NIKOLINA "BAY" GEORGIA-.C ► nicola peltz

C'est dans une famille moyenne de Bulgarie que je suis née. A proprement parlé le onze août mille neuf cent quatre-vingt treize. Notre famille n'était ni pauvre ni riche, on avait suffisamment d'argent pour se faire plaisir quelques fois. On était heureux et on se contentait de ce qu'on avait. J'avais un père, un beau brun ténébreux qui faisait beaucoup plus jeune que son âge et une mère, une petite blonde, fine aux yeux bleus-verts dont j'avais hérité, elle était plus jeune que mon père de quatre ans et était australienne c'est lors d'un voyage avec des amis en Bulgarie qu'elle a  d'ailleurs rencontré mon père. Elle devait partir dans un mois, elle est parti pour finalement revenir et s'installer en Bulgarie. Elle a donc fait ses études là-bas et s'est mariée avec mon père. Ils ont décidé d'avoir des enfants tardivement. Ils se sont mariés et on attendu encore et encore jusqu'à être sûr de pouvoir vivre confortablement sans trop de dettes. Puis ils ont eu ma sœur. La huitième merveille du monde à mes yeux avec ses longs cheveux bruns voletant dans le vide, ses grands yeux noisettes teintés de particules vertes, sa bouche rosée parfaitement dessinée, ses longs cils et ses pulls toujours  trop grand pour elle.

Pourquoi tout ça au passé ? Tout simplement parce qu'aujourd'hui ils ne sont plus de notre monde. Il a suffit d'une simple envie – ridicule - de thé pour que tout  parte en fumé. En fumé vous avez compris non ? Vu qu'ils sont morts brûlé vifs. Hilarant non ? Pas vraiment vous avez raison.. ce jour-là ou plutôt cette nuit-là j'étais chez une amie. Elle fêtait ses huit ans et c'était notre toute première pyjama party. C'était le bon vieux temps ou j'étais encore jeune et innocente. Je ne savais évidemment en aucun cas le drame qui allait suivre. Je ne sais toujours pas comment l'incendie a pu se produire mais ce qui est-sûr c'est que ça c'est bel et bien passé. La mère de Isla - ainsi s'appelait mon amie - avait reçu un coup de fil. Je me souviens alors de l'air horrifié qui est apparu sur son visage. J'ai toute de suite compris que quelque chose était arrivé. Elle n'avait rien voulu me dire mais il m'a suffit d'allumer la télé pour découvrir la dure vérité. J'ai pu voir en direct ma maison brûlé avec toute ma famille à l'intérieur. Lorsque les pompiers ont réussi à les dégager il était déjà trop tard pour mon père et ma mère. Il restait un espoir pour ma sœur. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps durant le trajet jusqu'à l'hôpital. Et après quelques jours passés dans un état critique Zora à rendu l'âme. Tout est arrivé si brusquement en une nuit j'avais perdu mes parents et quelques jours plus tard ma sœur. C'est à ce moment-là que j'ai compris à quel point nous étions vulnérables. Et que mon âme s'est brisé à tout jamais.

Après avoir passé un mois dans un orphelinat j'ai enfin pu rejoindre ma tante en Australie. Durant le vol qui m'a paru durer une éternité. J'ai pu repenser à tout ce qui m'était arrivé ces derniers temps. La mort de mes parents, ma sœur, mon atroce séjour à l'orphelinat, la maturité que j'ai acquise à cause de tous ces événements. Oui, du haut de mes huit ans on aurait pu croire entendre une fille de quatorze ans parlait. Je n'ai pas fait que ça pendant ce vol, j'ai pleuré, énormément. Un peu trop même, je n'ai pu fermer l’œil aussi alors j'ai griffonné des dessins sur un petit carnet rouge en cuir que je ne lâchais jamais. C'est qu'il avait une longue histoire celui-là, ma grand-mère l'avait offert à ma mère avec un magnifique collier en or qui avait pour pendentif un anneau lui aussi en or ou était gravé « stay strong » ma mère me l'a évidemment donné ainsi que ce fameux carnet dont elle ne s'était jamais servi. Elle comptait attende avoir de m'offrir ces objets mais pour une raison mystérieuse elle a décidé de mes les offrir beaucoup plus tôt. C'est donc des pensées pleines la tête que j'ai posé pied ferme sur la terre des kangourous. Ma tante est venue me chercher à l'aéroport une heure en retard vêtue de ses vêtements haute-couture. Elle m'a embrassé délicatement sur la joue avant de s'excuser et d'appeler son chauffeur pour qu'il vienne porter mes valises. Je lui ai dit que c'était bon que je pouvais le faire toute seule mais elle a insisté. Et je n'ai pas trouvé important de répliquer et puis le voyage m'avait achevé. Nous sommes arrivés à la maison ou du moins le palace ou tante Mary-Jane vivait. Oui, elle se prénomme bien Mary-Jane malgré le fait qu'elle ai plus une tête à s'appeler Gwen avec ses longs cheveux blonds ondulés et ses yeux grands yeux verts. Le sosie de ma mère ça m'en donnait presque des frissons tellement elle lui ressemblait.

