« L'arrivée à la Lovell House »

Avec June

Matéo avait passé un bon nombre d'années dans un foyer, un foyer pas forcément bien réputé et surtout en sur-effectif alors forcément, les plus grands avaient l'habitude de sicter leur lois, les plus petits de se laisser maltraiter avant de prendre conscience qu'ils devaient aussi se frayer un passage. On lui a toujours dit que dehors, c'est la même chose en plus grand. Chacun pour sa gueule. On fait les conneries ensemble mais si y'en a un qui se fait choppé, on le laisse se démerder seul, pas question de se dénoncer à sa place. « L'aide des autres ? La vie, c'est comme la jungle, chacun pour sa gueule et si quelqu'un te rend un service, c'est parce qu'il est intéressé. » Les idées ancrées dans la tête de Matéo ne serait pas simple à faire disparaitre. C'est avec cela qu'il a vécu pendant des années et ses familles d'accueil qui n'ont rien arrangé. Et il faudrait sûrement beaucoup de patience et d'abnégation pour le faire changer et c'est pas gagner parce que lui, n'en a pas envie. En tout cas, il pense que les familles qui le prennent chez lui, c'est soit pour l'argent ou pour combler un manque affectif. Mais cela ne se passe jamais comme c'était prévu. Et à chaque fois qu'elle disait quelque chose, il trouvait toujours un moyen pour déformer ses propos, continuer de se convaincre qu'elle ne l'aimerait jamais et ne voulait pas réellement lui construire une vie saine. « Ouais, d'ailleurs, après-demain soir, j'vais dormir chez Katniss. On est samedi et c'est comme ça tous les samedi » Ce n'était pas vrai vu que lorsqu'il était au foyer, il n'avait pas le droit de découcher. Mais il avait envie de dormir chez sa meilleure amie et autant en profiter de la sorte. Elle ne pourrait pas dire non, sinon il risquerait de lui en faire baver encore un peu plus et cela le conforterait dans le fait qu'elle ne veut pas réellement son bonheur.

En tout cas, pour lui, cela n'était pas son avenir et il était bien déterminé à le lui faire comprendre. « Mouais peut-être. Mais si j'avais un grand frère, je serais pas là ! » S'il avait eu un grand frre, il aurait eu un soutien, quelqu'un pour l'aider à chercher son père et pour être aussi déterminé que lui. En tout cas, il voulait à tout prix protégé ses recherches et il en devenait presque parano. « Pas un cadenas avec un code et si c'est à clé, qui me dit que t'aura pas un double ? » Elle ne devait pas savoir sinon son ami policier irait en prison et Katniss aussi certainement. Hacker les systèmes de sécurité de l'orphelinat n'est pas forcément très bien vu même quand on est une gamine de douze ans. Et d'ailleurs, il laissait toujours une part de mystère sur sa façon d'agir. « Tout est possible ! » Mais il n'était pas seul et c'est grâce à eux s'il avance. Doucement certes mais il avance et il garde espoir. « Bientôt je le retrouverais et j'irais vivre avec lui.» Il voulait lui faire comprendre

(Invité)

June & Matéo

Je me mis à rire quand il me répondit que la vie c’était comme une grande jungle, qu’on ne pouvait pas faire confiance à quelqu’un, selon moi c’était n’importe quoi. Mais vraiment n’importe quoi de dire cela à son jeune âge, pas à douze ans, on peut vivre quelque chose de difficile mais là… « Je peux savoir qu’est ce que tu sais de la vie ? Tu penses que tu as eu une enfance difficile mais il y en a d’autres mon petit. A neuve ans mon père a faillit me tuer mais j’ai quand même voulu faire le bien autour de moi, tu peux rebondir toi aussi si tu le veux au lieu de penser que chaque chose est négative… ». Je soupirais. Je ne sais pas comment je pourrais remettre ce garçon sur le droit chemin, tout semble être de plus en plus compliqué. Je ne savais pas si j’allais être à la hauteur, cela me faisait douter à force. « Bon d’accord, je t’y autorises comme c’était prévu mais la prochaine fois tu dois me demander quelques jours à l’avance… ». Et je n’avais pas vraiment dit cela méchamment mais plutôt comme un ordre, quelque chose qu’il devait respecter. Il dit ensuite qu’avec un grand frère, il ne serait pas ici. Ma vie aurait été également différente si j’avais eu des frères et des sœurs mais ça n’avait pas était le cas. Je souris en lui disant : « Je croyais que la vie était une jungle et que personne pouvait aider ! ». Je voulais lui prouver que même ce qu’il avait dit ne voulait rien dire de spéciale, que c’était d’ailleurs complètement illogique. Quand il me demanda un cadenas je regardais alors dans mes affaires, j’avais toujours beaucoup de choses qui ne servaient pas à grand-chose : « Voilà ! » Lui dis en tenant une boite incorporée d’un cadenas avec une seule clé « Tu ferais attention, il n’y a qu’une clé ». Cet enfant me répondit que tout était possible, décidément je ne lui arriverais jamais à lui faire entendre raison : « Peut être mais en attendant j’ai atrocement faim, tu aimerais faire à manger quelque chose avec moi, un bon gâteau au chocolat ? Des madeleines ? ».

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)