i tought it would never happen ⌂ Dyma

Le vingt six octobre deux mille quatorze. Je me souviendrai de cette date. C'est le premier soir où Dylan n'a pas reculé d'un pas à un baiser plus approfondit. Le premier soir que nous avons fini sous les draps. Le premier soir où on s'était enfin donnés l'un à l'autre. Certains diront qu'il était temps, mais au moins on savait qu'on ne l'avait pas fait pour l'avoir fait. J'avais pus voir un sourire sur son visage. Il allait mieux. C'était merveilleux. Le soir du vingt six octobre deux mille quatorze, était le meilleur soir de toute ma vie.

Le lendemain matin j'ouvris les yeux. Je me retrouvais à l'hôtel avec lui. On était sous les draps, nus. Il s'était passé ce qu'il s'était passé. En y repensant, un sourire se dessina lentement sur mon visage. Je me sentais bien. Je ne savais pas si Dylan dormait encore alors je me tournai sur le côté pour le regarder, regarder son visage endormi. Peut-être qu'endormit, il avait l'air heureux. Peut-être qu'endormit, il était plus apaisé qu'éveillé.

Ce matin-là, lorsque Dylan ouvrit les yeux, il se sentait serein. Cela ne lui était pas arrivé depuis des lustres. Il ne saurait expliqué comment c'était arrivé exactement, mais, avec Emma, ils avaient fini dans cette chambre d'hôtel, pour se donner l'un à l'autre sans aucune honte. C'était leur première fois ensemble. Et pour Dylan, on pouvait dire qu'Emma n'était que la deuxième femme avec qui il couchait et ce n'était pas pour lui déplaire. Il leur avait fallu du temps pour passer cette étape, mais voilà, c'était arrivé et sans que personne ne soit forcé. Ils en avaient eu envie tous les deux et s'étaient laissés aller. Notre jeune homme ne prenait pas cet acte à la légère, c'est dire qu'il tenait à son Emma! Dylan laissa paraître un petit sourire lorsque son regard croisa celui de sa belle. "je t'aime..." dit-il doucement en l'embrasant délicatement sur les lèvres. Il s'approcha pour la serrer dans ses bras. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti si bien et qu'il n'avait pas souri de la sorte.

Dylan et moi savions tous les deux que l'un pour l'autre, ce qu'il s'était passé avait une signification sentimentale. La dernière fois que j'avais couché datait à vraiment longtemps. Ca datait surement à l'époque noire de ma vie. L'époque que, d'ailleurs, Dylan ne connaissait pas. Il n'était pas au courant que j'étais une ancienne droguée/alcoolique. Et bien heureusement d'ailleurs, je comptais bien attendre avant de lui en parler. Attendre qu'il soit mieux. Attendre qu'il soit bien.
En me tournant, je vis qu'il était éveillé. Alors je lui adressais le plus beau sourire que je pouvais donner. En le voyant me dire qu'il m'aimait à ce moment là, en voyant qu'il m'embrassait en serrant ma taille, je comprenais qu'il s'était passé quelque chose de fort qui allait l'aider à avancer. Nous aider à avancer. Car il n'était pas seul dans son combat contre ce qui était sa maladie. J'étais avec lui. Et j'étais sûre que son fils, Peter savait que son père allait mal. Et qu'il le soutenait comme il pouvait du haut de son jeune âge.
Je t'aime aussi, Dylan.
Je caressais sa joue du bout de mes doigts en lui souriant tout doucement.
Comment tu vas mon chéri ?

Dylan souriait comme il le pouvait. Pour une fois que son sourire n'avait pas l'air d'un abominable rictus... "Je vais très bien et toi?" déclara-t-il. Comment pouvait-il en être autrement après la nuit merveilleuse qu'Emma venait de lui offrir? Il la câlina encore un peu avant de se redresser dans le lit. "Tu veux faire quoi?" Son coeur lui disait de lézarder encore un peu dans le lit avec sa partenaire, mais son estomac lui criait qu'il avait faim. "Tu veux qu'on se fasse monter un petit-déjeuner ou... Je t'invite dans le restaurant de l'hôtel?" Oui, ils n'avaient pas choisi un vieux motel miteux pour l'occasion, évidemment. Aucun d'eux ne méritait de partager sa première fois dans un endroit pourri. Alors les petits-déjeuners étaient ici servis, très bons et bien présentés. "Il paraît que c'est buffet à volonté le matin au restau.." continua-t-il. Ah bah oui, passer la nuit à câliner amoureusement celle que l'on adore, ça creuse l'appétit! Il rougit un peu. Il était naturel, mais il avait peur de paraître un peu bizarre ou rustre. En même temps, Dylan était complètement dans son monde depuis sa tentative de suicide et c'était rien de le dire.

