mais au fond je suis quand même assez sympa ! Enfin.. je crois. « Pas trop crevé ? » Lui demandais-je enfin, entre deux gorgée d'eau. C'était une question un peu débile en soit : je voyais bien qu'il était dégoulinant et je n'avais pas besoin de prendre son pouls pour savoir qu'il était essoufflé. Mais bon... faut bien faire la conversation, j'allais pas lui demander directe ''je peux toucher ton ventre ?''.

Bon, normalement, qu'une jolie fille vienne nous voir, nous encourager et se rincer un l'oeil sur les corps qu'on travaillait dur pour avoir me faisait plaisir mais avec Charlie c'était différent. Ce n'était pas que je ne l'aimais pas, c'est juste qu'on avait des idées opposés sur pas mal de choses, pratiquement tout à vrai dire. On avait pas grand choses en commun et le fait qu'elle nous prenne pour des bonobos qui jouaient en foot ( bon, j'exagère peut-être un peu là ), du moins intelligent, raffiné etc ne collaient pas avec les sportifs pour elle et elle avait tort. Si je pouvais l'inviter à dîner pour qu'on puisse passer une soirée ensemble, elle se rendrait compte que derrière ces muscles il y a autre chose. Une personne, avec des émotions, des ressentis. Je n'étais pas juste un beau footballeur. Tiens, l'inviter un soir, pourquoi pas? Elle avait l'air marrante, elle devrait se laisser un peu aller de temps en temps. « Je me rince l'oeil, évidemment. J'avais rien de mieux à faire de toute façon.» répondit-elle du pain plein la bouche et cela me fis sourire. " Tiens, étonnant, moi qui pensais que tu te rinçais l'oeil seulement sur tes bouquins ! Et te voilà à matter les footballeurs, ça me surprends... Tu n'es peut-être pas aussi coincée que je pense Harrington. " Evidemment, je continuais de la taquiner mais elle me surprenait vraiment. Cette dernière accepta que je lui tienne compagnie et donc je m'installa à ces côtés avec un petit sourire lorsqu'elle me tendit son sandwich sans que j'eus le temps de réagir et qu'elle me le mit dans les mains. Faut pas te gêner nahméo !  :evileye: " J'ai tellement faim que même si tu étais malade, je pourrais le finir ! "    Il rigola . Non mais vraiment, l'entraînement était épuisant et il était affamé après chaque séance. Il la regarda avant de croquer un petit bout dans le sandwich de la belle, bon dieu que c'était bon. " Merci, c'est gentil Charlie..."  dit-il sincèrement à la jeune femme. " Si, un peu...Mais j'ai quand même assez de force pour aller prendre un café, marcher un peu, enfin si ça te dit? " proposa t-il à la jolie blonde?
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" Tiens, étonnant, moi qui pensais que tu te rinçais l’œil seulement sur tes bouquins ! Et te voilà à mater les footballeurs, ça me surprends... Tu n'es peut-être pas aussi coincée que je pense Harrington. " Coincée ? Moi ? J'avais presque envie de rire. Bon ok j'étais encore vierge mais ça ne voulait pas dire que j'étais coincée ! En plus, il n'était même pas au courant que je ne l'avais jamais fait, ce qui voulait dire qu'il considérait comme ''coincé'' les gens qui lisaient ! «  Je suis pas coincée...»  me contentais-je de répliquer, ne voulant pas épiloguer sur le sujet. S'il savait que je sortais presque tout les soirs, que je me m'étais minable et que je roulais des patins aux premiers venus, je suis sûr qu'il retirerait tout de suite ce qu'il venait de dire.
Bref, Azazel croqua timidement dans mon sandwich avant de me remercier. Je lui souris, il pouvait être quand même sympa je l'avoue. Il n'était pas un de ces sportif lourdingue et macho, il semblait un peu plus respectueux et … amical. Ce n'était pas un Quincy pour rien !
Je rangeais ma bouteille d'eau (sans lui en proposer puisqu'il venait d'aller remplir la sienne), lorsqu'il m'invita à aller se prendre un café et marcher un peu. Honnêtement, je n'avais pas envie de bouger, mais le mot ''café'' m'avait vraiment donner envie d'en boire un ! Et puis : plus je passais du temps avec Azazel, plus j'avais l'occasion d'en apprendre d’avantage à son sujet. Parce que oui : on ne croirais pas au premier abord, mais Mister Sullivan était un gars vachement mystérieux. Car si j'étais la première à raconter ma vie à des passants, lui était plutôt du genre discret, voir même secret. Et je déteste les secrets. Je suis trop curieuse c'est terrible. J'avais envie de tout savoir sur lui, d'où il venait, s'il avait eu des animaux de compagnie étant petit, comment était sa famille, sa maison, la couleur de son slip, etc.

 Je balayais du regard les alentours, m'arrêtant sur un distributeur de boisson chaude. Il était de l'autre coté du terrain de foot ce qui allait me forcer à marcher plus que je ne l'aurais voulu... mais bon, les distributeurs de la fac avaient ces cafés à la vanilles dont je raffolais, donc ça valait le coup de se lever. Sans plus attendre je me redressais, dépoussiérant l'arrière de ma jupe (bah oui, les gradins c'est pas super propre), avant d'attraper mon sac à main.  « Let's go ! Y'a un distributeur là bas. »  Dis-je en pointant du doigt le fameux distributeur qui me semblait à une dizaine de kilomètre. « Si je faiblis en cours de route, tu me porteras ? » plaisantais-je.