Tate & Calypso- Impression de déja vue ou tu veux me tuer?

Retard sacré retard… j’étais décidément pas la reine de l’horloge depuis mon retour à Harvard, il faut dire qu’avec tout ce qui m’arrivait, c’était parfois compliqué de ne penser qu’aux cours, surtout lorsque j’avais la chance d’avoir deux heures de biologie. Et alors, je vous parle pas de la biologie cellulaire, là, j’avais envie de me tuer. Je me dirigeais donc, sûrement trop vite, vers le parking de l’université afin de jeter en vitesse ma voiture puis de courir vers l’amphithéâtre. Seulement je devais me rendre à l’évidence : j’étais bien trop en retard, mais que voulez-vous, j’avais toujours l’espoir de me dire que je n’avais pas assez de retard pour attendre l’heure prochaine avant de me rendre en cours. J’arrivais enfin à destination, mordant ma lèvre inférieure, regrettant de ne pas prendre avec assez de sérieux mes études, j’étais en cinquième année et je ne pouvais me permettre le zèle que je prenais actuellement. Perdue dans mes pensées, mon pied, instinctivement, venait d’appuyer sur le frein, et j’évitais de justesse un bon brun : Tate, un ex à moi. J’avais envie de rigoler sur le moment, lors de notre rencontre… j’avais comment dire, vraiment amoché sa voiture, et puis au final il était devenu un bon ami. On avait certes couché ensemble une fois, mais d’un commun accord, on s’était entendu sur le fait que l’amitié était meilleure pour nous que de se lancer dans une amourette sans réel futur. Voilà qu’il décidait de m’insulter sûrement parce qu’il ne savait pas que c’était moi au volant… Il se dirigeait vers la fenêtre, et je pouvais lire un certain amusement dans son regard. Je rigolais avant de répondre. Effectivement, ça doit être ça ! dis-je avant de me garer derrière lui, il y avait une place libre. Je sortais de la voiture, attrapant mon sac au passage, laissant définitivement tomber l’idée d’aller en cours. J’irais à la prochaine heure qui commençait dans exactement quarante minutes. Bon, ça va tu es encore en vie et toujours aussi charmant ! Tu vas bien ? demandai-je en me dirigeant vers lui afin de déposer un vif baiser sur sa joue en guise de bonjour, j'affichais un petit sourire narquois.

Oula mais c'est que le jeune homme prenait des risques à venir s'appuyer contre ma voiture, sait-on jamais, j'étais tellement pas douée lorsqu'il se trouvait dans les alentours, elle allait peut-être démarrer, se retourner, rouler, l'écraser. J'enlevais la clef instinctivement histoire d'éviter une catastrophe, puis je me retournais vers le jeune homme, qui s'adressait à moi. Il revenait sur notre « pseudo-histoire », l'histoire d'une nuit, mais cela devait rester ainsi, c'était largement mieux pour tout le monde. Je préférais le voir comme un ami, cette situation était la meilleure pour notre relation, même si dernièrement on ne se voyait plus trop... Peut-être que cette fameuse nuit avait eu un impact au final sur ma relation avec Tate mais le destin cherchait à nous rassembler une nouvelle fois. Ou plutôt ma voiture, ouais, ma foutue voiture qui ne savait pas conduire, ou peut-être que c'était moi ? Balivernes, j'ai eu mon permis du premier coup, je n'ai jamais eu de réel accident, je suis une bonne conductrice... Mais oui Tate, je t'aime tellement dis-je en faisant une tête torturée. Revieeeens moi dis-je en sortant de ma voiture, puis j'attrapais le col de sa chemise afin de déposer un baiser sur sa joue. Tate, mon cher Tate... dis-je avant d'exploser de rire. Évidemment je jouais la comédie, mais ça me faisait rire. Hm, j'suis définitivement pas crédible dans ce rôle m'exclamai-je comme désolée, puis je répondais à sa question. Ça va, rien d'extraordinaire, mais ma journée commence à devenir intéressante dis-je avec un clin d'oeil.