En repensant à cette soirée, ça me donnait des frissons. Dylan avait enfin décidé de me donner toute sa confiance et ça n'était pas rien. Mais du coup, on se retrouvait tous les deux mourant de faim.
Je vais bien. Vraiment très bien.
Je déposais un baiser sur le front du jeune homme en face de moi avant de lui sourire encore. J'esperais ne pas être trop ridicule avec mon sourire béa qui ne cessait pas..
Tu veux faire quoi? Tu veux qu'on se fasse monter un petit-déjeuner ou... Je t'invite dans le restaurant de l'hôtel? Il paraît que c'est buffet à volonté le matin au restau..
Quand il me posait les questions, je devais encore être en train de me mordre les lèvres pour réfléchir. C'était un petit tic que j'avais, je me torturais vraiment les lèvres. Je devais même abuser du beurre de cacao pour qu'elles ne soient pas toutes sèches et moches à cause de ça.
En fait, j'ai bien envie de traîner encore un peu au lit avec toi. Mais j'ai faim, donc le petit déjeuner au lit ne serait pas de refus. Mais s'il y a un buffet au restaurant.. Je ris légèrement et tournai la tête vers lui. C'est un dilemme que nous allons devoir résoudre vite mon cher Watson.
Non non, ce n'était pas mon genre de faire des références à des œuvres littéraires anglaises.

Dylan était vraiment heureux de voir que sa chère et tendre allait aussi bien que lui. Le sourire béat qu'elle arborait sans cesse en était la preuve. Il déposa un nouveau baiser contre ses lèvres, avant de rire face à ses remarques. "L'appel du câlin et celui de l'estomac... Lequel est le plus fort?" finit-il par demander en riant un peu. Oh cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ri de façon si claire et sereine. Ses propos n'étaient même pas vraiment drôles, mais il se sentait si bien et heureux d'être là. Pour le coup, il ne pensait plus à Gloria et tous les soucis endurés, il ne pensait qu'à Emma. Il la serra de nouveau dans ses bras, déposant un petit bisou dans son cou, avant de finalement se lever du lit et enfiler son caleçon. "On pourrait aussi manger rapidement au buffet à volonté pour s'octroyer ensuite une journée de flemmardise?" Il rougit. Ah bah oui, il faisait encore beau malgré la saison et il n'avait qu'une envie: passer le restant de la journée avec sa douce Emma.

Je pense que le fait qu'on ai passé le cap avec Dylan nous avait vraiment fait avancer dans notre relation. On sentait... du moins je sentais que le courant qui passait entre nous avait changé. Il avait évolué. Je sentais aussi que le lien qui nous reliait était plus fort. Je n'avais pas envie de lâcher ça tout de suite. Même si j'esperais que ça allait durer, que quand on serait debout et hors du lit, plus trop enlacés ce lien ne se fissurerait pas. Qu'il ne penserait toujours pas à Gloria et "au mal qu'il lui faisait".
L'appel du câlin et celui de l'estomac... Lequel est le plus fort? Je souris et fis mine de réfléchir.
Hum... Je ne sais pas... Réfléchissons y ensemble. Quels avantages on aurait à descendre ?
Puis, Dylan me proposa quelque chose qui me paraissait plus que convenable. On pourrait aussi manger rapidement au buffet à volonté pour s'octroyer ensuite une journée de flemmardise? A ces mots, un sourire bien plus large se dessina sur mon visage.
Mon amour, je crois que tu viens de trouver la solution à notre problème.

Dylan sourit, plein de sincérité dans le regard, à la demoiselle. "Je t'aime" finit-il par dire de nouveau, embrassant ensuite sa belle délicatement sur les lèvres. "je suis si bien avec toi...."continua-t-il ensuite, Puis ils s'habillèrent, avec complicité avant de se décider à descendre au buffet. Tenant s belle par la main, il lui sourit de nouveau. Il se hâta d'aller prendre deux assiettes en tendant une à Emma, qu'elle puisse la remplir de ce qu'elle désirait. "Si tu veux qu'on passe la journée au lit, faut bien recharger nos batteries...." lui souffla-t-il dans le creux de l'oreille, l'air très malicieux. Enfin, il se détendait et se laissait aller, avec elle. Il était enfin libre de l'aimer.

C'était différent, tout était différent maintenant. Je regardais l'homme qui se trouvait en face de moi, il était bien plus détendu que celui que je connaissais habituellement, bien plus doux et plus... en réalité il était surtout lui même et ça se voyait. J'aimais ça, voir qu'il était heureux avec moi. Il me dit une nouvelle fois qu'il m'aimait, ce qui devenait de moins en moins rare même si ces mots restaient aussi précieux. Il m'embrassa tout doucement, alors je ne pouvais que répondre au baiser avec tout mon amour pour lui, un léger sourire sur les lèvres.
Moi aussi Dylan. Je caressais sa joue avec le bout de mes doigts en prolongeant ce baiser que j'aimais tant.
Après s'être habillés, on était descendus au buffet. Il me tenait par la main. Ca aussi c'était un énorme progrès. Il se montrait en public avec moi sans avoir peur ou honte. Sans penser à Gloria que j'aurais presque oubliée sur le moment. Il avait été nous chercher des assiettes au buffet et en m'en donnant une, il murmura à mon oreille. Si tu veux qu'on passe la journée au lit, faut bien recharger nos batteries... Je ris légèrement, un peu surprise mais loin d'être gênée. Plus heureuse qu'autre chose.
Oh.. Très bonne idée Mr. Keynes.
On commença à se servir au buffet quelques choses dans nos assiettes pour déjeuner. Je ne pouvais m'empêcher de lui lancer quelques regards en coin de dans en temps accompagnés de quelques sourires. Je nageais dans le bonheur.