Des semaines sont passées, puis des mois et des années. J'ai commencé à m'habituer à ma nouvelle vie. Une nouvelle vie vraiment différente de mon ancienne. Ma tante m'élevait comme elle le pouvait mais on pouvait sentir à des kilomètres à la ronde qu'elle n'était pas faite pour être une mère. Mais elle faisait de son mieux et bien qu'on était parti sur de mauvaises bases je sais que je pourrais toujours compter sur elle. Il y eu des périodes sombres comme ma crise d'adolescence moi-même je me suis demandé comme elle avait fait pour me supporter. Durant le collège j'étais une vraie petite peste bien que mes notes étaient voire excellente on ne pouvait pas en dire autant de mon comportement. A vrai dire j'avais cette manie de vouloir m'attirer des problèmes et de fréquenter les mauvaises personnes ça a duré jusqu'au lycée. Un lycée privé rempli d'hypocrites, de fils à papa et de fille à papa et de pourris gâtés. Encore une fois j'ai voulu paraître cool, j'ai commencé à traîner avec les « populaires ». Ils m'emmenaient boire dans des bars, faire la fête dans des boites de nuit. Et puis ça a commencé à déraper. Drogues dures, alcools fortes, vols pour l'adrénaline. J'étais enfin réellement intégré dans « l’Élite », je me sentais importante, vivante. Mais en réalité j'étais entrain de me tuer. J'avais vendu mon âme au diable sans le savoir.  Inconsciemment. Heureusement que tante Mary a été là pour moi. Tous les soirs elle me faisait la morale et me disait que je lui faisais honte avec toutes mes conneries. Et bien que je donnais l'impression de m'en foutre royalement. Je repensais souvent aux paroles qu'elle me disait et puis ce jour est arrivé. Il fallait s'y attendre. J'ai fait une overdose, j'ai failli y passer. Et c'est en voyant le regard de Mary à mon réveil, un regard vide, sans aucunes émotions que j'ai compris à quel point j'avais été stupide. Mais, la vérité c'est que j'avais trop refoulé mon chagrin malgré les pleurs incessant que j'avais fait, les dessins qui m'aidait à évacuer ma haine, ma colère. Une part de moi avait préféré garder en moi une part de chagrin. Et telle une bombe j'ai fini par exploser. Moi-même je n'étais pas consciente de ça. Je pensais me sentir mieux mais apparemment je ne me connaissais pas vraiment.

Après trois semaines dans une cure de désintoxication qui ont été faite passées pour des vacances dans mon pays natale à cause du mal du pays. Je me suis repris en main et même-si j'ai fini en-bas de l'échelle sociale. Je me suis à nouveau concentrée sur mes études. Et j'ai finis major de ma promotion ça été dur très dur. Mais j'y suis arrivé mon histoire avec la drogue a été effacé de mon dossier scolaire et de mon casier qui est redevenu blanc grâce aux relations que ma tante avait (et oui c'est ça d'avoir une tante qui travaille au gouvernement Australien). Et après des mois d'attente c'est avec une extrême joie que j'ai appris la bonne nouvelle. J'avais été prise à Harvard. Je savais que ma tante avait du encore joué sur ses relations à cause de mon comportement qui s'était dégradé pendant un certain moment. Mais je savais aussi que c'était grâce à moi et les efforts que j'avais fourni pour y arriver et pour que tante Mary soit fière de moi.

C'est donc un mois plus tard que j'ai quitté ma tante qui m'avait élevé comme sa propre fille et qui m'avait aidé à surmonter tout ce qui m'était arrivé. J'ai quitté l'Australie et j'ai aussi dit adieu à mes erreurs. Et je me suis envolée pour l'Amérique ou plutôt Harvard.

J'ai vécu des hauts et des bas (un peu trop de bas) mais ce qui est sûr c'est que Harvard est l'une des meilleures choses qui me soit arrivé dans ma vie malgré les événements marquants que j'ai vécu là-bas. Si vous pouvez y aller, n'hésitez pas une seule seconde et foncez.